lundi 24 novembre 2014

Virée automnale

Il faut le vivre pour comprendre la détresse du retraité dont l'épouse chérie exerce encore sa profession.

Cela fait six ans que j'attends, stoïque, touchant tous les mois une pension bien méritée après 41 ans d'un labeur acharné, que Mamydomi rejoigne la cohorte des payés à ne plus rien faire.

Et pour un propriétaire de Joker 1, rêvant d'horizons lointains, de grands voyages et de rencontres enrichissantes, cette attente n'est pas loin d'être un calvaire.

Encore un an et ce sera la délivrance.

En attendant, une fois les 5 semaines de congés épuisées, et les voyages qu'elles permettent n'étant plus que souvenirs émus, je m'autorise quelques sorties annuelles en célibataire, avec la bénédiction expresse de ma douce.
 Bien sur, Igor, mon fox terrier, petit compagnon fidèle, est du voyage.



Après la Bretagne au printemps, c'est vers la région parisienne que les roues du Pépère m'ont entraînées.

Comme d'habitude, la route fut jalonnée d'arrêts sympathiques. Dans la famille d'abord, le cousin Jean-Louis, jeune retraité lui aussi, ayant quitté Bourges pour le Limousin où je passe ma première nuit.

Ensuite, ce n'est pas loin de Tours que Michel m'accueille avec chaleur. Nous passons une soirée à nous raconter nos vies, la sienne, peu banale, méritant largement ce détour. Je déguste ces moments passés avec un vrai passionné de popos, il n'y a qu'a voir sa cour !



Et il y en a d'autres dans les garages !

Puis, direction Luisant, banlieue de Chartres, où j'ai fait ma scolarité primaire il y a ... une bonne cinquantaine d'année.
Ce samedi, c'est la réunion annuelle des anciens élèves du primaire. C'est la première fois que j'y participai, j'avais peur d'être un peu déçu, je l'ai été ...

Je continue ensuite vers le nord, et c'est au bord de l'Essonne que je passe 4 jours merveilleux avec Aline et Gégé, qui m'accueillent comme un membre de leur famille.
Nous visitons vieux bourgs,musées et châteaux,








dégustons des cuisines exotiques dans de petits restaurants cachés, participons à une soirée "Beaujolais nouveau" parisienne,



mais surtout parlons pendant des heures, de nous, des autres, de tout, de rien, heureux d'être ensemble.

Une virée en popo ne serait pas complète sans une petite panne. Cette fois, c'est l'alternateur qui pose problème.
Ce souci sera vite résolu grâce à Michel, venu en voisin sur son cheval de fer dès notre appel au secours, et qui repérera sans tarder le "petit fil bleu" responsable de l'allumage intempestif du voyant de charge.

L'heure du retour à sonnée. Une petite boule dans la poitrine lors de la séparation, à très vite c'est promis, et je commence ma longue route vers le sud.

Cocotte et Jean-No seront les derniers à me prêter un coin de leur cour pour un ultime bivouac, non sans m'avoir auparavant ouvert leur table. Encore une fois, accueil chaleureux, partage, gentillesse.

Je m’éclipse discrètement en ce samedi matin, les laissant profiter d'une grasse matinée si méritée ...

Quelques six heures de route plus tard, je retrouve mes pénates, et  ma travailleuse préférée.

Je ne remercierai jamais assez l'ingénieur qui, un jour, chez VW, imagina ce petit camion qui, trente ans plus tard, me permet de si jolis détours : qu'il soit béatifié, il le mérite.

Quant à mes hôtes pendant ce trip automnal, qu'ils soient remerciés, toujours et encore, en espérant pouvoir un jour, à mon tour, entendre les quatre roues de leurs popos faire crisser les graviers de ma cour.



jeudi 25 septembre 2014

P'tit week-end pyrénéen

Cela faisait longtemps que Patrick et Anne nous avaient invité à passer les voir. Cette fois, toutes les conditions étaient réunies, et ce vendredi soir, nous filons donc vers les Hautes Pyrénées.

Nous sommes accueillis à bras ouvert par la Potoche's family. Après une bonne nuit, le samedi matin est consacré au marché de Vic en Bigorre.

Sous la superbe halle en cours de rénovation, tout est prévu pour satisfaire les gourmands :


Le pain 


L'extraordinaire jambon de coche


Le vin pour faire passer tout ça


Les gâteaux à la broche 


Quelques cucurbitacées pour le fun


Même des volailles vivantes


Et les épices pour les cuisiner


Départ dans l'après-midi pour une soirée à la ferme de Vignaut à Malvezie dans le 31.

Petit camping à la ferme et soirée autour de la table d'hôte, un chouette moment


Même si le bloc sanitaire est très rustique, mais très complet


Dimanche, la visite du château de Mauvezin est au programme. La route passe devant la magnifique cathédrale de Saint Bertrand de Comminges


avant de nous amener au pied du château





Après avoir installé la salle à manger sur le parking


Nous profitons des nombreuses animations proposées en cette Journée du Patrimoine.

Celui là fichait un peu les chocottes


Cela permet au père et au fils de régler leurs comptes


aux sons, quelques peu lancinant,  de la musique médiévale


16 heures trente : il est temps de regagner nos pénates respectives.

Ah, j'allais oublier : tous les vrais amateurs savent que le haricot tarbais est sans égal pour préparer un cassoulet digne de ce nom.

Il y en avait bien sur au marché, c'est la pleine saison



Mais Patrick nous en avait réservé une vingtaine de kilos auprès d'un producteur de ses voisins.

 Il restait à les écosser


Ce qui fut terminé dès le lundi soir.

Ils reposent maintenant au congélateur, attendant l'agneau,  le confit et la saucisse qui, sous les doigts magiques de Mamydomi, grande spécialiste de ce plat emblématique de notre région, sublimeront ce magnifique légume.

Mince, j'ai bavé sur mon clavier ...

lundi 25 août 2014

Retour à Gruissan

Nous avions déjà visité Gruissan, et l'envie d'y retourner un peu plus longtemps nous chatouillait.

Nous décidons donc d'y faire un tour en cette deuxième quinzaine d'août.

Départ lundi  vers 9 heures 30, par la route directe via Toulouse et Carcassonne.

Nous arrivons sur place vers 13 heures trente et allons stationner à la plage des chalets.



 Du monde bien sur, nous sommes en août, mais sans plus.

Déjeuner, sieste, et baignade (l'eau n'est vraiment pas chaude pour un mois d'août ...). Puis nous passons à l'Office du Tourisme pour nous documenter sur les randos alentours. Très bon accueil, souriant, professionnel, et en prime, un dépliant avec topo-guides sur une douzaine de circuits, gratuit !

Quelques courses et nous partons pour le massif de la Clape où nous allons marcher demain.

Nous pensions dormir sur un des parkings du massif,



mais vers 19 heures 30, un 4x4 de la sécurité civile nous fait, gentiment, partir : bivouac de nuit interdit. Il est vrai que le risque d'incendie est toujours présent, et se trouver pris au piège en pleine nuit ne doit pas être une partie de plaisir.

Nous redescendons donc vers Gruissan et allons nous installer à la plage de Mateille, à côté de trois ou quatre grands blancs.



Un peu bruyant jusqu'à 11 heures, le lieu retrouve son calme et nous passons une bonne nuit, malgré des averses.

Mardi, la météo s'est assagie, et nous décollons pour la Clape. Nous stationnons au même endroit que la veille, au parking de Notre Dame des Auzils.

Et c'est parti pour la ballade.

Nous traversons d'abord le cimetière marin, allée de cénotaphes dédiés aux marins gruissanais disparus en mer.







Un coup d’œil à l'ermitage et son joli jardin, et direction la chapelle par une montée bien raide.


La chapelle est bientot en vue



L'intérêt de cette promenade réside surtout par les perspectives qu'elle ouvre sur la côte. De Gruissan



 à Narbonne,



 la vue est magnifique.

Cherchez le Pépère, il est là :




Si, si, regardez :

  
L'environnement, extrêmement minéral, assez pauvre en flore, est très dépaysant, quoiqu'un peu monotone.





Après trois heures, nous regagnons le parking. Retour sur Gruissan, et nous bivouaquons, après un bon bain glacé, sur un des parkings de la plage des chalets.

 
J'avais subi une petite intervention chirurgicale juste avant de partir. Les suites sont moins faciles que prévues.

Décision est donc prise de rentrer plus tôt. Comme la météo devient de moins en moins favorable,  c'est sans trop de regrets que nous prenons la route du retour ce mercredi matin.

Il reste encore de belles ballades à faire, nous reviendrons ...