Vendredi 6 septembre
On tournait autour depuis un moment, une envie d'île, de méditerranée, et comme nous étions déjà allé en Corse, la Sardaigne nous tendait les bras.
Une destination assez lointaine pour envisager un séjour de 4 semaines afin d'amortir les frais du voyage.
En route donc, vidange du Mercos faite, ainsi que la pose d'un démarreur neuf afin d'être sur de ne pas tomber en rade comme ça nous arrivait de plus en plus souvent.
C'est aussi la première sortie avec une carte grise toute neuve portant la mention collection : le Mercos est devenu une pièce de musée !
Nous devons embarquer à Toulon dimanche soir, aussi prenons nous notre temps pour rejoindre le port.
Dimanche 8 septembre
Le grand moment est arrivé, nous nous préparons à traverser vers Porto Torres. Nous ne sommes pas les seuls sur ce ferry transportant 1700 passagers et 550 véhicules.
Nous
entrons dans le bateau parmi les derniers, hauteur oblige, nous
serons donc parmi les premiers à sortir.
Après avoir dégusté notre casse croûte dans un des salons, nous nous installons dans notre chambre, très confortable somme toute.
Le bruit et les vibrations du moteur sont très présents, mais les bouchons d' oreille aidant, nous passons une bonne nuit.
Lundi 9 septembre
La météo n'est pas très favorable pour ce début de séjour, ciel nuageux et surtout, beaucoup de vent.
Porto Torres, comme tous les ports maritimes, n'est pas très engageant. Nous n'y restons que pour faire les achats nécessaires aux prochains jours, puis commençons à découvrir l’île ?
Nous montons jusqu'à Stintino, pas top … mais comme à notre habitude, le parking du cimetière nous permet de faire une longue sieste, puis de refaire le plein d'eau.
Nous utiliserons, outre quelques compte-rendus, blogs et autres carnets de voyage glanés sur le net, le guide du routard pour choisir nos points de chute.
Bien sur, l'appli magique Park4night nous aidera à trouver parkings et bivouacs intéressants.
Nous passons à Argentiera, ancienne cité minière fantôme (brrrr) et descendons jusqu'à Porto Conte pour bivouaquer sur le parking de la Tour Génoise, transformée en musée dédié à Saint Saint-Exupéry.
L'endroit est plein de chats, Igor n'en croit pas ses yeux. Il n'est pas en forme, il a chuté lourdement dans le fourgon à l'occasion d'un virage un peu sec. Il a du se faire un bel hématome et a pour l'instant beaucoup de mal à marcher. Les chats ne craignent rien ...
Toujours beaucoup de vent, la mer est grosse, nos envies de baignade, de canoë et de plongée sous-marine devront attendre.
Une petite promenade et nous sommes au lit de bonne heure, nous n'avons pas encore récupéré pleinement du voyage.
Mardi 10 septembre
Nous étions plus secoué cette nuit, que celle passée sur le bateau !
La météo doit s 'améliorer petit à petit.
Nous démarrons vers 10 heures, direction Alghero. A l'entrée de la ville, une plage de sable blanc, moins de vent, donc premier bain dans une mer à bonne température.
Nous visitons ensuite la ville, très touristique et très fréquentée. Beaucoup d'italiens, bien sur, beaucoup d'allemands, quelques anglais et quelques français.
Cette cité portuaire est agréable malgré de nombreuses boutiques à touriste. La spécialité de l'endroit est le travail du corail. De toute évidence, la plupart du corail proposé est fait de plastique rouge, méfiance.
Quelques kilomètres plus loin, un grand parking nous accueille pour le déjeuner, la sieste et de nouveau un bain de mer
La route
entre Alghero et Bosa est réputée pour la beauté des panoramas
qu 'elle offre. Réputation validée !
Nous entrons ensuite dans Bosa, beaucoup plus sage. Moins de monde, moins de marchands, un bon moment passé dans ses ruelles et à la terrasse d'un café.
Nous finissons la journée une dizaine de kilomètres au sud de Bosa, sur un grand parking surplombant la plage de Porto Alabe, où nous rejoignons 4 fourgons déjà installés.
Mercredi
11 septembre
Nuit calme, bien dormis.
La météo est toujours venteuse avec un ciel assez couvert. Pas de bain, la mer est trop grosse.
Nous
repartons vers le sud, marquons un arrêt pour déambuler dans
Cuglieri en montant jusqu'à sa Basilique Santa Maria dell Neve,
puis nous continuons en direction d'Oristano.
Sur cette côte est, la plupart des parkings du bord de mer sont payant, avec un tarif exorbitant! Y compris certains tenant plus du terrain vague que du parking aménagé.
Et quand je dis exorbitant, je n'exagère pas : en moyenne, pour 24 heures passés au bord de l'eau, comptez entre 30 et 40 euros !!! Sans doute la présence importante de la communauté allemande et de son fort pouvoir d'achat fait monter les tarifs, tout comme ceux des restaurants, les petits menus démarrent à 40 €.
La notion que je n'avais pas, je m'en serai aperçu si j'avais mieux préparé le voyage, c'est que la basse saison ici commence en octobre. A cette date, plus de parkings payants, et moins de monde.
Donc, ne venez pas en Sardaigne avant cette date si vous ne voulez pas être plumés comme des pigeons …
Nous sommes, en plus, étonnés de la saleté omniprésente, des ordures un peu partout et des plages très sales.
Bref, le monde (ces vacances scolaires se terminent ce jeudi), les prix, les plages, la météo, ces premiers jours nous apparaissent décevant, nous qui rêvions de criques de rêve et d' eau turquoise.
Nous avons sans doute démarré notre circuit par le moins intéressant, du moins nous l'espérons.
Nous trouvons tout de même, vers San Giovanni de Sinis, un grand parking de terre gratuit à 100 mètres d'une longue plage très fréquentée. Nous nous régalons à l'avance du bon bain à venir, las, la mer est un vrai bouillon de légumes, gavée d'algues peu agréables.
Nous y restons tout de même un moment avant de gagner Oristano que nous visiterons demain.
Nous entrons ensuite dans Oristano pour y trouver où s'installer pour la nuit.
Un immense parking vide, en face de l’hôpital, sera notre bivouac pour cette nuit, pas top mais faute de mieux …
Jeudi 12 septembre
Pas top, mais calme, bien pour la nuit. Lever 8 heures 30, c'est un peu notre rythme quotidien, puis nous stationnons en ville (2€ les deux heures ) et parcourons les rues commerçantes avec arrêt au Duomo, appellation des cathédrales en Sardaigne.
La pluie menace, nous regagnons le Mercos, repartons avec un arrêt ravito dans un supermarché local.
Durant la visite de la ville, nous avons discuté avec un couple de français qui nous aurons un peu remonté le moral, nous vantant la beauté de la côte est que nous allons rejoindre dans les jours à venir.
Il nous signale également un parking de plage gratuit à Torregrande où nous nous empressons de nous rendre. Ce n' est pas magnifique, toujours très sale, mais calme.
L'orage gronde, la pluie tombe avec violence, mais cela ne dure pas même si le ciel reste bien chargé.
Un bon déjeuner tardif, 30 minutes de sieste et nous voilà prêts pour une après-midi de farniente et de baignade.
Vendredi
13 septembre
J'ai réussi à trouver le courage de me baigner, une fois les averses terminées, l'eau était bonne, assez calme pour nager un peu, mais la sortie, avec le vent …
Après avoir fini de claquer des dents et grâce à un bon frictionnement avec la serviette de bain, j'ai fini par me réchauffer.
Le Mercos a de nouveau été bousculé par le vent fort toute la nuit, et celui-ci est prévu pour souffler toute la journée. Tant pis !
Nous commençons aujourd'hui à traverser l'île d'ouest en est. Changement de décor, après le piémont qui est cultivé commence la garrigue, chênes lièges, cistes, figuiers mais sans figues, mais figuiers de barbarie couverts de fruits, et beaucoup de cailloux.
Premier arrêt à Fordongianus, gros village endormi qui fut une ville romaine importante. Il n'en reste que les thermes construites entre le Ier et le IIIème siècle de notre ère.
L'eau sort de la source à 54 ° et se déverse dans la rivière où les habitués se baignent dans de petits bassins artisanaux.
54 °, c'est vraiment très chaud, l'eau de la rivière vient heureusement tiédir le bain.
Il est aussi possible de profiter de bains plus récents, mais il faut réserver quelques jours avant.
Le site est agréable, le stationnement possible le long de la rivière, le bivouac également.
Nous déjeunons ici, y restons jusqu'après la sieste, puis repartons vers le lac Omodeo après un stop ravito à Abbasanta.
Nous bivouaquons au bord du lac, le vent est toujours aussi fort, pas question de baignade ou de canotage. Peut-être demain ?
Nous faisons une promenade d'une petite heure, avant de retrouver l'abri du Mercos. La météo est un peu plus optimiste pour demain et les jours à venir, espérons-le !
Samedi
14 septembre
Bonne surprise ce matin : plus de vent, le soleil pointe sur un ciel bien bleu, et il a vite fait de faire monter une température nocturne quelque peu montagnarde.
A tel point qu'après le petit déjeuner, nous descendons jusqu'au lac pour des ablutions et un bain dans l'eau douce et tiède du lac.
En route ensuite pour Gavoi ou una regazza me conseille avec force mouvements de bras et de mains, l'Osteria Borello pour un déjeuner de qualité. Nous mangeons des pâtes, bien sur, et le tiramisu conclue les agapes.
Excellent rapport qualité\prix, personnel aux petits soins, nous conseillons vivement.
Pas le temps pour une sieste, direction Orgosolo, ville fameuse pour ses peintures murales engagées. Nous y passons une bonne partie de l'après-midi.
Nous sommes dans la montagne, la route qui nous mène ensuite jusqu'à Oliéna nous le confime. Superbe panoramas, sur la montagne et les villages perchés, mais chaussée déglinguée et étroite, quelle aventure !
Oliéna est connue pour son huile d'olive, il faut donc s'en procurer une (petite) bouteille. Surprise : c'est la fête dans la ville, des centaines de personnes, des stands de dégustation, vins, gâteaux, fromages, et du folkore sarde dans les rues.
Un bon moment d'authenticité. Nous ferons 5 kilomètres dans ces rues animées et colorées.
Nous finirons notre journée en roulant de nuit, le Mercos n'est pas le champion de l'éclairage nocturne, jusqu'au parking de la source Su Gologone où nous bivouaquons bien que P4N le donne comme interdit de nuit.
Dimanche
15 septembre
Une fois les dernières voitures parties et avant celles qui arrivent le matin à partir de 7 heures, nous avons bien dormi.
Sur place, il y a une fontaine qui distribue l'eau de la source, beaucoup de monde vient y remplir bouteilles, bidons et même citerne. De l'eau miraculeuse, peut-être ?
Une fois le petit déjeuner avalé, nous visitons le site, très touristique mais agréablement aménagé. La source, bien sur, sans beaucoup de débit en cette fin d'été, puis la promenade au bord de la rivière, ce qui nous prend une petite heure. Pour 2 €, ce n'est pas cher payé.
Le routard est enthousiaste sur cet endroit, et sur le chalet abrité par les eucalyptus dont le propriétaire, qui est sans doute aussi celui du site tout entier, est très accueillant et parle un bon français. Nous y prenons deux capuccinos réconfortants.
Nous remontons ensuite la petite vallée jusqu'au refuge de Gasole. De là, nous entamons la première vraie randonnée depuis notre départ.
Et quelle randonnée ! C'est pas que nous nous soyons perdu, mais sans carte détaillée, et sans réseau donc avec l'appli Visorando faisant le job à minima, et des panneaux incompréhensibles pour nous qui ne parlons pas l'italien et encore moins le sarde, nous nous sommes engagé dans une boucle qui, en 4 heures et 10 kilomètres, avec un dénivelé d'environ 300 mètres nous a laissé quelque peu épuisés.
Mais les paysages, les panoramas ! Un régal … Et même la chance d' apercevoir fugitivement un mouflon et ses deux femelles dérangés par Igor.
Retour au fourgon vers 18 heures 30, soif et faim vite étanchées, et le lit n' est pas loin.
Quelques voitures quittent la zone, et très vite, nous sommes absolument seuls.Même les chèvres que nous avons aperçu ici se sont fait discrètes.
Bonne nuit .
Lundi 16 septembre
Le calme absolu, même pas un aboiement dans le lointain. Il faudra attendre 7 heures trente pour les premiers passages de chasseurs, 8heures pour que les clochettes des chèvres nous annoncent leur passage, le berger les accompagnant avec ses chiens.
Ceux-ci font connaissance avec Igor et font vite copain-copain.
Nous redescendons les 6 kilomètres qui nous séparent du parking de Su Gologone où nous refaisons le plein d'eau, puis traçons la route vers Cala Gonone que tous les guides présentent comme un joyau.
Des allemands partout, des interdictions partout, des parkings, payants, bondés, nous faisons le tour du village pour repartir aussi sec de ce piège en cul de sac …
Une quarantaine de kilomètres de plus et nous arrivons à hauteur de Siniscola, et nous trouvons enfin un petit coin sous les pins, gratuit, autorisé la nuit et à 100 mètres d'une plage de sable fin agréable.
La route passe à proximité, on ne peut pas tout avoir, mais le bain que nous y prenons nous fait un bien fou.
La météo est de nouveau pessimiste pour les deux jours qui viennent. Demain matin, le soleil doit encore être présent, permettant la baignade, aussi décidons nous de rester sur place pour la nuit.
Mardi 17 septembre
Les bouchons d'oreille étaient indispensables pour passer une bonne nuit, ce fut le cas.
Un petit bain matinal , avant les premières gouttes.
Nous cherchons donc un parking en dur pour passer cette journée qui s'annonce maussade.
Celui du port de tourisme de La Caletta fait l'affaire, bien animé dans la journée, nous l'espérons plus calme la nuit.
La digue dudit port est agrémentée de hauts reliefs réalisés par les enfants des écoles.
Nous découvrons la ville, essentiellement sa rue principale et commerçante, où quelques commerces sont ouverts.
Ce petit port, qui est aussi une petite station balnéaire, est resté agréable, sans prétention, loin des sites à jet set qui sont plus haut sur la Côte Esmeralda.
Déjeuner, sieste, lecture, pendant que toute l'eau tombe du ciel. Puis, profitant d'une éclaircie, de nouveau une promenade autour du port.
Beaucoup de bateaux, pas très gros, de loisirs ou de pêche, et quelques superbes voiliers et catamarans à l'escale.
Nous profitons de la fin de journée pour remettre un peu d'ordre dans le fourgon, peaufiner la suite du voyage, et surtout nous reposer.
Il y a, attenante au port, une plage de sable blanc et quelques rochers qui, si la météo le permet, devrait rendre possible un petit peu de snorkeling en plus de la baignade.
Rendez-vous demain pour le savoir ...
Mercredi
18 septembre
En effet, après avoir attendu que le soleil réchauffe l'air un peu frais au petit matin, nous avons pu nous baigner et faire un peu d'exploration des fonds sous-marins.
Dans ces rochers, de nombreux poissons, petits et grands, bien visibles grâce à la clarté de l'eau.
Midi et demie, nous optons pour une pizzeria locale, une des rares ouvertes le midi, les autres n'ouvrant qu'à partir de 18 heures 30.
La pizzeria « La Maison » a une grande terrasse abritée qui nous va, et les pizzas sont tout à fait honorables.
Comme en Italie continentale, les couverts sont facturés en sus, tout comme l'eau en carafe ou en bouteille.
Malgré tout, dans ce petit port bien sympa, les prix restent très raisonnables.
Nous n'avons pas le temps de finir nos assiettes qu'un orage monumental s'abat sur la ville.
Nous attendrons une petite heure avant de pouvoir regagner la Mercos pourtant pas si loin !
Quelques kilomètres plus loin, j'ai repéré un coin de pinède ou on peu paser la nuit, et la journée, sans payer une fois encore le parking.
Mais je ne suis pas seul à l'avoir repéré, nous serons une trentaine à dormir ici ? Heureusement, il y a de la place, cela reste respirable.
De toute évidence, certains passent plusieurs jours sur place, il faut dire que la mer est à 20 mètres, la plage de sable blanc à 10 minutes et le village de Budoni à une grosse demi heure par la côte.
Un endroit qui doit être parfait un peu plus tard dans la saison,.
La météo continue a être maussade tout l'après-midi, alternant averses et rayons de soleil. Principale activité donc, digestion des pizzas, sieste et lecture.
Le soir arrive vite, demain est un autre jour …
Jeudi 19 septembre
Un peu étonnés que la tonne d'allemands présents n'est pas mis le boxon jusqu'à pas d'heure ! Ces teutons là sont calmes et discrets …
Vers 7 heures, quelques voitures passent, sans plus.
Lever 8 heures, promenade avec Igor, puis je prépare le déjeuner, c'est ma tâche du matin.
Mamy va faire une promenade au bord de l'eau, je bricole un peu, il y a toujours à faire sur le Mercos, 30 ans oblige.
D'ailleurs, j'ai décidé de le passer en carte grise « collection » depuis que j'ai appris que, contrairement à ce que la vox populi colportait, il est possible de faire marche arrière au cas où …
CT tous les 5 ans, possibilité de traverser les ZFE, c'est surtout ça qui m'interessait, et réparation possible dans tous les cas de figure.
Mamy est rentré, on y va : premier arrêt pour acheter le pain, deuxième sur un parking pourri, on repart pour stationner dans un recoin de la Marina du petit port d'Ottiolu.
Nous entrons dans la zone de la côte Esmeralda chic, jetseteuse, avec les hotels, les clubs, et les marinas qui vont avec.
Celle-ci est toutefois très mignonne, sans grande prétention, les prix des restos sont très corrects, nous y restons et resterons sans doute aussi demain.
Nous avons trouver une place a bord d'une petite plage, la grande étant très occupée avec sa partie privée réservée aux gros portes-monnaie.
C'est une petite anse rocheuse collée à une des digues du port, avec très peu de monde, une plage de sable et une eau cristalline.
Pour la première fois, je sors le canoë gonflable. Il faut un peu de temps pour tout déballer, gonfler à la bonne pression, installer les sièges, mais c'est ensuite un vrai plaisir de profiter du calme de cette anse.
J'enfile ensuite palmes et masque pour découvrir les fonds, pas très beaux mais très poissonneux.
Nous finissons l'après-midi par le tour du port où les bateaux commencent à prendre de l'ampleur avant les yachts des milliardaires.
Un petit arrêt en terrasse pour une gelatta, et nous revenons chez nous. Je laisse le canoë gonflé et l'accroche au cul du fourgon avant d'écrire ces quelques mots.
La météo s'est un peu arrangée, pour demain, l'optimisme est aussi de rigueur.
Allez, apéro !
Vendredi
20 septembre
Oui, le
beau temps est là !
Lever à 7 heures et demi, à temps pour voir le lever de soleil et, en me retournant, le coucher de lune.
L'air est pur, la mer d'huile, et la côte superbe. La journée promet d'être agréable.
D'abord, petit déjeuner, puis on remet le canoë à l'eau pour chacun, faire une petite croisière dans cette jolie anse tant qu'il n'y a pas de vague.
Matinée baignade, farniente, re-baignade, l'eau est extraordinairement transparente et à vue d'orteil, elle doit approcher les 25°.
Domi profite de la présence dans la marina d'une buanderie pour faire la première et sans doute la dernière lessive du voyage.
C'est là qu'on se dit que le sèche-linge est une belle invention.
Après le déjeuner, on lambine, une petite baignade supplémentaire avant de quitter cet endroit qui nous aura vraiment enchantés.
Nous repartons avec comme priorité de faire le plein d'eau. Nous le ferons à quelques kilomètres de Budoni, en pleine campagne, où coule une fontaine.
Premier arrêt sur un parking pas top en face de l'extraordinaire île de Tavolara.
Le second essai sera le bon, tout au bout de la pointe de la Salina, à l'entrée du Golfe d'Olbia.
La vue est belle sur cette côte de granit rose, et d'ici, nous voyons les ferries et autres bateaux de croisière entrer ou quitter le port d'Olbia.
Quelques voitures de pêcheurs quittent rapidement le parking et nous laisse seuls ou presque pour passer la nuit.
Samedi
21 septembre
Ce sont les pêcheurs qui nous réveillent, mais il est 8 heures, ça va.
La pêche sous-marine est très pratiquées ici, cela confirme mon impression que la mer est poissonneuse.
Je retourne d'ailleurs faire une plongée sur les rochers encadrant la petite plage de gravier, et en effet, nombre de poissons sont là, petits, plus gros, isolés ou en groupe. Les posidonies sont aussi présentes et ondulent lentement dans cette mer d'huile matinale.
Nous continuons ensuite notre remontée vers le nord, avec un arrêt déjeuner sur le port de pêche de Golfo Aranci en compagnie de gros chalutiers.
Puis nous entrons dans la zone de la côte Esmeralda réservée aux gros portefeuilles, avec un arrêt à Porto Rotondo.
Un peu déçu par le village, déserté à cette saison, les belles villas sont cachées derrière les bougainvilliers et les lauriers roses, seuls les yachts et les voiliers monstrueux, et quelques voitures très chères témoignent du luxe de l'endroit.
Étonnamment, deux parkings sont gratuits dont un près de la plage principale ou nous trouvons miraculeusement une place mais nous sommes samedi et la plage, au ¾ privée, est pleine comme un œuf.
Un bon bain tout de même, puis nous prenons un peu de soleil pour pouvoir nous la péter quand nous rentrerons à la maison, avant de repartir pour une vingtaine de kilomètresoù nous trouvons, au dessus de Potisco un bivouac très acceptable sur le parking d'une résidence peu habitée. Et en plus, la vue est belle !
Demain, la météo est de nouveau capricieuse, tout comme lundi, avant de tourner au grand soleil .
Il faudra, une fois de plus, patienter un peu.
En attendant, les lumières s'allument déjà sur notre parking, les sardes n'en sont pas avares et elles restent allumées toute la nuit.
Dimanche
22 septembre
C'est la pluie faisant des claquettes sur le toit du Mercos qui nous réveille. J'aurai du garder les boules Quies que j'avaient mis hier soir et que j'avais enlevé dans la nuit, lorsque la fiesta fut finie.
Ah oui, parce que, hier soir, de 9 heures à 1heure, grosse fête dans une villa des environs avec musique boum-boum. Il faut bien que les jeunes s'amusent comme aurait dit mon grand-père …
La pluie cessant rapidement, notre promenade matinale à Igor et à moi, nous conduit, en 15 minutes, jusqu'à la plage en contre-bas, déserte vu la météo.
Un crochet par Porto Cervo, autre ancien village de pêcheurs devenu très à la mode, mais un peu moins bling-bling que Porto Rotondo.
Nous rouloins ensuite jusqu'à Arzachena où le street-art fait l'interêt de ce village somme toute très banal.
Et en particulier l'escalier monumental menant à l'église dont les contre-marches peintes forment un tableau impressionnant.
Difficile de le photographier sans personne dessus, même là, il y a quelqu'un !
Chercher Domi …
Une autre curiosité parmi les œuvres proposées est ce tableau en sel de mer de différentes couleurs. Pas question d'y poser le pied !
Nous redescendons ensuite sur la côte, jusqu'à Cannigione. Parqué près de la mer, sur un parking déjà occupé par 4 ou 5 copains, bien plat, nickel.
Lundi 23 septembre
Nuit assez calme, jusqu'à 7 heures ou un peu de circulation nous fait ouvrir les yeux. Lever 8 heures, il ne fait pas beau et assez frais, pantalon et sweet de rigueur.
Nous nous dirigeions vers Palau et nous arrêtons pour decouvrir la curiosité locale, le rocher de l'Ours.
Ce lieu privé est très bien exploité par ses propriétaires, parking et visite payant mais très raisonnablement.
Cet amas rocheux dont une des parties ressemble en effet à une silhouette d'ours vu de loin, propose aussi une vue superbe sur la côte.
La tête de l'ours vu de dessous ...
Nous prenons notre temps, puis, la météo s'arrangeant, nous trouvons une petite crique très sympathique au dessus de Palau, où nous baignons et sortons palmes et masque pour une petite visite aux poissons.
Direction ensuite le restaurant El Kalamaro conseillé par tous les guides et qui, en effet, rempli bien son office. Poissons, crustacés, pâtes, tiramisu, on s'en met plein la lampe …
Une bonne promenade dans la ville, que, contrairement à ce que dit Le Routard, nous trouvons fort agréable, bien plus que les Portos que nous avons vu hier.
Il y a même des hyènes en ville ...
Il nous reste à trouver un endroit où dormir, ce sera, toujours grâce à P4N, au dessus de la plage di Padula Piatta à Porto Pollo.
Heureusement
nous y arrivons de bonne heure et nous garons sur un des rares
endroits à peu près plat, une bonne douzaine de fourgons arriverons
en début de soirée et repartirons pour la plupart.
La plage est longue, le vent y est bien présent et n'incite pas à la baignade, aussi je m'y retrouve absolument seul en cette fin d'après-midi. Le pied!
J'ai dit seul. Presque ...
Le ciel est toujours encombré, mais cela donne un beau coucher de soleil.
A la nuit, nous serons 6 ou 7 à nous partager cet endroit très nature.
Mardi 24 septembre
Certains se lèvent tôt et lèvent le camp en réveillant les autres, ce matin, c'était à 7 heures Denvnez quoi, c'etaient des allemands !
Le temps de flemmarder un peu au lit, puis de faire la promenade matinale et nous partons pour Santa Teresa Gallura.
Ici, la commune entière est interdite aux camping-cars. Seule une zone en bord de route, devant un supermarché, est autorisée à nos montures.
Le seul intérêt du lieu, c'est qu'on y aperçoit la Corse , plus particulièrement Bonifacio et ses falaises, ainsi qu'une partie des îles Lavezzi.
La ville elle-même est banale, avec bien sur la rue touristique et ses magasins de fanfreluches.
Déjeuner en sortie de ville, sur un immense parking quasi vide. Je m'aperçois assez vite que le petit T4 voisin s'est pris une prune à 87 € ! Inutile de vous dire que nous ne nous attardons pas.
La suite n'est pas plus réjouissante, tous les chemins, tous les accès aux plages qui s'égrènent vers le sud nous sont, d'une façon ou d'une autre, interdits.
Après une trentaine de kilomètres, nous trouvons enfin un parking, gratuit depuis le 15 septembre, où nous pouvons nous garer, profiter un peu de la plage et rester pour la nuit.
Mercredi
25 septembre
Très bien ce parking, pas trop de monde, les employés du club de voile sont très sympathiques, ils ont craqué pour Igor qui s'est laissé câliner toute la journée.
La mer est d'huile, c'est un bon jour pour sortir le canoë. J'avais acheté ce bateau l'année dernière, nous ne nous en sommes presque pas servi car sa mise en œuvre est longue et compliquée.
Et une fois utilisé, le séchage est lui aussi très long, il faudrait le rincer à l'eau claire à chaque utilisation, bref, une fausse bonne idée.
L'idéal serait un kayak rigide une place, pas plus de 2,50 m pour pouvoir l'installer debout à l'arrière du Mercos, posé sur le porte-vélo et solidement attaché à l'échelle.
Une idée à creuser …
En attendant, la promenade est agréable, nous en profitons l'un après l'autre avant le déjeuner.
La baignade de Domi se termine mal, une méduse traînait par là et l'a brûlé au bras. Aie, ça pique …
Deux heures plus tard, la douleur s'estompe, heureusement.
En milieu d'après-midi, nous repartons pour un saut de puce qui, après avoir de nouveau rencontré interdiction ou péage, nous fait découvrir un bel endroit fait de petite criques rocheuses idéales pour une découverte des fonds marins, ici aussi très garnis de poissons en tout genre.
Ce petit coin, Portobello, offre également un peu plus dans les terres, un parking autorisé pour la nuit. Il s'agit d'un site nuralgique abandonné et donc gratuit. Il est en pleine campagne, nous y sommes seuls jusqu'à la nuit ou un van de suisses nous rejoint.
Jeudi 26 septembre
Grand silence, pas une voiture, pas un avion, à peine une sonaille dans le lointain, troupeau de vaches oblige.
Nous repartons bien reposés, bien décidés à trouver une plage accessible. Mais de nouveau, celles qui ne sont pas interdites ou payantes sont bondées.
Mais que font tous ces italiens à la plage en semaine ? Ils bossent quand ???
Enfin, à Trinita d'Agultu e Vignola, un parking dans une sorte de village de vacance immense, au bord d'un endroit fabuleux.
Depuis le temps que nous cherchions les criques paradisiaques aux eaux turquoise vantées dans les guide et autre blog, nous y voici.
Entourées de rochers de granit arrondis par l'érosion, quelques piscines naturelles protégées du vent, un cadre superbe pour un bain de rêve.
Interdit d'y dormir, bien sur, aussi repartons nous pour Isola Rossa où, contre 3€, nous pouvons stationner près du port pour trois heures.
La pizza est la bienvenue, accompagnée d'un verre de vin blanc et d'un petit dessert sarde tipico avant un nouveau bain de mer.
J'ai repéré, toujours sur notre appli préférée, un endroit qui m'inspire. D'anciens thermes où il est toujours possible de prendre un bain d'eau chaude.
Il faut une petite demi-heure pour rejoindre Valledoria où ils se situent, au bord de la rivière .
Sur l'autre rive, la berge permet de se garer facilement, à peu près à plat. Une sorte de piscine à été aménagée par les gens du cru, dans laquelle coule l'eau thermale qui sort à 80°.
En se mélangeant à l'eau de la rivière, la température devient supportable et s'allonger dans cette eau souffrée délasse infiniment …
Quelques voitures, deux ou trois fourgon dont un extra de 1971 venu … d'Allemagne bien sur. Mais les occupants, qui parlent mieux l'anglais que moi, ont l'air très cool.
Nous sommes rejoints en fin d'après-midi par un T3 Joker, c'est un vrai parking de fourgons de collection !
Reste à dîner et à profiter de cet endroit étonnant avant de se coucher.
Vendredi
27 septembre
Bain chaud dès le matin, c'est le grand luxe. Surtout après une nuit où nous fûmes bien secoués par un vent aux rafales puissantes.
Direction la mer, nous déjeunons sur une des plages de Badesi, le vent est toujours présent quoique moins fort.
Nous continuons ensuite vers Castelsardo, avec en cours de route un arrêt dans une des nombreuses boutiques installées pendant la saison au bord des routes.
Tomates, vins blanc et rouge local (bouteille en plastique), raisin italia dont nous faisons une cure depuis notre arrivée, quelques fruits, puis un peu de pain au supermarché Conad de Badesi, c'est dans cette enseigne que nous en avons trouvé à peu près correct.
Nous découvrons enfin Castelsardo, perchée sur son rocher, protégée par son château , aux maisons joliment colorées.La ville n'est pas sans nous rappeller Péniscola sur la côte valencienne espagnole.
A deux kilomètres du centre, au bout d'un cul de sac, un parking sympathique au dessus de la mer a des places disponibles. Nous nous y installons et descendons le petit chemin qui nous amène à la mer, ici très rocheuse.
Le vent la malmène un peu, la baignade est possible, la plongée plus problématique.
Le ciel s'est couvert d'un épais voile de nuages dans la soirée, nous avons même droit à quelques gouttes tandis que la nuit tombe.
Samedi
28 septembre
Il y a parfois des comportements incompréhensibles pour nous ! Nous avions déjà remarqué ça en Espagne, c'est aussi le cas ici. J'explique …
Quand vous bivouaquez dans un cul de sac, dès que le soir tombe, des voitures viennent faire demi-tour.
Elles ne s 'arrêtent pas, non, elles font juste demi-tour.
Une nouvelle religion, le demitourisme ?
Le mystère reste entier …
Le vent s'est calmé dans la nuit, pas la mer qui elle s'est gonflée de vagues puissantes et bruyantes, la falaise renforçant le bruit.
Cela ne nous a pas empéché de bien dormir, lever 8 heures.
Nous parcourons à pied le kilomètre qui nous sépare du centre de Castelsardo avant d'entamer la visite cette jolie ville.
Jolie, mais très escarpée, escaliers, ruelles, tout est pentu jusqu'à atteindre le sommet, le château, d'où la vue est magnifique dans toutes les directions.
Il nous faut la matinée pour parcourir le site, café compris.
Pas de baignade aujourd'hui, l'état de la mer ne le permet pas. Nous allons tout de même déjeuner au dessus de la plage Su Bagnu, pour le spectacle.
En route ensuite pour l'arrière pays. Premier arrêt à Sedini où l'attraction principale est le coup d'oeil sur le site de la Domus de Janas. Je vous laisse chercher sur votre moteur de recherche préféré pour comprendre l'intérêt de ces sites archéologiques sardes, celui-ci en particulier.
Nous continuons ensuite sur des routes très sinueuses, au milieu des paysages ruraux des plateaux cultivés de l'Anglona.
Dernière destination du jour, les environs de Martis où une route minuscule mène à un petit parking d'où un chemin conduit, après 500 mètres, à la cascade de Triulintas. Nous avons de la chance, un peu d'eau y coule encore.
Le parking en question nous va bien pour un bivouac que nous espérons calme et silencieux.
Dimanche 29septembre
Quand ça veut pas …
Deux chiens, dont un patou, pas contents du tout que l'on se soit installé ici.
Et donc, ont aboyé toute la nuit …
Merci Monsieur Quiès …
Dommage, car l'endroit était plutôt sympathique.
Nous continuons la visite de cet arrière-pays un peu tristounet. A deux pas, un autre site vaut le détour, une « forêt pétrifiée ».
Des arbres vieux de 20 millions d'années qui, suite à une éruption volcanique, se sont retrouvés sous l'eau et se sont fossilisés.
Curieux, interessant, mais une fois de plus décevant car ce lieu qui a été aménagé, sans doute à grand renforts de subventions européennes, est complètement à l'abandon.
Nous faisons un tour dans le village de Martis, pas très interessant.
Nous continuons notre voyage jusqu'à Chiaramonti, un peu plus accueillant, surtout grâce à son ancien château qui offre une vue sur toute cette campagne quelque peu désertée ou quelques bovins et ovins mettent de l'animation.
Il est presque 13 heures, à table. Le ristorante Cincinnato est ouvert, nous y mangeons des plats typiques, bons, sans plus.
Continuons notre descente vers Sassari que nous pensons visiter demain.
Un arrêt pour un coup d'oeil à la superbe basilique de Saccargia, romane, douzième siècle, faite de blocs de calcaire et de roche volcanique.
Nous entrons ensuite dans Sassari, deuxième ville du pays après Calgari, et tournons pendant une heure à la recherche d'un bivouac acceptable.
Ce que nous voyons de cette ville n'est que laideur et saleté, nous essayons plusieurs solutions, rien n'y fait.
Ciao Sassari, nous regagnons la côte entre Castelsardo et Porto Torrès et trouvons un parking à 50 mètres de la mer, propre, et nous l'espérons, sans chiens …
Lundi 30 septembre
Date importante aujourd'hui, c'est le dernier jour où les parkings des plages sont payants.
C'est con, on part après-demain …
Heureusement, quelques uns sont gratuits, c'était le cas de celui de cette nuit où nous étions absolument seuls, jusqu' à 7 heures où le ramassage des poubelles …
C'est aussi le cas de celui où nous garons le Mercos, à l'entrès de Porto Torres, d'où nous pouvons aller nous baigner à la plage de Balai, une crique très fréquentée parce que proche de la ville et très jolie, coincée entre un parc verdoyant et des falaises sculptèes par la mer et le vent.
L'eau y est toujours aussi bonne et d'une clarté transparente impressionnante.
Nous y déjeunons, siestons avant de repartir, après un arrêt ravito et gazoil, pour dépasser Porto Torres en direction de Stintino.
Nous sommes venu par ici à notre arrivée, mais la météo ne nous avait pas permis de profiter des plages de sable fin et de galets en grains de riz qui émaillent le littoral.
De plus, un chemin de terre longe la mer et dessert un grand nombre de lieux de bivouacs possibles, autorisés et gratuits.
On en profite bien sur, baignade, repos et dodo
Mardi 1er octobre
Quelques moustiques, nous en avons eu un peu depuis le premier jour, mais pas trop agressifs et assez faciles à éliminer.
Sinon, nuit reposante où nous n'étions qu'une douzaine disséminés sur cet immense parking.
Bain matinal, bien que les nuits commencent à être fraîches, dès que le soleil donne, il fait bon sur la plage.
Celle-ci est une de celles, tout au long de cette côte, où on marche sur un sable blanc à gros grains ressemblant à des grains de riz.
Mamydomi en prélève un peu, ainsi que queques petits galets blancs, ça sent la création artistique de retour à la maison.
Nous poussons, après déjeuner, jusqu'à Stintino où nous n'avions fait que stationner près du cimetière lors de notre arrivée.
Un petit tour en ville, vue sur le port, pas très interessant tout ça. Cela nous permet toutefois de marcher quelques kilomètres.
Nous continuons ensuite jusqu'à la pointe, avec passge rapide à la plage de la Pelosetta, citée dans tous les guides.
Parkings en nombre, payants bien sur, et une fréquentation comme en plein mois d'août !
A peine garer, juste pour prendre une photo, la surveillante arive carnet à a main. Nous nous empressons de repartir.
Retour vers 16 heures 30 près de la mer, sur le parking de la plage de la Saline, très fréquentée par les camping-cars car il propose des places en nombre.
Ce soir, il n'est occupé que par quelques dizaine de véhicules là où il peut y en avoir sans doute plus de 200.
La plage est à une centaine de mètres, elle aussi tapissée de « grains de riz ». Malheureusement, elle est aussi sale que toute les autres …
Pas de bain ce soir, nous verrons demain.
La nuit tombe de plus en plus tôt, avec la fraîcheur qui accompagne la brune. Il est temps de fermer les écoutilles.
Mercredi
2 octobre
Et bien voilà, nous y sommes. Dernier jour sur le sol sarde, nous embarquons pour Toulon ce soir à 20 heures.
Comme pour nous donner moins de regrets, le soleil joue à cache cache avec les nuages et ce sont souvent ces derniers qui gagnent.
Nous
entrons dans Porto Torres en fin de matinée et nous garons en
surplomb de la plage de Balai que nous avions bien aimé.
Mamydomi craque et descend dans cette cette jolie crique pour un dernier bain de mer.
Déjeuner, sieste, puis un petit tour dans la ville de Porto Torres pour visiter la Basilique San Gavino, superbe église romane du 12 ème siècle qui présente la caractéristique étrange d'avoir une abside à chaque extrémité. Pas de clocher donc !
Reste ensuite à effectuer les derniers achats, quelques charcuteries locales, quelques bouteilles de cet excellent vin blanc frizzante, quelques souvenirs pour la famille.
Direction ensuite le port où à 17 heures trente, il ya déjà la queue pour l'embarquement.
Nous faisons un dernier tour en ville en léchant quelques vitrines puis prenons place dans la file.
Une fois en attente, nous avons largement le temps de prendre une bonne collation sous le regard amusé de nos voisins de file avant de voir notre bateau arriver au port.
Encore une heure et il levera l'ancre pour Toulon pendant que nous nous installerons dans notre cabine pour, ensuite, parcourir le bateau alors qu'il quitte le port.
Pas de vent, la mer est calme, nous n'aurons sans doute pas besoin d'avaler un Mercalm !
Rendez-vous demain matin à 6 heures ...
Jeudi 3 octobre
La mer avait grossi au large de la Corse, les vagues s'écrasaient sur la coque du navire, mais celui-ci est resté impassible.
Nous arrivons avec un peu de retard, le débarquement est assez laborieux, nous attendrons plus d'une heure notre tour de mettre les pieds sur le sol national.
Après avoir pris un bon petit déjeuner sur le parking d'un supermarché, nous nous attardons à Bandol que nous ne connaissions pas.
Arrêt déjeuner à la Cadiére d'Azur, sur le parking du cimetière, bien sur
Nous y passons un moment agréable, est-ce parcequ'ici, les allemands sont rares ?
Un crochet par Aix en Provence pour une bise à notre petit-fils.
Puis un bout de route en fin d'après-midi nous amène un peu avant Salon de Provence pour un bivouac sur l'immense parking vide du château de la Barben et de son parc animalier.
Nous y faisons une bonne et longue nuit.
Vendredi 4 octobre
C'est commode d'avoir des amis sur la route du retour, cela nous permet, outre de passer un bon moment, bien sur, de couper le voyage.
Samedi 5 octobre
Et nous voilà dans la cour de la maison, un peu désorienté comme à chaque retour, un peu frigorifiés car la température n'a plus rien à voir avec celle de Sardaigne, mais heureux de retrouver notre chez nous.
Igor l'est tout autant, il fait le tour de son domaine au pas de course avant de se tortiller dans l'herbe bien haute et d'y faire une sieste profonde et sonore.
Quant à nous, nous mettons l'après-midi pour vider le Mercos et ranger son contenu, et dieu sait qu'il y en a !
Conclusion :
Un mot pour résumer ce voyage, déception ...
Bien sur, la beauté des côtes sardes, la mer, sa couleur et sa transparence, le dépaysement, tout est là, conforme à l'idée que l'on se faisait de l'île, à la lecture des différents blogs et compte-rendus de voyage qui m'avaient servi à le préparer.
Mais ceux-ci dataient un peu, deux ou trois ans, une dizaine d'années pour certains. Depuis, les choses ont bien changées.
Chassés du sud du Portugal où leur comportement avaient profondément indisposé les locaux et les autorités, qui avaient d'ailleurs sévèrement règlementé le stationnement des camping-cars, les allemands ont débarqués en Sardaigne.
Par centaines, ils ont pris possessions des lieux, provoquant les mêmes réactions négatives. Du coup, le stationnement qui était facile il y a quelques années est devenu problématique.
Soit l'accès à certaines villes, plages et sites est purement et simplement interdit, soit les parkings, des plus belles plages en particulier, est devenu payant.
Et ces péages sont astronomiques ! Entre 30 et 50 € pour y rester 24 heures. Et partout, la chasse aux contrevenants est ouverte avec à la clef une amende de 87 € .
Au vu du pouvoir d'achat de ces teutons sales et sans gêne, les prix sont devenus eux aussi prohibitifs par rapport à ce qu'ils étaient il y a quelques années.
Un repas complet dans un restaurant ordinaire, c'est au minimuml 50 € par convive, idem pour un menu dans les gargottes de plage.
Les campings à moins de 60 € sont rares, les "agroturismos" vous accueilent volontiers avec un repas "local" contre au minimum une centaine d'euros pour deux.
Et comme la saison couvre maintenant les mois de mai à septembre, en dehors les parkings sont gratuits, il devient très difficile pour des voyageurs avec notre style de vie nomade de trouver notre place ici.
La dernière chose et non des moindres, c'est la saleté ! Durant tous nos voyages, nous n'avons jamais rencontré une telle poubelle à ciel ouvert, ni de champs de merde et de papier toilette aussi important.
La seule excuse est que, malgré les péages à tout va, il n'y a que très peu de poubelles, de toilettes publiques, d'aires de service
Seule solution, les campings. Compter au minimum 10 €, il n' est pas rare que l'on vous demande 30€ pour vidanger et profiter de 50 litres d'eau maximum.
Quelques douches sur les plages, la plupart privées, et, bien sur, payantes.
Si on ajoute à ça que nous n'avons malheureusement pas eu une météo très favorable, vous comprendrez que "déception", ce n'est pas un mot en l'air.
Pour conclure, si vous êtes attirés par la Sardaigne, deux solutions : un prêt bancaire avant de partir, ou prendre le risque météorologique de venir en octobre, quand la horde sera partie et que de nouveau, il sera possible de s'approcher des sites magnifiques sans y laisser sa culotte.
Aparte
Si chez nous, le C15 a été longtemps le véhicule préféré des ruraux, en pays sarde, c'est la Panda qui a la cote.
Des anciennes, des récentes, des avec 4 roues motrices, elles sont partout.
Quelques tricycles Piaggio font de la résistance, mais ils deviennent rares.