mardi 23 juillet 2024

Massif de Belledonne, juillet 2024

 Dimanche 7

Après avoir rempli notre devoir électoral, nous prenons la route vers notre première étape, dans la Drôme, chez notre fiston.

Cette route, nous l'avons faite des dizaines de fois, Villefranche de Rouergue, Rodez, Mende.

Nous avons choisi de nous arrêter au dessus de cette dernière ville, sur le Causse de Mende, à côté de la Croix du Mont Mimat.

La petite route d'accès est un peu rock and roll, déconseillée aux gros porteurs.

Un chouette bivouac, sous les pins noirs d'Autriche de 30 mètres de haut, dans un calme absolu une fois les quelques voitures de promeneurs parties.


 Nous profitons de cette fin d'après midi ensoleillée pour faire un tour, d'abord jusqu'à la croix  pour découvrir l'extraordinaire panorama qu'offre ce site sur la ville de Mende

 





puis nous descendons jusqu'à l'Ermitage de Saint Privat, moins spectaculaire.



Lundi 8

Après cette nuit sous les arbres, et donc à éviter en cas de pluie, nous redescendons à Mende. 

Arrêt visite de cette jolie localité et, après un café noisette face à la cathédrale, nous passons un moment à l'intérieur de ce bel édifice.




 

La crypte est bien fraîche, idéale pour conserver le vin de messe ?





Un coup d'oeil sur la croix qui surplombe la ville de près de 300 mètres, 


 

et nous reprenons la route qui, via Langogne, Aubenas, Privas, nous amène jusqu'à Valence.

Encore quelques kilomètres et nous voici garé dans la cour du fils pour quelques jours en famille.


 Samedi13

Après ces quelques jours drômois, nous reprenons le cours de notre périple et prenons la direction des Alpes.

Nous allons passer la semaine en Isére, entre Uriage et Allevard, pour découvrir le massif de Belledonne.

Uriage est une petite ville thermale, avec tous les ingrédients qui donnent à ces localités leur atmosphère surannée, le Grand Hotel, le Casino et bien sur les thermes, anciennes et nouvelles.





Un circuit dit « des Remparts » nous permet de découvrir la ville et son château.


 

Nous repartons en milieu d'après-midi et prenons la D 280 qui serpente au dessus de la vallée de l'Isère, extrêmement construite et industrialisée.

De cette jolie départementale partent plusieurs petites routes menant chacune à des hameaux ravissants, puis, montant souvent vers 1300 mètres d'altitude, permettent d'atteindre des parkings de départs de randonnées, parfois après quelques kilomètres de routes forestières plus ou moins carrossables.

Ce soir, c'est à Revel que nous quittons la D280 et montons jusqu'au parking du Prè Raymond.

De là, nous monterons demain matin jusqu'au Lac du Crozet.

Plusieurs parkings existent avant celui du sommet et, mois de juillet + WE du 14 juillet + feux d' artifice dans la vallée visibles depuis le lac + deux refuges accessibles depuis cet endroit, tous sont archi pleins.

Par miracle, nous trouvons une place presque plate au milieu de dizaines de voitures. Seules quelques unes partirons dans la soirée, les autres resterons toutes la nuit, leurs propriétaires dormant sans doute dans les refuges.

Dimanche 14

8 heures et demie : départ pour la montée vers le lac qui s 'avérera assez redoutable pour nos vieilles jambes.

Mais le spectacle est partout.





Mais nous tenons bon et, après 2 heures et demie, atteignons le lac dans son écrin minéral.

Nous serons doublé, croiserons, et retrouverons en haut, des centaines de randonneurs. Nous sommes très loin du calme de la montagne, mais nous comprenons que les Grenoblois profitent de ce coin si proche de chez eux.

Après une petite heure de récupération au bord de l'eau, nous entamons la descente que nous bouclons en 1 heure et demie.

Nous déjeunons vers 14 heures et la sieste est la bienvenue.

Nous quittons le parking pour retrouver la D 280 et après quelques kilomètres, à hauteur de Saint Agnès, nous repartons dans la montagne jusqu'au parking du Pré Marcel.

Celui-ci est très agréable, alternant terre et herbe, sous bois et clairière, et nous y trouvons un bivouac sympathique.


Un peu de lecture, un bon dîner, quelques parties de rami et au lit.

 Lundi 15

Nettement moins de monde aujourd'hui, tant mieux, la randonnée au milieu de la foule, c'est pas top !

 D'ici partent des circuits beaucoup trop longs pour nos organismes que la journée d'hier a fortement sollicité.

Aussi nous rabattons nous sur un aller-retour jusqu'à la cascade des Avoux, 3 heures avec très peu de dénivelé.

Parcours agréable, dans la forêt pas trop profonde, sur une route forestière confortable.

 

 

 

Après le printemps très arrosé et la neige tombée en abondance, toute la montagne dégorge d'eau à l'image de la cascade.

 


 De plus, agrémenté par la cueillette de quelques giroles qui ferons notre repas de ce soir.

Nous quittons l'endroit vers 14 heures, continuons la D280 toujours aussi agréable même si très tournante, arrivons à Allevard les Bains qui pâti énormément de la comparaison avec sa consoeur Uriage.

Ici, peu d'animation, beaucoup de commerce fermés, un sentiment de désolation domine.

Nous faisons le plein de victuailles au supermarché et entamons la montée vers notre bivouac de ce soir.

Il s'agit du parking de la Martinette, pas top mais obligatoire pour les randonneurs. Il a tout de même l'avantage de proposer des toilettes, de l'eau à volonté et une vidange pour les eaux noires.


 La météo se gâte, c'etait prévu. Quelques gouttes voir un coup de tonnerre sont attendus cette nuit.

En attendant, omelette aux giroles !

Mardi 16

Les boules Quies étaient indispensables cette nuit : le bruit du torrent le Breda, impressionnant, quelques voitures sur la route toute proche, et un orage en prime.

Malgré cela, lever 8h45 !

Pas de randos ce matin, mais deux promenades, vers la cascade du Pissou d'abord, puis jusqu'au lac de la Ferrière




 

Sur le chemin, une superbe auberge magnifiquement fleurie




 Deux heures tranquilles avant de lever le camp, après avoir fait vidange et pleins.

Prochaine destination, Le Peynet, un des sites de la station de ski des 7 Laux, quelques kilomètres au dessus de notre bivouac.

Un peu de monde, mais pas trop, superbe panoramas sur les sommets, et un parking immense.



Déjeuner, sieste, puis nous partons découvrir le lieu en commençant, bien sur, par l'Office de Tourisme.

Nous y apprenons avec plaisir que le télésiège qui permet de monter jusqu'aux crêtes en haut de la station ouvre demain à partir de 10 heures 30.

Nous allons donc pouvoir, sans trop d'efforts, profiter des panoramas somptueux sur cinq massifs de cette partie des Alpes.

Trois commerces sont ouverts, un magasin de sport où nous faisons l'achat d'un jeu de carte, le notre rend l'âme, un restaurant-snack-bar, et une pizzeria où nous commandons deux pizzas pour 19 heures.

Comme nous n'avons pas beaucoup forcé aujourd'hui, nous finissons l'après-midi par une promenade au dessus de la station au cas où quelques giroles ... et ben non.



 Comme souvent le soir, les sommets accrochent les nuages et la fraîcheur tombe vite. Nous regagnons donc notre maison à roulette.

Mercredi 17

Réveil en fanfare ce matin. Il est vrai que les travaux dans une station de sport d'hiver se font plutôt l'été, et bien je confirme. Je confirme aussi qu'une pelle mécanique, il n'y a pas plus efficace comme réveil-matin à 7 heures.

Après avoir quand même somnolé un peu, nous prenons notre temps pour nous préparer avant 10 heures trente, heure à laquelle nous embarquons sur le télé-siège qui va nous faire gagner le haut de la station.

De là, nous nous promenons sur les crêtes depuis lesquelles la vue est à 360 degrés sur les massifs des Bauges, de Belledonne, de la Chartreuse et du Vercors.

Tout simplement somptueux !





 

Nous prenons notre pic-nic au chalet de l'alpage du Merdaret, faisons la sieste au son des sonnailles des troupeaux de vaches,

 

 


puis prenons la décision de redescendre au Peynet à pied, par les pistes bleues, c'est dans nos cordes.

Comme toujours, dès qu'Igor voit de l'eau ...



 

Une heure de récupération avant de prendre la route, redescendre dans la vallée du Bréda avant de reprendre la route qui monte sur le petit parking du Gleyzin.

C'est là que nous passerons la nuit avant la randonnée de demain matin. Nous sommes ici dans un cul de sac, le petit hameau à l'air bien calme et aucun travaux à l'horizon ! 


 
Jeudi 18

Le parking du Gleyzin est aussi petit que la route qui y mène. Heureusement, peu de monde hier soir pour monter et personne pour descendre cet après-midi. Le croisement n'est possible que sur certaine portion aménagée pour.

Nous y aurons passé une bonne nuit, calme, ponctuée seulement par le cri déchirant de l'ane local, uniquement le soir à la tombée de la nuit.

D'ici partent quelques randonnées, avec, comme le plus souvent dans les Alpes, des dénivelés important sur de courte distance, ce que nos genoux craignent le plus.

Nous optons pour la montée vers le lac du Léat, optimistes, car le dénivelé dépasse les 600 mètres.

En effet, dès le départ, nous gagnons plus de 300 mètres d'altitude en un peu moins de 2 kilomètres, la pente frôlant les 17% de moyenne avec des passages approchant les 30% !

 

En 1 heure et demie, nous atteignons le chalet-refuge du Bout, bien aménagé pour les randonneurs de passage, 




 

nous dévorons nos bananes sous un des deux sapins Henri IV, 400 ans, 30 mètres de haut et 5 mètres de circonférence, 



 

puis, de plus en plus optimistes, nous entamons la deuxième partie de la montée. Très vite, nous nous rendons compte que cela ne sera pas possible, monter à la rigueur, mais la descente serait trop fatiguante.

Du coup, on jette un coup d'oeil dans cette magnifique forêt du Bout et miracle, quelques girolles, minuscules mais en quantité.

Pendant une heure, nous cueillons ces petites merveilles, nous en ramasserons bien 500 grammes.



Le déjeuner de demain est assuré.

Il nous faut une petite heure pour redescendre au Mercos, à petits pas pour ne pas risquer la chute.

Nous repartons vers 15 heures, après repas, sieste et nettoyage de notre cueillette.

Ce soir, c' est sur le parking de Super Collet que nous nous installons. Ici aussi, il n'y a pas foule, nous devrions être tranquilles.

 

Seule petite déception, alors qu'au Pleynet, Igor avait pu prendre le télésiège avec nous (une première pour lui), ici, les chiens ne sont accepté qu'en cage.

Tant, pis, nous ferons de nouveau fonctionner nos muscles pour gagner les hauteurs.

La journée se termine par un superbe coucher de soleil derrière les sapins.


Vendredi 19

Quel calme sur ce parking où seules quelques voitures, dont celles des professionnels locaux, nous tiennent compagnie.

Du coup, grasse mat jusqu'à 8 heures trente et départ pour la randonnée du jour à 10 heures.

Au départ, nous ne devions que monter jusqu'aux Plagnes, soit l'arrivée du télésiège que nous n'avons pas pu prendre.

Doublement d'ailleurs, car en plus de l'impossibilité d'emmener Igor avec nous, cette remontée ne fonctionne pas le vendredi.

Donc c'est à pied que nous allons gravir les 300 et quelques mètres jusqu'au sommet. Et c'est pas de la tarte, forte pente, cailloux, graviers, rien de très agréable.

Une heure et demie et beaucoup de sueur plus tard, nous pouvons enfin contempler le panorama superbe sur les montagnes à l'est, jusqu'à apercevoir le Mont Blanc au loin.



Peu enclins à prendre la même route pour redescendre, et après consultation de plans et d'applis, nous décidons de passer par le col de Claran, puis de gagner le refuge de la Pierre du Carré et d'y casser la croute.

La montagne est couverte d'azalées en fleur, un régal pour les yeux

 

 

On touche au but

 


Nous y sommes vers midi et demie, et nous régalons des produits locaux amoureusement préparés par les gardiens du lieu.



 

Bien sur, on termine par la tarte aux myrtilles

 


Il nous reste à regagner la station par un superbe sentier de chèvre à flan de montagne, un peu compliqué parfois mais notre halte nous a bien requinqué.



 Nous sommes en vue du Mercos vers 15 heures trente, une huitaine de kilomètres et pas loin de 600 mètres de dénivelé.

Mais contents de l'avoir fait et d'avoir pu nous régaler de la beauté de la montagne.

Nous descendons ensuite vers Allevard, et allons prendre un bon bain délassant dans le petit lac de la Mirande.

Quelques emplettes, quelques kilomètres sur la D280 jusqu'au col du Barioz où, à gauche, nous entamons la montée vers l'espace nordique du même nom.

Quelques gouttes viennent agrémenter le trajet, vite chassées par le retour du soleil.

Ici aussi, les deux parkings sont quasi vides, nous ne devrions pas être dérangés cette nuit. Demain, samedi, peut-être un peu plus de monde ?


Samedi 20

Quelques voitures de plus, ce matin, à 9 heures, lorsque nous commençons la montée vers le refuge du Crêt de la Poule.

 Mini-rando sympathique, 300 m de dénivelé sur 3 kilomètres, pente assez douce donc.

 




 Au refuge une heure et demie plus tard, un café-noisette et un sirop de sapin, nous soufflons un peu avant de redescendre. 

Beaucoup de monde déjà en haut, beaucoup croisé dans la descente et avant et après les parkings, pleins comme des oeufs, des dizaines de voitures tout le long du chemin puis de la route.

Presque exclusivement des isérois, peu de touristes, les gens d'ici monte le WE chercher un peu de fraîcheur.

Nous quittons donc l'endroit pour trouver, un peu plus bas, un coin d'ombre où nous déjeunons.

En route ensuite pour la Drôme dans une fournaise d'enfer, avec la traversée de Grenoble où nous prenons au moins une cinquantaine de feux rouges, en plein soleil, pas rigolo ...

17 heures, plongeon dans la piscine du fiston, elle doit dépasser trente degrés mais c'est bon quand même.

Retour demain pour notre Tarn et Garonne, en une ou deux étapes, ça dépendra de la forme de Papy. 

Dimanche 21

Nuit drômoise agitée, éclairs et tonnerre, pluie, c'est bon pour la nature, moins pour le sommeil de votre bloggeur préféré.

Départ en début d' après-midi, une étape sera nécessaire. J'ai choisi sur P4N le parking de la chapelle de Saint Frezal à La Canourgue en Lozère.

Joli spot, lieu atypique avec cette chapelle monument historique et la résurgence du ruisseau du même nom au débit impressionnant.

 





 

De l'autre côté, le lycée agricole Louis Pasteur specialisé en aquaculture avec ses bassins grouillant de truites.

 



 

Vers 19 heures, un petit camping-car s'installe également, nous ne serons pas seuls. 

Il nous restera deux heures et demie de route demain matin pour finir la route du retour.

Enfin, si le Mercos démarre, car il fait des siennes, refusant de démarrer de plus en plus souvent.

Cela fait longtemps que le problème existe, bon nombre de solutions ont été tentées, sans résultat flagrant, mais depuis quelques semaines, l'affaire se corse avec un refus de démarrer au moins 3 fois sur 4.

Je penche pour un souci éléctrique, à chercher plutôt du côté d'une masse défaillante.

Pour le moment, j'ai toujours réussi à repartir, soit en insistant de longues minutes pour enfin, entendre le démarreur tourner, soit en ayant pris soin de stationner légèrement en pente pour faire partir le moteur à la poussette.

Donc un séjour à la clinique s'impose car impossible de partir un mois en Sardaigne, voyage prévu pour septembre, en l'état.

C'est l' inconvénient des vieux engins, le Mercos à 30 ans, et je viens d'ailleurs de le faire passer en carte grise Collection : entre autres avantages, plus de souci pour traverser les ZFE.

En attendant le 7 septembre pour embarquer à Toulon pour Porto Torrès, nous resterons tout le mois d'août  à la maison.

A moiuns qu'une canicule nous oblige à monter en altitude ...