Lundi 10 juin
La météo est enfin optimiste pour les quelques jours à venir.
Et comme il ne faut pas encore d'Ausweiss pour circuler dans notre belle démocratie, nous nous décidons pour une balade sur le Larzac, dans l'Aveyron voisine.
Nous sommes déjà allé traîner nos guêtres dans cette belle région, mais il nous reste encore beaucoup à découvrir tant ce plateau est riche et varié.
Après trois bonnes heures de route, via Villefranche de Rouergue, Rodez et Millau, nous voici au nord du plateau, en bordure des Causses Noirs, près de Saint André de Vézines.
Nous trouvons facilement un petit coin de garrigue pour y passe la nuit en compagnie des brebis qui seront nos compagnes tout au long de ce petit voyage.
Mardi 11 juin
C'est pas le grand beau, mais il ne pleut pas, c'est déjà positif.
Haut les coeurs, nous nous équipons pour notre première randonnée. Celle-ci va nous emmener jusqu'au Chaos de Roquesaltes.
Un peu plus de 6 kilomètres, plus une promenade qu'une randonnée, mais très agréable. Il faut dire que nous sommes au meilleur moment pour profiter des milliers de fleurs qui couvrent la garrigue.
Au pied du Chaos, une ancienne ferme caussenarde a été restaurée, elle donne une idée du mode de vie de l'époque.
Nous pénétrons ensuite dans un environnement minéral, tourmenté, sculpté par des millions d'années d'intemperies.
Le regard porte loin lorsque nous longeons les corniches du Rajoles, plongeant sur le village ou vers le viaduc de Millau.
Nous descendons après déjeuner et sieste, jusqu'à Nant que nous parcourons, découvrant partout l'eau qui coule en abondance.
Le village est charmant, l'architecture raconte son histoire.
Il est temps de rejoindre notre bivouac du soir, toujours en pleine nature, au départ de la randonnée de demain.
Mercredi 12 juin
Nous dormons toujours aussi bien dans notre fourgon, les nuits de 9 heures sont coutumières.
La balade du jour ne présente pratiquement pas de dénivellé, tant mieux pour nos genoux.
Après avoir été observé par les brebis et les chevaux pas effarouchés pour autant,
Nous passons ensuite devant la maison forestière des Canalettes, l'abri sous roche du même nom où subsistent les restes de l'équipement des recherches archéologiques qui y furent menées, découvrons la grotte illuminée où pousse un arbre, puis celle des Seblières où coule une petite rivière souterraine.
Nous sommes contents de retrouver le Mercos au bout du chemin.
Quelques kilomètres plus loin, au carrefour des 4 routes, nous profitons de l'aire de pique-nique pour un bon déjeuner et une sieste méritée.
D'ici, la vue sur le plateau est spectaculaire.
Tout autour, le parfum des chèvrefeuilles arbustifs est entêtant.
Une fois bien reposé, nous poussons jusqu'à Sainte Eulalie de Cernon, sans doute, avec la Couvertoirade, une des villes les plus belles du plateau.
Nous parcourons places et ruelles de cette cité, étonnés de ne pas croiser quelques chevaliers en armes ou gente dame en robe de brocard de soie !
Nous peinons un peu à trouver un spot pour la nuit, mais le long d'un chemin blanc, nous finissons par nous caler à l'abri d'un bosquet.
Ici aussi, le regard porte loin.
Jeudi 13 juin
La randonnée du jour nous fait tourner autour de Saint Jean d'Alcas, encore une cité templière à l'architecture militaire.
Les alentours sont toujours extrêmement fleuris, nous y marchons pendant trois heures en profitant, une fois de plus, du spectacle de ce joli coin aveyronnais où les dolmens ne sont pas rares.
De retour au village, nous y passons un moment.
Il est temps de penser au retour. Nous filons donc plein est, et faisons un détour pour passer un moment à l'Abbaye de Sylvanès, site dédié à la musique du monde, et où un groupe arméno-bulgare en résidence est en pleine répétition.
Nous bivouaquons ce soir à Saint sever du Moustier, sur l'accueillant parking de la salle des fêtes, au bord de la rivière.
Vendredi 14 juin
Juste le délicat murmure de l'eau aura accompagné cette dernière nuit, nous laissant bien reposés pour une ultime randonnée dans cet environnement agréable.
Les paysages y sont variés, avec toujours ces panoramas sur le Larzac, décidement un endroit que j'affectionne particulièrement.
Nous prenons la route du retour, passons par Roquefort où nous faisons l'emplette du fromage local chez Gabriel Coulet, c'est celui que nous préférons.
Nous arrivons à Albi vers 17 heures et passons la soirée et la nuit chez nos amis tarnais, avant, le lendemain matin, de finir le voyage en retrouvant notre maison.
Une petite opération chirurgicale est programmée chez votre bloggeur préféré, mais je serai rétabli pour, en septembre, vous emmener faire le tour de la Sardaigne.
A bientôt.
