dimanche 29 mars 2020

Portugal, hiver 2020



Samedi 15 février

Après une remise en état du Mercos, dont la boîte de vitesse, entre autre, nécessitait une bonne réfection, nous repartons pour de nouvelles aventures.

Le programme : descendre en Andalousie pour rejoindre nos amis qui résident deux mois par an à Benalmadena, à côté de Malaga.

Puis après quelques jours avec eux, longer la côte vers l'est, parcourir l'Algarve portugais, et remonter la côte atlantique jusqu'à Lisbonne.

Pour aujourd'hui, le but étant de traverser l'Espagne au plus vite, nous faisons environ 400 kilomètres en traversant les Pyrénées par le tunnel de Vielha, et faisons bivouac un peu avant Lerida, sur le parking d'une petite chapelle.

Nous sommes au lit comme les poules, un peu cassés par ces 7 heures de routes.

Dimanche 16 février

Réveil vers 8 heures après un sommeil réparateur. Le brouillard est épais, il nous suivra sur les premiers cent kilomètres.



Nous continuons notre descente vers le sud, passons Teruel non sans un arrêt à Alcorisa, devant le garage Pacal qui nous avait si bien accueilli après notre accident ici même, il y a quelques années. Hélas il est fermé, nous sommes dimanche, nous ne reverrons pas ce couple si accueillant.



Nous traverserons sans encombre cette fois, ce maudit carrefour !




Nous prenons bien sur des routes peu fréquentées, traversons ces hauts plateaux qui sont l'apanage du centre de l'Espagne, et qui propose des paysages à la géologie variée, souvent assez minéraux, mais où poussent en fonction des endroits, arbres fruitiers, oliviers, amandiers, avec aussi de belles forêts de pins, puis de larges champs céréaliers.






L'érosion fait son œuvre, sculptant le calcaire, découpant le grès, le tout avec des formes lunaires.

Nous trouvons notre bivouac à Cañeres, sur une large esplanade sous les remparts, en compagnie d'un monstre allemand faisant facilement le double du Mercos.





Lundi 17 février

Nuit calme, mais fraîche. Gelée blanche ce matin, 2° à 9 heures. Le chauffage fonctionne à merveille ...


 
Un petit tour dans le village, du pain, du jambon, une bouteille de Tampranillo, le strict nécessaire.
Nous reprenons la route, tranquillement, nous ne sommes attendus que mercredi. Peu de choses à visiter dans cette région, toujours ces plateaux interminables entrecoupés de forêts ou de garrigues, comme aujourd'hui.




Ce sera d'ailleurs le cadre de notre déjeuner, parfumé au thym et au romarin !

 Le bivouac était prévu à l'origine au bord des lagunes de Ruidera, sur la route vers Valdepeñas.
Mais l'endroit, intéressant au demeurant, est très touristique, et tout y est interdit, de la baignade aux promenades des chiens, et bien sûr au stationnement nocturne des camping-cars.



Même si je suppose qu'en cette saison, nous ne serions pas dérangé par la Guardia Civil, j'applique de plus en plus le principe qui veut que, dans les endroits où ne sommes pas les bienvenus, je ne reste pas.
Nous allons donc jusqu'à Valdepeñas et après avoir un peu galéré, trouvons à nous garer pour la nuit sur le grand parking du très beau cimetière.



Nous y sommes seuls, au calme.

Mardi18 février

Rien ne nous a dérangé cette nuit, ni chiens, ni automobiles.
Le gardien est venu ouvrir à 9 heures, quelques promeneurs ensuite, c'est tout.
Nous repartons vers 10 heures, après que j'ai créé le lieu sur P4Night.




Nous profitons de l'aire de service de la ville, couplée avec une aire de stationnement, le tout gratuit, mais situé en pleine zone industrielle ...

Puis nous prenons l'autopista  pour descendre encore plus au sud. Après Jaén, nous pénétrons enfin en Andalousie. L'architecture change, moins d'immeubles, et le blanc qui s'impose partout.




Et puis les oliviers ... partout, a perte de vue, sur des dizaines de kilomètres. Un peu partout, l'odeur de l'huile en fabrication rempli l'air, pas forcément d'une manière agréable !



Nous déjeunons dans ces oliveraies, avant de continuer jusqu'à atteindre la petite ville de Benamejil, un peu avant Antequera. Là, nous dénichons un parking, un peu terrain vague, mais avec une belle vue sur les montagnes, qui devrait faire notre affaire pour le bivouac.





Un petit tour en ville, sans grand intérêt, puis repos en attendant l'heure de l'apéro.

Mercredi 19 février

Nuit calme, discussion un peu compliquée avec un local très bavard, et c'est parti pour les quelques kilomètres qui nous séparent de Benalmadena où nos amis nous attendent. Nous y sommes pour le déjeuner, les retrouvailles sont, comme toujours, bien agréables.



Samedi 22 février

Après trois jours de partage, de visites et de découvertes, il est l'heure de repartir. La côte, très urbanisée, laisse peu de place pour notre monture. De plus, nous sommes samedi, et les espagnols aiment sortit le week-end, et donc, il y a foule.

Notre ami Le Routard n'est pas très enthousiaste sur l'intérêt de toutes les localités que nous traversons. Nous traçons donc la route, notre but premier est tout de même la côte portugaise.

Après 250 kilomètres sur différentes autovias, nous arrivons sur la côte atlantique, et trouvons un bivouac acceptable à Chipiona, après Jerez de la Frontera.

La plage est magnifique, mais les quelques parkings disponibles sont envahis de camping cars anglais et allemands. Nous faisons avec, trouvant un emplacement un peu en retrait.



Nous y cotoyons de drôles d'engins !



Longue promenade sur la plage, bien fréquentée en ce samedi quasi estival, 24° à 16 heures, puis nous prenons un peu de repos dans le Mercos, avant un bon dîner.







Dimanche 23 février

La fraîcheur a tenu nos amis anglais et allemands à l'intérieur, d'où une soirée et une nuit calme.
Promenade sur la plage, petit déjeuner et en route.




Nos toilettes doivent être vidangées, nous faisons halte sur l'aire d'Umberte, fonctionnelle et proposant une bonne trentaine d'emplacements.

Nous y faisons les services, et connaissance avec un groupe de trois camping-cars, deux français et un Belge, voyageant ensemble depuis deux mois.

Nous sommes invités pour un apéritif amical, puis nous nous glissons entre les oliviers pour déguster quelques gambas au curry, avant une sieste hamac ...



Rien de très engageant à visiter, nous traçons donc jusqu'à Mazagon, pour un bivouac au bord des falaises, après un bout de route complètement défoncée.

Nous y apprécions notre premier coucher de soleil marin.




Nous y passerons une excellente nuit.

Lundi 24 février

Encore une belle ballade, sur la plage absolument déserte où Igor s'en donne à cœur joie !



Nous repartons pour nos derniers kilomètres espagnols, contournons Huelva avec sa raffinerie gigantesque et ses industries diverses aux cheminées titillant le bleu du ciel.

Quelques courses à Lepe, et nous entrons au Portugal où, comme déjà hier, la température dépasse allègrement les 27° l'après - midi.

Nous commençons à ralentir la cadence, déjeunons sur la plage de Manta Rota,






 visitons successivement Cacela Velha, puis Tavira,



Les azulejos nous le confirment  nous sommes bien au Portugal !






L'ancien pont romain fait la fierté de Tavira



avant de trouver un superbe bivouac, isolés au bord de la lagune, à côté de Fuzeta.




Mardi 25 février

Quelques oiseaux bavards, ce furent nos seuls compagnons nocturnes ...

La marée est basse ce matin, je vois de nombreux pêcheurs à pied loin dans la lagune. Trop loin pour que je me joigne à eux. J'apprendrai plus tard qu'ils ramassent essentiellement des coques.



Nous quittons notre coin de tranquillité vers 10 heures comme à notre habitude, direction Olhao et son mercado municipal.
Fruits et légumes, et surtout poissons en tout genre, crustacés et coquillages, tout pour régaler nos papilles.



Ce seront des œufs de merlu, cuisinés avec des pommes terre, Le tout bien rissolé à l'huile d'olive, avec un peu d'ail et un jus de citron ... miam ....


À la sortie de la superbe halle en brique, nous rencontrons Angelina et Jean, comme souvent grâce à Igor qui attire les regards.

Ce sont des québécois qui voyagent en train, avec un sac à dos chacun pour seul bagage. Et ils ont notre âge !  De vrais baroudeurs ...
Une bonne heure de parlotes, nous nous quittons à regret, mais avec un échange d'adresse, on ne sait jamais.

Un tour en ville, sympathique,





 une rencontre avec un cousin fox ibére,


On a retrouvé Zezette, en vacances dans le coin ...



puis nous retournons au Mercos.

Pour déjeuner, nous rejoignons un parking de bord de lagune, un peu avant Faro. Et là, devant nous, deux camping cars, l'un de Haute Garonne et l'autre du Tarn et Garonne. Ces derniers connaissent bien notre village, où ils avaient des amis, et venait pêcher le sandre et le brochet lorsqu'il y en avait encore.
Le monde est petit ...



Nous passons ensuite l'après-midi à visiter Faro, jolie ville, mais déserte ? Nous réalisons que nous sommes en pleine période de carnaval, avec trois jours de congés, d'où le calme et les magasins fermés.










Les cigognes et les mouettes nous surveillent.




Il reste à dénicher un bivouac acceptable. Nous le trouverons, toujours au bord de la lagune, en compagnie de quelques autres camping-cars, sur la commune d'Almancil, dans le quartier très  chic du Vale do Lobo.
Reste à espérer que les avions qui utilisent l'aéroport de Faro en rasant les toits de la ville, soient plus rares la nuit.



Mercredi 26 février

Pas d'avion la nuit, seul le bruit lointain des vagues ont bercés notre sommeil.

Lever, balade sur la plage, déjeuner, toilette, le programme reste inchangé.




Nous avons abordé hier la partie la moins intéressante de cette côte. Ici, le béton est roi, même si les immeubles sont moins nombreux qu'ailleurs.
Il est temps de monter un peu dans l'arrière pays, ce que nous faisons à partir d'Almancil , avec arrêt rabiot à Loulé, puis par Benafim, nous atteignons Alte.

C'est un joli village, aux maisons blanches, et réputé pour ses sources d'eau pure.
Nous en faisons le plein du camion, avant de monter un peu au dessus du village pour déjeuner.




Une petite sieste, une promenade dans le maquis couvrant cette région, ou les fleurs abondent,








Les chemins sont bordés de murettes en pierre, elles n'ont pas été montées par des feignants !



 puis nous redescendons pour une visite du village.






Il est déjà 17 heures et nous choisissons de pousser jusqu'à Sao Bartholomeu de Messines où le bivouac est possible près du plan d'eau.

Nous le partageons avec trois autres camping-cars, tous allemands.


Le soleil disparaît derrière la colline , et instantanément, la température qui avoisinait les 25° tombe rapidement, nous poussant à l'intérieur du Mercos.

Un peu de lecture et de jeux avant l'apéro, nous devrions être bien ici.

Jeudi 27 février

Comme souvent, pour ne pas dire toujours, quelques aboiements trouent le début de nuit, mais très vite, le grand calme s'impose jusqu'au matin.
Promenade au bord du plan d'eau, en fait celui du barrage do Funcho côté Sao Barthélémy. (P4N donne ce site, mais plus haut sur la route, où il y a quelques tables de pique-nique. Mais il est facile de descendre au bord de l'eau, c'est plus sympathique que le bord de route ...).




Nos plus proches voisins, dans leur engin "de la mort", sont encore au lit ...



Nous nous dirigeons ensuite vers Silves où nous passons un moment, entre château, cathédrale et ruelles.



On peut en faire des choses, avec de la récup !


Dans les jardins, avocats et mandarines mûrissent gentiment



Beaucoup de blanc, beaucoup de fleurs




et toujours les cigognes, dont certaines font leur nid en equilibre sur les murs en ruine.



Enfin, nous rejoignons l'océan à la Praia do Carvoeiro et déjeunons sur un parking de bord de falaise.
Une petite sieste et nous partons pour deux bonnes heures de promenade sur ces falaises découpées, creusées, malmenées par l'érosion. Et ces sculptures sont un émerveillement ...







Au retour, ayant déniché le passage secret vers la plage en contre-bas, Domi craque, met le maillot et part, seule, pour de nouvelles aventures balnéaires.



Pendant ce temps, à l'abri dans le Mercos, et muni d'une bonne bière bien fraîche, je tape ces quelques lignes ...

Pas de bain, juste un peu les pieds, Domi a abandonné ...

Nous trouvons un parking dans ce quartier très touristique de la Praia do Corvoeiro, un peu à l'écart, et qui, miracle, ne comporte pas de panneau d'interdiction.
Nous sommes en ville, mais nous parions sur la tranquillité de ce quartier résidentiel.
Après une promenade en ville, que nous rejoignons grâce au sentier de bois installé le long des falaises, et un pastel de nata accompagné d'un chocolat chaud en terrasse,





 nous regagnons le Mercos pour une douche bienvenue, avant une soirée habituelle, dîner, jeux et dodo.

Et coucher de soleil, bien sur ...




Vendredi 28 février

Le quartier, à cette époque de l'année, est très calme. C'est un bon plan.

Le matin, la promenade le long et dans les falaises est agréable. En effet, celles ci sont, par endroit, creusées d'escalier et de tunnels permettant de les visiter de l'intérieur.




Ces falaises sont essentiellement composées de coquillages






Portimao est une ville portuaire peu engageante. Nous stationnons dans une zone entre terrain vague et parking, au milieu des immeubles crasseux et d'un bidonville, pour parcourir le mercato municipal tout proche, bien achalandé en légume, viande et poisson.

On se perd un peu malgré le GPS, et ne trouvons pas la route vers Ferragudo que nous voulions visiter.

On change de plan, direction donc Alvor, petite ville balnéaire qui a conquis, comme un peu partout ici, les anglophones, anglais, irlandais ( le nombre de pubs est impressionnant ...) et canadiens.

Si la ville est restée très authentique, le bord du rio est lui éminemment touristique avec tout une kirielle de restaurants.

Nous en choisissons un au hasard, pour déguster un plat de poulpe et pommes de terre, bien aillé et baignant dans le beurre, absolument délicieux.

Ballade dans la ville, pour digérer, et bader les boutiques, et retour au Mercos. Un bivouac au bord du barrage de Bravura nous accueille pour ce soir.





Samedi 29 février

Pour ce jour qui n'aura lieu que de nouveau dans quatre ans, la météo n'est pas agréable.

Pourtant, même si le ciel était couvert au lever, il ne semblait pas vouloir pleuvoir. Alors, une bonne balade autour du lac nous faisais à vie. Mais au bout d'une heure de marche, une petite bruine tenace commence à tomber, et après notre retour au camion, devient de plus en plus " bretonne" ...

Nous gagnons Lagos, stationnons le long de l'entrée de la marina, et attendons l'éclaircie promise par mon appli météo.

Celle ci arrive enfin vers 15 heures 30, et nous pouvons parcourir les rues peu animées de la vieille ville, agréable au demeurant.






A la tombée du jour, nous suivons le guide et trouvons à bivouaquer avec d'autres compagnons, de l'autre côté de la marina, au bord de l'océan.

Demain sera un autre jour ...

Dimanche 1er mars

Surprise dès le soir tombé, un train passé juste derrière nous ! Il s'agit, heureusement, d'un tortillard qui roule au pas. Un deuxième passera un peu plus tard, et ce sera tout. Ouf !

La nuit sera calme, sur ce terrain vague où camping-caristes, surfeurs et zonards en tout genre se côtoient dans la bonne humeur.


Au lever, quelques centaines de mètres, et la plage, immense, est là.

Après avoir fait les services à la station BP,  route de Portimao, nous faisons deux kilomètres et nous voici au phare de Lagos, à la Ponta de Piedade, sur le grand parking déjà bien garni, nous sommes dimanche.
Et c'est parti pour une belle et longue promenade au bord de ces falaises impressionnantes de beauté et de sauvagerie.















Les mouettes sont omniprésentes, profitant des anfractosités des falaises pour nicher.





La lande est, ici aussi, couverte de fleurs.









La pluie nous surprend lors du retour, et nous arrivons au camion trempé comme des canards .
Après une remise au sec, nous déjeunons tranquillement, siestons un peu, avant de profiter du soleil revenu, un vrai temps breton, vous dis-je, pour parcourir ce site de l'autre côté du phare.
Bien fatigués, nous repartons pour notre bivouac, repéré grâce à un blog de voyage, faisons halte sur le chemin, à Burgau, joli village,





L'art est dans la rue ...



 avant de rejoindre le parking de la plage de Salema, drôle d'endroit de bout du monde entre mer et campagne, où stationnent déjà une dizaine de camions en tout genre.



 
Il est 17 heures trente, on va pouvoir se poser un peu, faire une grosse toilette au Mercos, et essayer de finir ce bouquin que je trimballe depuis la maison ...

Lundi 2 mars

Le vent a été de la partie, cette nuit, bousculant un peu le Mercos, et se faufilant dans tous ses interstices. Une impression de transatlantique !

Cet endroit est vraiment superbe, nous y faisons notre promenade rituelle, Igor et moi, profitant de ces perspectives de bout du monde.





Sur ces landes qui, aux jours de tempête, doivent être soumises à rude épreuve, poussent tout de même un nombre incroyable de plantes et fleurs.

Nous quittons ce bivouac, nous arrêtons à Vivo do Obispo pour quelques courses, puis retournons sur les falaises pour déjeuner face à l'océan.







Nous avons quitté l'Algarve depuis hier, et nous sommes maintenant dans la partie la plus au sud de l'Alentejo. Et l'atmosphère à profondément changée. Plus de constructions dédiées au tourisme car plus de plages interminables de sable blanc. Les villes et villages sont restés dans leur jus, seuls quelques supermarchés ont poussé ça et là.

Par contre, le vent, qui agitent l'océan de belles vagues  a entraîné avec lui nombre de surfeurs de l'Europe entière.
Du coup, des vans et camions un peu partout dans cette lande accueillante, et leurs occupants, beaux et bronzés, souriants à leur belle vie.

L'économie de cette région est, elle, axée sur cette activité, nombre de magasins, ateliers d'entretien et de réparation de planches, ou de location ont vu le jour, accentuant cette ambiance californienne.

La promenade de l'après midi profite de cette lande si riche en flore, comme cette cyste gommée, aux feuilles collantes aux doigts, et aux fleurs de soie, qui occupe une grande partie de l'espace.




En route pour Sages, et sa forteresse impressionnante,



 puis pour le Cabo de Sao Vincent, l'extrême pointe sud ouest du Portugal, là où la côte prend son virage vers le nord.
C'est, comme tous les finistères, un lieu un peu magique, évoquant de lointains voyages vers d'improbables contrées indiennes.






Nous finissons la journée sur un spot incroyable, sans doute un des plus beaux depuis .... très longtemps, au bout de la lande, surplombant l'océan grondant ses vagues.



De nouveau, le soleil se couchanr dans son lit de nuages nous offre un incroyable spectacle.



 Nous allns nous coucher alors que le phare nous fait des clins d'oeil.



Un de ces moments où l'on sait pourquoi le Mercos est indispensable à nos vies ...

Mardi 3 mars

Un peu de vent, le bruit des vagues, c'est le lot du campeur de bord de mer. Mais de petits inconvénients au regard de la beauté du paysage.

Après petit déjeuner et ablutions, nous partons sur le chemin de randonnée qui travers le parking. Puis, pris par un soudain accès de courage, nous décidons de descendre jusqu'à la plage en contrebas. Rude tâche tant la falaise est escarpée, mais nous réussissons notre pari, et pouvons alors arpenter le sable immaculé, tels des skieurs pratiquant le hors piste ...








 De l'autre côté, c'est l'Amérique !


Igor s'en moque, il ne pense qu'à jouer.


 Nous escaladons le vague sentier qui nous ramène au parking, et quittons ce bel endroit.

Nous gagnons ensuite la plage de Bordeira, après avoir déambulé dans les ruelles de Carrapateira où nous rencontrons une charmante allemande polyglotte qui nous conte l'histoire des ânes du village, indispensables compagnons à une époque passée, et dont, à leur mort, on incorporait la mâchoire au mur cernant l'église, en signe de reconnaissance. Belle histoire ...








La plage de Bordeira est assez unique, immense, large, et séparée du village par une rivière formant lagune.

Pour y accéder, il faut passer par les hauteurs environnantes et redescendre par des chemins et escaliers en bois bien pratiques.

Que ce soit depuis ces hauteurs, ou en déambulant sur le sable, cette plage est vraiment un endroit à part.
Nous y déjeunons et marchons longuement sur le sable blond, respirant à plein poumons l'air surchargé de brume iodée.






Direction ensuite Aljezur, où visiblement les vans et autres habitats mobiles ne sont guère appréciés, ni en ville, ni sur la plage de la ville.
Impossible de trouver un peu d'eau, tous les parkings sont interdits, nous nous contentons de celui du mercado municipal, partageant ce lieu peu engageant avec quelques autres camions.

La nuit tombant assez tôt, nous épargne rapidement la vue sinistre sur t'as de gravats et poubelles débordantes.

Apéro, petit dîner, et dodo.

Mercredi 4 mars

Boules Quiès aidant, la nuit fut bonne, malgré les coqs et leurs chants intempestifs.


 Un petit tour au mercado municipal jouxtant le parking, le temps de constater que le choix est restreint, un poissonnier et deux revendeur de fruits et légumes, et que les prix sont astronomiques.
Décidément, cet endroit n'est pas très accueillant.

Nous le quittons donc, en direction du camping distant de quelques kilomètres,et où, à priori, on peut trouver de l'eau.
En effet, les services sont possibles, mais contre un billet de 10€ ! Pour 50 litres d'eau, je préfère acheter de l'eau en bonbonne ...

Mais, miracle, quelques kilomètres plus loin, un cimetière bienveillant nous laisse accès à son robinet pour renouveler nos réserves.

Une dizaine de kilomètres de plus, et nous voilà au bord de la plage d'Odeceixe, mais de l'autre côté de la rivière qui se jette ici.
Drôle d'endroit, très original, mais superbe, où nous déjeunons, puis décidons de passer le reste de la journée et la nuit prochaine.

À marée basse, il est facile de traverser la rivière à pied, puis de rejoindre le bord de l'océan.





Même Igor est émerveillé par le spectacle.



 J'avise quelques rochers battus par les vagues à droite de la plage, et, muni d'une petite poche et de mon Opinel, je vais voir si par hasard ....



Oui, il y a des moules, des milliers, mais minuscules. À force de fouiller, j'arrive en une bonne heure à en ramasser 500 grammes de bonne taille.
Ce soir, pâtes aux fruits de mer ...

 Après nous avoir bien réchauffé, presque trop, voilà que le soleil baisse derrière le petit hameau qui surplombe cette jolie plage.




Jeudi 5 mars

En effet, encore une fois, le soleil nous a régalé de son coucher spectaculaire, qui donne des couleurs que seule la nature sait rendre.

Mais hélas, cette soirée si bien commencée aura été brutalement interrompue par la GNR ( Guardia Nationale Republicana, l'équivalent de notre Gendarmerie) qui, toujours très courtoisement, nous a demandé à la nuit tombée, de faire nos valises. Fait rare hors saison, mais il m'est revenu ensuite que nous étions dans un Parque Natural, et que donc le bivouac près des plages n'est pas autorisé.

Certains soirs, pas de problème, la GNR fait relâche, d'autres elle fait du zèle.

Nous nous réfugions donc sur un des parkings d'Odeceixe, le long de la rivera Seixe.



Nous y dormons très bien, même si, bien sûr, l'environnement n'est pas le même.
Par contre, ce début de matinée est très brumeux, avec même quelques gouttes.

Quelques courses avant de quitter la ville, puis nous continuons notre chemin vers le nord.

La route nous conduit à Zamboujeira do Mar. Puis nous marquons un stop sur un des parkings aménagés en bord de route, ce qui permet de faire de nouveau, une belle promenade sur les falaises.
Et toujours cette lande extrêmement fleurie malgré des conditions de vie difficiles dans ces endroits exposés.








On peut descendre jusqu'à la plage. Si le coeur vous en dit ...



Nous arriverons ensuite au Cabo Sardão par une route qui traverse un paysage marqué par les cultures, horticoles et maraîchères, avec de nombreuses serres.

La main d'œuvre indispensable à ce type d'activité est essentiellement pakistanaise, et il est assez étrange de rencontrer de nombreux hommes de ces contrées, certains enturbannés, et tous très souriants.
Ce Cap est surmonté d'un beau phare, et est équipé, chose étrange, d'un terrain de foot donnant sur l'océan !




Bel endroit, où il doit être possible de passer la nuit.

Puis nous poussons jusqu'à la Praia Grande d'Almograve où nous déjeunons et siestons, avant de parcourir cette belle plage sur toute sa longueur.



Les dunes font parfois penser au sahara !


Pendant tout notre périple sur ces côtes si belles, nous avons constaté l'omniprésence du plastique, bidons, bouteilles, pailles comme ici, mais aussi, en s'approchant du sable, de milliers de petits morceaux, de miettes de toutes les couleurs ...



De plage en plage, nous nous laissons tenter, après  une rapide visite de Vila Nova de Milfontes,




 par celle de Malhao, superbe, et qui a l'avantage de proposer des parkings spacieux autorisés la nuit, du moins hors saison, et que l'on atteint au bout d'une belle piste.



Pour le deuxième soir, nous mangeons un plat de moules toutes fraîches que je me régale à aller ramasser sur les rochers battus par les vagues, juste avant le coucher du soleil, gâché ce soir par un banc de nuage malvenu.



Toute la journée, après un retour tonitruant du soleil, un vent de nord ouest soutenu nous a obligé, malgré une température approchant les 19°, à ne sortir que bien protégés par les polaires.

Il faudra, nous dit la météo, attendre encore deux ou trois jours pour voir le thermomètre repasser au-dessus des 20°, avec un fond d'air plus doux.

En attendant, la couette nous appelle ...

Vendredi 6 mars

Pour passer du temps, le jour comme la nuit, sur cette côte vincentine, il est préférable de supporter le vent.

Il est très présent et virulent, et son bruit se mêle à celui de l'océan pour rendre les nuits difficiles sans bouchons d'oreille.

Les nôtres étant efficaces, la nuit fut bonne sur cet immense parking isolé occupé par quelques camping-cars essentiellement allemands.

Promenade rituelle, sur la plage superbe la plus à droite, qui est autorisée aux naturistes.


 Hélas ce matin, Igor et moi y sommes seuls à la parcourir. J'y trouve une noix de coco que je ramène au camion. Dieu sait combien de kilomètres elle aura fait avant de finir ici, et d'avoir rendez-vous avec moi !


 Nous repartons vers 10 heures pour Sines, port national croulant sous les conteneurs, mais aussi port pétrolier avec des installations gigantesques. Tout cela ne donne pas envie de s'éterniser, nous faisons juste quelques courses au supermarché, puis continuons jusqu'à la plage de Costa de Santo André.

En chemin, rencontre insolite avec quelques touristes australiennes égarées ...




Encore un lieu particulier que cette plage, avec quelques résidences d'été et deux ou trois restaurants, et une lagune elle aussi très ventée qui attire les kitesurfeurs s'en donnant à cœur joie, après des préparatifs soigneux.







Nous déjeunons ici, et y faisons une promenade entre océan et lagune avant de reprendre la route, non sans avoir fait le plein d'eau, un robinet étant opérationnel à l'entrée des parkings, comme les WC, douche et même bidet ....

Sur un de ceux-ci, je repère un engin peu banal !




Nous quittons ici la côte pour nous enfoncer dans les terres, et, via Grândola, finir la journée à Alcácer do Sal, stationné avec quelques autres le long du rio Sado.



Et toujours les cigognes.


Jolie cox bi-colore






Un tour en ville, quelques crevettes de rivière achetée aux femmes de pêcheurs, et aussitôt dégustées à l'apéro, puis nous nous préparons pour une soirée tranquille, après une bonne douche.

Samedi 7 mars

Quelques jeunes un peu trop épris de musique, mais que les boules du bon docteur Quies ont rapidement tenus éloignés de notre sommeil.
Et donc, bonne nuit, merci.

Promenade matinale le long du fleuve, avec une bonne fraîcheur.



Il est vrai que nous ne sommes plus au bord de l'océan régulateur de température nocturne, et que nous devons nous attendre à des nuits nettement plus fraîches. Car nous avons entamé la route du retour, et nous allons donc rouler et bivouaquer de plus en plus en altitude.

 Déjà aujourd'hui, sur la route qui mène d'Alcacer à Evora, nous passons de 80 à 400 mètres d'altitude. Et les plateaux espagnols sont souvent, eux au dessus de 1000 mètres.

Et c'est le moment, bien sûr, où ayant besoin de faire le plein de GPL, je m'aperçois que les stations portugaises n'ont pas le bon adaptateur.

Je devais en faire l'acquisition, mais cette bonne résolution est passée aux oubliettes. Bref, espérons que nous pourrons en trouver en Espagne avant la panne sèche ...

En attendant, et après un tour au mercado bien mal achalandé, et un café en terrasse, au nord du fleuve, nous roulons vers Evora. Nous déjeunons près de Torrão, le long de la rivière alimentant le barrage de Vale do Gaio.



 L'après midi est consacrée aux sites mégalithiques de  cette région qui en est riche, à Valverde d'abord avec son dolmen aux dimensions impressionnantes et qui est un des plus vieux d'Europe,




 puis à Nostra Senora deGuadalupe ensuite pour admirer le cromlech, lui aussi très ancien, bien plus que Stonehenge.





À noter que les chemins de terre menant à ces deux endroits sont dans un état déplorable...

Cette route qui rejoint Evora par le sud, est vraiment très jolie, traversant d'abord des forêts de pins, très entretenues depuis les incendies gigantesques, qui ont enflammé le Portugal en 2007 , puis d'autres de chênes liège parsemant harmonieusement de belles prairies sur lesquelles paissent bovins et ovins en quantité .



Nous stoppons pour la nuit au village de Notra Senora de Guadalupe, sur un grand parking près du centre d'interprétation des Almendes.



Dimanche 8 mars

Ce village est original à plus d'un titre. Ses sites mégalithiques bien sûr, son usine de pain en pleine ville, son calme la nuit, excepté les pleurs du bébé de nos voisins suédois qui fait ses dents, mais cela ne dure pas, et ses toilettes publiques qui propose des douches chaudes, et même très chaudes ... un vrai plaisir après trois semaines où l'économie d'eau est la règle.
De plus, un robinet extérieur permet de faire le plein, un bel endroit.

Arrêt ensuite à Evora, longue promenade dans cette belle ville, qui concentre un nombre impressionnant de monuments, palais, églises, et même un temple de Diane romain.




La cathédrale propose une belle visite





 On peut même monter sur les toits d'ou le regard porte loin.



Mais pour ça, il faut faire un peu de sport ...







Nous reprenons la route vers 13 heures trente, et poussons jusqu'à Redondo pour déjeuner sur le parking du centre de congrès. Une aire de service gratuité est à disposition ici.

Arrivée enfin à Vila Viçosa, le parking des cars, au pied des remparts de la vieille ville nous servira de bivouacs.



 Après une rapide promenade en ville, fin d'après-midi à la terrasse, couverte, d'un des cafés de la grande place centrale, où un bon chocolat chaud fera notre bonheur.


 Toujours aucune précaution prise dans les rues, alors que des affichettes commencent à apparaîtrent.









Retour au Mercos, calage et la nuit est à nous.

Lundi 9 mars

Coqs et chiens, le quotidien du campeur au Portugal, comme en Espagne d'ailleurs. Plus quelques claquements de bec de cigognes ...

Promenade matinale le long du château, de ses murailles, de ses douves ...






Puis, c'est la visite de cette jolie ville de Vila Viçosa qui est au programme, une heure à déambuler dans ses rues et ruelles.






Et surtout, à s'extasier devant l'ensemble que forment le palais ducal de la famille de Bragance qui donna des rois au Portugal, dont João IV qui trône sur son cheval au milieu de la place, et les deux panthéons des rois et des reines, sans compter le monastère de San Agostinhio et les deux églises présentes ici.










 Et tout ça en marbre, comme presque tout ici, trottoirs, escaliers, encadrements de portes et fenêtres, et même les pavés, y compris ceux sur lesquels nous avons dormais cette nuit : le grand luxe.


 
Il faut dire que cette région regorge d'exploitation de marbre, on les repère d'ailleurs facilement grâce aux terrils de résidus qui s'élèvent un peu partout.




Fin de matinée, le Routard conseille fortement un petit restaurant, l'Arca d'Ouro à Borba distante de quelques kilomètres.



Et le Routard avait raison. Cuisine familial, accueil jovial, le patron baragouine un français qui permet de se comprendre, le menu est lui aussi en français. De toute façon, aucune importance, c'est lui qui décide de ce que l'on va manger, et il faut se laisser faire.




Soupe de haricots pleine de légumes variés, délicieuse, ragoût de porc aux palourdes, étonnant, desserts bien bons, avec un petit vin rouge en pichet, gouleyant.



Le plat de porc prévu pour une personne nous fera, grâce à une lunchbox , facilement 4 repas.
Avec en prime et offert par le patron, les olives, le gâteau aux amandes maison et le porto.
Le tout pour 22€50 ! Pas par personne, en tout ...

Inutile de dire que je recommande chaudement à ceux qui veulent goûter à la vraie cuisine locale.

Pour la digestion, le tour de la ville avec sa célèbre fontaine dédiée à la reine Marie Première.


L'escalier de la mairie est superbe, un drôle de personnage nous accueille ...




Un peu difficile de redémarrer après tout ça, mais ce soir, nous avons décider, pour notre dernier bivouac portugais, de monter sur un des parkings du Forte da Graça. De là, la vue sur la magnifique Elvas et son étonnant aqueduc est superbe.






Et quel coucher de soleil !




Mardi 10 mars

Ce n'était pas un petit chat mais une chouette chevêche. Mais c'était à s'y méprendre !

Comme d'habitude, et malgré la position isolée de notre bivouac, le concert de chiens a eu lieu à la tombée de la nuit. Mais qu'importe lorsque l'on peut se boucher les conduits auditifs avec de la cire d'abeille ...
Journée visite, avec la très jolie Elvas d'abord, sa vieille ville enserrée dans ses remparts impressionnants, et son aqueduc monumental qui alimente toujours la ville.





La cathédrale présente de beaux détails.





Plus de pots pour les fleurs ? Voilà la solution ...





Tondeuses écologiques dans les douves.



D'ici, notre bivouac de la nuit dernière est magnifique.



Ce n'est d'ailleurs pas le seul fort enserrant la ville.




Au revoir Portugal, nous voilà à nouveau en Espagne. Arrêt à Badajoz, ville estudiantine, mais calme. Nous stationnons de l'autre côté du fleuve, une belle passerelle conduit jusqu'au centre ville.





Après leur repas, les cormorans séchent au soleil.




Sans être exceptionnelle, sa visite est agréable, plusieurs façades sont même très belles.



 Certaines décorations sont de vraies pièces de musée.




Ce qui reste de l'Acazabar mauresque cohabite avec les bâtiments universitaires, au milieu d'une palmeraie, le tout manquant cruellement d'entretien ...






Comme dans toutes les villes espagnoles, un grand nombres d'églises dressent leurs clochers plus ou moins ouvragés, à l'instar de la cathédrale. Bien sur, les cigognes en profitent.



J'arrive enfin à faire le plein de GPL, les stations espagnoles proposant à peu près tous les embouts nécessaires.

Comme nous stationnions sur l'aire dédiée au camping-cars, j'en profite pour faire tous les services, le tout gracieusement comme souvent en Espagne.

La journée se termine, sur les conseils de P4N, à quelques kilomètres de la ville, au bord du rio Guadiana, où nous espérons être tranquilles.


Ce soir, pas de coucher de soleil, mais un joli lever de lune, qui se reflète dans l'eau..





Mercredi 11 mars

C'est un endroit très plaisant, très fréquenté par des oiseaux de toutes sortes, surtout aquatiques,,canards, poules d'eau, hérons, cormorans, et d'autres que je ne connais pas.


A quelques 70 kilomètres, Merida nous attend pour une visite succincte, la ville est parsemée de monuments antiques de l'époque romaine, nous ne sommes pas fans.








Mais l'ambiance, dans les rues de la vieille ville est agréable, nous en profitons pour déjeuner à la terrasse du restaurant de l'ancien marché, affichant un menu à 10€.








Simple, mais bon, avec un serveur au petit soin, impec.

Nous quittons Merida vers 14 heures trente, la chaleur, un peu lourde, est quasi estivale, 29.5° à 16 heures.
Nous finissons donc la journée de bonne heure, à Zorita, derrière le sanctuaire hospitalier de la Fuentesanta.



Il y a ici un robinet fonctionnel, alors, grand luxe, nous repassons sous la douche ! Je referais le plein demain matin.

La nuit tombe sur la campagne.



Jeudi 12 mars

Aujourd'hui, anniversaire de Mamydomi, en attendant le mien demain, nous sommes deux poissons nageant dans le bonheur ...

Je cueille quelques fleurs des champs pour marquer le coup.

Heureusement que les employés communaux commencent leur ouvrage tard, car c'est jour d'entretien. Tondeuses, débrousailleuses, mais pas avant 9 heures, pas de dérangement donc.

Même pas pour les cigognes ...


Comme prévu, je refais le plein d'eau fraîche avant de repartir.


Les vaches et leur veau nous regarde passer sur la route vers Cañamero, ou un petit marché nous permet quelques achats de légumes et huile d'olives locale





Puis nous arrivons à Guadalupe, célèbre pour son monastère impressionnant..




Bien sur, nous en faisons la visite, encore autorisée pour quelques heures.

La construction du monastère débute au XIV ème, et se poursuit par des ajouts successifs jusqu'au XVIII éme , ce qui explique son apparence un peu foutraque.

Mais quelles splendeurs à l'intérieur que, malheureusement, on ne peut photographier, à l'exception du cloître. En particulier une sacristie exceptionnelle, et un nombre d'œuvres d'art incroyable. Pour ceux qui apprécient ce type d'architecture, c'est une visite incontournable, mais commentée en espagnol ...








L'accès à l'église se fait par de lourdes portes en bronze.






Il est 14 heures trente lorsque nous trouvons un petit coin plat pour déjeuner, nous sommes maintenant à l'heure espagnole.

La route empruntée est très agréable.






Notre but est de nous rapprocher ce soir de Talavera de la Reina. Après avoir traversé la montagne par le Puente de San Vicente, nous passons par El Puente de Arzobispo qui, comme sa voisine plus importante, est spécialisée dans la céramique, au point que cette activité est inscrite au patrimoine immatériel de l'humanité.






Visite du village et de quelques boutiques et fabriques, les pièces sont remarquables mais pas vraiment à notre goût.





Domi se fait de nouveaux amis


La céramique est partout.




J'avais repéré un bivouac possible, de nouveau près d'une chapelle perdue dans la campagne. En effet, c'est un bel endroit, mais envahi ce soir par toute une famille gitane bien décidée à faire la fête jusqu'à pas d'heure.
 
Changement de programme, et nous squattons, comme à notre habitude, le parking du cimetière de la ville voisine, Calera y Chozas.

Le policier municipal venu fermer les grilles nous autorise avec le sourire à passer la nuit ici.

Vendredi 13 mars

C'est donc, aujourd'hui, le premier jour de ma dernière année de sexagénaire. Rien n'a changé, tout espoir n'est pas perdu, ouf ...

Le calme à régné sur notre parking, rien a signaler sinon un couple de cigognes installé en plein cimetière.



Lors de ma promenade matinale, je repère quelques beaux poireaux sauvages au milieu des oliviers. Ils feront une entrée délicieuse avec une petite vinaigrette.



En route, notre prochaine escale est prévue à El Escorial, haut lieu liturgique et royal.



Arrêt ravito à  San Martin Valdeiglesias, puis déjeuner sur un des parkings en bas de El Escorial où nous discutons le bout de gras avec un couple de charentais, qui était en partance pour la Maroc, et qui doit changer ses plans depuis la fermeture des frontières de ce pays.

 Nous sommes partis il, y a un mois, alors que l'on commençait juste à parler de ce problème, limité à une partie de la Chine.
Nous n'avons pas de télévision, ni de radios sauf espagnoles ou portugaises dans le Mercos. Et comme, sur les trajets que nous avons fait et auprès des gens que nous avons rencontré, rien ne transparaissait de ce qui se passait ailleurs, nous n'avions aucune conscience de l'ampleur prise par ce Covid 19.



Donc, visite du monastère impossible, fermé pour cette raison, nous faisons un petit tour en ville, qui nous semble très austère.








 Nous continuons donc vers Segovia qui sera notre prochain site à parcourir.

La route nous fait monter jusqu'à 1850 mètres, au col de Navacerrada et sa station de ski, puis redescendre jusqu'au barrage de Punto Alto, à quelques kilomètres de Segovia, qui nous paraît être un bivouac acceptable.








Une petite promenade à la découverte de cet ouvrage d'art, puis nous regagnons notre logis itinérant.

Nous sommes encore à plus de 1000 mètres, la température est beaucoup moins clémente que ce matin. La nuit promet d'être fraîche ...

Samedi 14 mars

Comme souvent, quelques jeunes gens sont venus, à la nuit tombée, passer un moment sur ce parking isolé, à boire et à fumer, et à discuter.

Ce soir, ils ont tenu compte de notre présence, et sont restés assez discrets. De toutes façons, nos oreilles bénéficiaient de l'invention d'un bon docteur, et nous nous sommes rapidement endormis.

Ce matin, 4°, grand bleu, jolie promenade au bord de l'eau pendant laquelle le soleil nous a rapidement réchauffé.




Nous posons les roues du Mercos sur un grand parking, aux abords immédiats du centre ville de Segovia.
Longue promenade dans cette ville qui sera sans doute le coup de cœur de cette partie du voyage en Castille La Mancha.

Beaux monuments, belles rues et ruelles,













Ce même virus est sans doute aussi à l'origine de la désertification de la ville, très touristique et fréquentée en temps ordinaires, surtout un samedi.

Là, la ville est à nous, et nous arrivons même à entrer dans la magnifique cathédrale, 5 minutes avant que celle-ci ne soit fermée au public.




L'Alcazar, malheureusement en travaux et bien sûr fermé pour cause de virus, nous a quand même impressionné par son originalité, et par la vue dégagée qu'i lpermet sur les environs.





 Enfin, à l'autre bout de la ville, le magnifique aqueduc reste un des sites majeurs de la cité.




 Nous faisons de curieuses rencontres comme celle de ce personnage bien peu habillé !


ou de ces chats espiègles surveillant Igor se désaltérant à la fontaine.



et encore de ces cigognes qui, dans un raffut du diable, oeuvrent à la perpétuation de l'espèce.



Après avoir déjeuner quelques kilomètres après avoir quitté Segovia, nous partons pour couvrir les 200 kilomètres qui nous séparent de Soria, notre prochaine étape.

Nous commençons à traverser là les hauts plateaux du nord de l'Espagne, immenses étendues à plus ou moins 1000 mètres d'altitude, qui peuvent paraître monotones mais qui, en réalité, présentent une grande diversité de paysages, de cultures ou d'élevages, de zone semi-désertique  ou de forêts, et avec de magnifiques perspectives sur les montagnes de Guadarrama.




Là aussi, sur près de 200 kilomètres, nous n'avons croisé que quelques dizaines de véhicules, y compris sur l'autovia del Duero que l'on emprunte sur quelques tronçons, le reste étant un énorme chantier taillant une plaie ouverte dans le paysage.

Quelques kilomètres avant Soria, une petite église à l'écart du village de Villaciervos, nous offre son parking et , nous l'espérons, sa quiétude, pour passer la nuit.



Dimanche 15 mars

À part quelques grenouilles chantant dans la mare toute proche, c'est un très bon bivouac, à conseiller.

Pas mal de SMS ce matin, de la famille et des amis, un peu inquiets, nous demandant des nouvelles.

Au vu de ce qu'ils nous décrivent de ce qui passe chez nous, et de ce que nous avons ressenti ici depuis deux jours, nous décidons d'accélérer un peu notre retour à la maison.

Nous nous mettons donc en route avec comme projet d'avancer au maximum pour être en France ce soir.
Nous partons vers 9 heures 30 , passons Soria, Tarazone, Tudela, Ejea de los Caballeros où nous traversons une petite partie du Parc Naturel des Bardenas Reales, avec ses paysages spectaculaires.




Après un déjeuner rapide, nous reprenons la route, parfois encombrée de quelques chèvres et brebis au milieu de la route.




À partir d'Ayerbe, les Pyrénées se profilent, avec ses beaux villages accrochés aux reliefs.





Puis c'est Jaca où nous prenons plein nord, par le Val d'Aragon, pour atteindre le tunnel du Somport, non sans avoir fait un clin d'œil à la très spectaculaire gare de Canfranc.





Au bout du tunnel, nous débouchons sur la France, où les premières gouttes de pluie nous accueillent.

Comme nous le faisons souvent en traversant ces belles montagnes, nous nous arrêtons pour un achat de fromages, puis passons Oloron, Pau, et finissons la journée, après environ 350 kilomètres, un peu avant Vic en Bigorre.

Contrairement à ce que nous avons constaté en Espagne, la circulation est ici très dense tout autour de Pau. Visiblement, la consigne de limiter les déplacements n'est pas parvenue jusqu'ici !

La pluie orageuse est toujours là, la température est douce, la route un peu proche de notre bivouac, les boules Quies seront indispensables.

Lundi 16 mars

Après un mois sans pratiquement aucune goutte de pluie, le changement est brutal. Il a plu toute la nuit, doucement, mais sûrement.

Ce matin, cette météo morose, ajoutée au climat anxiogène ambiant, ne fait pas du bien à notre moral ...
Mais, ce soir, nous serons à l'abri chez nous, en bonne santé, au chaud.

Il nous reste 3 heures de route, nous les couvrons tranquillement, mais sidérés en traversant les villes sur notre parcours, de constater que, au contraire de l'Espagne que nous venons de quitter, de nombreux commerces non-alimentaires sont ouverts, et qu'il y a foule dans les rues.

Nous arrivons enfin à la maison vers midi. Celle-ci est encore bien froide, alors nous prenons notre repas dans le Mercos bien chaud.

Fin de voyage un peu triste, en attendant impatiemment que la situation s'améliore et nous permette de nouveau de goûter au plaisir du voyage.

Ah oui, j'allais oublier. Pour ceux qui suivent, elle aussi à fait bon voyage, après que je l'ai déshabillée et séchée. Elle a l'air assez étonnée d'être chez nous ... Promis, je ne lui ferai pas de mal !



Nous avons trouvé la grande majorité des bivouacs que nous avons fait grace à la formidable application Park4Night.

Cette même appli permet de trouver facilement les aires de service. Attention, elles ne sont pas fréquentes en Algarve. 

4200 kilomètres, soit 420 litres de GO ! Presque une demi-tonne. Nous essayons d'améliorer notre bilan carbone quand nous sommes à la maison, chauffage au mini, utilisation de notre insert, pas d'avion, consommation maîtrisée, on ne se sent pas trop coupables ...

Comme vous l'avez lu, je pense indispensable de se munir de tampons d'oreille, et de partir avec les bons embouts pour faire le plein de GPL.

Beaucoup de banques facturent des frais lors des retraits en distributeur. Demandez à votre banque quels sont leurs correspondants locaux pour éviter ces dépenses, minimes certes, mais désagréables.

N'hésitez pas à traverser les Pyrénées pour gagner l'Espagne. La montagne est tellement belle, d'un côté comme de l'autre, et le nombre de cols permet de varier le plaisir.