vendredi 24 juin 2011

Oh Corse !

Nous en rêvions depuis longtemps, nous y sommes allés à l'été 2009 :


Mercredi 30 juillet :
C’est parti, après les derniers chargements, le plus gros ayant été fait ces deux derniers jours.
Le frigo qui a tourné toute la nuit sur 220 v accueille froidement les victuailles qui nous permettront de tenir les premiers jours.

La première étape de notre périple sera Malaussène, au-dessus de Nice, chez mon cousin. Nous y arriverons demain soir.
L’itinéraire choisi nous fait passer par Villefranche de Rouergue, Rieupeyroux, Pont de Salars où nous déjeunerons au bord du Lac. Nous continuons par Millau, le Larzac, puis Le Vigan. Un peu avant Ganges, nous nous baignons dans l’Hérault, dans un courant délicieusement frais après la chaleur de la route.
Nîmes, Remoulins, déjà 18h30, nous quittons la route pour des chemins de terre qui nous amènent en pleine garrigue : un petit plat et nous installons notre premier bivouac dans le chant des cigales : pourvu qu’elles dorment la nuit !

Jeudi 31 juillet :
Oui, les cigales dorment, dès que le soleil disparaît et ne refont surface que quand la chaleur revient.
La nuit a été réparatrice, et nous avons rejoint la route vers 9 heures 30.
Au programme, un arrêt à Avignon avec visite du Palais des Papes. Nous stationnons sous les remparts et découvrons la ville à pied. Le Festival OFF dure jusqu’au 2 août, aussi les rues sont envahies des panneaux annonçant les différents spectacles, créant une ambiance étonnante :




Le palais des Papes, imposant à l’extérieur, nous livre son histoire et son architecture, superbe voyage dans le temps.



Nous quittons Avignon et déjeunons en bord de route, profitant de l’ombre d’une aire de pique-nique. Il faut dire que le thermomètre flirte avec les 37 degrés…
Nous continuons par APT, FORCALQUIER, DIGNE. Nous faisons halte au Lac de Castillon, pour une baignade bienvenue dans une eau fraîche à souhait.

Encore une bonne heure de route par Puget-Théniers et Villars, et nous atteignons Malaussène vers 18 heures où mon cousin Philippe nous accueille avec un pastis à la fraîcheur salvatrice !
Samedi 2 août :
Après deux jours en famille, l’heure du départ a sonné. Nous devons rejoindre Savone, en Italie, et choisissons de le faire en passant par les Alpes. La montée jusqu’au Col de la Lombarde, via Isola 2000, durera une bonne partie de la matinée, la pente ne permettant que rarement de passer la troisième !
Le « Pépère » n’est jamais monté aussi haut (2350 m !), mais, à son train, il a gravit la pente sans problème, de chauffe en particulier.
Nous faisons quelques emplettes en route et, après une ballade pédestre au col,

nous déjeunons de saucisses grillées au feu de branches de mélèze, dans la descente sur le versant italien, au milieu des fleurs et dans un calme propice à la sieste.

La descente vers Demonte est splendide, des paysages minéraux, puis une végétation montagnarde, un spectacle permanent. La vigilance doit l’être également car la route et très étroite.
Plusieurs haltes, pour remplir les bouteilles d’eau de source, pour tremper les mains dans l’eau glacée d’un ruisseau. Nous entendrons siffler les marmottes sans jamais les voir, pas plus que les chamois.
Petite frayeur en bas de la descente, la pédale de frein devient très molle, je dois pomper pour freiner. Je contrôle le niveau de liquide qui est normal, donc pas de fuite. Sans doute de l’air dans le circuit, ce dernier ayant chauffé car très sollicité, et la bulle a grossie… Il faudra faire purger dès que possible. Sur le plat, après quelques kilomètres, le problème disparaît.
Nous atteignons CUNEO, la vallée ne présente guère d’intérêt, très construite et industrialisée.
Nous trouvons, après quelques détours infructueux, un petit lac, le « lago de Pianfei », sur la commune de Mussi, où nous passerons la nuit.
Dimanche 3 août :
Les pêcheurs nous réveillerons vers 7 h 30, le tour du lac à pied me prendra une bonne heure, au retour ma douce m’a préparé un petit déjeuner réparateur.
Nous finissons la route et arrivons à Savone vers midi et demie. C’est la première fois que nous prenons le ferry ici et nous voulons repérer les lieux pour être tranquille demain matin. Nous trouvons le port, ce n’est pas le bon. Il faut en fait redescendre la côte sur quelques kilomètres jusqu’à Vado. Là, pas de problème, tout est indiqué.
Nous pensions trouver un coin sympa en bord de mer, pour y passer l’après midi et la nuit, mais nous renonçons rapidement car l’affluence est inimaginable, des milliers de scooters et de motos, pas une place de parking, pas un coin d’ombre, des plages noires de monde, coincées entre des installations portuaires et des usines, un vrai cauchemar. Nous prenons une petite route à droite qui, après une bonne grimpette, nous amène sur un parking ombragé, à la sortie d’un village escarpé, où nous déjeunons et passons une bonne partie de l’après-midi entre sieste, sudoku, mots croisés, lecture…Nous dînons après avoir du expliquer à quelques autochtones, craignant que nous nous installions, que nous ne faisions que passer.


Vers 20 heures, nous redescendons à Savone, et trouvons à stationner à l’entrée de la zone d’embarquement, fermée la nuit. Brève rencontre avec des camping-caristes de l’Eure, qui seront nos voisins pour la nuit.
Beaucoup de bruit, un débarquement et un embarquement ayant lieu jusqu’à 23 heures, plus une soirée musicale dans un restau tout proche…
Lundi 4 août :



La traversée n’est pas très intéressante, la fatigue aidant, nous espérons avant tout notre arrivée sur l’Ile.
Celle-ci a lieu sans encombre, le débarquement est rapide et nous filons vers le nord.
Une halte à un stand de fruits : pêches, brugnons, tomates, des prix raisonnables, mais surtout une qualité extra !
Nous traversons le désert des Agriates, aux paysages alliant minéralité et maquis, mais vite lassant, pour descendre vers Saint Florent.

Justifiant son surnom de St Trop Corse, le village et les plages sont gorgés de monde.
Plein de G.O., pas donné…
Puis, nous fiant au Petit Futé, direction le camping ACQUA DOLCE, sur la route de la Roya.
Nous utilisons les campings tous les 3 jours en moyenne lors de nos voyages, pour la lessive, la douche, et l’utilisation des installations vidange/plein d’eau du « Pépère ».
Le camping est bondé, mais nous trouvons un emplacement un peu à l’écart.

Une trempette vers 19 heures dans une eau qui doit frôler les 30 degrés, un apéro au bar du camping, puis un bon dîner. Il est presque 21 heures et le sommeil nous gagne, la journée fut rude : au lit…
Mardi 5 août :
Nuit courte, beaucoup de bruit, en particulier un concert suivi d’une soirée « disco » qui, bien que se déroulant à St Florent ville, résonne comme si la radio était allumée.
Quelques chiens viennent se joindre au concert, bref, nous quittons le camping sans regrets.
Suivant la D80, nous remontons vers le nord par Patrimonio, où le vin dont je ne sais s’il est bon, se vend le prix d’un très bon Saint Emilion !, Nonza, Minerbio . Nous trouvons derrière l’ancien couvent Saint François un plat, à l’ombre, où nous déjeunons, puis profitant de l’emplacement rare ( plat+ombre+calme…),

nous nous baignons dans les rochers, là où, dans des piscines naturelles, les vagues se brisent dans un bouillonnement d’écume, improvisant une séance de thallaso naturelle !
Vers 16 heures, nous poursuivons la route, arrêt à Centuri pour un rafraîchissement, jolie mais un peu piège à touristes en ce qui concerne les restaurants de poissons.

Toute cette portion ouest du Cap Corse mérite sa réputation : le spectacle qu’offre la nature est permanent.


Puis, à hauteur de ERSA, nous bifurquons à droite pour rejoindre TOLLARE et enfin BARCAGGIO où nous passerons la nuit sur le parking payant (10 €, mazette !, eau à volonté heureusement, odeur d’égout aussi hélas…)
Baignade dans une eau toujours aussi tiède, du monde, mais sans plus, nous dînons dans le seul restaurant du village, à la cuisine raffinée mais très chère.

Au retour, quelques camping cars restent aussi pour la nuit, mais le calme règne.
D’une façon générale, je suis étonné du nombre d’Italiens présent sur l’Ile, en voitures, en moto, ou en Camping-Car. Ils sont, de loin, les plus nombreux des touristes.
Mercredi 6 août :
Lever à 7h30, après une bonne nuit. Nous profitons de l’eau pour faire tous les pleins, réservoir et bouteilles, et nous rincer après les bains.
Rencontre avec des bovins, dont nous avions vu les bouses, et qui viennent pour un bain de mer matinal…

Nous levons le camp vers 8H45, 5 minutes trop tard, le péager arrive quand nous partons.
Conseil : arriver après 18 h et partir avant 8 h, vous devriez économiser 10 €.
Nous entamons la descente vers le sud, le temps a changé, très lourd, un peu voilé, les paysages aussi, moins sauvages, plus plats, plus habités, donc plus de monde.
Quelques emplettes à Bastia, et nous décidons d’aller chercher la fraîcheur dans la montagne.
Nous délaissons la N 193, tournons à droite vers Borgo, et commençons la grimpette. La route, correcte jusqu’à BORGO, devient très difficile après. Le « Pépère » passe partout, mais un croisement serait impossible. La moyenne doit approcher les 25 km/h ! mais les paysages sont superbes, sauvages, « authentiques », comme les quelques montagnards qui nous regardent passer en répondant à nos saluts.
Halte en « ras maquis », après Vignale, sur une piste qui nous propose un plat, des kilos de mûres, et une vue à couper le souffle.

Un peu d’air rend la chaleur, toujours étouffante, un peu plus supportable. Il va nous falloir aller plus haut…
Après le repas, nous avons la visite d’un garde forestier. Il nous donnera des détails sur les plantes qui nous entoure, nous parlera un peu de la forêt, des incendies et de leurs conséquences, des rapports des Iliens avec les touristes, le tout avec un accent local à couper au couteau. Un moment sympathique.
Nous avons repéré sur la carte un lac de barrage à CALACUCCIA, sur la D84, après la scala di Santa Régina. Espérant pouvoir nous y baigner, nous décidons d’aller y passer la nuit.
La route est un peu plus large, sauf dans la traversée des gorges du Golo, les paysages sont de nouveau extraordinaires de beauté, avec la vraie montagne, des pics et des abîmes, des crêtes découpées comme des lames de scie égoïnes, un régal.
A mi-chemin, une source captée, prétexte à un petit sanctuaire marial, nous attire.
La descente vers la rivière parait possible. Là, de petites cascades nous attendent pour une baignade agréable.
Au moment de partir, nouvelle rencontre avec un autochtone qui nous conseille la rive gauche du lac, jusqu’à la rivière qui l’alimente. Nous suivons ses conseils, trouvons une châtaigneraie accueillante, un peu avant Albertacce.

La rivière, bien qu’un peu fréquentée, permet des baignades extraordinaires dans une eau qui ne doit pas dépasser 18°.

L’endroit permet des rencontres étonnantes avec bovins et cochons en liberté, ceux-ci étant très intéressés par notre repas.




Conseil : ne rien leur donner, les chasser même gentiment, sinon, en quelques instants, c’est une meute qui vous cerne, grognant et couinant pour quémander croûtons et peau de melon…
Jeudi 7 août :
La nuit sera très calme, avec réveil à 8h3O. Le bain matinal dans la rivière nous donne une idée de ce que pourrait être le paradis.
Nous aimons la mer, mais ces baignades, ces paysages, la fréquentation touristique beaucoup plus discrète, la vérité des lieux et des gens, nous conforte dans notre préférence pour ces zones de montagne, quelle que soit la région que nous visitions.
Nous passons une bonne partie de la journée sous les châtaigniers, une pause pour souffler un peu, la conduite étant fatigante sur ces routes étroites qui demande une attention de tous les instants.
Nous partageons ces instants entre lecture, mots croisée et sudoku, une petite sieste pour moi, le tout entrecoupé de multiples baignades, et de visite des cochons, souvent intempestives !
Une conversation nous apprend qu’à la ferme voisine, on peut acheter du fromage de chèvre. Ma douce s’y rend, et, après de longues palabres, revient avec un fromage succulent, bien qu’encore trop frais, et une info de première main : la charcuterie corse faite avec les cochons locaux devient introuvable, sauf à la commander à l’avance, soit, pour un jambon, deux à trois ans !
Tout ce que l’on trouve d’autre est fait sur place, mais à partir de viande venant du continent, souvent de Bretagne…
L’info est-elle fiable : c’est bien possible…
Nous quittons cet endroit superbe pour redescendre vers CORTE où nous passons la nuit au camping à la ferme U SOGNU, sortie vers La Restonica, pratique, petite station de vidange, possibilité de dîner et de « petit-déjeuner » sur place à des prix raisonnables, vue superbe sur la citadelle illuminée, calme, mais un peu cher (19€ en liquide, pas de chèque de moins de 34€, pas de CB…)

Une réflexion en passant : nous avons longtemps hésité à prendre ou non les vélos, pour décider au final de les laisser à la maison. C’est une erreur : même si c’est une contrainte supplémentaire, cela fait deux fois, pour visiter Bastia où le stationnement est quasi impossible, et ce soir pour aller écouter des polyphonies à l’Eglise Haute de Corte, ils nous manquent singulièrement.
Vendredi 8 août :
Après la visite de la vieille ville de Corte,

nous choisissons de regagner la côte est, via Vizzavona, puis de descendre vers Ghisonaccia et Solenzara par la D 334.
Nous déjeunons dans la montée du col de Sorba, au milieu des pins laricio.

La route nous permet ensuite de traverser les défilés de Strette et de l’Inzecca, aux panoramas impressionnants.



Avec, de nouveau, un bain dans l’eau fraîche du torrent :

De nouveau, le « Pépère » se montre vaillant dans ces routes pittoresques, mais difficiles pour les 50 chevaux du petit diesel qui doit emmener les deux tonnes de l’engin…
Nous sommes déçus par la région de Solenzara, sans grand intérêt. La chaleur est toujours très présente, la montagne trop visible, nous craquons : direction le col de Bavella par le col de Larone.
De nouveau, nous profitons de la fraîcheur de la rivière, à l’endroit (très, très fréquenté !) où elle forme des bassins reliés par des toboggans naturels, un « aquaparc » offert par la nature.
Nous passerons la nuit, avec l'aimable autorisation du patron, sur le parking de l’Auberge de Bavella, où nous dînons d’une salade délicieuse, de fromages extra et d’un petit dessert, tarte à la châtaigne pour ma douce, tarte poire/amande pour moi.
Durant le repas, deux musiciens s’installent et nous charmerons jusqu’à 23 heures avec un répertoire varié, de chansons corses bien sur, mais aussi de standards Français et étrangers.


Samedi 9 août :
Réveillés de bonne heure, nous nous équipons pour une mini-randonnée de 3 heures aller/retour jusqu’au Trou de la Bombe, curiosité naturelle due à l’érosion.

Rapidement, nous ne serons plus seuls, et après le déjeuner que nous prenons toujours au même endroit, celui-ci sera envahi de centaines de voitures, des parkings les accueillant de l’autre côté du col.
Nous quittons la montagne pour, de nouveau, plonger vers la mer, direction Porto-Vecchio.
Encore et encore des paysages magnifiques, en particulier la forêt de l’Ospedale et son étonnant mélange végétal/minéral, puis la descente sur Porto-Vecchio et des vues comme si nous étions en avion !

Arrêt en ville pour une visite du Port de plaisance, ma douce choisit notre prochaine embarcation

puis, je fais les pleins de GPL et G.O, les courses à l’hypermarché et nous cherchons un coin pour passer la nuit. Le Petit Futé nous permet de trouver une plage agréable où le stationnement, discret, est possible lorsque les voitures des visiteurs s’en sont allées.

Bains, plongée, puis re-bain de 22 heures, le pied, et nuit calme.
Dimanche 10 août :
Réveil matinal, 7 h00, nous prenons le temps d’un bain sur la plage déserte, puis d’une toilette soignée, et même d’une petite causette avec un des riverains qui arrosait des cactus (?), en fait des repiquages qui nécessitent, au début, un peu d’eau.
Puis départ vers BONIFACIO. Nous traçons la route, sans grand intérêt, entre Porto-Vecchio et Bonifacio.
Quelques kilomètres avant cette dernière ville, ma douce me fait tourner à gauche pour rejoindre le site du sémaphore de Sperone.
Ah, Bonifacio !
Nous étions prévenus, mais le choc est tout de même là, devant tant de beauté . Les hommes, parfois, peuvent embellir la nature par leurs réalisations. C’est le cas, par exemple, avec les rizières sculptant les montagnes, les champs dessinés au cordeau, ou les murets de pierre dessinant certains coins d’Irlande ou du Quercy. Mais ici, ils se sont surpassé, accrochant aux falaises ces maisons, ces places et ces ruelles.
Le contraste du blanc des falaises et du bleu de la mer est éclatant, ce dernier est strié du sillage d’écume des bateaux, gros et petits.
En levant le regard, par delà les Iles Lavezzi, la côte Sarde se dessine dans le flou de la brume de chaleur.
En le baissant, la transparence de l’eau laisse deviner des fonds riches en découvertes potentielles pour le plongeur.
Une merveille, un miracle…



Il nous faut de longues minutes pour nous arracher à ce spectacle.
Il est midi, nous avons choisi de séjourner au camping des Iles que nous recommande le Petit Futé.
Nous nous y installons, et y déjeunons de saucisses corses, parfumées aux herbes, délicieuses avec une tomate, et du melon, base de notre alimentation depuis notre arrivée.
De notre emplacement, sous les oliviers et les eucalyptus, comme vue, il y a pire :

J’ai, depuis hier, des problèmes de fonctionnement du frigo sur le gaz. Ayant déjà subi le même disfonctionnement, je pensai le résoudre en refaisant le plein de GPL, même si la cuve est au 2/3 pleine, ce qui avait marché la dernière fois.
Là, la panne persiste. L’allumage se passe bien, mais au bout de quelques instants, la flamme s’éteint.
Je passe donc une bonne partie de l’après-midi en démontage, nettoyage, contrôle.

Tout parait OK.
Rien n’y fait, le problème reste entier.
Mais mes gènes bretons sont bien là, et j’insiste, allumant, rallumant, encore et encore et enfin, il semble que cela fonctionne, le bruit du ventilateur se mettant en route me mettant en joie, pour une fois !
(il s'avérera par la suite que le problème venait du mauvais état du tuyau d'évacuation des fumées. Une fois celui-ci changé, plus de pannes !)
Nous fêtons ça par un apero au bar de la piscine, où nous nous sommes baigné quelques instants au milieu des enfants et ados déchaînés…

Une petite soirée et au lit, demain une grosse journée nous attend.
Lundi 11 août :
Le programme du jour prévoit la ballade en bateau au large de BONIFACIO. Celle-ci permet de prendre la mesure de l’ inexpugnacité du site, et bien sur de sa beauté, et de longer les falaises, le tout avec un commentaire suffisant pour devenir guide à son tour…
A noter également la dextérité, pardon, la « pedextérité » de notre capitaine,

Au retour, petite ballade dans la ville, assez sportive au demeurant , ici comme ailleurs, la Corse est rarement plate :

Le temps, bien sur, va nous manquer pour tout voir, tout visiter. Nous avons décidé de faire l’impasse sur toute la région allant de Bonifacio à Porto, et en particulier Ajaccio.
Nous profitons du superbe site de l‘ermitage de La Trinité, qui offre une vue unique sur Bonifacio et son écrin, ainsi que sur les cotes de la Sardaigne toute proche, pour un déjeuner rapide.

Puis, nous taillons la route, profitant toutefois des paysages, même si ils nous semblent moins intéressants que ceux que nous venons de contempler.
Notre but, ce soir, est le village d’Ota, au dessus de Porto, où le restaurant Chez Félix est conseillé par tous les guides.
Avec les arrêts touristiques, et en prenant quelques chemins de traverse pour éviter la nationale, il nous faudra près de 6 heures avant de pouvoir enfiler le maillot pour une extraordinaire baignade, 2 kilomètres après Ota, après le joli pont génois.
Le dîner est un régal, en particulier la sauce accompagnant le lapin rôti au four…Je conseille fortement.
Il fait nuit bien sur lorsque nous redescendons d’Ota. A tâtons, quittant Porto vers le nord, nous bifurquons vers la plage de Bussaglia où nous passons la nuit, découvrant ,au matin, que le site est ravissant.

Mardi 12 août :
Nouvelle sortie en mer, cette fois pour découvrir, au départ de Porto, la réserve de Scandola , un des 80 sites classés au patrimoine mondial de l’humanité.
L’escale au petit village de Girolata, accessible seulement par la mer, ou par un chemin de 7 kms qui mène à la route de Porto, permet une baignade rare.

Puis, plus de deux heures durant, se déroule devant nos yeux ébahis, un spectacle de pure beauté, difficilement racontable. La nature, telle qu’elle était il y a plusieurs millions d’années, a été préservée de l’appétit des promoteurs qui avaient la ferme intention d’y sévir.



Je me permets à cet endroit de mon récit de donner mon avis sur les Corses. Comme dans toutes les régions de France et du monde, les autochtones ont bien des défauts, fortement caricaturés ici.
On les dit, entre autre, fiers et jaloux à l’excès de leur pays. Je fais simplement remarquer que si les Niçois, les Perpignanais, les Basques, et tous les autres autochtones des côtes françaises avaient défendu leur pays du béton des promoteurs, sacrifiant certaines fortunes faciles à la conservation des sites naturels, de la même façon que les Corses, même si certains expédients utilisés en dernier recours peuvent paraître « limite », ces côtes seraient aujourd’hui aussi préservées que celle de l’Ile de Beauté.
Alors moi je dis : chapeau et merci les Corses !
Et je dis à ceux qui peuvent maintenant profiter de cette extraordinaire beauté préservée : comprenez que vous n’êtes pas ici chez vous, comportez-vous comme des invités privilégiés et reconnaissants, avec beaucoup d’humilité et de discrétion. Et je témoigne que c’est loin d’être le cas d’une bonne partie des visiteurs que nous avons croisés…
Retour à terre vers 13heures : nous regagnons la plage de Bussaglia où nous décidons de passer le reste de la journée et la nuit, pour souffler un peu après ces émotions esthétiques.
En fin d’après-midi, direction la plage pour un bain à peine rafraîchissant vu la température de l’eau, et une petite exploration sous-marine, un peu décevante, peu de flore et de faune.
La journée se termine, après la douche solaire, à l’une des paillotes où nous dégustons salade et assiette de charcuterie.

Le coucher de soleil, en accord avec l’apparition de la lune, donne aux falaises une couleur ocre donnant la touche finale à ces moments exceptionnels.

Retour au « Pépère » qui nous attend, à l’écart du grand parking, un peu de lecture et le sommeil nous gagne.
Mercredi 13 août :
La fin de notre séjour Corse se rapproche : nous prenons le ferry pour Savone, demain à 15 h 30.
Nous essayons donc de profiter de nos derniers moments au mieux.
Dans la nuit, un T3 Carthago autrichien s’est garé à côté de nous, ça vaut la photo.

Nous ne verrons pas les propriétaires, encore endormis à notre départ pour la plage, et partis lors de notre retour.
La mer, comme toujours est tiède, nous nous baignons et explorons les fonds avec délectation, un peu plus poissonneux de ce côté ci de la crique.
Nous plions bagage vers 11 heures, après un dernier salut aux vaches côtières.

et prenons la fameuse route de Porto à Calvi, des centaines de virages, autant de points de vue sur la mer, une merveille



A hauteur de Galeria, nous repiquons vers la montagne, suivant la vallée du Fango, où les lieux de baignade pullulent.
Nous stationnons sur l’aire située avant Manso, où nous déjeunons et passons une partie de l’après-midi entre lecture et baignade.
Puis nous montons vers Calvi où nous comptons passer la nuit dans un des nombreux campings de la ville. Juste avant l’arrivée, nous grimpons jusqu’à Notre Dame de la Serra où la vue sur Calvi est somptueuse.



En ville, c’est la foule, comme sur la Côte d’Azur, avec embouteillage et énervement, de plus tous les campings sont complets.
Après une bonne heure de tergiversation, nous remontons sur le grand parking ombragé de N.D. de la Serra. Nous y passerons une nuit relativement calme, quelque quads le soir venant faire un circuit dans la montagne, quelques amoureux, et des joggers le matin, mais rien de rédhibitoire : un emplacement que je conseille, ne serait-ce que pour Calvi illuminé la nuit.
Jeudi 14 août :
Nous redescendons à Calvi vers 9 heures 30, passons au supermarché faire le plein de cadeaux pour la famille et de produits corses, puis passons le reste de la matinée à baguenauder sur le port et dans les ruelles.
Le repas est pris dans le « Pépère », sur le parking, ma douce craque pour un dernier bain au pied de la citadelle, puis c’est l’embarquement, toujours aussi long et pénible, surtout dans ce sens là…Le Sardinia Régina quitte la Corse à 15h30
6 heures plus tard, nous débarquons à Savone et dormons sur un parking repéré à l’aller. Mauvaise nuit, beaucoup de bruit, peu de sommeil.
Vendredi 15 août :
La route du retour est un enfer : d’abord, et pour la deuxième fois, le raccord souple de la sortie d’échappement a lâché, le pépère se la joue Porche Carrera, pas discret…
Puis il nous faudra 4 heures pour faire les 100 kms nous séparant de la frontière tant la circulation et la fréquentation sont denses sur cette Riviera Italienne qui n’est qu’une succession de villes et de plages…
En France, cela ne sera pas beaucoup mieux, jusqu’à Fréjus où enfin nous pouvons passer la cinquième !
Nous nous arrêtons au Camping de la Crau, à Saint Martin de Crau, un peu avant Arles. Un pèlerinage en ce qui me concerne, j’y avais passé quelques jours avec mes parents il y a… 45 ans environ !
La douche est la bienvenue, par contre nous grelottons, ayant perdu plus de 10 ° dans la journée, avec le mistral en plus.
La piscine nous tend les bras mais nous renonçons…

Samedi 16 août :
Départ à 9h30. Beaucoup de monde sur les autoroutes et nationales, mais nous choisissons, avant Béziers de bifurquer vers Bédarieux et nous rentrons via Mazamet, Castres et Lavaur.
Arrivée à la maison à 17h30, fourbus, en particulier à cause du bruit de dragster de l’échappement libre…
En plus des merveilleux souvenirs, il reste de notre périple corse un peu de poussière sur le T3 que j’aurais bien du mal à laver avant quelques temps…
Post-scriptum :
A la réflexion, confortée par l’augmentation du prix des carburants, le départ de Savone, même moins cher, n’est pas une bonne idée pour ceux habitant dans l’ouest comme nous.
Cela rajoute environ 5OO kms AR par rapport à Toulon, et fait perdre une journée à l’aller et une autre au retour.
J’ai déjà remercié le peuple Corse pour son ardeur à défendre la nature sauvage de leur île.
Par contre, j’ai été très désagréablement surpris de voir la saleté présente partout, meubles et vieil électroménager à l’abandon, carcasse de voiture, de moto, vieille ferraille dans les ruisseaux etc…Même si une partie est due au tourisme, le plus gros est local, en particulier dans la montagne…
Pour les allergiques au tourisme de masse, éviter les villes (Bastia, Calvi, L’Ile Rousse…), où l’affluence est déprimante. Seule exception, Bonifacio et Corte.
Il y a suffisamment de petites plages et criques où, même si il y a un peu de monde, le stationnement et une place tranquille au bord de l’eau ne posent aucun problème.
Bien sur, les bords de mer sont extraordinairement beaux, et la couleur de l’eau unique, mais n’oubliez pas la montagne, ses paysages grandioses, ses torrents d’eau cristalline, ses animaux en liberté, et l’accueil…
Enfin et comme toujours, le T3 nous a permis de prendre des routes et des chemins qu’aucun camping-car classique n’aurait pu emprunter, et de stationner discrètement.
Pas une fois, nous n’avons été mal reçus ou obligés de partir.






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