lundi 25 mai 2015

Du plaisir des bivouacs en bord de canal ...

Lors de nos nombreuses sorties dans la région, riche en destinations de choix, il nous arrive fréquemment de choisir le bord du canal du Midi ou du Canal des Deux Mers, pour passer la nuit.

Les ports, haltes ou écluses comportent souvent un parking permettant un stationnement facile.

Il arrive qu'un restaurant occupe l' ancien logement de l'éclusier. Le dernier à avoir ouvert est le Bistrot Constant, crée par le chef Christian Constant, sur le port de Montech, en Tarn et Garonne. Une très bonne adresse ...

Un tournoi de rugby, auquel participaient deux de nos petits fils, nous a amené en ce week-end de Pentecôte, à Villefranche de Lauragais, en Haute Garonne.

L'occasion de partir la veille avec le Mercos, et de passer la nuit à l'écluse de Gardouch toute proche, qui sert également de port à Villefranche de Lauragais.



Il y a en ces lieux, une ambiance très particulière. Tout appelle au voyage, et pour moi qui suis nomadisant, c'est un enchantement.

Même si les bateaux sont d'eau douce, pénichette ou voilier, lorsqu'il repartent après avoir passé l'écluse, on part un peu avec eux.





L'ancien chemin de halage permet de belles ballades à pied ou en vélo, ce dernier est aussi un bon moyen d'aller chercher les croissants tout chauds du petit déjeuner au village tout proche.
On trouve souvent un bloc sanitaire avec toilettes et eau potable.



Il y a toujours nombre de palmipèdes, et ici, outre les nombreux canards colvert, trois oies ont élu domicile. Igor est d'ailleurs très intéressé par l'une d'elle, même si celle-ci n'est pas franchement amicale.



 
La nuit est toujours très calme lorsque l'on choisi un bivouac hors ville, les riverains le sont également.


Si on a le cœur à ça, le contact est facile, soit avec les habitants, soit avec les bateliers. J'y ai fait de belles rencontres et bu de bons apéritifs !

Je suppose que, partout en France où il y a des canaux,  on peut profiter de la même façon de l'accueil de ces lieux un peu magiques.

Mais n'en parlez pas trop ...


http://www.canaldumidi.com/Lauragais/Gardouch/Ecluse-de-Gardouch.php

http://www.maisonconstant.com/bistrot-constant/






vendredi 22 mai 2015

Le Mercos sous toutes les coutures

Pour répondre à la demande de certains, voici une présentation complète du "Mercos", notre nouveau compagnon de voyage.

Après douze années passées à parcourir la France et quelques pays d'Europe à bord de notre T3 VW Joker1, dit "Le Pépère", nous avons décidés, Mamydomi et moi, de changer de monture.

Dès l'an prochain, année bénie de la retraite de Domi, nous allons partir plus souvent, plus loin, souvent plusieurs mois d'affilé.

Nous voulions pour ça un peu plus de place et un peu plus de confort.

Le cahier des charges comprenait :

          - Un lit haut facile à mettre en œuvre sans tout ranger chaque soir.
          - Des toilettes séparées pour un peu plus d'intimité dans ces moments délicats ...
          - Une porte coulissante pour ne pas se sentir enfermé.
          - Des dimensions qui continuent à nous permettre des bivouacs sauvages en pleine   nature.
          - Une motorisation solide, internationale, et un peu plus puissante que le 1600 diesel du popo.
          - Une "gueule" et une certaine originalité, si possible.
          - Un budget inférieur à la vente du popo, pour pouvoir faire face à quelques investissements ( panneau solaire, batterie AGM, éclairage Led, mauvaises surprises ...)

Après plusieurs mois passés sur le net à parcourir moults forums et annonces, et quelques visites de modèles choisis, notre choix s'est porté sur le porteur Mercédes MB100, aménagé par le français Font Vendôme.

J'aurai bien voulu rester chez VW, à travers un LT, mais le seul qui correspondait était le James Cook, plus imposant et très difficile à trouver en bon état, où alors avec un budget trop important.

Il m'a fallu de nouveau plusieurs mois pour trouver notre bonheur, du côté de Menton. Un couple d'octogénaires avait décidé d'arrêter les voyages pour causes de santé. Le camion était en bonne état, l'affaire fut faite.

Il s'agit donc d'un Sprinter première génération, seul V.U. de la marque bénéficiant de la traction avant, équipé du fameux moteur OM 616, le même présent sur les berlines 240D, increvable et universel.
Il a 180 000 kms,(200 000 depuis ...) un carnet d'entretien chez Mercèdes à jour, avec des travaux mécaniques récents, dont le changement de la chaîne de distribution et la réfection des freins, et 4 pneus neufs.

75 HP pour environ 3 tonnes en charge, mais un gros couple. Vitesse de croisière 90/100 km/h, pointe à 115/120 possibles, les rampes avalées sans problème, les côtes grimpées un peu plus facilement qu'avec le popo.
Consommation moyenne : 10l de G.O. aux cent kilomètres.

En ce qui concerne les dimensions, quelques centimètres de plus en largeur, 1 mètre de plus en longueur, par contre, on culmine à 2,95m ! Il faut donc être vigilant, en particulier avec les branches basses dans les chemins creux.

Maintenant, place aux photos.

Vues générales de l'extérieur :




Puis les détails.

Le coffre à gaz et ses deux twinnies (remplacées depuis par une bonbonne de GPL) :


La trappe des WC à cassette


La cheminée du boiler d'eau chaude Truma, sous son couvercle de protection :



Il est équipé d'un coffre de toit, bien pratique pour mettre fauteuils, table, barbecue, jerrican etc..
Antenne TV omnidirectionnelle (changée pour une Antengrin) et store de 4 mètres



Roue de secours extérieure et porte vélos deux places



La cheminée du chauffage au gaz Tuma, que l'ancien propriétaire a protégé


Autre bricolage, un petit éclairage extérieur



La sortie de la hotte aspirante

 
Et la ventouse du frigo


Passons à l'intérieur.

La cabine, vaste et confortable. Direction assistée bien sur, et boîte 5.


La porte coulissante donne facilement accès à la dînette. Plusieurs coffres de rangement, sous la banquette de droite et entre les deux banquettes.
Sous la banquette de gauche, le réservoir d'eau propre de 100 litres.


La cuisine occupe le fond du camion, avec la porte de la salle de bain à droite. Toutes les fenêtres sont équipées d'un store occultant et d'une moustiquaire.


Une trappe au sol donne accès à une soute pratique pour les chaussures par exemple, et aux deux batteries de 110 ampères.


Le chauffage au gaz Truma


Le réfrigérateur Electrolux de 60 litres, à allumage automatique, avec freezer (glaçons assurés ...)


Plaque deux feux et large évier


La grande penderie permet aussi de ranger tous les vêtements dans de multiples casiers


La salle de bains avec douche, et les toilettes .

Lavabo en position douche


et en position débarbouillage


Les banquettes en position lit bas (1.20/1.30m sur 1.90m)

 

 La banquette dos à la route en position "passage en cabine"


L'inter "eau chaude" (ne pas oublier d'enlever le couvercle de la cheminée extérieure ...). Dix litres d'eau à 70° en une demi-heure.


Le rhéostat de la ventilation du chauffage. Trois bouches dont une dans la salle de bain.


Le panneau de contrôle général, auquel un ampèremètre a été ajouté


La hotte aspirante, d'une efficacité très relative


Le lit haut replié au dessus de la cabine

 

Puis déplié par coulissage vers l'arrière




Et l'échelle pliable qui permet d'y monter
 

Enfin, la partie arrière, portes ouvertes. Ça fait un peu foutoir, mais avec l'énorme avantage d'avoir facilement accès à l'arrière du frigo, aux brûleurs de la plaque, et à la robinetterie de l'évier.

Plusieurs rangements où on peut tout caser



Nos trois premières sorties ont été convaincantes, aussi bien sur le comportement sur route que pour l'utilisation intérieure.

Quelques points négatifs tout de même : la hauteur bien sur, mais imposée par le lit haut, le bruit du moteur, un peu trop présent, et un peu plus de bruits divers en roulant qu'avec "Le Pépère", dus à l'équipement plus complet. Ces deux derniers points pourront être améliorés.

Et puis, il est blanc ... Je le verrai bien vert irlandais. Il va falloir économiser ...




mardi 19 mai 2015

Pays basque en mode pluie !

Mercredi  13 mai

Si mon frère n'avait réservé un grand blanc à la location, nous ne serions sans doute pas parti ... La météo n'est pas franchement optimiste sur la quasi totalité du pays.

Mais les dés étant jetés, notre petit convoi démarre, en ce mercredi après-midi, en direction du Pays Basque.

Via Auch et Tarbes, nous arrivons à Pau en fin de journée. L'immense parking de la place de Verdun, en plein centre ville, nous accueille.

L'endroit n'est pas très folichon, mais il permet la visite à pied du centre historique.

La nuit que nous y passons est un peu bruyante, mais, tampons d'oreille aidant, assez reposante.

Jeudi 14 mai

Après un bon croissant chaud, avantage d'être en ville, nous nous équipons, parapluies et Kways, et prenons deux bonnes heures pour découvrir ce cœur de ville.

Nous admirons le Château, dont la rénovation extérieure souligne la finesse.




Aucun doute sur l'occupant des lieux.



Autre remise en état, celle du curieux funiculaire qui relie la ville haute à la gare.



Nous repartons vers le sud est et profitons d'un moment d'accalmie pour déjeuner en bord de route



Nous arrivons à Saint Jean Pied de Port, où tout tourne, depuis toujours, autour du pèlerinage à Saint Jacques de Compostelle.

La porte Saint Jacques le rappelle, tandis que la citadelle veille.




J'avais prévu un bivouac en montagne, et malgré ce temps pourri, nous commençons notre ascension vers le col d'Iraty.

Au fur et à mesure que l'altitude augmente, la température baisse ! Je m'arrête à 6° celsisus, soit sur le parking du chalet de Cize, baignant dans une brume fantasmagorique ...

Inutile de vous dire que nous ne verrons personne, hormis quelques chevaux et vaches en liberté, et que seules les claquettes de la pluie sur le toit viendront troubler le silence de la montagne.

Vendredi 15 mai

Nous ne partons pas de bonne heure de notre coin de montagne, il fait si bon sous la couette.

Le principal arrêt de la journée sera pour Espelette, étape classique d'une ballade dans la province basque du Labourd.






Nous choisissons le bord du lac de Saint Pée sur Nivelle, et son aire de stationnement pour passer une nuit calme.



Samedi 16 mai

Aujourd'hui, nous descendons sur la côte, et après un petit circuit sur les hauteurs, stationnons au cœur de Biarritz, sur le parking Charles Floquet, gratuit et permettant de partir à pied à la découverte de la ville basse, de la grande plage, et du magnifique Hôtel du Palais, ancienne résidence d'été de l'impératrice Eugénie.



Il n'est pas question de quitter la région sans goûter au Gâteau Basque. C'est chez Miremont, vénérable pâtisserie biarrote, que nous en ferons l'acquisition.



Nous entamons notre retour dans l'après midi, en traversant une partie des Landes et du Gers, et poussons jusqu'au Houga où la Ferme aux Cerfs nous accueille pour la nuit.
Il y a plus de daims que de cerfs, et ils sont habitués aux visiteurs




Dimanche 17 mai

Nous nous arrêterons à Eauze pour le ravitaillement, à l'abbaye de Flaran où nous déjeunerons, avant de la visiter





Elle est une des mieux conservées du sud-ouest, et abrite des collections variées.

Nous ferons ensuite un détour par Larressingle, minuscule village fortifié par ses remparts circulaires, que le soleil, enfin, met en valeur





avant de terminer ce grand week-end en rejoignant notre Tarn et Garonne.

Conclusion : le Pays Basque est très vert, ce n'est pas par hasard, les précipitations y sont pour quelque chose.

Nous y avions déjà séjourné en 2006, sous un soleil radieux, et avions profité de l'extrême beauté de ses montagnes. Comme quoi tout est possible ...