samedi 13 avril 2019

Du Morbihan au Cap Ferret, mars et avril 2019.


Mardi :

C’est parti pour la première grande ballade 2019.

Le dérèglement climatique, catastrophe annoncée, a aussi un bon côté : le printemps arrive plus tôt, avec des températures quasi estivales.

Ce sera le cas en particulier en Bretagne, que nous avons délaissé depuis trop longtemps. Ce sera donc notre destination, puis nous redescendrons le long de la côte atlantique jusqu’au Bassin d’Arcachon, que nous apprécions particulièrement hors saison.

Ce soir, nous sommes attendus en Dordogne, chez Céline et Ludo, pour un bivouac amical. Et l’amitié est bien au rendez-vous, avec un dîner gargantuesque et une soirée agréable.

Mercredi :

Nous nous rapprochons de notre destination, en poussant jusqu’aux bords de Loire. Ce soir aussi, c’est entre copains de T3Zone que nous passons la soirée, puis la nuit, bien calé dans la cour de Maria et Claudius.

Jeudi :


Claudius, comme moi, est un lève tôt. Direction donc les marais tout proches pour une belle virée matinale qui fait le régal d’Igor et de Nougat.

Puis nous reprenons la route, passons la Loire sur le bac de Couëron, et sur les précieux conseils de Claudius, et après le déjeuner pris à Piriac sur Mer, nous posons les pneus du Mercos à La Grée Penvins, superbe endroit sur la presqu’île de Rhuys.







Adepte inconditionnel de la pêche à pied, je profite de la basse mer pour une première prospection.

Effort récompensé par une jolie douzaine d'huîtres sauvages, décollées de leur rocher avec précautions, et qui ferons partie du repas du soir. 

Bivouac trouvé derrière le Manoir de Ker an Poul et son camping, sur un petit parking goudronné, où nous passons une nuit au calme.

Vendredi :

Nous commençons la journée par une belle ballade jusqu'à la chapelle de Penvins, en bord de mer.



Nous continuons ensuite par un coup d’œil à l'étonnant château de Suscinio, à la longue histoire liée à celle de Bretagne, puis au royaume de France, depuis le 13ème siècle..


 Après un passage à l'Office de Tourisme de Sarzeau, nous déjeunons à Port aux Moines, face au golfe.

De là, nous parcourons, pendant deux bonnes heures, le chemin des douaniers, avec ses beaux points de vue.



Un arrêt à Saint Gildas de Rhuys pour une visite de l'église abbatiale,




puis nous allons constater, à Port Navalo, qu'il est trop tôt dans la saison pour traverser jusqu'aux îles . Dommage ...
Après un rapide déjeuner, nouvel arrêt à la pointe de Bilgroix, puis sur la plage du Treno où, la mer étant basse, je vais "cueillir" quelques huîtres et une poignée de moules.




Ce soir, nous bivouaquons à Arzon, sur le parking du Dolmen du Grah-Niol, ou nous ne serons dérangé par personne.





Samedi :

Lever de bonne heure pour moi, et, avec Igor, nous parcourons la lande jusqu'au bord de l'eau, levant les faisans qui abondent dans la région.




Au retour, j'admire le petit manoir qui jouxte notre bivouac.


Nous découvrons le petit port de Kerners où les annexes, en rang d'oignons, attendent patiemment l'heure d'emmener les marins jusqu'à leurs bateaux.


 A Sarzeau, un petit marché, très bio et assez bobo, est propice à la promenade et à quelques achats.



pour déjeuner, nous choississons de faire face à l'île de Tascon, à Lasné



Le passage vers l'île est déjà envahi par les eaux de la marée montante


Une petite aire est aménagée, bien sympatique.


Au menu, et après quelques huîtres, qui serons de nos menus jusqu'au dernier jour de notre périple, pommes de terre rissolées et moules ramassées la veille



et le premier des nombreux kouign-amanns que je dégusterai, c'est mon péché mignon.


Je ne posterai pas d'autres photos de ce dessert, sans doute inventé par quelque diable bretonnant, pour vous éviter de devoir changer votre clavier, ruiné par un trop plein salivaire ...

C'est à Saint Armel, dans les marais, que nous faisons notre ballade digestive.


A Baden, nous admirons le moulin à marée du pont de Toulvern.


puis posons le camion au bord de l'eau pour la nuit, à la pointe de Toulvern, sous les pins.



Dimanche :

Changement d'heure oblige, nous avons perdu une heure de sommeil sans vraiment nous en rendre compte.
La nuit a été calme sous les pins, en compagnie d'un autre van très discret.


Le jour se lève, c'est parti pour la ballade matinale sur le chemin côtier.


Dans le soleil levant, les toiles d'araignées font des dentelles dignes des coiffes des bigoudaines ...


La marée est basse mais la pêche n'est pas possible, la vase garderait les bottes prisonnières.


Visite de la jolie ville d'Auray, et du port de Saint Goustan, très typique.








Nous déjeunons à Locmariaquer, à la chapelle de Toul Y Nis


y faisons une belle promenade en bord de mer, avant de rejoindre, pour une fois, l'aire des Pierres Plates, sans services mais gratuite et remarquablement située.

Coup de chance, une place se libère à notre arrivée sur cette aire très fréquentée.


Nous passons l'après-midi à nous reposer, lire et profiter du temps splendide dont nous bénéficions depuis notre départ.

Je fais connaissance avec Hervé, qui connais bien l'endroit, et nous donnons rendez-vous pour une partie de pêche à pied en fin de journée.

Celle-ci me permettra de ramasser quelques huîtres pour le lendemain.

A la nuit tombée et malgré une aire comble, le calme règne.

Lundi :

La basse mer est de bonne heure, ce matin. Me voilà donc parti, botté, panier en bandoulière, prêt à dégainer couteau et griffe !

En une heure, le dit panier se rempli de quelques coques, palourdes, difficiles à dénicher,  et de deux bonnes douzaines d'huîtres. Pas que je ne puisse en ramasser plus, elles abondent, accrochées à leur rocher à perte de vue, mais je me limite à notre consommation quotidienne.



Nous partons vers 10 heures 30 en direction de Carnac. Après quelques courses au village, nous y passons un moment :


 Le déjeuner est pris à Carnac plage, au bord de la plage de Légenès.


 Nous stationnons ensuite sur le parking de la Maison des Mégalithes.

De là, une promenade nous permet de côtoyer ces pierres levées, dont la signification nous échappe encore ...




Nous nous promenons ensuite sur la presqu'île de Saint Colomban,



avant de gagner celle de Quiberon.

Nous bivouaquons à Saint Pierre, en bord de plage, avec le fort de Penthièvre en ligne de mire.




Mardi :

Encore une nuit calme, sans intervention des forces de l'ordre.
Au lever, une longue promenade sur la plage nous met en jambes, Igor et moi. Le ciel s'est un peu couvert, le vent s'est aussi mit de la partie, rafraîchissant la température.

Cela ne m'empêche pas d'aller glaner un bon kilo de moules qui, accommodé avec quelques pâtes, nous régalera à midi.

La côte sauvage, à l'ouest de la presqu'île, mérite bien son nom :





 
Nous filons jusqu'à Quiberon pour profiter de la visite de la conserverie La Bellisloise, intéressante, et y faire emplette de sardines, soupes et cotriades.

Une petite promenade dans la ville, puis le déjeuner bien caché devant le fort :





Nous profitons du calme de l'anse du Po pour un peu de repos, puis gagnons Plouharnel où nous retrouvons Jean-Luc, un neveu de Domi.

Peu porté sur la cuisine, ce dernier a la bonne idée de nous inviter au restaurant voisin, L'Hippocampe, où nous nous régalons d'une cuisine de qualité.

Nous passons la nuit dans la cour de la maison, bien à l'abri.

Mercredi :

Il est 10 heures quand nous quittons Jean-Luc, et à quelques centaines de mètres, nous visitons le jardin de Papy Marcel, attenant à l'église Notre Dame des Roses.
Un endroit atypique, mêlant sculptures modernes, floraisons et petit patrimoine, résultat du travail de bénévoles.










Encore quelques mètres et un autre arrêt indispensable, chez le roi local de l'andouille de Plouharnel.
 


Nous rajoutons quelques centaines de grammes au poids déjà conséquent du Mercos !

Nous faisons les services à l'aire d'Erdeven, tentons de trouver un spot-déjeuner vers Etel, sans succès, seul le parking du Port, peu amène, nous accueille.

Un peu de marche sur la plage, au milieu des sportifs,


 et nous voilà à Saint Cado, haut lieu touristique, mais indispensable à visiter tant l'endroit est ravissant.






Depuis ce début d'après-midi, de lourds nuages gris ont envahi le ciel, donnant à ce village des couleurs très ... bretonnes.

Nous avons atteint le point le plus occidental de notre périple breton, et commençons la route du retour.
C'est sur celle-ci, à Bourgneuf en Retz, chez Gérard Padiou, accueillant de France Passion, que nous passons la nuit, au milieu des vignes.


Jeudi :

3° ce matin, pas mal d'averses dans la nuit.

Nous n'avons pas encore dépassé le PTAC du Mercos, enfin je l'espère, nous y ajoutons donc un carton du très bon vin que produisent Martine et Gérard Padiou, avant de repartir sous un ciel qui reste assez chargé.

La destination du jour : l'île de Noirmoutiers , et comme l'horaire de la basse mer est favorable, nous y allons par le fameux passage du Gois.



Bien sur, au vu de l'étendue de l'estran à cet endroit,


 et d'autres amateurs de pêche à pied déjà à l’œuvre, j'arrête le Mercos au milieu du passage et part à la recherche de quelques coquillages, coques et palourdes principalement.


Nous faisons ensuite le tour de l'île, sous quelques averses sporadiques Je brave tout de même les gouttes pour ramasser notre douzaine d'huîtres quotidienne.

Nous déjeunons au port de l'Herbaudière


C'est ensuite, profitant du retour des éclaircies,  la visite de Noirmoutiers en l'Ile, avec, comme souvent dans les églises bretonnes, un superbe ex-voto sous forme d'une belle maquette de bateau.





Nous quittons Noirmoutiers par le pont, cette fois, passons à Saint Gilles Croix de Vie ou nous achetons un peu de fleur de sel, et trouvons, à Brem, un joli bivouac sur le parking désert de l'église Saint Nicolas.





Vendredi :

De nouveau des averses cette nuit, qui ont joué aux claquettes sur le toit du Mercos.

Nous sommes, malgré tout, bien reposés.

Le petit cimetière tout proche nous offre un peu de son eau, et nous levons le camp.

Notre descente le long de la côte atlantique continue vers l'Ile de Ré.

Aux sables d'Olonne, nous faisons le plein de gasoil et de GPL, refaisons le plein des placards, et nous arrêtons déjeuner sur la plage de la Grière, à la Tranche sur Mer.



C'est par L'Aiguillon, Triaize, Esnande, Nieul sur Mer et l'Houmeau que nous atteignons le pont de l'île. Délestés de 8 euros, nous franchissons l'ouvrage et traversons toute l'île jusqu'au phare des Baleines.





Un petit tour dans Ars en Rè





 et nous trouvons, à la pointe du Groin, un bivouac très acceptable.


Samedi :

Ciel menaçant ce matin, avec une température toujours fraîche. Cette nuit a été perturbée par des averses et un vent bien présent.

Pour le moment, il ne pleut pas, aussi, petit déjeuner avalé et douche prise (ah, le luxe ...), je pars vers mon dur métier de pêcheur pédestre.

C'est la reprise des averses qui me ramène au camion avec de quoi satisfaire notre appétit pour les fruits de mer ...

Vers midi, nous sommes à Saint Martin de Ré et déjeunons sur un parking.

La pluie redouble, nous traçons alors la route jusqu'à Rochefort. Puis La Tremblade et enfin, Mornac sur Seudre qui propose un parking en bord de parcs ostréicoles.

Profitant d'une courte éclaircie, nous parcourons ce très joli village, qui propose plusieurs ateliers et boutiques d'artistes.

Mais la météo nous oblige à regagner fissa le Mercos ou nous finissons la journée entre lecture, rami, et repos.

Dimanche :

Il y a aussi à Mornac, 3 ou 4 restaurants sympathiques qui attirent pas mal de convives le week-end !

A 21 heures le parking était plein, et tout ce monde est reparti jusqu'à minuit !

Heureusement, Mr Quiès a inventé ses boules ...

Le beau temps est revenu ce matin, nous en profitons pour retourner visiter le village, plus longuement, et profiter de son cadre.





Il nous faut une bonne heure pour rejoindre Royan. Nous arrivons pile pour prendre le bac et, en vingt minutes de traversée, nous voici dans le Médoc.

Très loin, difficile à apercevoir, le phare de Cordouan.


Igor confirme qu'il a bien le pied marin.



Nous déjeunons sur le parking de la Pointe de Grave, face aux flots turbulents de la Gironde.



Quelques huîtres me font signe, collées à la digue. J'ai vite fait d'en inviter une douzaine à continuer le voyage avec nous.

Un drôle d'engin fait son apparition, avec un drôle de paroissien dessus. Nous faisons connaissance avec ce fou roulant qui a conçu cet ERDI (Engin Roulant Difficilement Identifiable), avec lequel il compte faire un tour de France mémorable.



Je l'invite d'ailleurs à bivouaquer chez nous, si son périple l'amène à passer près de Montauban.

Un dernier tour sur la plage, pour discuter un peu avec les pêcheurs du cru.



et c'est à Hourtin Plage que finissons la journée, y retrouvant le neveu Jean-Luc qui y habite aussi une partie de l'année.

Apéro, grillades, nous refaisons le monde ...

Dodo dans la cour.

Lundi :  

Nous arrivons doucement au terme de notre voyage. Mais pas question d'être si près du bassin d'Arcachon sans y faire un tour.

La cinquantaine de kilomètres est vite parcourue par ces routes rectilignes, au milieu de pins.

L'aire de Claouey nous permet de faire les services, elle est toujours gratuite. Non loin, nous déjeunons sur un grand parking, sous les pins, près de l'eau.



La basse mer, qui se fait sentir ici plus qu'ailleurs, est évidement propice à la pêche aux coquillages. De nouveau, je rempli ma musette d'huîtres et palourdes.



A noter que sur le bassin, la capture des huîtres n'est pas autorisée, mais vu le nombre d'autochtones qui le font quand même ...

Il faut dire qu'à certains endroits, le sol est tapissé de milliers de ces coquillages, échappés des élevages, qui ne demandent qu'à régaler nos papilles ...



Nous retournons ensuite au village de l'Herbe, ou nous allons quasiment à chacun de nos séjours ici, tellement nous aimons son atmosphère.





Les immenses parkings de la plage du Truc Vert, côté océan, sont ouverts à nos engins hors saison. C'est là que nous posons les roues du Mercos pour une nuit d'un calme absolu.




Mardi :

Seuls au monde, sur ce parking prévu pour des dizaines de voitures, et sur cette plage interminable ou nous faisons une longue promenade. Le pied !





Nous en partons en fin de matinée, pour rejoindre le port de La Vigne, ou nous déjeunons.


Un pêcheur local me conseille d'aller ramasser mes dernières huîtres à la plage du Four, ou un ancien parc vient d'être nettoyé.

Et en effet, l'estran est tapissé d'une quantité incroyable de coquillages, il ne reste qu'à choisir les plus beaux.

Allez, quand il faut y aller, il faut y aller ...

Nous regagnons donc la terre ferme de notre Tarn et Garonne, non sans une dernière étape, toujours au bord de l'eau, douce cette fois, celle du canal des Deux Mers, au port-canal de Damazan.


Encore un stock de beaux souvenirs, de belles images, de rencontres sympathiques, de nuits "nature", de découvertes enrichissantes et d'un bon régime iodé.

Toutes mes excuses pour la piètre qualité des photos, mon appareil a rendu l'âme le premier jour.
C'est donc avec mon smartphone, surtout prévu pour téléphoner,  que j'ai réalisé ce reportage.

Les termes en couleur contiennent des liens qui peuvent être utiles.

La plupart des spots que nous avons fréquentés, à midi et le soir, font partie de ceux présents dans la fantastique application "Park4Night". 

En espérant que ce nouveau récit vous donnera envie de continuer à parcourir notre beau pays, je vous embrasse/serre la main (rayer la mention inutile).

Domi, Igor, Le Mercos et moi vous disons à bientôt !