lundi 30 juin 2014

Sur la piste du kouingn aman ...


Je me décide enfin à partir seul, en célibataire, mais avec le chien Igor, pour un tour de Bretagne qui doit me permettre de faire connaissance avec certains membres du forum T3 Zone dont j'ai apprécié la prose.

Lundi, donc, le Pépère chargé et contrôlé, je me mets en route. Premier arrêt après quelques kilomètres pour faire le plein de vin des coteaux du Quercy, chez Bernard BOUYSSOU dont j'aime le vin issu d'une culture viticole bio. Ce sera ma monnaie d'échange lors de mes rencontres.

Le voyage continue, vers la région périgourdine où m'attendent Céline et Ludo ce soir.

Arrêt déjeuner au bord du plan d'eau de Grolejac, un petit café devant la mairie de Sarlat, puis une sieste méritée devant le lavoir de Saint Geniès, voilà le programme de cette journée.



Arrivée vers 18 heures chez mes hôtes, retrouvailles émues, que du bonheur.

Le Pépère rentre tout juste dans la cour de Ludo, j'y passerais une excellente nuit.

Mardi, c'est vers 9 heures que je repart, il me faudra toute la journée, avec quelques pauses, à Périgueux pour admirer sa drôle de cathédrale à coupoles


Puis Brantôme, ses canaux et son écrin de verdure





et enfin, presque arrivé, au Château de la Goulaine,

 

 avant de faire connaissance avec Gaëlle et Vincent, dont j'avais raté l'anniversaire de ses 50 ans. La soirée est agréable, cette rencontre me confirme que nous avons des atomes crochus...

Mercredi, départ vers 10 heures, avec passage de la Loire, toute proche, par le bac de Port Launay, ce qui m'évitera les embouteillages de Nantes.


Puis je m'avance doucement vers le golfe du Morbihan, impatient de retrouver l'océan.


 La devanture d'une boulangerie, à Séné,  m'attire irrésistiblement


 C'est là que je ferai l'emplette de mon premier kouign aman à l'aspect fort sympathique !

 A midi, pause déjeuner à Séné, à Mousterian plus précisément, qui m'offre son parking ombragé et sa vue sur le Golfe.


Igor apprécie lui aussi le paysage


Et je peux enfin satisfaire ma gourmandise


C'est à la pointe de Berchis que je "cueille" quelques huîtres sauvages, un peu laiteuses, mais bien bonnes tout de même. J'en mets quelques unes au frigo, pour de futurs amateurs.



J'arrive vers 18 heures 30 chez Mélomane, en même temps que Barbassu. Inutile de dire que la soirée sera animée, et que nous n'en ressortons pas avec la soif !

 

Après un petit déjeuner au pain tout frais (merci Glenn) et au beurre salé, nous nous séparons vers 10 heures. Ce sera une journée tranquille, à jouer le touriste au joli port de Saint Goustan,




 puis, sur les conseils de Glenn, je fais une visite au boucher de Saint Anne d'Auray qui propose une charcuterie et une viande à la qualité haut de gamme, enfin, toujours sur les conseils de Glenn,  je me dirige vers Saint Samson, au bord du canal de Nantes à Brest, en compagnie des péniches.


J'y arrive vers 13 heures trente et j'y reste une bonne partie de l'après-midi, ne serait-ce que pour récupérer de la soirée d'hier, et de la nuit un peu courte qui s'en est suivie.

Je dois être vers 18h30 chez Stéphane, je prends donc mon temps pour faire la route. Je fais un tour à Saint Nicolas des Eaux, toujours au bord du canal de Nantes à Brest, puis passe un bon moment dans les  rues de Pontivy.



Un peu partout, l'architecture typique, profane ou religieuse




nous rappelle où nous sommes

Monsieur Garmin (c'est le petit nom de mon GPS …) m'amène directement à destination. L'endroit est immanquable, de nombreux popo's ornent la cour !

Je fais enfin connaissance de Stéphane et de sa famille, nous avons beaucoup de choses à nous dire, et la soirée sera bien agréable.
Le dîner aussi car, délicate attention, le dessert est prévu


Deuxième dégustation, et ça déchire !

Je me suis vite rendu compte que le planning que j'avais envisagé allait m'obliger à une course contre la montre.
J'ai donc prévenu mes hôtes futurs que je ne le respecterait pas. Pas de problème m'ont ils dit.

Je vais donc passer trois jours en liberté, et je commence, ce vendredi matin, après un dernier arrêt le long du très joli canal de Nantes à Brest



en me dirigeant vers Pédernec, à côté de Guingamp, d'où est originaire la branche bretonne de ma famille, et ce depuis 1640.


Je m'offre un petit tour en hélico pour prendre la mesure du village


Non, je déconne, c'est une photo aérienne dans le hall de la mairie !

Hélas, le vieux cimetière n'existe plus et, à la mairie, aucune trace sur le plan du nouveau, agréable au demeurant




Tant pis, pas de photo des tombes de mes ancêtres.

Je finit ensuite la journée en passant par Perros Guirec,


 puis je longe la côte, très urbanisée, et finit par trouver un parking acceptable qui surplombe la baie de la Vierge à Locquémeau.

Nous passons, Igor et moi, deux bonnes heures sur la plage peu fréquentée, découverte par la marée.


  Je ramasse quelques moules, fouille le sable pour trouver praires, coques et palourdes en quantité. La déception sera grande quand un grand-père du cru, me voyant faire, m'expliquera que nous sommes sur une des plages les plus polluées de Bretagne, qu'il est fortement déconseillé de manger les coquillages dont la pêche est, de toutes façon, interdite !!!

De retour au parking, l'information est pourtant claire



Cela me permet, en passant,  de donner mon avis sur le panneau voisin



Retour au Pépère, séchage soigné du chien, qui s'écroule sur la banquette et s'endort instantanément. Je décide de rester ici pour la nuit, un autre fourgon est là et semble aussi prêt à braver la maréchaussée au cas où ...

Samedi, réveil dès 7 heures. J'ai en fait passé la nuit seul, sans incident. A 8heures, c'est reparti. Le but de la journée est d'atteindre Douarnenez, afin d'y trouver LE kouign aman tant vanté.
La route nous parait un peu longue, à Igor et à moi, à travers le Parc Régional d' Armorique. L'arrêt à Pleyben coupe un peu le trajet. Il s'y trouve un petit marché, où je prends de quoi tenir trois jours, et où j'admire un bel exemple d'enclos paroissial.


Enfin, nous arrivons à destination en fin de matinée.


Après un petit tour sur le port

 
Je questionne quelques passants du cru qui me conseille le maître pâtissier Stéphane Le Moing pour l'achat du kouingn aman local.



J'irai le déguster plus loin, sur le parking herbeux d'une des nombreuses « pointes » qui jalonne le parcours côtier. C'est celle du Millier qui m'accueille.
Nous y feront ensuite une longue promenade sur le sentier des douaniers, puis une longue sieste à l'ombre d'un pin.



 Un endroit sans trop de voisins pour les amateurs de solitude !



Un concert d'avertisseurs me réveille, une bonne soixantaine de 2 CV déboule, le rassemblement annuel des clubs bretons de l'engin. Quelques Dyanes, AMI 6 ou 8, les accompagnent, drôle de spectacle au réveil !



Une halte à Audierne, où j'accroche de nouveau un hotspot SFR, me permettant un petit tour sur le net, puis, après un coup d'oeil à la pointe du Raz depuis celle de Van, puis à la baie des Trépassés,



 j'installe le bivouac au bord de la plage de Penhors, sur un petit pré attenant au parking.

Une longue ballade sur la plage quasi déserte permet à Igor de s'en donner à cœur joie.


Toujours levé aux aurores, ce dimanche y compris. Dès 10 heures, le Pépère ronronne, enfin presque car le pot, malgré une journée passée sous le camion avant le départ, continue son joyeux cliquetis, au ralenti en particulier.

J'ai prévu une journée itinérante, touristique et contemplative. Ce seront les Pointes de la Torche, Penmarc'h et le Phare d'Eckmuhl,






 avec une rencontre, comme souvent autour du T3, avec, Guillaume propriétaire d'un T2, qui trouve le Pépère bien sympa.

Igor ne perd pas une miette du paysage



En route pour  Le Guilvinec, nous croisons les magnifiques chevaux de trait bretons



Le Guilvinnec ne peut renier son statut de premier port français de pêche artisanale



Déjeuner sur le parking de l'Ecole Française de Voile, à Sainte Marine


où je termine le dernier morceau de mon achat de Douarnenez


 puis Concarneau et  sa ville fermée.

Je taille ensuite la route car je dois repasser chez Glenn récupérer la laisse du chien oubliée.
Je m'arrête en route pour admirer les beaux costumes de groupes folkloriques en démonstration. Les bretonnes posent gentiment devant mon objectif





et nous finissons la journée à Locmariaquer. D'abord une petite ballade au bord de l'eau


 
puis je repère un établissement sympayhique et bien tentant


 Je craque, et tout en observant les oiseaux  depuis la terrasse du restaurant



 je m'offre un bon kilo de moules au cidre




Nous bivouaquons sur le parking du site de Kerpenhir, limité à 2,10m, donc je passe …
Après avoir fait les fous sur la plage, enfin surtout Igor, je mets le Pépère en configuration nuit.
Je termine la journée en profitant de la douceur du coucher de soleil

 

A faire ce lundi matin : le plein de G.O., le plein de GPL (j'ai encore, sans doute, une petite fuite extérieure …)  et le plein de kouingn aman !
Direction Vannes, donc, où je devrais trouver tout ça.

Tout en appréciant les vielles maisons à colombage du centre villle



 je trouve deux beaux gâteaux , que la boulangère me met gentiment sous vide.



du G.O. Chez Carouf. Pour le GPL, je devrai attendre le L.....c de Guérande.
De nouveau, une journée de baguenaudage (j'adore ce mot...) qui me fera déjeuner au bord d'une des plages du Croisic, prendre le café à une terrasse à Batz sur mer, puis profiter d'une bonne ballade dont Igor, qui commence a saturer du popo, a bien besoin, à la pointe de Saint Gildas.

 
Ensuite, on taille la route vers La Rochelle où je dois retrouver, ce soir, Genesis et Manu. Nous passons par Guérande


et par le pont sur la Loire, à Saint Nazaire.


Mauvais souvenir, car c'est exactement ici


qu'il y a 10 ans, le moteur du pépère rendait l'âme dans un bruit déchirant.

En fin d'après midi, je retrouve les deux compères, entouré de popos et autres véhicules VW powered, une ou deux, ou trois binouzes à la main...
Sur leur conseil avisé, je me retrouve à bivouaquer dans le marais, au bord d'un des canaux.


Nous n'y sommes pas seuls. Outre quelques poules d'eau


l'endroit est infesté de ragondins. Je ne vous raconte pas l'état d'Igor ... !

Réveil par un concert d'oiseaux, en ce mardi matin. Dont certains ressemblent assez à des trompettes … Mais il était déjà 7 heures passées, pas un souci pour un lève-tôt comme moi.

Longue ballade au bord du canal, Igor à besoin, tous les matins, de dépenser un peu d'énergie. Cela profite aussi à son maître …

Puis nous reprenons la route. Encore une journée très cool, petites routes et arrêts fréquents, le premier à Chatelaillon sur mer, ou, en plus, le marché bat son plein.



 Une heure sera nécessaire pour en faire le tour, et trouver un bon boulanger et un bon boucher.

Les étals des poissonneries regorgent de coquillages et autres produits de la mer rutilants sous les sun-lights


Le paysage rural a bien changé.


 Et Monsieur Garmin, qui cherche toujours le chemin le plus court, me fait passer par des routes improbables



Et je vous jure que c'est vrai !

Un détour par Fouras, qui a donné son nom au père, c'est de son fort

que la vue est la plus belle sur les îles, d'Aix, d'Oléron, de Madame, et sur les forts Enet et Boyard.

 Là encore, une rencontre avec un papy du cru, et une longue discussion sur les belles régions de France.

Puis arrêt prolongé à Rochefort, non pas pour ses demoiselles,


mais pour revoir l'Hermione, dont, il y a 15 ans, nous avions vu les premiers pas de sa reconstruction.



Aujourd'hui, elle trône dans son bassin de radoub, toutes voiles gréées et peinte de neuf. Départ pour Boston prévu courant 2015.

Un coup d'oeil à la Corderie Royale ou mon fils aîné a, à une époque, eu ses bureaux : classieux !



13 heures, il est temps de déjeuner. A Tonnay Boutonne, celle-ci, jolie petite rivière nous propose un petit coin peinard le long du chemin de halage.


Nous en repartons vers 15 heures, direction Saint Amant de Boixe qui, parait-il, possède une belle abbatiale.

Igor en profite pour prendre l'air


En effet, si il ne reste pas grand chose de l'abbaye, l'abbatiale, au pur style roman, est superbement conservée.


 
 La Charente n'est pas loin, et c'est à la halte nautique du Pont de la Touche, un peu avant Genac, que nous irons bivouaquer. L'endroit n'est pas des plus bucoliques, mais tranquille, et l'accès à la rivière facile. Cela me permet de rincer abondement Igor de tout le sel accumulé depuis ses nombreux bains de mer. Aurai-je, ce soir, le courage d'y faire quelques ablutions ?



Ni hier soir, ni ce matin mercredi ! L'eau de la Boutonne était vraiment trop froide, et peu engageante, même si l'endroit est bucolique



 Mais je n'ai pas dit mon dernier mot. Comme mon rendez-vous de ce soir est en fin d'après-midi, je me suis mitonné un petit parcours champêtre, tout en départementales et vicinales, qui m'amène vers 10 heures dans le coin des lacs Hauts Charentais. Le hasard m'amène à celui de Lavaud, qui possède une « grande » plage à La Guierse, avec camping, restaurant, snack, mini golf et base nautique.





Tout ça est désert ou fermé aujourd'hui, seul le restaurant fonctionne. La plage est de sable blanc, et l'eau enfin a bonne température. Long bain revigorant, et un peu décrassant, en compagnie d'Igor qui, décidément, doit avoir dans son arbre généalogique, un ancêtre labrador !

Un chemin fait le tour d'une partie du lac, nous le bouclerons en une bonne heure, au milieu de multiples graminées, dont certaine que je ne connais pas 



 Le chien lèvera hérons, colverts et moult grenouilles, il rentrera de la promenade sur les quatre genoux...

Je me met à l'ordi pour classer un peu les dizaines de photos déjà prises de ce périple. Et dire que pendant ce temps là, certains sont vissés à leur canapé, les yeux tournés vers le Brésil pour je ne sais quel événement footballistique ...

Nous repartons pour la dernière soirée de mon périple, chez Marie-Jo et Joël. Je les retrouve avec plaisir, nous nous donnons les dernières nouvelles de nos vies respectives, autour de grillades et d'un délicieux pâté de pomme de terre.
Rendez-vous est pris pour les Gastronomiques de la Creuse en septembre, et j'attaque, tôt ce jeudi, la dernière étape. 
Déjeuner au bord de la Dordogne à Souillac, sous les noyers omniprésents


 arrivée à la maison vers 15 heures.
Comme toujours, et même si le nomadisme me sied à merveille, je suis bien content de rentrer ...

Le Pépère a bien marché, a consommé, comme d'habitude ses 8 litres au cent. J'ai résolu le problème du bruit de pot d'échappement (collier mal positionné), j'ai pulvérisé la vitesse maxi avec 114 kms/h !

Pour la première fois en 10 ans, le frigo a fonctionné sans souci.

Et comme les deux premières fois, la météo bretonne est restée au beau fixe durant les 10 jours passés sur place.

Enfin, grâce aux douches proposées par les hôtes et les bains en eau douce, je n'ai pas mis une seule fois les roues dans un camping.

Un grand merci à Ludo et Céline, Vincent et Gaël, Glenn et Emilie, Stéphane et Ghislaine, Christophe et Manu, Joël et Marie-Jo, pardon Sebo pour le rendez-vous manqué, bonne santé Trixman, ce sera pour une autre fois.

Et surtout, merci à T3Zone d'exister et de permettre ce genre de trip, riche en expériences humaines.