vendredi 8 juin 2018

Du Quercy à l'Extremadure, mai 2018


Mardi 22 mai
Et c'est reparti pour un tour ! Toujours à la recherche de soleil, de chaleur et de nouveaux paysages, c'est encore en Espagne que nous emmenons le Mercos, mais loin des côtes, en Extrémadure.
Nous empruntons une route habituelle jusqu'à Auch. Là, une variante nous fait passer par Barran, très jolie bastide où nous déjeunerons après une ballade dans la ville.





Grimace, sourire, quelle est l'histoire de visage ?



 Puis L'Isle de Noé, Montesquiou,Bassous (coup de cœur !) et sa halle sous laquelle passe la route





 et Marciac. Nous y profitons du wifi de l'Office de Tourisme pour télécharger quelques fichiers, et prendre connaissance du programme du prochain et quarantième festival de jazz. Il est possible que nous tentions d'y venir cet été ...
C'est par Maubourguet, Lembeye et Morlaàs que nous atteignons Pau vers 18 heures.
Un petit tour dans la ville, un coup d’œil au château, et nous continuons la route par Mourrenx, Navarrenx, pour nous arrêter juste à côté, à Susmiou, au bord du Gave d'Oloron.
 C'est un "coin de pêche" indiqué par un panneau dans le village que l'on atteint par une très petite route. Nous y sommes seuls, bercés par le bruit de l'eau.


Il est 20 heures, il fait faim et le dîner est bienvenu. Un peu de lecture, la tenue de ce reportage et il est temps de fermer les paupières.
Mercredi 23 mai
Très bon spot, très bonne nuit. Le bruit de l'eau qui cascade à tout va à cet endroit est bien présent, mais ne nous a pas empêché de dormir.
Par contre, la journée commence dans la brume.


  
Les pêcheurs ont été discrets, ils sont déjà à l’œuvre !



Nous reprenons la route vers 9 heures et retrouvons les superbes images offertes par le pays basque




Dès Saint Jean Pied de Port passé, nous entrons en Espagne par le col de Roncevaux.


Les moutons participent à la beauté du paysage !

Arrêt à Orreaga Roncevallès pour déjeuner et flâner un peu sur ce site étonnant, ancien hôpital et lieu d'accueil pour les pélerins de Compostelle.

D'ailleurs, depuis Saint Jean Pied de Port, nous côtoyons des centaines de pélerins, de tous ages, de toutes nationalités, à pieds ou en vélos, que nous suivrons jusqu'à hauteur de Burgos.



Puis nous quittons les Pyrénées et retrouvons la civilisation à Pampelune.
Nous passons Estella, Viana, Logrono, Najéra, pour bivouaquer enfin sur le parking de l'Abbaye de Cañas, donné par P4N comme calme la nuit.

Nous y sommes rejoint par un petit Ford Camperêve de nordistes et y passons la nuit.
Jeudi 24 mai
Depuis notre entrée en Espagne, la météo est très orageuse, air chaud et humide, assez désagréable.
Hier soir, l'orage menaçait; il a éclaté cette nuit et la pluie a fait des claquettes sur le toit du Mercos pendant deux bonnes heures. Les boules Quies ont rempli leur office et le sommeil est vite revenu.
Ce matin, debout 8 heures trente, ciel toujours couvert mais lumineux. Nous décollons une bonne heure plus tard.
Le but, depuis deux jours, est de rejoindre assez directement Salamanque. Nous connaissons Burgos, évitons Valladolid qui n'offre pas d'intérêt majeur.

Nous taillons la route, par les autovias et les nationales, à travers ces immenses plaines et plateaux céréaliers, damiers de vert, du tendre à l'irlandais, en passant par l'anglais ...Seules touches de couleur, les bords de routes couverts de coquelicots, bleuets et autres fleurs jaunes ou blanches.
La route est parsemée de villages très ruraux, où un nombre important de bâtiments anciens sont en ruines, et où la vie semble difficile.
Nous déjeunons à Torquemada, où le pont est la principale attraction.



Une aire bien agréable nous est dédiée, à côté du cimetière, avec tous les services gratuits !


Comme des vigies le long de notre parcours, les cigognes trônent dès qu'un point haut se présente. Les jeunes, reconnaissables car tout blanc, sont l'objet de tous les soins des parents.



Toujours des moutons, et ces curieux pigeonniers circulaires, certains en bon état,


d'autres, par contre ...


A Palencia, nous optons pour la CL612 qui nous permet de visiter Medina del Rioseco, avec sa grande rue  si particulière.


 et de jolis balcons.


La semaine sainte est ici fêtée de façon grandiose, un musée lui est même consacré, avec, sur son parvis, de drôles de personnages.



 
Nous rejoignons ensuite Toro pour une belle ballade dans la vieille ville.






 

Et toujours nos copines.


 Nous tentons un bivouac en ville, sur le grand parking devant l'ancien Alcazar, que nous indique P4N.
Vendredi 25 mai
Bivouac somme toute agréable, peu de bruit de circulation, même le matin. Du coup, nous sortons du lit vers 9 heures. Hélas, la météo ne s'arrange pas, il a plut dans la nuit, et nous quittons Toro sous l' orage, avec 12° au thermomètre !

Direction Salamanque, avec un arrêt à Fuentesauco pour profiter d'un petit marché de plein vent, avec achats de quelques fruits et légumes.

La mode des sous-vêtements, ici, date un peu ...


Nous arrivons à Salamanque et stationnons le long de la rivière pour déjeuner. Très vite, l'orage nous rattrape et la pluie redouble.

 

 Ce n'est que vers 16 heures, et après avoir trouvé un parking plus près de la vieille ville, que nous pouvons enfin partir à la découverte de ses joyaux.



Il suffit de passer le pont, comme dans la chanson de Georges, mais celui-ci est romain.


pour atteindre la vieille ville et sa magnifique cathédrale.


En suivant les anciens remparts


on rejoint en quelques minutes le bel édifice.



Partout, les artistes sculpteurs s'en sont donné à cœur joie




Certaine de ces sculptures ne manquent pas d'étonner !

Un cosmonaute ...


Un petit gars, si si, c'est un garçon ...


En fait, ces sculptures sont contemporaines, exécutées lors de la rénovation du portail, en remplacement de celles d'origine, détruites par l'érosion.




L'architecture de la splendide Plaza Major est à l'unisson


Beaucoup d'animation dans les rues, c'est une semaine de festival avec de drôles de paroissiens.




La promenade dans cette ville est pleine de découvertes.





Pendant ce temps, le ciel s'est un peu dégagé et la température dépasse les 20 degrés. Mais tout de même : les 4 sites de prévisions météo que j'avais consulté, 3 français et 1 espagnol donnait tous une météo radieuse avec un soleil omniprésent et des températures dépassant les 30° ! Se tromper à ce point là ...
Nous nous apercevons très vite que notre parking va être très bruyant cette nuit. Aussi prenons nous nos cliques et nos claques et faisons une quinzaine de kilomètres pour trouver un bivouac que nous espérons plus calme un peu avant Alba de Tormés.
Samedi 26 mai
Quel drôle d'endroit ! C'est ce que les espagnols appellent une "urbanisacion", soit un quartier tout neuf, fait d'immeubles tous semblables ou presque, et organisé en petite ville (il doit bien y avoir 2000 habitants ici) : boulangerie, primeurs, supermercado, école, collège, et tout le confort sportif, y compris terrain de pétanque.
Cela fait un peu décor de cinéma futuriste ...
Et un grand parking avec aire de service et d'accueil pour les camping-cars. Pour une nuit, ce serait pas mal, mais il y a beaucoup de passage de voitures, surtout le matin.

En attendant, lever à 9 heures, après une nuit à épisodes donc,et le beau temps semble revenu, qui réchauffe le Mercos avec bonheur.
Comme vidange et plein sont possibles, nous profitons sans compter de la douche.
Un petit tour au supermarché pour quelques provisions, puis nous quittons ce bivouac original pour continuer vers Plasencia par Piedrahita, avec la montagne enneigée  comme fond d'écran,



puis arrêt déjeuner à El Barco de Avila, petite cité sympathique qui nous accueille sur le parking au pied du Castillo.

Nous faisons une virée dans sa rue principale, animée et pleine de charcuteries tentantes. Résultat des courses, un chorizzo bellota, quelques tranchettes de jambon ibérico, deux soubressades et quatre petits boudins blancs. Nous sommes parés.



La spécialité de la région, ce sont les haricots. On en trouve à tous les étals.



La route continue, agréable.


Nous entrons enfin en Extrémadure par le col de  Tornavacas


Ici, la cerise est reine, des centaines de milliers d'arbres, toute une économie !


 Le but de la journée est d'atteindre le Parc National de Monfragüe. 
Nous marquons un arrêt à Villaréal de San Carlos, cœur du parc, où nous prenons quelques renseignements et documentation à la Casa des visiteurs, puis continuons jusqu'à Torrejon el rubio, à une quinzaine de kilomètres de là.

 En effet, le stationnement nocturne nous est interdit sur tout le territoire du parc. Le cimetière de Torrejon dispose d'un parking rustique mais bien pratique.Nous décidons d'y passer la nuit.

Dimanche 27 mai
Nuit qui fut calme et reposante, à part quelques aboiements dans le lointain, mais qui cessèrent avec la nuit.

Nous ne sommes pas seuls ici ce matin !



Debout 8 heures, prêts à 9, et départ pour une journée dans le Parc National de Monfragüe.

 Ce matin, nous utilisons le Mercos pour suivre le circuit qui passe par le barrage de Torrejon-Tiétar pour finir, après 12 kilomètres, au Portilla del Tiétar. Joli parcours agrémenté de plusieurs miradors dont l'un nous permettra d'admirer des aigles ibériques.





Retour à Vilaréal, déjeuner, puis nous partons pour la randonnée dite Cerro Gimio, la plus courte proposée.

La géologie ici est tourmentée


Ce sont dans ce type de falaise que les oiseaux ont trouvé leur habitat


Jolis panoramas le long de cette ballade, qui est équipé de passerelles et ponts bien pratiques





Nous sommes surveillé en permanence


Comme a son habitude, Igor ne manque pas une occasion de se baigner !


Coup de chance, nous voyons une cigogne noire. Seuls trois couples sont présents dans le parc.
Déjà difficile à observer en vrai, sur la photo prise au zoom, c'est encore plus coton.
Elle est en bas, dans son nid de branches.


Sur cette photo, trois vautours fauves. Un est très visible, les deux autres un peu moins ...



Nous serons de retour vers 16 heures trente après avoir vu de beaux panoramas, en particulier depuis le mirador de Cero Gimio, mais qui rajoute deux bons kilomètres à nos prévisions !
Nous prenons une demi-heure pour récupérer, puis partons pour Cacerés, où nous arriverons vers 18 heures, sous la menace de l'orage, une fois de plus.



A Cacerès, nous tentons l'aire municipale, d'où la visite de la vieille ville est possible à pied, mais elle est complète.
Nous nous installons sur le parking "Tourisme" voisin, avec trois autres compatriotes, en espérant que, à cette saison, la police soit cool avec nous ...
Lundi 28 mai
Tout c'est bien passé, pas de visite nocturne et calme jusqu'à 7 heures et demie. Comme nous sommes devant un bâtiment universitaire, le parking s'est vite rempli.
Grande et bonne nouvelle, ce matin, le ciel est d'un bleu quasi uniforme et le soleil est déjà chaud.
C'est la première fois depuis que nous sommes en Espagne ! Nous serons partis une semaine trop tôt ...
Après le petit déjeuner et la toilette, et profitant du départ de certains camping-cars de l'aire, nous nous y garons.
Entre temps, le ciel est redevenu menaçant, et la fraîcheur est de mise !
Puis nous montons dans la vieille ville de Cacerès et passons la matinée dans ce décor de cinéma de cape et d'épée, un brin austère, mais remarquable par son unicité conservée.










Nous passons ensuite un moment dans les rues commerçantes et animées,



avant de revenir sur l'imposante Plaza Mayor où nous déjeunons à la terrasse d'un des restaurants.

Nous quittons Cacerès vers 15 heures et prenons la N521 en direction du Portugal. Après 2 petites heures de route, nous y entrons, c'est la première fois que nous y mettons les roues !


En arrivant à l'ancien poste de douane, surprise, nous attendent une cinquantaine de policiers, dont nous comprenons vite que la plupart sont en formation.


Tout y passe, papiers du véhicule, permis, alcootest et contrôle visuel du véhicule. Drôle d'accueil pour notre première incursion dans ce pays !


Je n'ai pas de feux supplémentaires devant les vélos, inutiles car ceux du camion sont parfaitement visibles. Mais le gradé fait un peu de zèle devant les jeunes recrues ...
Tout est en règle et nous pouvons continuer jusqu'à Marvao où nous nous installons sur l'aire au pied de ce magnifique village.
Nous y passerons une heure et demie, profitant du calme de ses ruelles et des panoramas grandioses qu'offrent ses placettes et ses remparts.











Retour au camion, nous sommes 6 à bivouaquer sur cette aire, à priori interdite la nuit, mais où la tolérance a l'air de mise hors saison à condition de ne rien laisser dehors, même pas les cales, et pourtant elles seraient bien utiles ...

Avec la nuit, le ciel se couvre, l'orage menace de nouveau.
Une petite soirée rami et il est l'heure de fermer les écoutilles.

Mardi 29 mai
Nous n'avons pas été ennuyé par la Gardia Nationale Républicaine, autrement dit la GNR, même pas une petite visite de politesse ! Tant mieux.
Après avoir espéré que la météo se montrerait clémente, nous sommes obligé de constater que ce n'est pas le cas. Le ciel est menaçant, la température à peine au dessus des 10°, incroyable et inédit ici à cette époque de l'année de l'avis des autochtones !




Hier soir, Igor s'était fait des copains. Nous allons les saluer, ainsi que nos voisins d'une nuit,  puis nous reprenons la route.



 Très vite, nous sommes cerné par les orages, allant d'averses en averses, avec, entre, parfois un petit rayon de soleil.
Impossible donc de faire le programme de visites prévus, à Monsanto, au Parc Naturel du Tajo, et autres lieux sympathiques.
 A la place, nous roulons sur les petites routes, souvent sous le orages,






profitant un peu des différents paysages, plateaux, montagnes, vallées, passant par Castelo Branco, Penamacor, Sabugal, Almeida, Barca de Alva, pour arriver à Freixo deEspada à Cinta, dans la magnifique vallée du Douro aux flancs couverts de vignes, Porto oblige, mais aussi d'oliviers, orangers, amandiers, et un peu partout agrémenté de magnifiques Eucalyptus.




Nous faisons un petit tour dans le village, le temps de faire connaissance avec une adorable mamy portugaise ayant passé 45 ans en France, heureuse de parler avec des français, au point que nous avons du mal à nous échapper ... non sans avoir une bonne adresse pour acheter du porto du producteur.




C'est en voyant l'horloge du clocher que je réalise que l'heure n'est pas la même ici qu'en Espagne !



Vive l'harmonisation européenne ...
Notre bivouac n'est pas loin, la ville mettant à notre disposition, près du stade, une aire complète, gratuite y compris l’électricité pour ceux que ça intéresse. Le cadre est un peu glauque, mais on ne va pas se plaindre.


  Si les orages se sont éloignés, le ciel est encore très encombré. De toute façon, nous avons fait une croix sur la réussite de ce voyage, et le but est de remonter vers la maison tranquillement mais sans baguenauder. Si le soleil se montre un peu plus généreux, nous improviserons en cours de route.
Dîner, dodo, programme pour l'avenir immédiat.
Mercredi 30 mai
Calme absolu sur cette aire, que nous partagions avec deux autres camions, un belge et un allemand.
Nous faisons quelques courses en ville, et bien sur achetons du porto à l'adresse fournie la veille, avant de repartir pour nos derniers kilomètres lusitaniens.



 Ils nous font passer à travers des reliefs boisés, où subsistent les cicatrices noirâtres des terribles incendies de l'an derniers.



Nous passons par Lagoaça, Mogadouro, Miranda o Douro où nous passons un moment avant de quitter la vallée du Douro pour remonter sur les plateaux, et rentrer en Espagne.

La route traverse ici un paysage de grandes prairies, où paissent de temps à autres un troupeau de brebis, où dépassent par ci par là de gros mamelons de granit. Quelques villages rompent la monotonie des kilomètres.

Et toujours ces bords de route agréablement fleuris.




Nous arrivons à Zamora où nous bivouaquerons ce soir. En attendant, nous partons pour deux heures de marche dans la ville, la vieille d'abord avec de superbes monuments, la nouvelle ensuite avec vitrines à lécher et beaucoup de belles façades.
















 Nous avons rejoint à nouveau le Douro qui traverse la ville, et trouvons facilement l'aire municipale, très bien aménagée, en bordure du parc de jeux et de la forêt.

 Pour le moment, il y a foule pour profiter des aménagements du parc, la nuit devrait chasser tous ces importuns. Il est temps de s'envoyer un petit verre de sangria dans le gosier, accompagné de rondelles de chorizo, avant une douche bien méritée.
Jeudi 31 mai
Vraiment très bien, cette aire, vaste, bien placée et assez calme pour un endroit en ville.
Le ciel s'était bien dégagé hier soir, laissant augurer d'une journée agréable. Las, le gris domine ce matin, même si il est un peu plus lumineux. Et ce temps nous suivra jusqu'en milieu d'après-midi.
La route qui nous mène à Burgos passe par Castronuevo, Villalpando, Becilla de Valderaduey.




A Villada, nous trouvons du pain et quelques victuailles dans le supermercado de la place centrale. Cherchant un coin pour déjeuner, nous tombons sur une charmante aire, avec services complets et gratuits, un petit miracle dans un village de cette importance !



Nous y avons la visite de quelques brebis que le berger a bien du mal à maîtriser !



Nous continuons ensuite jusqu'à Carrion de los Conces où nous attrapons l'A231 jusqu'à Burgos.
Nous stationnons non loin du centre, et de 16 heures à 20 heures trente, nous parcourons la ville.

Le paséo le long de la rivière est protégé par ses platanes



 Il nous mène face à l'imposante porte d'entrée dans la ville.


Bien sur, le monument emblématique de la cité est son extraordinaire cathédrale.


Il faudrait passer des heures pour observer tous les détails de sa dentelle de pierre.





Depuis le mirador du castillo, la vue est plongeante.


 Une belle ballade dans la ville moderne se conclut par un dîner "tapas" au Royal, réputé pour ses tapas revisités.





Nous rejoignons le Mercos pour aller dormir à l'est de la ville dans le parc de la Zona Blanca que nous indique P4N. Un lieu en pleine nature qui promet le calme absolu.
Vendredi 1er Juin
Ce n'était pas le calme absolu, mais c'était pas mal quand même.



 Nous repartons pour les dernières étapes de ce périple hispano-portugais, direction la France. Nous prenons la N120 vers Logroño, attrapons l'A12 que nous suivons jusqu'à Estella, avant Pampelune.
Un petit cimetière nous accueille pour le déjeuner et une sieste revigorante, auprès d'oliviers sans doute multi-séculaires.



Ce que j'avais pris de prime abord pour un silo, s'avère en fait, être une des églises du village !


De là, nous reprenons les petites routes. Tafalla, Lumbier à travers les premiers reliefs prè-pyrénéens, puis nous attaquons la montagne en suivant le rio Salazar. Il est 17 heures, nous stoppons tout à Ochagavia où un grand parking, à droite à la sortie du village, propose plusieurs emplacements réservés aux camping-cars.

Le temps de faire une petite visite





et très vite, les premiers coups de tonnerre, puis les premières gouttes nous confirment que, rien à faire, ce voyage aura été pourri par une météo abominable. Que faire d'autre que prendre un apéro accompagné chorizo, de dîner, puis de consacrer un moment à la lecture ...
Les boules Quiès seront indispensables ce soir !
Samedi 2 juin
En effet, il a fallu attendre 21 heures pour que le calme revienne. Fin de l'orage, et arrêt de la tronçonneuse du coupeur de bois voisin que j'aurai étranglé avec plaisir ...

 
Ce matin, semblant de ciel bleu, partagé avec quelques nuages.
Serait-il possible que ...?
Vers 10 heures, nous commençons la route vers le col de Larrau qui nous fera rentrer au pays.
De ce côté-ci, la montée est rude, mais assez courte. Le soleil nous accompagne jusqu'au col, à travers les sublimes panoramas des Pyrénées, dont je suis définitivement amoureux.







Petit arrêt à 1584 mètres d'altitude, pour se gaver d'air pur et s'en mettre plein les yeux.

 Dès le col passé, les nuages sont là, à croire qu'ils nous narguent à nous suivre.



Les postes de tir à la palombe, un type de "chasse" que j'ai bien du mal à comprendre.



Malgré la météo, la transhumance à déjà eu lieu.


Premier arrêt à Larrau, à la fromagerie HEGOA pour ramener une petite tome d'Ossau Iraty.


Puis nous continuons, sous un ciel de nouveau chargé de gros nuages orageux. Arrêt à Tardets-Sorholus, au bord du Saison gonflé par les fortes averses de la veille, comme tous les torrents que nous avons vus.


Aramits, Oloron Sainte Marie que la pluie nous empêche de visiter. Par contre, je bondis sur les freins lorsque je vois ça !

Un magasin d'usine du chocolatier Lindt, autrement dit, une caverne d'Ali Baba pour les amateurs que nous sommes. Nous n'en repartons pas les mains vides ...


Deuxième plaisir : quelques jolies voitures vintage quittent le parking.






Nous gagnons ensuite Nay par les petites routes, puis Lourenties où nous bivouaquons, non pas sur le site que propose P4N, où se déroule un mariage, mais en face, à la Maison de la Pêche, toujours au bord du lac de Gabas.
Tout le long de la route, nous avons suivi un impressionnant orage, avec un ciel mauve foncé, qui avait laissé des fossés débordant d'eau boueuse sur la route, et qui grondait maintenant de façon terrible sur Tarbes.
Sur notre petit parking, un semblant d'éclaircie me permettra de promener un peu Igor, mais la menace est toujours présente ! Les couleurs du coucher sont, comme souvent dans ces cas là, superbes.






Mais déjà, les premières gouttes s'écrasent sur le toit du Mercos.
Dimanche 3 juin
Grand calme, l’orage nous a épargné, nous apprendrons plus tard qu’il a fait beaucoup de dégâts autour de nous.
Une dernière petite balade avec Igor, le temps de ramasser quelques escargots supplémentaires, j’en ai trouvé quatre bonnes douzaines hier soir à la nuit, après la pluie.
Il est temps de parcourir les derniers kilomètres qui nous séparent de notre chez nous. Nous retrouvons la RN21 à Rabastens de Bigorre et la suivons jusqu’à Auch. Après un arrêt déjeuner rapide à Montech, nous sommes à la maison en début d’après-midi.
Ici aussi, le temps est orageux, mais le ciel est tout de même un peu plus lumineux. La pelouse à poussé, elle a été bien arrosé, et au jardin, les petits plants ont bien profité, les herbes indésirables aussi. Il y a du boulot en perspective …
Pour le moment, il faut, comme à chaque retour, vider le Mercos, commencer les lessives et vidanger tout ce qui doit l’être.
Prochain départ dans une dizaine de jours pour réunion familiale, mais nous en profiterons pour faire un peu de tourisme !


Conclusion : j’avais fantasmé l’Extrémadure, en faisant une sorte de far-west espagnol. La réalité est plus nuancée. Bien sur, il y a, de la Castille à cette province, des paysages surprenants, des immensités enivrantes, mais peu de variété. Aussi, ces paysages, au bout de 300 kilomètres, deviennent vite lassant.
Quelques villes valent la visite, Salamanque, Cacéres, Zamora ou Burgos au retour, quelques endroits comme le Parc National de Monfragüe sont intéressants, mais il aura été nécessaire de faire 2650 kilomètres pour ça !
Même si le carburant est moins cher en Espagne, cela représente un budget très important et le rapport intérêt du voyage/ coût n’est pas bon.
Si la météo avait été plus clémente, nous aurions sans doute pu découvrir plus de chose, faire plus de randos, utiliser les vélos qui ne sont pas descendu de leur perchoir !
Mais je ne conseille pas un voyage centré uniquement sur ce parcours. C’est en allant et en revenant du Portugal ou d'Andalousie, par exemple, que l’on peut découvrir les quelques joyaux de cette province.

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