jeudi 29 mars 2018

Jusqu'à Valencia, mars 2018

Les mots en rouge sont des liens vers les sites correspondant.

 
Dimanche 11 mars

Que voulez-vous, à cette époque de l'année, et en ne restant pas trop loin de chez nous, il n'y a que l'Espagne pour espérer échapper à la météo de fin d'hiver.

Nous reprenons donc la route plein sud, à la découverte de régions espagnoles que nous ne connaissons pas encore. Cette fois, nous descendrons non stop, ou presque, jusqu'à Valence, nous longerons la côte jusqu'à la Murcie, puis peut-être irons nous jusqu'à Alméria.

Aujourd'hui, nous faisons 450 bons kilomètres, entrons en Espagne à travers les Pyrénées par le Val d'Aran français. Après Saint Beat, nous déjeunons à Fos, au bord de la Garonne où les pêcheurs camping-caristes se régalent. 



Les 5 kilomètres du tunnel de Vielha sont avalés sans souci, et à sa sortie côté espagnol, la neige est bien présente et le thermomètre indique 5°
.
Il nous faut l'après-midi pour arriver, après Lerida, à Flix où nous passons la nuit non loin de l'Ebre, sur un parking entouré d'immeubles, mais très calme. 



Lundi 12 mars

Jour d'anniversaire de Mamydomi, les SMS se succèdent !

Nôtre promenade du matin, à Igor et moi, se fait le long de l'Ebre, joliment aménagée. Flix est construite à l'intérieur d'un cingle du fleuve, quelques restes des anciennes fortifications ont été mise à jour lors de récents travaux. Un bac permet de franchir l'eau, il est déjà en fonctionnement à cette heure matinale.
Le ciel est presque entièrement bleu, cela augure d'une belle journée.




Vers 9 heures trente, nous quittons Flix, ses centrales hydroélectriques, solaire et nucléaire, pour descendre vers la mer.

Pour ça, nous suivons le cours de l'Ebre, tantôt encaissé, tantôt lézardant au milieu de plaines fertiles regorgeant de fruitiers, orangers, abricotiers, vigne, amandiers, tous plus ou moins en fleurs blanches ou roses. La route très agréable nous amène jusqu'à Tortosa que nous parcourons avec plaisir jusqu'à l'heure du déjeuner.






Nous continuons ensuite jusqu'à Peniscola. Ici aussi, nous jouons les touristes et montons jusqu'au castillo par les jolies ruelles colorées.







Les balcons sont aussi décorés au profit des passants


Igor profite des fontaines partout présentes


Si la vieille ville, qui s'avance dans la mer comme la proue d'un bateau, est superbe


les plages alentours ont été bétonnées à gogo




La journée s'achève, sur les conseils de P4N, au pied du phare d'Alcossebre, où nous partageons ce petit coin tranquille avec quelques allemands.


Mardi 13 mars

Jour anniversaire de Papyluc, les SMS affluent !

Presque un peu trop bercés par le bruit des vagues, nous avons tout de même bien dormi. Nous faisons un peu connaissance avec nos voisins, allemand et hollandais, mais parlant parfaitement anglais, bien mieux que moi, hélas !
Mais la communication est possible, et c'est un des charmes du voyage qui permet de s'ouvrir encore un peu plus vers les autres et leur culture.


Et parfois, cela se termine par une visite impromptue ! Je vous présente Lika, adorable, mais un tantinet dévergondée, qui n'aura pas attendu d'invitation pour visiter le Mercos ...


Vers 10 heures et demi, nous partons par le chemin de ronde qui part du pied du phare, vers la ville d'Alcossebre. Après une heure, nous atteignons le port et le quartier environnant, désert ou presque en cette saison.

C'est d'ailleurs le cas de tous ces endroits touristiques côtiers, c'est un avantage car le calme règne, il n'y a aucun souci pour stationner et les spots de bord de mer sont peu fréquentés. Par contre, pas question de croissants ou de pain frais le matin ...





De retour au camion, après deux bonne heures et 6 kilomètres, nous déjeunons avant de reprendre la route, toujours vers le sud.

Arrêt "supermercat" pour quelques provisions, nous contournons Castello, et poussons jusqu'à Sagunto, enfin, un peu avant, le long de la plage Almarda, indiquée par P4N. Nous y rejoignons un camping-car allemand dont nous ne verrons pas les occupants.


Ici aussi, que des résidences d'été, certaines faites de bric et de broc, style cabanon chez nous, mais donnant une atmosphère bon enfant qui me va mieux que celle, urbaine, des barres de béton à touriste.





L'immense plage est faite de galets plats multicolores, certains pas plus gros qu'un ongle, et bien sur, nous repartirons avec une pleine poche en vu de futurs ateliers pédagogiques !

Mercredi 14 mars

Nuit calme jusqu'à 7 heures trente. Là, les chantiers commencent, en prévision, sans doute, de l'ouverture de la saison, à Pâques.

La ballade matinale sur la plage, seul avec Igor, avec un lever de soleil tonitruant, quel pied ..

Cool, cool, départ vers 10 heures.

Le Routard nous dit que Segund vaut la visite. Nous nous y précipitons, en suivant la route côtière. Déception, que des immeubles se disputant leur laideur, impossible de trouver le centre ville, décrit comme si joli !

Heureusement, la police municipale est là pour aider le touriste déboussolé. La vieille ville est à au moins trois kilomètres, au pied de la montagne. Nous y passerons la matinée et plus, entre les ruelles du quartier juif, le château et le théâtre romain.




Que du rocher ! Alors les tombes étaient creusées à même la pierre ...







Trop faim, trop fatigués pour aller déjeuner au camion, garé assez loin. Une bodéga, là, en bas de la rue, et ses tapas, fera, l'affaire.

 

Après un moment digestion sur les banquettes du Mercos, direction Valence centre. Lors de notre séjour andalou, nous avions évité la troisième ville espagnole, un peu trop tentaculaire à notre goût.

Mais cette fois, nous n'y couperons pas. D'autant plus que, cerise sur la paella, c'est l'époque des Fallas, les grandes fêtes annuelles de la région valencianne. Arrivé sur l'immense parking, près du campus universitaire, en milieu d'après midi, et qui nous servira de bivouac, nous faisons d'abord un brin de sieste avant de faire connaissance avec la ville.

Il nous faut une petite heure pour rejoindre à pied le parc royal qui jouxte l'entrée de la vieille ville. Nous avons pris nos repères, demain sera une longue journée de visite.



Ah oui ... une des caractéristiques des fallas, outre des personnages plus ou moins gigantesques et baroques, qui sont destinés à être sacrifiés par le feu à la fin de la fête, ce sont les pétards !!!

 




La nuit promet d'être animée !

A la nuit tombante, surprise, un popo allemand vient se garer juste à côté de nous. Les occupants nous demandent gentiment de jeter un œil sur leur véhicule durant leur virée vespérale. C'est OK bien sur.


Jeudi 15 mars

Et elle le fut animée, la nuit ! 

Beaucoup de pétards et autres feux d'artifice un peu partout, y compris sur notre parking. Les enfants et les ados s'en donnent à cœur joie.

Un bon coup de vent aussi, au beau milieu de la nuit, bref, une nuit agitée même avec les boules dans les oreilles.

Et puis la surprise du matin, c'est le parking qui est bouclé, cadenassé, bref fermé ! Je réalise qu'en fait, il s'agit du parking privatif du campus universitaire et que, comme il semble qu'aujourd'hui soit férié, il reste fermé. Personne ne nous a prévenu, aucune signalisation, bref, nous nous retrouvons donc seul avec nos voisins allemands. Un panneau a été ajouté dans la nuit aux différentes entrées qui me semble annoncer une ouverture à 14 heures.


Un peu flippant, quand même ...

 De toute façon, on y est, on y reste, et après petit déjeuner et ablutions, nous partons pour la visite de Valence. En une heure, nous sommes au centre ville et découvrons toute la magnificence de l'architecture, l’entre lac des ruelles, les commerces aux odeurs appétissantes.











C'est ensuite l'extraordinaire marché couvert

 

 

où je vous emmène, suivez-moi :


Des fruits et légumes à profusion, certain même que je n'ai jamais goûté



Du fromage, mais pas vraiment du pays


La charcuterie, sans aucun doute le point fort de la gastronomie espagnole


Des étals de poissons et crustacés extraordinaires,

 

 avec entre autres des pousse-pieds


Des oisillons réclamant leur béquée !!!

Mais non, je rigole ...



Mais aussi, des petits métiers



Partout dans la ville, l'animation exubérante de la cité, en plein préparatifs des fellas, bat son plein, avec ces fameux personnages construits pour l'occasion pendant toute l'année.




et enfin, la statue géante de la Virgen de los Desamparados, qui sera entièrement recouverte de fleurs avant d'être, elle aussi, sacrifiée par le feu sur le parvis de la cathédrale


5 heures et 12 kilomètres plus tard, nous rejoignons le Mercos, le parking est toujours fermé, mais nos voisins allemands nous informent qu'il va ouvrir. Ouf ! Nous reprenons la route sans demander notre reste pour aller nous mettre au vert sur un des parkings de bord de plage, vers El Saler.

Déjeuner et sieste obligatoire après nos efforts de la matinée, puis en une petite heure, nous rejoignons l'étonnante aire/camping municipale de Carcaixent, perdue au milieu des orangers, au pied des montagnes, entièrement gratuite, mais limitée à 48 heures.


Nous y faisons les services, vidanges et plein d'une eau, donnée pour non potable, mais dont nous ferons nos cafés de la journée sans finir à l’hôpital.

Un brin de causette avec quelques français déjà installés et nous nous préparons pour une nuit salutaire.

Vendredi 16 mars

Vraiment un lieu exceptionnel. Et son calme nous repose des bruits de la ville.Je recommande vivement ...





Debout à 8 heures 30, et vers 10 heures nous partons pour deux heures de promenade dans les montagnes avoisinantes, pleines de fleurs et de cailloux.

Retour au Mercos, déjeuner et sieste, en particulier pour Igor, exténué après avoir suivi toutes les pistes odorantes dans la montagne !



Puis nous redescendons au bord de la mer et faisons halte-provisions dans un supermercado de Gandia. Toute cette partie de la côte, jusqu'à Oliva, fait vraiment "usine à touristes".

Nous traversons Denia dont nous visiterons la vieille ville demain et, toujours suivant les bons conseils de P4N, allons trouver un bivouac qui se présente bien, au bord de l'eau, au bout d'un chemin de terre carrossable, sur un bout de macadam ou se tient un restaurant, heureusement fermé.


Ce paséo est très emprunté par promeneurs, cyclistes et autres joggers. Espérons qu'à la nuit tombée, nous serons plus seuls. En attendant, nous empruntons nous aussi cette promenade, bordée de villas chicos, certaines étant même somptueuses !





18 heures 45, le cri de l'anisette nous appelle au camion. Sus aux olives !

Samedi 17 mars

Au réveil ce matin, après une nuit paisible, le Mercos est inondé de soleil qui, rapidement, fait remonter la température qui depuis deux jours, a sensiblement baissée. Et, selon les prévisions, ce n'est qu'un début ....

Ballade matinale pour les besoins d'Igor, de nombreux sportifs sont déjà en train de transpirer, les pauvres !



Nous quittons notre coin sympa pour nous rapprocher de la ville. Puis, nous commençons la visite de la vieille ville aux ruelles colorées,




 avant d'être attirés par la musique tonitruante de bandas.



Et nous tombons sur un défilé de filles et de garçons en costume, chaque groupe représentant un quartier, chacun avec sa fanfare, et qui vont dans un premier temps se regrouper au pied de la cathédrale.


S'en suit tout un cérémonial de présentation, d'honneur rendu, le tout dans une joyeuse pagaille organisée.
 






Mais ces jolies demoiselles ne font pas que défiler, elles n'hésitent pas à s'en envoyer un petit derrière les dentelles



Après une matinée à accompagner la fête dans ses déplacements, nous la laissons à regret pour reprendre la route.

Notre but pour ce soir est Elche et ses palmeraies déclarées Patrimoine de l'humanité. Pour y arriver, nous empruntons la route de bord de mer, traversons Altéa, frôlons Benidorm, autant d'endroits qui feraient passer Monte Carlo pour un village de pêcheurs ! Des immeubles de 20 ou 30 étages, tous plus laids les uns que les autres, sur des kilomètres ! Comment peut-on apprécier des vacances dans un endroit pareil ? Mystère ...

Après avoir contourné Alicante, nous arrivons enfin à Elche. Une visite rapide à l'office de tourisme pour se munir de quelques plans et documentations, un coup d’œil sur la cathédrale et le château




et nous trouvons un parking conseillé par la police locale, où nous sommes autorisés à passer la nuit.

Dimanche 18 mars

Mes statistiques personnelles, faites par moi, sur moi, et donc d'une fiabilité à toute épreuve, montrent que 95% des bivouacs libres que nous avons fait depuis 15 ans se passent bien, voir très bien.

Sur les 5% restant, il y en a eu des bruyants, des à l'environnement hideux, mais il y en a eu peu de catastrophiques, qui nous obligèrent à déménager en pleine nuit.
Et bien ce fut le cas cette nuit !

Vers 1 heure 30 du matin, une bonne vingtaine de jeunes étudiants, la faculté est toute proche, sont venus finir la nuit, musique, bières et vodka aidant, à 10 mètres du Mercos. Il y avait des milliers de m2 de parking vide, mais ils nous ont choisis, nous. C'est la rançon de la gloire, sans doute.

Même après prise de contact, en anglais, rien à faire. Nous repartons donc vers le parking vide à quelques dizaines de mètres, pour se faire virer immédiatement par un vigile en scooter, qui devait être de mèche ...

Bref, nous repartons dans cette ville inconnue, à la recherche d'un emplacement quiet. Donc, direction le cimetière neuf (il y en a un vieux avec un parking qui ne nous avait pas emballé ...), nous faisons une dizaine de kilomètres pour tomber sur d'autres jeunes palabrant avec la police sur le parking convoité.


On continue pour se garer enfin dans une zone pavillonnaire qui nous semble calme. Outre les avions qui décollent d'Alméria en passant, réacteurs à pleine puissance, au dessus de nous, et les chiens qui aboient, se répondant joyeusement, la nuit s'est passée comme elle a pu.


Lever vers 9 heures avec un peu la tête dans le ... pâté.

Heureusement, le reste de la journée nous a vite fait oublier cette mésaventure. Nous revenons en centre ville, et, après un plein de gas-oil à 1,057 euros et d'eau dans une station low-cost, trouvons facilement à stationner à l’entrée du pont Nou,



et filons, à pied, vers la perle de la palmeraie d'Elche, le Huerta del Cura.

Pas très grand, ce jardin plus de deux fois millénaire est un enchantement. Des palmiers de toutes tailles et d'origine variée, des cactées incroyables, de l'eau qui murmure un peu partout, quelques habitants sympathiques, nous y passons un très bon moment.










Le clou du spectacle, c'est cet étonnant palmier à 5 troncs, surnommé le Palmier Impérial en l'honneur de l'impératrice d'Autriche, la fameuse Sissy, qui, lors d'une visite, l'avait trouvé magnifique.


Non, ce n'est pas une patte d'éléphant, pourtant ...


Retour dans le centre pour un petit restau, sur la place des Flores. Pas transcendant, mais correct, surtout pour le prix, moins de 30 euros pour nous deux, avec la gentillesse et le sourire de la serveuse, elle ne devait pas être espagnole ! ( Maria, je plaisante ...).

Un tour dans le vieux quartier de Neval active la digestion de ce repas copieux, puis nous filons vers Santa Pola et les plages. Nous trouvons au bord de l'une d'elles, un bout de terre assez loin de la route et assez près de la mer. D'autre occupants à roulette sont stationnés par-ci par-là, ce qui nous laisse penser que cette nuit sera plus calme que celle d'hier.

Lundi 19 mars

Nickel !



Jusqu'à 9 heures où, alors que nous finissions notre promenade matinale Igor et moi, la Guardia Civile est passée chasser les quelques camping-cars disséminés ça et là.

J'aimerai un jour comprendre la motivation de ces gens qui prennent un plaisir sadique à virer les touristes de ces zones extrêmement fréquentées en journée par les autochtones et où, sur quelques hectares, nous étions 4 cette nuit ! 

Bref, nous nous déplaçons de quelques 100 m, sur un parking dont la seule différence est qu'il est délimité par un semblant de clôture en bois défoncée, mais cela suffit à satisfaire nos fonctionnaires zélés ...

Cela ne nous aura pas empêchés de passer une nuit excellente, et faire une ballade matinale de rêve au bord de l'eau. J'y ramasse quelques éponges que je tenterai de rendre opérationnelle au retour.

La météo ne nous est pas très favorable depuis deux ou trois jours, aussi décidons nous de commencer notre remontée en faisant l'impasse sur Murcia et sa région, qui n'est à priori pas le plus bel endroit d'Espagne !

Ce retour, nous comptons le faire en suivant la côte mais à l'intérieur des terres. Nous passons donc par Novelda, Monover, Salinas où les salines sont à sec.





Nous ne trouvons pas d'aire de service dans toute cette région, aussi cherchons nous, comme d'habitude, les cimetières pour les pleins d'eau.

C'est à côté de celui de Sax que nous déjeunons, accompagnés par le bruit de moustique géant de voitures télécommandées 4X4 circulant sur un magnifique circuit.

J'y rencontre quelques uns de ces passionnés, c'est visiblement le sport préféré ici, et, ayant repéré un robinet, je négocie une cinquantaine de litres.

Tout le monde se mettra en quatre pour m'ouvrir le portail, me guider, me faire les branchements nécessaires. Comme quoi un espagnol peut aussi être un être plein d'humanité ... (Je plaisante Maria... !).

Puis nous passons à Villena, à Bocairent qui présente la particularité d'avoir une Plaza de Toro troglodyte, mais visitable uniquement de 12 à 14 heures en semaine, sauf les week-ends et jours de fête.

Depuis un moment, l'envie me démange de glaner quelques agrumes comme je l'avais fait lors de notre voyage andalou.

L'occasion m'en est donnée car mon GPS, comme il s'amuse à le faire de temps en temps, nous fait emprunter quelques chemins de terre et voies à peine carrossable, mais bordés de vergers déjà ramassés où il reste quelques fruits à terre ou cachés sur les arbres.


J'ai tôt fait d'en ramasser deux pleines poches, de plusieurs variétés, et même quelques mandarines. Je suis interrompu par la pluie qui menaçait depuis midi, avec une température qui, au plus haut de la montagne où nous franchissons un col à 770 m, descend en dessous de 10 ° !

Après Ontinyent, Vallada, c'est à Canals que nous trouvons, sous l'averse et à la nuit tombante, un coin du parking du collège qui nous paraît utilisable. Bien sur, il y a école demain, nous verrons bien ...

Par contre, nous sommes revenus dans la province de Valence, ce lundi est férié pour cause de Fallas, et les pétards commencent à résonner sur la ville.

Mardi 20 mars

Le soleil est revenu ce matin et après une bonne nuit de sommeil, pas si dérangés que ça, c'est agréable. La température l'est moins, 8 °, avec un vent glacial. J'ai du mettre un peu de chauffage vers 7 heures, ça devenait un peu juste même sous la couette.

Nous sommes au bord d'un immense terrain plus ou moins vague, Igor peut donc faire seul sa ballade matinale.



Nous sommes prêts pour le départ à notre heure habituelle, vers 10 heures, et nous mettons le cap vers Navarrés où nous faisons quelques emplettes.

 Depuis hier, je suis un peu déçu des routes que nous empruntons, trop belles, traversant trop de villages qui sont en fait des villes avec tout ce qui en détruit le charme.
Mais aujourd'hui, changement de décor. Nous traversons une zone bien verte sur la carte, une immense garrigue, sèche, minérale, entrecoupée de gorges, de canyons, le tout par une route étroite, sinueuse à souhait, sur laquelle il sera difficile de faire plus de 25 km/h de moyenne.



Nous y trouvons tout de même quelques villages, quelques fincas au milieu de rares oliviers plantés dès qu'un peu de terre le permet, en particulier sur les terrasses encore utilisées.


Nous avons vu un peu partout, même en ville, pleins de lapins. Igor les voit aussi, et gémit de frustration de ne pouvoir les poursuivre.

Mais aujourd'hui, ce sont des dizaines de chevreuils que nous pouvons observer le long de la route, en petits troupeaux de 5 ou 6 éléments, certains très peu effarouchés par le Mercos. Je ne vous explique pas l'état d'Igor, courant d'une fenêtre du camion à l'autre !



Tout cet environnement est d'une beauté sauvage à couper le souffle, je conseille vivement cet itinéraire à qui aime la nature à l'état quasi-brut.





Entre Bicorp et Millarès, un petit parking aménagé nous accueille.



 Il s'agit d'un site préhistorique où l'on peut observer, sur le lit asséché d'un torrent, des empreintes de dinosaures vieilles de quelques 80 millions d'années. Ceci nous permet une jolie promenade digestive.






Nous poussons ensuite jusqu'à Bunõl, en retrouvant un peu de civilisations, des cultures plus présentes avec l'habitat qui les accompagne.

P4N nous conseille ici un petit parking permettant d'accéder à une zone d'escalade. Le chemin qui y mène n'est pas facile, seuls de petits véhicules comme le nôtre peuvent y prétendre.
 
De cet endroit, la vue est magnifique, sur le village d'abord, mais on y voit la mer pourtant à une cinquantaine de kilomètres.



Après avoir dégourdi nos jambes et pattes sur le chemin partant du parking et qui surplombe par endroit une voie ferrée encore utilisée de façon vertigineuse,




 
nous revenons au chaud pour un peu de lecture, une douche chaude, l'apéro, un dîner frugal, une partie de rami, avant la mise au lit du troupeau.

Mercredi 21 mars

Chauffage nécessaire dès le milieu de la nuit. Il faut dire que, ce matin, les flaques présentes sur le parking ont gelé !


Heureusement, le soleil arrive à réchauffer rapidement tout ça et nous quittons notre petit plat vers 9 heures trente.

Une fontaine à l'entrée du village nous permet un plein d'eau écolo.


La route qui nous mène à Chiva puis Pedralba serpente au milieu de vergers superbement entretenus. Il y a là des oliviers, des orangers et mandariniers bien sur, beaucoup de vignes aussi. A Chiva d'ailleurs, nous faisons le plein de G.O.dans une des coopératives agricoles



qui, entre autre, vendent aussi du vin en vrac. Nous y achetons deux litres d'un vin rouge sucré local, faisant penser à du Madère, délicieux.

Nous retrouvons ensuite des paysages plus secs, moins cultivés, qui nous accompagnent de Pédralba à Chulilla, via Bugarra et Gestalgar.


Chulilla est un très joli village, accroché aux falaises surplombant le riu Turia qui a creusé dans la roche de spectaculaires gorges. Ces falaises impressionnantes forment un site extrêmement réputé d'escalade.

La ville est aussi un centre de randonnées magnifiques.

Et en effet, le parking du village est envahi de vans et autres fourgons d'un peu toutes les nationalités.

Nous y trouvons une petite place, le temps du déjeuner, puis nous allons nous garer à deux kilomètres de là, au départ de la randonnée qui mène au barrage de Loriguilla. Sur un peu plus de trois kilomètres, accrochés aux falaises, des dizaines de grimpeurs s'adonnent à leur passion. Très impressionnant.









Cherchez bien, il y a 3 ou 4 accrochés à leur corde




Les randonnées, ici comme partout en Espagne, sont remarquablement balisées


Nous poussons ensuite jusqu'au village, toujours à pied, pour une visite à l'Oficina de Turismo, qui n'est ouverte que le matin ... Perdu !

Retour au camion par le même chemin qui longe les gorges, avec des à pics vertigineux.

Un peu plus de 12 kilomètres au total, les genoux commencent à crier grâce.
Notre bivouac se situe à 4 kilomètres de là, aux Balneario de Chulilla, établissement thermal  à l'abandon depuis 4 ans, mais qui nous prête son parking pour une nuit.

Il est curieux de constater que cet établissement est toujours présent dans les différents moyens d'information touristique.

 Exemple


A peine installés arrive une voiture de la Policia, mais nous avons droit à un bonsoir et un sourire, visiblement, nous ne dérangeons pas ici.

Il est 19 heures, devinez ce qui nous reste à faire avant un dîner bien mérité ? Entendez-vous l'appel des olives et de l'anisette ?

Jeudi 22 mars

L'avantage d'avoir un chien dans le camion la nuit, c'est qu'il vous averti des présences extérieures.

L'inconvénient d'avoir un chien dans le camion la nuit, c'est qu'il vous averti des présences extérieures, même quand il s'agit vraisemblablement d'animaux nocturnes en vadrouille ...

Bref, réveillés deux fois cette nuit pour pas grand chose, en tout rien de dangereux.

Ceci dit, l'endroit, même si son abandon lui donne un air de décor de cinéma inquiétant, est calme. A déconseiller toutefois aux âmes sensibles !

Retour au village, un tour à l'Oficina de Turismo où nous faisons le plein de plans et de renseignements auprès de la préposée, une sympathique belge en stage ici pour quelques semaines, et donc parfaitement francophone.

Nous commençons par la visite du castillo, impressionnante muraille d'origine maure, bien sur, et réutilisé depuis à de nombreuses reprises.



De ce promontoire, le village  s'offre au regard




Le village nous fait penser aux villages andalous, avec sa blancheur et ses ruelles escarpées.






Nous décidons de trouver un parking plus calme, celui de la sortie de ville étant très fréquenté par les grimpeurs.

Nous rencontrons à cette occasion un tarnais, habitant ici une partie de l'année, qui nous conseille. En effet, l'endroit indiqué est impeccable, au pied du village, et tout près du départ de la ballade le long du riu que nous comptons faire cet après midi. De plus, il est abrité du vent omniprésent depuis plusieurs jours, et du coup, la température y est très agréable.

Non content de nous avoir indiqué un parking agréable, de nous avoir conseillé un itinéraire de ballade qui s'avérera un très bon choix, ce brave homme résoudra une énigme que je vous soumet.

Depuis plusieurs jours, parmi les nombreux arbres fruitiers que nous rencontrons, l'un d'eux restait un mystère.

Du coup, jouons un peu. En place pour le jeu des 1000 pesetas.

Voici le fruit de l'arbre en question :


Des idées ?

Monsieur là-bas au fond ? Non monsieur, la vanille ne pousse pas en Espagne.

Madame au troisième rang ? Non madame, ni haricot, ni fêves séchées.

Jeune homme ? Une banane séchée ... bien joué mais non, ce n'est pas ça !

Un indice, voici l'arbre entier


Madame là devant. Vous êtes espagnole me semble t-il, ça devrait vous aider. Oui, c'est c'est ça, bravo, la caroube, fruit du caroubier.

Et il y en a partout ici, sous forme de vergers entretenus, mais aussi au bord des chemins et des routes.

Les graines servent comme épaississant dans des préparations, aussi bien alimentaires que pharmaceutiques. C'était ici un bon complément de revenu autrefois, ça l'est beaucoup moins aujourd'hui.

Revenons à notre ballade, celle-ci suit toujours le riu Turia mais sur son autre rive, jusqu'au Charco Azul, sorte de piscine naturelle d'une belle couleur bleu. Ici encore, sur les falaises des gorges creusées par la rivière , collés comme des araignées sur un mur, de nombreux grimpeurs s'adonnent à leur sport spectaculaire.





Dans cette eau turquoise, je repère un petit brochet. Juste une ombre à droite de la photo


Nous revenons vers le village par l'autre rive, itinéraire plus court mais plus escarpé, avec, là aussi, de beaux paysages.




L'occasion se présentant, Mamydomi s'essayera même à la grimpette ....... le temps d'une photo !


De retour au Mercos, ce coin de montagne nous enchantant vraiment, nous décidons de pousser jusqu'à Calles à une quinzaine de kilomètres, où d'autres jolies promenades sont possibles.

Plus petit, le village est plus calme, pas de grimpeurs ici. De l'eau un peu partout, des rivières mais aussi des fontaines, aucun souci pour faire le plein. La douche pourra être longue ce soir.



De nouveau, le bord de la rivière, avant de passer le pont menant au village, nous propose un petit plat pour y caler le Mercos et y dormir. Sur 1 ou 2 kms, cette petite route dite "Ruta de l'Agua" et qui dessert plein de petits jardins, propose de nombreux emplacements au calme.


Vendredi 23 mars

Quelques aboiements de chiens dans la soirée, mais vite calmés, et quelques bonnes rafales de vent dans la nuit qui auront fait frissonner le Mercos !
Sinon, une bonne nuit de nouveau.

Ce matin, nous allons randonner jusqu'à l'aqueduc de la Peña Cortà qui fait la gloire du village. Nous avons récupéré un vague plan à l'O.T de Chulilla qui ne donne pas les distances. Aussi nous avançons nous avec le camion sur la route assez praticable, menant au site. Un éboulement nous oblige à stationner en cours de route.


Le début de cette promenade est assez décevant, un chemin large et sans intérêt. Puis le chemin se fait sentier et commence une bonne grimpette vers le site. Il faut une bonne heure pour y accéder, le parcours est assez sportif, mais le jeu en vaut la chandelle, nous allons de découverte en découverte jusqu'à l'aqueduc proprement dit a la hauteur assez impressionnante.











Ici aussi, je recommande chaudement cette visite aux marcheurs entraînés, la découverte de cet ouvrage romain, qui a du demander des efforts herculéens de creusement et de construction, étant vraiment très original.

En quittant le village, encore une fontaine pour faire le plein !



Retour au camion vers midi, nous nous avançons un peu par Losa del Obispo, Casinos, Alcubias où nous faisons une rencontre improbable.



Nous empruntons de nouveau de petites routes, certaines étroites, en passant par plusieurs cols entre 750 et 950 mètres d'altitude, mais avec des paysages et des panoramas sauvages et grandioses.





Puis voici Ségorbe et Onda. cette petite ville et toutes celles environnantes sont un centre important de production de céramique. Des dizaines d'usines tournent à plein régime, donnant beaucoup d'animation mais aussi des paysages de zone industrielle peu favorables aux visites.

C'est enfin après L'Alcora et Costur, à l'entrée de Les Useres que le parking de la Fuente de nous parait propice à un bivouac sympa.


Samedi 24 mars

21 heures trente, de la maison surplombant le parking arrive un flot de musique et de conversations ( je rappelle à ceux qui n'ont jamais fréquenté l'Espagne qu'une conversation amicale entre espagnols atteint facilement le niveau sonore du stade de France quand le PSG marque contre l'OM ...).
 Je vais jeter un œil et comprend vite qu'une fiesta du vendredi soir se prépare entre amis. J'hésite entre nous faire inviter et trouver une solution de repli. C'est cette dernière que nous choisissons. Heureusement, j'avais repéré le cimetière du village, le parking n'est pas très grand, mais un endroit y est plat.


Bien nous en a pris car nous y passerons une bonne nuit. Seul ce vent du matin, qui est présent depuis une semaine, et qui accompagne le lever du jour, avec des rafales faisant bouger le Mercos, et une belle averse juste avant, nous ont réveillé un peu plus tôt qu'à l'ordinaire.
 
Le ciel est de nouveau bien bleu, le soleil va peut être nous réchauffer et la ville avec.


En attendant, nous continuons notre remontée vers le nord pour atteindre Morella. Nous le faisons via Atzenata del Maestrat, Vilar de Canes, traversant des paysages de nouveau extrêmement sauvages.



Nous marquons un arrêt à la très jolie bourgade de Ares, blottie à 1350 mètres d'altitude autour de son rocher massif.





Celui-ci contient une grotte et était surplombé d'un château.
Cette visite serait un ravissement sans ce vent tenace, glacial, température ressentie proche des -25 °, et avec le soleil qui nous fait de plus en plus faux bond. D'ailleurs, des plaques de neige subsiste par endroit, et en repartant, nous subirons une averse de grésil et neige mêlée.

Ce sera à peu près la même chose à Morella, ville un peu trop touristique, avec tous les marchands que l'on trouve dans ces endroits, avec ici des dizaines de magasins de vente de fromage, spécialité de la région.




Ici aussi, la période de Pâques est émaillée de fêtes et de bénédictions





Ne pouvant trouver de restaurant qui accepte les chiens, nous déjeunons dans le Mercos, stationné sur le haut des parkings payants, secoué par les rafales qui, à vue de nez, doivent être proches des 100 kms/h !

 

La météo est très pessimiste pour les jours qui viennent, aussi décidons nous de tracer la route, à travers des paysages qui, sans soleil, et beaucoup moins typiques, ne nous inspirent pas plus que ça.

Ainsi, nous bouclons la boucle en nous retrouvant pour bivouaquer à Flix où nous avions dormi la première nuit de notre périple.

Cette fois, nous prenons de la hauteur et stationnons au pied du Château Nou, devant ..... le cimetière, bien sur ! D'ici, on voit la ville et l'Ebre, majestueux. Le vent s'est un peu calmé, mais à 19 heures, il ne fait que 11°.

Après une montée au château afin qu'Igor se dégourdisse un peu les pattes, retour au camion pour un apéro bien mérité.


La journée s'achève sur un superbe coucher de soleil et nous fermons les écoutilles après un dernier coup d’œil sur la ville illuminée




Dimanche 25 mars

Changement d'heure aujourd'hui, ici aussi. 

Bon bivouac, mis à part le bruit de fond des trop-pleins du barrage sur l'Ebre qui font deux belles cascades. Un petit handicap pour ceux dont le sommeil est sensible au bruit, même si là, cela reste léger.

Ciel mitigé ce matin, mais plus de bleu que de gris, et surtout, plus de vent.
En attendant, petit déjeuner et douches, le grand luxe quoi !

Quatre arrosoirs d'eau offert par le cimetière, en plus de l'hospitalité, et nous voilà de nouveau sur la route.

Après les paysages somptueux de la région de Valence, l'Aragon, surtout sans trop de soleil, paraît assez triste.

Les grandes plaines sont d'abord couvertes d'oliviers et d'amandiers, souvent encore couvert de fleurs blanches, puis les arbres fruitiers prennent le relais, ajoutant une belle touche de rose.
Après Maias, les collines donnent une impression d'Arizona, alors que les contrefort pyrénéens se dessinent en fond d’écran.



Encore plus qu'ailleurs, les élevages de poulets en batterie sont légions. Quelques moutons et quelques vaches broutent l'herbe maigre.

Les vignes sont toujours très présentes et nous marquons un arrêt chez un de ces viticulteurs, dans un endroit pour le moins surprenant !





Un peu plus loin, des cultures céréalières ajoutent un beau vert au tableau. Les villages ont perdu leurs couleurs vives, l'ocre et la pierre les remplacent.
Bref, rien qui ne donne envie de longues promenades ... 

Nous achetons notre pain quotidien à Fraga, et déjeunons sur le parking de la piscine de Ballobar, qui ferait un bivouac acceptable.

Après Monzon, Barbastro ouvre la porte des grands barrages alimentés par le rio Cinca et tous les torrents descendant des montagnes.


Hélas, au loin, les Pyrénées enneigées sont bien bouchées par de lourds nuages gris bleuté ne présageant rien de bon. En effet, nous finissons la vingtaine de kilomètres qui nous sépare d'Ainsa sous l'averse de grêle et pluie mêlée.



Miracle, une trouée de ciel bleu stagne au dessus de la ville, où nous stationnons sur le parking de la ville basse.

Nous nous équipons et passons un long moment dans ce ville médiévale aux belles constructions de pierre.






 Coup de chance, un groupe musical donne un concert dans une des églises. De plus celle-ci est chauffée, aussi y restons nous une bonne heure, nous régalant des musiques celtiques jouées avec passion par une cinquantaine d'adolescents, d'enfants même, certains ne devant pas avoir plus de 5 ou 6 ans.



La fraîcheur nous ramène au camion vers 18 heures, et nous nous préparons pour un dernier bivouac montagnard, réchauffés par un soleil revenu momentanément.

Le Mercos en profite, coquettement, pour se mirer dans une flaque.


Lundi 26 mars

Température négative cette nuit, mise en route du chauffage à 2 heures et demi, merci les énergies fossiles ...

Au soleil, les pare-brises scintillent au soleil comme arbres de noël !


Le parking s'est révélé confortable et calme. Mais, comme tout parking de ville, vers 7 heures trente, ce fut d'abord le ramassage des containers de poubelles, puis les départs vers le boulot, et les arrivées au travail. 

L'endroit est aussi farci de chats ! Je vous laisse imaginer l'état d'excitation d'Igor ...
Nous voici donc arrivés au terme de notre voyage hivernal, aujourd'hui, premier jour du printemps.

La météo prévue de l'autre côté des Pyrénées n'est pas, elle, très printanière. Le retour n'en sera que plus difficile. 

Nous avançons dans la vallée, suivant le cours du magnifique rio Cinca, la montagne nous entourant peu à peu de ses flancs escarpés, avant de nous laisser la pénétrer par le tunnel de Bielsa.




Dernier déjeuner en Espagne, quelques kilomètres avant le tunnel.




Un peu avant celui-ci, nous avons complété le plein de gas-oil et ajouté quelques bouteilles et victuailles dans un Mercos déjà bien chargé, dans les derniers supermercados avant la frontière.

Nous avions bien vu les nuages déborder les cimes, venant de France. Déjà quelques flocons étaient apparus avant le tunnel, pendant notre déjeuner.
Mais à la sortie de celui-ci côté français, à plus de 1600 mètres d’altitude, c’est à gros flocons que la neige nous accueille, dans un décor de noël.




Celle-ci laissera la place à la pluie, des trombes d’eau qui nous accompagnerons jusqu’après Lannemezan.

Le ciel très bas ne commencera à s’éclaircir qu’en arrivant en vue de la maison, où une grosse flambée sera nécessaire pour faire remonter plus vite la température.

Encore un voyage qui s’achève, avec toujours ce petit pincement au cœur, même si retrouver son chez-soi est aussi agréable.

Heureusement, il reste quelques souvenirs ...


L’Espagne, nous enchante toujours autant, avec des paysages somptueux, des panoramas montagneux souvent dignes de l’ouest américain, des coins encore un peu sauvegardés au bord de la Méditerranée, des pueblos à l’authenticité rare tel qu’ils existaient chez nous il y a 60 ans.

Économiquement, le pays reste encore très intéressant pour nous, en particulier dans l’arrière pays.

Le gas-oil est, au prix normal dans les stations de marque, autour de 1,17 €, on le trouve dans les petites stations jusqu’à 1,02€, en particulier dans les coopératives agricoles présentes dans les campagnes, qui proposent aussi les produits régionaux, ainsi que des vins à la tireuse souvent délicieux.

Toutes les denrées sont également moins chères que chez nous, on peut manger pour moins de 10€ dans les cafeterias ou les bars à tapas.

Nous en avons fréquenté quelques uns, mais avons surtout pris nos repas dans notre camion. Il est difficile de trouver de la viande de qualité, le poulet est élevé dans les batteries que l’on ne cesse de voir au bord de la route, certaines immenses, et ne nous fait pas envie. 
Aussi nous rabattons nous sur les saucisses en tout genre, les steaks hachés appelés burgers, dont ceux aux épinards et fromage qui sont délicieux.

Légumes et fruits à profusion, en particulier dans les marchés de plein vent ou municipaux, sous des halles souvent superbes, tortillas aux oignons, cocas, sorte de chaussons farcis au poisson, au mouton, autant de produits à tester et à acheter dans les petits commerces présents un peu partout.

Le seul hic, c’est le pain, pas vraiment à notre goût. Dans les panaderias, les pains complet ou aux céréales sont acceptables, mais pour en avoir du vraiment bon, il faut aller ….. dans un des Lidl, le comble, très présents en Espagne et cuisant du pain toute la journée.

Les incidents de ce voyage, il y en a toujours quelques un avec un camion de 25 ans d'age :

La roulette du chariot inférieur de la porte coulissante a rendu l'âme dès le troisième jour. Pas grave, mais obligé de la porter pour l'ouverture et la fermeture.
Par contre, Mercedes ne vend que le chariot complet : 140 €, ça pique un peu pour une petite roulette en plastique ...

Le surpresseur de la pompe à eau s'est lui aussi senti mal, laissant échapper un peu d'eau à chaque utilisation. Pièce commandée dès notre retour : 25 €, c'est plus raisonnable..

J'avais oublié mon appareil photo, rien que ça.

J'ai donc utilisé mon smartphone ce qui explique la qualité médiocre des photos de cet article et je m'en excuse. 

Mais c'est le zoom qui m'aura le plus manqué ...



5 commentaires:

  1. bonjour
    très jolie reportage ,sur une Espagne ou nous partons lundi qui vient depuis culan !!
    je le met en favori au cas ou !!
    cordialement

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  2. merçi pour ce beau reportage très joli paysage a faire pour nous avec le cc

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  3. Bravo pour ce reportage et cette Espagne que nous connaissons. C'est hiver nous n'avons pas pu nous y rendre
    Merci encore

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  4. Merci Luc ...j'allais le réclamer ce post!!! belle escapade dites donc ?
    toujours aussi prenant le récit du début à la fin ....
    par contre merci car là on s'aperçoit qu'il y a tant de choses et de paysages
    a découvrir a deux pas de Valence !!!! Y'a pas faut aller dans les terres à l'intérieur ....
    Pardonné pour les photos alors ...oubli fâcheux ,ça n'a pas le même rendu !!!

    attendons les beaux jours pour redescendre , mais la première en auto je crois ?

    à bientôt

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