mardi 27 décembre 2016

Petit miracle de Noël


Le Père Noêl existe.  Si, si, écoutez plutôt !

Mardi dernier, Igor, mon fox terrier de trois ans n'est pas rentré à la maison. Il n'avait jusqu'ici découché qu'une fois, mais s'était dépêché de rentrer, tout penaud, dès le lendemain.

Il avait passé la journée chez mon voisin, juste de l'autre côté du ruisseau, intéressé par la présence de deux élagueurs à qui ils avait fait la fête, curieux de leurs travaux.

Mercredi soir, rien. Jeudi matin personne, jeudi soir, toujours rien. Grosse, grosse inquiétude ...

J'avais entre temps prévenu la mairie de mon bled, mon véto, la gendarmerie, passé des annonces sur les sites spécialisés. Mais je n'y croyais plus. En effet, Igor est équipé d'un collier avec son nom et mon numéro de portable, et plus d'une fois, cela m'avais permis de le récupérer quand, plus jeune, il fuguait souvent. Là, pas d'appel.

Si personne ne m'avait appelé, si il n'était pas rentré seul, c'est que personne ne l'avait trouvé et qu'il était empêché d'une façon ou d'une autre..

Bien sur, j'avais arpenté le quartier, et d'abord le terrain de mon voisin où les élagueurs l'avait vu encore mardi soir. J'appelai, sifflai, utilisai le sifflet à ultrasons auquel il répond d'habitude instantanément, rien. Je me suis armé de courage et ai fouillé les fossés le long des routes du coin, appréhendant ce que je pourrait y trouver ...

J'ai même fini par suspecter les élagueurs de l'avoir volé, et je suis aller espionner pendant deux heures, leur maison, à 20 kilomètres de chez moi.

Je ne vous explique pas quel réveillon de Noël j'ai passé en famille, essayant de faire bonne figure alors que j'étais pétri d'angoisse, le cœur en miettes.

Hier, cinquième jour de disparition, j'ai fini par accepter que je ne le reverrais jamais, j'ai commencé à ranger ses affaires, caisse, harnais, laisses, croquettes. Et, en début d'après-midi, je suis sorti bricoler au garage, pour m'occuper les mains, moins penser si c'était possible, le moral au fin fond des chaussettes, et, je dois l'avouer, les larmes au bord des yeux...

J'étais en train de démoustiquer la face avant de mon camping-car quand soudain, j'ai entendu, très loin, comme un gémissement de bébé. J’arrête tout, j'écoute, et de nouveau, ce bruit qui ressemble en fait à un gémissement de chiot, qui vient de l'autre côté du ruisseau, de chez le fameux voisin.

Je me précipite, plus rien. J'écoute, les deux oreilles tendues au maximum, et de nouveau ...

J'ai mis un quart d'heure à localiser ce gémissement, et soudain, dans une buse en PVC posée en pente, dans un bric à brac de tuyaux et de branches, le cul d'Igor, coincé au fond, incapable de faire marche arrière, glissant sur le plastique !

Le Père Noël à qui, je l'avoue, j'avais fait une petite prière avait décidé que j'avais été sage et que je méritais un beau cadeau.

Il m'a suffit de pencher la buse pour qu'il glisse à l'extérieur, accompagné d'une puanteur infâme, flageolant sur ses pattes ankylosées. Je l'ai porté au ruisseau où il a bu pendant de longues minutes, puis direction la douche pour un premier shampoing rapide. Il a accepté un peu de viande, mais sans conviction.

Puis, il s'est blotti dans sa caisse, et s'est rapidement endormi. Je pense qu'il faudra quelques jours pour qu'il évacue le stress extrême qu'il a du subir. 


Le mystère est : pourquoi n'a t-il pas aboyé, ne s'est-il pas manifesté d'une façon ou d'une autre, surtout quand je suis passé, plusieurs fois, tout près de lui, durant ces cinq jours de recherches ?

Mais aucune importance, aujourd'hui, je suis le plus heureux des Papyluc, j'ai remis toutes ses affaires en place, et j'ai enfin, comme lui, bien dormit cette nuit.

 Ce matin, dès 9 heures, nous étions chez le vétérinaire. La séance a duré 2 heures et demie ! Sous le poil se cachaient de nombreuses plaies, plus ou moins profondes, conséquences des frottements quand le chien a tenté, pendant des heures, de se sortir de ce très mauvais pas.

Rien de gravissime, mais au moins deux semaines de soins méticuleux. Igor, qui n'avait pas, à ma demande, été anesthésié, s'est laissé soigner sans une plainte, sans un mouvement d'humeur.

Voici donc Igor la Momie de retour à la maison, où, après l'angoisse règne la joie des retrouvailles ...


mardi 20 décembre 2016

Ballade dans le Sud-est en Décembre

Nous n'avions encore jamais utilisé le Mercos aussi tard dans la saison.

Les sites de prévision météo affirmant que le temps serait bien ensoleillé, dans la semaine à venir et dans le sud-est, nous nous décidons pour une virée automnale dans ce joli coin de France.

Voici ce que sera notre itinéraire :



Mardi.

La première journée se passe sous le signe du Canal du Midi. J'ai toujours en tête le vague projet d'achat d'une pénichette, et je profite de la moindre occasion pour approcher de ce milieu particulier.

Nous nous arrêtons tout d'abord le long du canal pour le déjeuner,


  puis faisons une halte sur l'aire de Port Lauragais, où l'un des bateaux nous fait un clin d'oeil.


 C'est enfin au Somail, sur le parking d'un des plus beaux ports du canal, que nous passerons la nuit.



Mercredi.

Le soleil est toujours au rendez-vous. Nous découvrons le plaisir d'être dans notre "chez-nous sur roues", bien au chaud grâce au Trumatic, alors qu'à l'extérieur, la température ne dépasse pas les 5° au petit matin.

Nous avons rendez-vous aujourd'hui à Balaruc les Bains, pour un bonjour rapide à nos amis Véro et Bernard.

Un dernier coup d’œil sur une partie du canal au chômage, donc vide entre deux écluses,



 et c'est par Agde et Frontignan que nous les rejoignons pour un déjeuner commun.

Nous nous quittons en fin d'après-midi, passons par Frontignan pour trouver un bivouac sympathique à l'embouchure du port de Carnon.


Jeudi.

Le lever de soleil nous met en joie, à peine réveillés


Une ballade sur la plage déserte nous met, elle, en jambes.


Nous nous dirigeons vers Aigues Mortes, non sans un coup d’œil à l'architecture futuriste de la Grande Motte


Nous connaissons déjà les remparts de la cité médiévale fortifiée, mais nous ne nous  lassons pas du spectacle.


Un petit tour dans la ville, encore un peu animée, mais sans les hordes de touristes estivaux, et nous déjeunons près du port


Nous entrons ensuite en Camargue. Lors d'un arrêt sur l'observatoire donnant sur l'étang de Vaccares, nous recevons la visite d'un renard, curieux de ces visiteurs imprévus.


Bien sur, les taureaux sont omniprésents



C'est ensuite Arles, où nous passons un long moment.





Nous trouvons, à Fontvieille, un parking accueillant au panneau peu banal


et nous y passons une bonne nuit.

Vendredi.

Un petit marché s'est installé pendant que nous faisions la grasse matinée, de quoi regarnir un peu le frigo de produits frais.

A quelques kilomètres, l'Abbaye de Montmajour dresse ses murs et sa tour majestueuse. Une visite s'impose.




Plusieurs dizaines de marches permettent de déboucher sur le haut de la tour


d'où la vue sur les bâtiments et la campagne est spectaculaire
 




Nous repartons en milieu de matinée, et par les petites routes ensoleillées, atteignons Les Baux de Provence vers midi.

Arrêt déjeuner au milieu des vignes,


  puis promenade digestive.


Nous passons ensuite au pied du château des Baux, sans nous arrêter, nous avons déjà visiter le lieu.


Les petites routes serpentent dans le cadre superbe des Alpilles.

Nous marquons un autre arrêt devant les restes de l'ancien aqueduc romain de Barbegal



C'est ensuite l'église d'Eyguyères qui nous offre sa crèche impressionnante, 450 santons, 60 m2 de surface, et les commentaires savoureux du papé, architecte de ce projet grandiose.


A voir aussi dans cette église une  rarissime vierge enceinte !


La journée tire à sa fin, nous poussons jusqu'à Eygalières où le vaste parking, au pied du vieux village, nous accueille pour une nuit réparatrice.

Samedi.

Le soleil est un peu voilé ce matin, rien de bien grave. Cela ne nous empêche nullement, après un bon petit déjeuner, de parcourir les ruelles du vieux village;




Igor découvre avec ravissement la beauté du panorama !


C'est ensuite Ménerbes qui nous accueille

 

 pour de nouveau, une longue promenade.










Une des plus belles maisons du village fut offerte par Picasso à Dora Maar


D'autres sont plus anonymes




Nous quittons les Alpilles pour entrer dans le massif du Luberon.

Premier arrêt à l'Isle sur la Sorgue.




Igor reste interloqué devant ces drôle de "chiens bottés"


Malgré la saison, de nombreux commerces restent ouverts, et quelques touristes, dont nous sommes, profitent de l'animation.

Il est temps de penser au bivouac. Nous sommes de fidèles adhérents à France Passion, et nous profitons de l'accueil du Domaine de la Gasqui, à quelques kilomètres de là.

Dimanche.

Nous avons été accueillis avec gentillesse dans ce domaine viticole dont nous repartons, bien sur, avec quelques bouteilles.

Il est temps de prendre la route du retour. Celui-ci se fait d'abord en traversant le département du Gard, après avoir traversé Avignon.

Seule visite du jour, à Parignargues, où l'église à la tour originale



propose aussi une jolie crèche, animée celle-là.





Son histoire est intéressante, quelques explications ICI.

Nous finissons la journée au Vigan, où une aire met à disposition de larges emplacements ainsi que tous les services, gracieusement.


Lundi.

La température ce matin, au milieu des Cévennes, a du mal à dépasser 0° !



Mais dans le Mercos, les 20° nous gardent bien au chaud.

Nous reprenons notre route en direction cette fois du Plateau du Larzac. Encore un endroit où nous avons souvent poser nos roues. Mais l'immensité du lieu laisse toujours place à la découverte.

Nous nous arrêtons à La Couvertoirade où nous passons un moment.




Depuis le moulin, la vue sur la cité templière est superbe



Arrêt déjeuner au col du Pas de la Livre, le ciel commence a se voiler un peu.


Bien sur, les brebis sont partout,



et nous profitons de leur bienfaits lors d'une étape à Roquefort, chez Gabriel Coulet, où nous avons nos habitudes.

Un coup d'oeil sur le viaduc de Millau depuis l'aire de vision de Monjaux,

 
puis nous finissons la journée au bord du lac de Pareloup, à Salles Curan, dans l'Aveyron.


Notre dîner est éclairé par un magnifique coucher de soleil sur le lac !


Mardi.

Il n'y a que deux bonnes heures de route jusqu'à la maison, via La Primaube, Baraqueville et Villefranche de Rouergue.

Nous serons donc rendus vers midi, après une matinée de route sous les derniers rayons de soleil, le brouillard nous accueillant dans la vallée de l'Aveyron.

Brrrr ....