lundi 23 mai 2016

Désintox

Les voyages en boîte à roulette, c'est un peu comme la schnouff, on devient dépendant.
Alors il ne faut pas d'arrêt brutal dans la consommation, mais une désaccoutumance progressive.
Aussi, à peine revenu d'Andalousie, le manque se faisant déjà ressentir, nous avons sniffé un peu de ruban noir pour une petite semaine vers le sud-est. Nous y avons des copains, de la famille, et la météo est le plus souvent favorable.
En route donc ...

Après un arrêt visite au château d'Arques, en pleine Corbières,




nous atteignons Leucate où nous rejoignons notre bivouac habituel, non sans être passés au port ostréicole pour l'achat de quelques mollusques bivalves.
La vue est toujours aussi agréable !


Eux, ils s'entassent là


Et nous on est ici


Après une nuit paradisiaque, et un petit déjeuner reconstituant, nous partons pour une jolie promenade d'une petite dizaine de kilomètres le long des célèbres falaises de Leucate


D'autres suivent la même direction sur d'autres montures


Nous marchons au milieu des fleurs


pour atteindre bientôt La Franqui




La descente se fait au milieu de belles villas


avant d'atteindre la plage, où Igor, comme à son habitude, se précipite pour un bain de mer


Le retour se fait par le même chemin, et trois heures plus tard, nous sommes au Mercos.

Nous avons rendez-vous ce soir entre amis du côté de Montpellier. Nous prenons notre temps, et passons un moment à l'embouchure de l'Aude.



La plage y est quasi déserte.


Nous lézardons au soleil, et j'arrive même à prendre un bain ... rapide ! La température de l'eau ne doit pas dépasser 15° !



Après de bons moments passés entre amis, nous continuons pour un séjour en famille au bord de l'étang de Thau. Puis, il est temps de rentrer, la météo pour les jours à venir ne s'annonce pas joyeuse.

Nous passons par le parc régional du Haut Languedoc, et en particulier par le superbe cirque de Navacelles.

Nous passons la nuit sur le parking du belvédère de la Baume Auriol, et faisons, le lendemain matin, la belle, mais rude, randonnée autour du cirque. Nous perdons 296 mètres d'altitude , dans un décor grandiose


  avant d'atteindre le village



Nous longeons ensuite la Vis



par un joli chemin ombragé


et nous arrivons après quelques kilomètres au site du moulin de la Foux. La rivière jaillit de la montagne, dans un bouillonnement impressionnant, et les bâtiments ont été magnifiquement restaurés




Peu d'habitant ici, il faut aimer l'humidité


Retour au village pendant lequel nous avons la chance de croiser un beau spécimen de lézard du Larzac


A la crêperie de Navacelles, où nous nous régalons d'une galette, un couple de sympathiques marseillais nous proposera de nous remonter au parking. Ceci nous évitera la bonne heure de grimpette qui, en fin de randonnée, finit de casser les pattes ...

Nous passerons notre dernière nuit au bord du lac de la Raviège, à la Salvetat sur Agout, bivouac agréable hors saison, avec aire de service gratuite et parking réservé aux C.C.


Nous rentrons à la maison sous des trombes d'eau, sans trop de regrets donc, mais pensant déjà à repartir dés que le beau temps s'y prêtera. Après la Méditerranée, c'est l'Atlantique qui nous fait de l’œil ...

Ah oui, dernière chose, la retraite, c'est l'enfer !








samedi 7 mai 2016

Andalousie, avril 2016.


Vendredi 8 avril 2016

Cette date est importante : c'est en effet la première fois que nous partons pour un voyage sans date limite de retour.
La retraite de Mamydomi a changé la donne et va dorénavant nous autoriser des voyages plus longs et donc plus lointains.
De plus, n'étant plus tributaires des congés scolaires, nous pouvons partir hors saison.
Pour ce printemps, nous avons choisi de retourner en Espagne, mais cette fois, de descendre tout au sud, en Andalousie.

La première étape est prévue vers Perpignan pour une visite rapide à la famille.
Après un dîner en commun, nous allons dormir sur un des parkings au centre d'Elne.
Nous y passons une bonne nuit.

Samedi 9 avril

No stress, nous prenons notre temps et ne reprenons la route que vers 10 heures.
Sous la protection enneigée du Canigou, nous filons vers la frontière.



Le Perthus, La Jonquiera, nous sommes en Espagne.
Après Figueres, nous rejoignons la Costa Brava. Palamos, San Feliu de Guixols, Playa de Aro, autant d'endroits que j'ai fréquenté il y a plus de 50 ans, sous la tente, avec mes parents.
Bien sur, les petits villages de pêcheurs sont devenus des stations balnéaires tentaculaires, le charme d'antan a disparu avec les promoteurs du tourisme de masse, mais le ciel et la mer sont toujours bleus.


Il n'y a guère que Tossa del Mar pour avoir gardé, grâce a la protection de sa côte découpée, un semblant d'aspect villageois.



Nous contournons ensuite Barcelone pour arriver à Sitges. Ici aussi, les années ont entraînées de profonds changements, même si le front de mer est resté, lui, aussi agréable.

Inutile de chercher un bivouac le long de la mer. C'est à San Pere , sous le château et devant le cimetière que nous trouvons un endroit qui nous parait sympathique.


Beaucoup de kilomètres aujourd'hui, trop sans doute, car nous sommes vraiment fatigués. Il va falloir prendre plus notre temps quand nous serons sortis de ces lieux voués au tourisme.
En attendant, une bonne douche est la bienvenue. C'est un des avantages du Mercos ...

Dimanche 10 avril

Nuit calme, reposante, ce matin, lever en pleine forme à presque 9 heures.
Après le petit déjeuner et les toilettes, direction le centre ville à pied pour une visite et quelques courses.La bonne surprise de ce début de voyage, c'est le prix du litre de gas-oil : en général moins de 1 euro, j'en ai même vu a 82 centimes !
Cela va réduire d'au moins 10 % notre budget carburant, bonne nouvelle.
Nous repartons vers 11 heures et demie, retrouvons la côte après Tarragona, et faisons halte à Cambrils de Mar pour le déjeuner. Nous flânons ensuite sur le front de mer, où sont de jolies villas.



L'ambiance est beaucoup plus agréable que sur la Costa Brava, moins de barres d'immeubles, de la verdure, et nos premières perruches !


L'arrêt suivant se fera dans le delta de l'Ebre, en bordure du fleuve, après Riumar. 
Là aussi, nous nous promenons sur le sentier de découverte du delta pendant une bonne heure.



De retour au camion vers 18 heures trente, nous décidons de bivouaquer sur place.
Il y a un peu de monde en cette fin de dimanche après-midi, beaucoup moins que dans les stations balnéaires,et il semble que les gens commencent à repartir.
En effet, le parking du port de Riumar se vide rapidement.
Nous y passons la nuit, seuls.


Lundi 11 avril

Encore une nuit au calme. Vers 8 heures, un peu de remue ménage au port, tant mieux, nous avons du pain sur la planche.
Nous nous dirigeons par la voie rapide vers Valence. Nous en sortons pour un petit tour à Peniscola, afin de nous replonger dans l'urbanisation touristique.



Coup de chance, un marché se tient en ville. C'est l'occasion de se plonger dans la cohue polyglotte, et de faire des achats de fruits, de légumes et de quelques charcuteries.





Nous quittons la foule et nous nous éloignons de la côte de quelques kilomètres pour casser la croûte. Très vite, en bordure d'un verger d'orangers, nous trouvons notre bonheur.


En plus, parcourant les rangs d'arbres fleuris qui embaument l'atmosphère,


je trouve plein d'oranges laissées lors de la récolte.
Un réel plaisir de glaner, non pas pommes ou kiwis comme chez nous, mais ces agrumes mûrs à point et gorgés de sucre.


Nous reprenons la route pour arriver à Valence dans l'après-midi. Nous y passons deux heures sans descendre du Mercos, parcourant cette ville tentaculaire, et, après avoir hésité à bivouaquer près du port, nous décidons de passer notre chemin. Seule la vieille ville présente un intérêt, relatif selon notre guide, et nous aurons l'occasion d'en visiter d'autres plus attractives.




Direction l'arrière pays, Turis exactement, où de nouveau, c'est au parking du cimetière que nous trouvons un bivouac agréable.

Mardi 12 avril

Les « cementeri » espagnols sont vraiments accueillants. Pour leurs hôtes disparus bien sur, mais pour les routards en Mercos aussi.
Ce fut encore le cas cette nuit, et ce sera encore le cas ce soir !


Entre temps, nous avons continué notre route, après une petite ballade matinale qui me permet de jeter un œil sur la petite ville qui nous a accueillit pour cette nuit. Nous avons choisi un chemin de traverse, en essayant d'éviter les « rutas nacionales ».
De Turis, nous allons donc jusqu'à Cofrentes. Très vite, nous prenons de la hauteur, les oliviers et orangers laissent la place aux amandiers et à la vigne. Nous débouchons sur de hauts plateaux, où la route, toute en lacets dans la montée,

devient rectiligne sur des kilomètres, au milieu des vergers et des champs de blé.

  
Nous déjeunons devant le village et son château.


Ce que la photo ne dit pas, c'est que si on se retourne, il y a deux cheminées qui crachent leur vapeur d'eau, au fond, au dessus du bâtiment blanc, vous les voyez ? C'est une magnifique centrale nucléaire qui justifie le plan d'eau.

 
Nous continuons ensuite jusqu'à Jarafuel, avant de rejoindre Albacete via Casas de Juan Nunez .
Nous passons l'après-midi dans la ville, flânant au hasard, léchant les vitrines.



Non pas que celle-ci présente un intérêt architectural ou artistique particulier, au contraire, c'est un peu l'archétype de la petite ville espagnole castillane, ce qui nous permet de nous baigner dans la vraie vie des gens d'ici.




Nous nous arrêtons dans un café avec wifi, ou pour deux euros la San Miguel, avec, offerts, une part de tortilla et un petit saladier de cacahuètes et maïs grillés, nous pouvons lire nos mails et en envoyer à la famille.
Après quelques emplettes au supermercado, nous finissons la journée, après une trentaine de kilomètres, devinez où ?
Et oui, sur le parking du cimetière de Balazote, sur la route qui devrait nous mener ensuite à Ubéda.
De nouveau, un parking au calme, assez plat, il faudra caler un peu tout de même, et ouvert sur des champs d'amandiers qui permettent à Igor de se dégourdir les pattes au cul des lapins.

Mercredi 13 avril

La météo s'est nettement dégradée dans la nuit, c'était un peu prévu ...
Quelques gouttes, sans plus, mais ce matin, une fraîcheur notable et un ciel menaçant.
Après avoir fait le plein d'eau au robinet du cimetière, nous partons pour la Sierra de Segura.


Nous entrons en Andalousie sous la menace des nuages


Stop and go à La Puerta de Segura pour le plein de G.O et quelques courses dans un supermercado.
Puis nous partons en direction de notre étape de ce soir, à Cazorla.
La route s'élève peu à peu, quelques villages parsèment cette montagne sauvage



et nous croisons quelques beaux cervidés dont je n'arrive à photographier qu'un arrière-train en fuite.



Nous arrivons à la retenue d'eau sur le Guadalquivir, que nous suivons pendant plusieurs dizaines de kilomètres, sous un crachin têtu.





La route suit ensuite le cours de la rivière,




puis grimpe jusqu'au Puerto de las Palomas, à 1290 mètres, d'où la vue est époustouflante.





Sitôt le col passé, la pluie cesse et la température remonte rapidement
Le paysage change aussi de façon spectaculaire, des millions d'oliviers à perte de vue couvrant tous les flancs de la montagne.
Nous redescendons vers 750 mètres et arrivons à Cazorla vers 16 heures trente.
La ville est très escarpée, mais, en suivant les indications, nous trouvons à nous garer sur un plat, en dessous du grand parking gratuit du bas de la ville.




De là, nous nous dégourdissons les jambes et les pattes le long du rio qui traverse la ville, aménagé agréablement, puis revenons au Mercos à travers le joli quartier surplombant le torrent.








Nous faisons connaissance avec un couple d'espagnols, qui s'installe à nos côtés dans un Partner Tepee aménagé sommairement.
Lui parle un bon français, et nous conseille sur quelques randonnées, hélas un peu trop longues pour nos vieux genoux.
Chacun rentre ensuite chez soi.
Il est temps de penser à l'apéro ...

Jeudi 14 avril

Nous étions un peu cernés par quelques chiens aboyeurs, deux chevaux hennissant et un âne dans le lointain ...
Mais la nuit venant, tous ces animaux ont fait comme nous, ils se sont endormis.
Lever 8 heures trente, et vers 9 heures et demie, nous laissons le Mercos sur son parking et montons vers la vieille ville. Arrêt à l'Oficina de Turismo pour quelques conseils qui nous permettent une jolie ballade, vers le château, puis une belle cascade, avec retour à travers les ruelles du quartier typique. En tout, trois heures de découverte de cette très jolie ville de Cazorla qui mérite vraiment ce séjour.








La ville et son château, accrochés à la falaise, surplombe des milliers d'hectares d'oliviers.


Depuis notre arrivée dans cette superbe région d'Andalousie, je me régale à observer les détails de l'architecture que sont, en particulier, les grilles en fer forgé, les portes, dont certaines sont de véritables œuvres d'art, et bien sur, les patios qui, le plus souvent, sont offerts aux regards à travers les doubles portes laissées ouvertes par les occupants.





Après un bon déjeuner, il est temps de repartir vers le sud. Nous le faisons par une route aussi accidentée que merveilleuse. Par le Port de Tisoar, où nous ne résistons pas au plaisir de grimper jusqu'à la tour du lieu, ce qui nous permet de découvrir un panorama somptueux sur la vallée que nous quittons,




L'arrivée au sommet de l'édifice n'est pas fait pour ceux souffrant de vertige


 mais de là, quelle vue !





Puis voilà Pozo Alcon, le barrage de Negratin et sa retenue qui semble émerger du désert.


 


Nous y rencontrons un couple de vieux anglais, lui parlant un français très acceptable, et avec qui nous taillons le bout de gras. Nous repartirons avec l'adresse d'un camping intéressant à Séville.
Nous arrivons à Guadix vers 17 heures trente. Juste le temps de faire un saut à l'O.T. d'y prendre un peu de docs, et de profiter du wifi. Puis, nous découvrons cette jolie ville












Il est temps de rechercher notre bivouac de ce soir. Nous sortons de la ville, bifurquons rapidement vers Alcudia de Guadix et, pistant les panneaux indicateurs, choisissons au hasard la direction du Mirador de San Gregorio .
Là, après le stade et la Plaza de Toros,

 
nous découvrons un large parking, un peu terrain vague comme souvent dans ces régions,


mais avec une vue imprenable sur la Sierra Nevada, et les habitations troglodytes du village.



La nuit tombe, peignant de rose orangé les sommets environnants.


Si le calme se confirme, ce sera un des bivouacs les plus somptueux que nous aurons fréquenté...

Vendredi 15 avril

Ce fut calme, et donc je confirme la splendeur de ce bivouac.


Au programme aujourd'hui, les Alpujarras. Nous entrons en zone un peu plus touristique, mais en traversant la montagne du nord au sud via le Puerto de la Ragua, nous ne verrons pas grand monde !


Cette route est superbe, certes un peu sinueuse, difficile de dépasser les 25 de moyenne.


Mais les paysages, les panoramas, sont somptueux.
Une fois le col passé, la végétation devient vite très méditerranéenne, cactus, figuiers de barbarie, figuiers arbres, de la vigne un peu partout. La température remonte un peu malgré l'altitude, il fait même carrément chaud au soleil.
Nous traversons Laroles, continuons vers notre étape de ce soir, Trevelez, réputée pour ses jambons.
La montagne devient très aride, parsemée de villages accrochés à ses flancs, leur couleur blanche tranchant sur le gris de la pierre et de l'ardoise.


Une fois arrivés à destination, nous passons un bon moment dans le village. Celui-ci, conseillé dans tous les guides est peu fréquenté en cette saison. Nous montons jusqu'au troisième niveau, le Barrio Alto, à presque 1700 mètres. Une vraie randonnée !






Nous visitons un des nombreux lieux de vente des fameux jambons, mais les prix très touristiques nous découragent.

Dans une ruelle, un fabricant de ces portes si belles, qui font la fierté de presque tous les habitants.



Nous repérons soudain une camionnette française, avec une inscription citant Chabeuil dans la Drôme ! C'est là qu'habite notre fils le plus jeune ...


Nous discutons un bon moment avec ce couple de commerçants, en vadrouille dans leur petit Renault très sommairement équipé ! Il sont passé par Grenade et nous indique un bon plan de parking, à 200 mètres de l'entrée de l'Alhambra, qui nous éconnomisera les 30 € demandé par camping-car et par 24 heures sur les parkings officiels !
Nous nous quittons avec promesse de visite à leur boutique de produits bio, lors de notre prochain passage à Chabeuil.
Comme partout dans ces montagnes, l'eau coule à flot de fontaines publiques, ce qui permet de faire le plein sans problème;


Un parking en balcon, bien plat, nous tend les bras, nous décidons d'y passer la nuit. Il est occupé par un hollandais en camionnette aménagée avec qui nous faisons un brin de causette en anglo-franco-espagnol. Nous sommes rejoint en fin d'après-midi par un couple d'allemands en camping-car Mercedes encore plus petit que le nôtre.


Le temps d'un apéro, d'un petit dîner et de quelques parties de rami, et nous grimpons à l'étage pour un sommeil réparateur.

Samedi 16 avril

A part quelques aboiements sporadiques, la nuit aura été bonne. Nous nous levons un peu plus tôt qu'à l'habitude.

Nous reprenons la route dès 9 heures.
Celle-ci nous fait traverser les fameuses Alpujarras, montagnes arides parsemées de villages accrochés aux flancs de celles-ci.
Nous en traversons ou apercevons avant de rattraper la nationale 323 à Beznar, non sans avoir pris en stop un jeune anglais habitant le coin et que nous laissons en passant à Orgiva.




Peu d'humains dans ces hauteurs arides, mais quelques cervidés intrépides.


De là, nous nous dirigeons plein sud, vers Nerja, donnée pour une des stations les moins défigurantes de la côte.
Petite halte à Salobrena pour le déjeuner et une petite ballade le long des plages, avec le premier bain ... de pieds.




C'est vrai que les constructions sont plus aérées, qu'il y a un peu moins d'immeubles cachant la vue sur cette partie de la côte. Mais ce sont tout de même des stations très touristiques, où les architectes ont redoublé d'imagination d'un goût discutable.
Le routard nous incite à pousser 8 kilomètres plus loin, dans l'arrière pays, jusqu'à Frigiliana. Cette petite ville blanche est donnée pour une des plus jolies de la Costa del Sol.
C'est vrai que ses ruelles, surtout celle de la ville haute, sont superbes, colorées, fleurie.






Et aussi des boutiques touristiques, mais en nombre raisonnable.
Nous y déambulons longuement, j'y fais l'emplette d'avocats du cru et de petits fruits inconnus mais délicieusement parfumés.
Une visite à l'O.T nous permet une connexion wifi, tout va bien chez nous.
Nous nous sommes garés sur un petit parking à mi-hauteur de la ville, et comme nous nous sentons bien ici, nous décidons d'y passer la nuit.


Nous en profiterons pour nous offrir un dîner tapas et sangria dans un des nombreux restaurants.


Dimanche 17 avril

Contrairement à ce que le parking en ville pouvait laisser augurer, la nuit a été très calme. C'est seulement sur le matin que quelques voitures garées sur le même parking sont parties, nous réveillant par la même.

Nous prenons notre temps, et reprenons la route vers 9 heures trente.
Nous redescendons vers Nerja, et passons un long moment dans les rues menant au Balcon de Europa, large esplanade dont la partie finale surplombe la mer.







La ville est agréable, d'autant plus que, comme depuis que nous sommes partis, il n'y a pas foule.
Nous repartons, décidés à remonter sur Grenade par la « vallée tropicale » qui doit son nom à la variété étonnante de fruits qui y sont cultivés : bananes, avocats, nèfles, papayes, mangues, pour la plupart, hélas, mûrs en hiver.
Nous marquons un arrêt à Otivar où une fête locale bat son plein. Nous serions bien restés pour goûter à l'alléchante fricassée de poulet à l'ail, mais
le niveau sonore hallucinant régnant dans la salle des fêtes nous chasse, dépités.





Jusqu'ici, la route, serpentant au milieu de ces vergers étonnants, était déjà belle. Mais la longue montée jusqu'aux 1300 mètres du haut plateau avant Grenade est un enchantement. Bien sur, il faut compter deux bonnes heures pour faire ces 70 kilomètres, mais le spectacle est somptueux. La montagne, sauvage, aride, mais en même temps couverte d'une flore rase mais incroyablement variée, le blanc étincelant du calcaire, contrastant avec le vert profond des arbustes, les perspectives et panoramas époustouflants avec la mer pour toile de fond, bref, à mon avis, un parcours a ne pas rater !



Nous arrivons enfin à Grenade, et après avoir nous être un peu perdu dans la ville basse, nous trouvons le chemin de l'Alhambra et nous dénichons sans problème le petit parking indiqué par nos drômois.
La situation est idéale pour la visite du site, un petit 1/4 d'heure à pied. Bien sur, l'environnement immédiat n'est pas top, la route est très proche, espérons que la circulation se calme la nuit !

Par contre, l'emplacement est un balcon sur toute la ville de Grenade et la plaine alentours.



Nous terminons l'après-midi en faisant une belle ballade qui nous permet de repérer les lieux où il nous faudra être demain matin vers 7 heures pour acheter nos billets d'entrée. Nous profitons aussi un peu des danseurs de rue.



Retour au Mercos où une bonne douche nous attend, avant un repos bien mérité, non sans avoir avant, jeté un coup d’œil sur Grenade la nuit.


Lundi 18 avril

Il y a bien longtemps que j'avais fait sonner le réveil à 6 heures !
Debout là dedans, 3/4 d'heure plus tard nous partons d'un bon pas vers l'Alhambra. Déjà quelques dizaines de personnes font la queue, nous nous joignons à elles.


A 8 heures, la queue a pris de l'ampleur, sans pour autant être énorme.



A 8 heures trente, nous pénétrons dans le lieu tant convoité.
Tout a été photographié de l'Alhambra. J'ajoute ma très modeste contribution, essayant de trouver des angles ou des détails originaux.
Des jardins d'abord, somptueux :




Des palais ensuite, à la beauté et l'élégance indescriptible :








Du haut du site, le quartier de l'Albaicin et ses villas sympathiques:



Pas de discours par contre, là aussi, tout a été dit, écrit, cette visite est une expérience unique à faire une fois dans sa vie.
Sur le plan pratique, l'idéal est bien sur de réserver les billets par internet, le passage au contrôle est bien plus rapide, une file prioritaire étant réservée à cet usage.
Sans billets, le bon plan est d'aller derrière la librairie, seul endroit où on règle par C.B, et où la queue est moins importante.

A mon avis, il est indispensable d'être à l'entrée de bonne heure, le gros de la troupe, et en particulier les groupes arrivent en milieu et fin de matinée. Et là, cela devient beaucoup moins agréable ...

Vers 12 heures trente, nous regagnons notre chez nous, où Igor, le pôvre, a dû patienter toute la matinée.

Après avoir repris quelques calories, nous trouvons à nous garer à un quart d'heure à pied de la vieille ville. Visite de l'extérieur de la cathédrale, des anciennes ruelles, des venelles arabes qui jouent les souks.



Enfin, nous quittons la belle Andalouse. Après avoir tenté en vain de faire le plein de GPL, station introuvable à Grenade, 6 adaptateurs inefficaces dans une station sur la route (vive l'Europe!), il nous faut plusieurs tentatives avant de trouver, après avoir décidé de partir un peu dans la campagne, après Loja, un petit parking où nous espérons être un peu au calme.

Pour le moment, c'est mal parti, ça aboie dans tous les coins ...

Inch allah !

Mardi 19 avril

Pueblo de la Rayo, charmant village qui nous a accueilli cette nuit. A part quelques aboiements, inévitables dès que l'on dort dans les villages de la région, ce fut un bivouac acceptable. Par contre, le temps s'est gâté, il a plu dans la nuit, et le ciel reste couvert.
Ce matin, nous faisons le plein d'eau à la fontaine publique avant de reprendre la route vers Villanueva del Trabuco, puis de redescendre sur Antequera où nous arrivons vers midi.
De nouveau, les petites routes empruntées nous ont proposé de beaux paysages, avec toujours des oliviers à perte de vue, avant de gagner de l'altitude et de déboucher sur un plateau cultivé et riche.


Nous trouvons une place en ville, au parking de l'église Santa Maria où nous déjeunons.
C'est ensuite une longue promenade dans la ville, connue pour le nombre important de ses églises et couvents, et pour son Alcazaba que nous ne visiterons pas, pas plus que les églises dont l'entrée est partout payante.






Igor profite de l'eau coulant partout en abondance, pour étancher sa soif à une jolie fontaine.


Par contre, nous nous régalons des entrées de maison, joliment décorées d'azulejos, et des patios des anciens palais.










En fin d'après-midi, alors que la météo ne s'améliore pas, nous poussons jusqu'à une curiosité géologique, El Cortal d'Antequera, à une douzaine de kilomètres.
A 1250 m d'altitude, cet ancien plateau karstique a été entièrement sculpté par l'érosion. Le résultat est très impressionnant, le brouillard de nuages dans lequel nous baignons ajoutant un peu de fantasmagorie à l'endroit. Malgré les 12° ambiant, nous faisons une promenade d'une petite heure au milieu de ces sculptures minérales étonnantes.








Nous décidons de rester pour la nuit sur le parking du lieu, en compagnie de quelques autres camping-cars. Nous sommes rapidement enveloppés par d'épais nuages cotonneux, l'ambiance est islandaise ...

Mercredi 20 avril

Quelle nuit mes aïeux ! Des trombes d'eau ont joué au tambour sur le lanterneau, elles se sont calmé vers 8 heures et demie, mais l'épaisseur des nuages empêchait de voir à 5 mètres.


Même les vaches semblent étonnées par cette ambiance


Nous décidons donc de redescendre, dommage, nous aurions passé un peu plus de temps dans cet endroit étonnant.
La pluie drue, mêlée de grêle nous suit pendant toute la descente, puis, après une trentaine de kilomètres, nous commençons à reprendre espoir, elle cesse et quelques trouées apparaissent au milieu des nuées grisâtres.


Nous traçons la route vers Ronda, en marquant juste un arrêt -provisions au charmant village de Cuevas de Becerro: pain, viandes, et nous craquons pour une friture de petits poissons genre éperlans.




Nous arrivons à Ronda vers 13 heures et allons nous installer dans le premier camping depuis notre départ, El Sur, donné partout pour être de qualité.
Ici aussi, il a plu, et les emplacements sont un peu boueux. Nous arrivons tout de même à nous installer et à préparer un bon déjeuner, friture de poissons qui laisse un agréable parfum...


La météo est très variable, genre giboulées, mais va vers l'amélioration. Le camping est à environ 3/4 d'heure à pied du centre ville, nous décidons d'attendre 16 heures en espérant passer à travers les averses.
Pendant ce temps là, Domi profite de la laverie pour une grande lessive.

Jeudi 21 avril
Malheureusement, les giboulées ont persisté, nous avons décidé de remettre à aujourd'hui la visite de la ville.En attendant, rami et bouquins nous aurons permis de passer l'après-midi, entrecoupée de grosses averses. Vers 18 heures, direction la douche, chaude et longue, longue ...
Ce matin, le soleil a repris ses quartiers, même si le ciel n'est pas encore indemne de quelques nuées blanches.
Vers 10 heures, nous quittons le camping pour nous garer à l'entrée de Ronda, dans une rue très pentue (ce détail à son importance, vous verrez par la suite ...)
C'est ensuite la visite de Ronda, de son pont neuf vraiment impressionnant,



qui surplombe un ravin qui l'est tout autant,



de ses quartiers colorés par les devantures des restaurants et boutiques à touristes,


La partie moins envahie est elle aussi intéressante




Au coin d'une rue, rencontre surprenante, disons même renversante !



Igor, toujours assoiffé, trouve une nouvelle fois son bonheur,


C'est vers 13 heures trente que nous rejoignons le Mercos dans sa rue en pente.
Je ne sais pas si j'ai déjà dit que le Mercos, par ailleurs un excellent camion, a un défaut pour lequel il faut être très vigilant. A partir d'environ 45 litres consommés sur les 70 que contient son réservoir, dès que la pente est importante, soit dès que le nez du véhicule est nettement plus haut que son cul, la pompe se désamorce.
Et ce fut le cas ici !
Heureusement, personne garé derrière nous, j'ai pu donc reculer au point mort, sans direction ni freinage assisté. Chaud, chaud, mais réussi.
Nous n'avons pas regardé le prix du carburant dans la première station trouvée juste en sortie de ville ...
Après un arrêt déjeuner dans la campagne, nous commençons un petit circuit de quelques uns des « villages blancs ».
Sétenil, connue pour ses bodegas insérées dans les falaises, nous accueille, nous nous y promenons longuement, c'est vraiment un moment très agréable.












Les azuleros recouvrent parfois la façade entière


Puis nous nous dirigeons vers Grazalema en passant par Campina et Montecorto, par une route serpentant à travers de magnifiques paysages, panoramas montagneux en fond de pare-brise, vallonnements verts de céréales, d'oliviers, de prairies grasses où paissent des troupeaux de brebis et de chèvres, au premier plan.




Un itinéraire que je recommande grandement.
Enfin, après une longue montée vers son cirque glaciaire apparaît Grazamela, joli village moins visité, où nous déambulons également.



Puis, nous déjeunons dans un des nombreux restaurants, d'un plateau de tapas très copieux accompagnés de deux verres d'excellent vin du cru.
Le grand parking du centre du village n'est pas autorisé pour passer la nuit, nous redescendons donc d'un petit kilomètre pour stationner sur un grand terre-plein en bord de route, en compagnie de 5 ou 6 autres camping-cars.

Vendredi 22 avril

Bonne nuit, pas vraiment bruyante. Ce matin, nous faisons un brin de causette avec les 3 couples avec qui nous avons partagé notre coin de terre battue Ils sont français, viennent d'Aquitaine et font le tour de l'Andalousie à l'envers du notre.
Le but de la journée est de regagner Séville sans se presser. Nous prenons donc les petites routes et par El Bosque, Prado del Rey,


rejoignons Arcos de la Frontera.
La ville est vraiment agréable, même si la parcourir à pied est une vraie épreuve sportive tant les pentes sont nombreuses et importantes. Mais tous ses coins et recoins, toutes ses ruelles, ses portes ouvertes sur de jolis patios sont autant de découvertes.















Beaucoup de bâtiments anciens, de couvents et de basilique, après deux bonnes heures de ballades, nous rejoignons le Mercos que nous avions garé au bord de la rivière Guadalete, fourbus mais contents.
 

Nous y cassons une bonne croûte avant de passer un moment à discuter avec un couple de britanniques installés ici depuis une dizaine d'années. Comme cela nous arrive souvent, c'est à partir du chien Igor que la conversation démarre. Ensuite, ça dépend ....
Nous repartons vers 15 heures, toujours en évitant les grands axes, via Espera puis Las Cabezas de San Juan, Los Palacios y Villanueva, avant de rentrer dans l'aglomération Sévillane.




Grâce aux Vauclusiens rencontrés au camping de Ronda, nous trouvons sans encombre le parking « sauvage » où ils avaient stationné lors de leur séjour. Il s'agit d'un parking en terre battue, le long du Guadalquivir, dans le quartier de l'expo universelle de 1992, gardé par quelques blacks qui assurent contre 3
euros par 24 heures, la sécurité des véhicules.




D'autres aires existent, officielles, le prix n'est pas le même !
Nous finissons l'après-midi par une ballade de l'autre côté du fleuve grâce à une passerelle toute proche, flânons un peu dans les rues commerçantes grouillantes de monde attablé aux terrasses, essayons de trouver des renseignements sur les tours en bus touristiques que nous voulons faire demain.
En fait, nous sommes rapidement abordés par une élégante jeune femme qui vend les billets à la demande, dans la rue. Après un instant de méfiance, il apparaît qu'elle est en effet autorisée à cette activité, elle est même équipée d'un terminal pour carte bancaire.
Nous regagnons donc notre parking, fin prêt pour la découverte de Séville demain.
En attendant, apéro, douche, dîner et dodo, après un coup d’œil à Séville dont les lumières s'allument.



Samedi 23 avril

Bien sur, il ne faut pas s'attendre à un calme absolu lors d'un bivouac en ville comme c'est le cas. Mais avec l'aide des boules de monsieur Quiès, ça ne se sera pas trop mal passé ...
Nous démarrons vers 9 heures trente et mettons une heure pour rejoindre la Plaza de Toros où nous prenons le bus touristique à impériale. Séville est très étendue, et c'est sans doute, avec le vélo que nous n'avons pas, le meilleur moyen de se faire une idée des différents aspects de la cité.
En une heure et demie, et avec un bon bol d'air (prévoir une petite laine pour les frileux), nous découvrons les quartiers populaires de La Macarena et de Triana, les deux quartiers des expositions universelles de 1992 et 1929, et un peu de la ville ancienne.





C'est ensuite à pied que nous nous perdons dans les rues, places et ruelles de la ville historique. C'est souvent en levant les yeux que l'on aperçoit les plus jolies choses.













Nous y déjeunons d'un plateau de tapas, continuons notre ballade qui nous conduit jusqu'à la fameuse et très impressionnante Place d'Espagne qui, à elle seule, mérite la visite.







C'est le week-end, et si c'est le bon moment pour stationner comme nous l'avons fait, c'est sans doute aussi à ce moment là que la foule est la plus importante dans la ville !
En reprenant le bus, dont les billets permettent de les prendre autant de fois que l'on veut, où l'on veut sur leur parcours et ce pendant 48 heures, nous nous rapprochons de notre hôtel roulant, où nous nous écroulons, fourbus, après une dernière demi-heure de marche.
Il ne reste plus qu'une seule solution pour soulager nos pieds fatigués :



Dimanche 24 avril

Deuxième journée dans Séville. Le temps s'est remis au beau après quelques jours assez moyens.
De la passerelle de la Cartuja, qui permet de rejoindre le cœur de la ville, notre lieu de villégiature a bonne mine.


Pas de bus aujourd'hui, nous utilisons nos baskets. En fait, en une grosse demi-heure, nous sommes de nouveau au pied de la cathédrale, en passant à travers des quartiers beaucoup plus populaires.
Comme hier, la queue pour visiter l'Alacazar est impressionnante !
Au moins deux heures d'attente, au delà de notre capital de patience. Ceci est sans doute dû au week-end, la grande majorité des visiteurs étant espagnols. Le conseil, comme pour la visite de la cathédrale, est de venir plutôt en semaine, voir de réserver les billets sur internet à l'avance.
Nous continuons donc à flâner, le nez en l'air. Le cœur de ville qui hier était envahit par les lécheurs de vitrine des rues commerçantes, est aujourd'hui plus tranquille.


 Une petite place accueille un marché d'art sympathique



Igor y rencontre un cousin ibère


Un café typico


Pourquoi me retrouve-je toujours face à ce genre de marchandises ?


J'aime bien les chiens, mais là, quand même !


Encore une placette, toute en demi-cercle, que des stands de numismates


Et puis toujours la ville, belle, belle,







Les azuleros racontent parfois toute une histoire


Et quand on dit les belles andalouses ...


Domi craque pour ces deux petites communiantes et leurs poupées


Enfin, vers 13 heures trente, nous sommes de retour au camion. Déjeuner rapide, rangement, un au revoir à nos gardiens blacks, à priori des nigérians, fort sympathiques (les deux nuits nous ont coûtées six euros).
Puis c'est le départ, 140 kilomètres à couvrir pour être à Cordoba ce soir. Toujours par les routes secondaires, celles qui suivent le Guadalquivir, à travers cette vaste plaine de vergers d'oranges, de mandarines, de pomélos dont je glanerais deux bons kilos, et de céréales, oliviers, avec quelques vaches et moutons, nous prenons notre temps.
Almodovar del Rio possède un bien beau château


Trop tôt pour les figues de Barbarie, elles sont juste en fleur


Nous approchons de Cordoue, nous sommes accueillis par des dizaines de cigognes perchées sur tout ce qu'elles trouvent



Vers 5heures et demie, nous garons le Mercos sur le petit parking sud du cimetière Nostra Senora de la Salud. De l'autre côté existe un grand parking payant (10 €/24 h), avec aire de services et caméras.
Le cimetière est ouvert, j'en profite, sous l’œil bienveillant du gardien, pour faire le plein d'eau, avec mon jerrican de 10 litres.


Nous terminons la journée par un petit tour de repérage dans le vieux Cordoue tout proche.



Un bon dîner, avec en apéritif un jus de pomélo, délicieux.
Reste à espérer que le coin, en ville tout de même, ne soit pas trop bruyant.

Lundi 25 avril

Pas trop de bruit, en effet, jusqu'à 7 heures et demie, où le parking dont nous étions presque les seuls occupants, s'est remplit de voitures de gens travaillant dans le coin.
Courageuse, Domi était sur le pont de bonne heure et dès 8 heures, elle partait pour la visite de la Mezquita.
Bien lui en a pris, car le lundi, l'entrée de celle-ci est gratuite de 8h30 à 9h30.








Nous nous sommes retrouvé vers 11h00, après que j'ai fait un peu courir Igor dans le grand parc tout proche, et complété le plein d'eau.
Ensuite, promenade libre dans la vieille ville, son quartier juif en particulier et ses ruelles fraîches et colorées.








Vers 14 heures, nous passons à table dans notre cantine à roulette, et après un brin de sieste, quittons les lieux pour un réapprovisionnement général dans un supermarché de la périphérie.
Retour en ville, arrêt à l'aire de service pour les vidanges, et nous trouvons un autre parking, plus proche du centre, ombragé, et à priori autorisé.
Nous nous installons confortablement, en attendant l'heure de retourner en ville, pour un repas spectacle de flamenco, pendant qu'Igor gardera le Mercos.








Mardi 26 avril


Nous avons en plus bien dormi sur le deuxième parking trouvé en ville, au pied du Théatro Axerquia, lui aussi à conseiller.


Toujours grand bleu ce matin au lever, il est temps de commencer à penser au retour à la maison.
Direction donc Tolède. La route va de sierras en plateaux, passages de cols à 800 ou 900 mètres, longues lignes droites à travers des paysages, tantôt très dénudés, tantôt boisés de chênes lièges ou de pins, parfois cultivés, céréales, oliviers, vignes en arrivant sur Tolède.
Nous avons quitter l'Andalousie pour entrer en Castilla la Mancha,


et une des premières choses que nous y voyons, je vous le donne en mille !
 

L'architecture des villages est plus banale, mais on y voit la vraie vie des castillans.






J'étais étonné de n'avoir vu, jusqu'ici, que très peu de troupeaux, bovins ou ovins. Ici, les moutons sont rois, et ont toute la place voulue pour paître


Je pensais faire une étape avant Tolède, mais rien ne nous inspire. Nous traversons Puertollano, Ciudad Réal, mais ce sont des villes sans grand intérêt. De plus, les routes sont très roulantes et vers 16 heures trente, nous y sommes.


Une brève visite à l'Office de Tourisme, pour nous procurer un plan de la ville, puis, nous sortons de celle-ci et trouvons, à une dizaine de kilomètres vers La Puebla de Montalban, un fond de vignes, le long du Tage, accueillant.
Igor est à l’affût, il lui sort des lapins de partout.
Si le vigneron ne vient pas nous déloger à coups d'escopetta, nous devrions passer une bonne nuit.


Mercredi 27 avril


Le vigneron est passé, mais ce matin, un peu avant notre départ. Pas agressif pour un sou, juste un salut poli.


Sinon, bien dormi, au calme. Météo incertaine, ciel couvert, pas bien chaud.
A 9 heures, nous sommes déjà au parking, en bas de la ville, pas plein mais pas loin. Il est gratuit et permet de passer la nuit.


Toute la matinée, nous nous perdons dans le vieux Tolède. Nous serons un peu déçu, impression de crasse, manque d'entretien, monuments sans beaucoup de style.
Il faut dire que, sortant de Séville, ou Cordoue, la comparaison est difficile ...
Quelques belles façades tout de même, de beaux balcons fermés, et des murailles en bon état de conservation.

Suivez moi pour la visite :











En fin de matinée, le soleil revient, donnant une peu plus de couleur à tout ça.
Nous repartons un peu frustré, vers Aranjuez, dont le concerto résonne à nos oreilles. Quelle déception ! D'abord par le paysage, industrialisé, couvert de pylônes, puis par la ville elle-même, très quelconque, et son château, à l'abandon, envahi d'herbes folles.
Une folie de monarque dans cette petite ville excentrée.




La suite n'est pas plus folichonne, la route que nous prenons vers la Mar de Castille, autovia récente, suit la voie du train grande vitesse, elle aussi récente, et avec l'ancienne RN400 qui a été conservée, entaille le paysage comme une immense plaie ouverte.
Il faut attendre Tarancon pour retrouver une route plus sauvage, s'enfonçant dans la montagne aride.
Après plus de 250 kilomètres, nous trouvons, à Almonacide de Zorita, d'abord une fontaine généreuse qui nous permet de refaire le plein d'eau, puis en fouillant un peu le village, un chemin menant à une petite chapelle et son cimetière avec juste ce qu'il faut de parking pour le Mercos.


A table !

Jeudi 28 avril

Encore un bivouac sympa, très au calme, réveil aux chants des oiseaux.


Je suis le chemin qui fait le tour du village, cette petite vallée est irriguée par tout un système de canaux, c'est un peu une oasis.




Nous repartons vers le nord, en privilégiant comme toujours les petites routes.


Surprise après quelques kilomètres, il y a un intrus dans le Mercos !


Quand cet oiseau a t-il décidé de squatter chez nous, mystère ...

Nous traversons ainsi une multitudes de paysages différents, mais tous situés vers 1000 mètres d'altitude.
Ce sont d'abord de grands barrages hydrauliques et leurs retenues qui façonnent le paysage.


Puis, de grandes forêts de pins, de hautes plateaux, certains couverts de céréales, d'autres quasi désertiques.



Vers 13 heures, arrêt déjeuner au bord du Tage, dans sa partie haute où il ressemble à un torrent de montagne.



Très peu de villages, nous traversons Molina et sa forteresse impressionnante,


avant de rattraper l'A 21 qui nous amène à Saragosse, que nous traversons de part en part.


Presque 300 kms depuis ce matin, il est temps de trouver un bivouac. Un panneau indicateur « Sanctuaire de  Nostra Senora de Magallon", la route monte, monte, et débouche sur un endroit extraordinaire, surplombant l'ensemble du paysage.




Un grand parking, quelques voitures, françaises pour la plupart. L'endroit est un lieu religieux, mais aussi un hôtel et une auberge.
Nous y dînerons et resterons dormir devant ces somptueux panoramas.

Vendredi 29 avril

Un dîner simple, quelques mots échangés avec les randonneurs français, tous des Pyrénées Atlantiques, qui logeaient sur place, une nuit d'un calme absolu, encore un bivouac très agréable.



De plus, il fait grand beau ce matin, ce qui nous décide pour une rando dans les Monegros, à une cinquantaine de kilomètres, conseillée par nos compatriotes.
Nous redescendons donc de notre perchoir et nous reprenons la route plein nord.
Les cigognes sont toujours là, nichant en grand nombre.



Malheureusement, très rapidement, le ciel se couvre jusqu'à devenir menaçant De plus, un coup de fil nous averti d'un souci de santé d'une des anciennes de la famille.
Du coup, nous changeons nos plans et décidons d'un retour anticipé au bercail.
Environ 350 kilomètres à faire dans la journée, toujours par les routes secondaires, mais roulantes.
Nous passons par Barbastro, Ainsa,


entrons dans les Pyrénées Espagnoles en longeant le Rio Cinca et son immense retenue d'eau,


passant au pied du Monte Perdido


pour entrer en France par le Tunnel de Bielsa.
Après un arrêt dans cette petite ville de montagne pour les dernières emplettes, puis un déjeuner rapide le long du rio,



 nous parcourons les trois kilomètres du tunnel.


La neige n'est pas loin, d'un côté comme de l'autre,

mais la météo est agréable. Saint Lary, Lannemezan, Auch, nous arriverons chez nous vers 17 heures.



Premier et beau voyage lointain ; l'Andalousie est magnifique, nous avons eu deux gros coups de cœur : Ronda et Cordoue, pour l'unité de leur architecture.
Les montagnes sont somptueuses, la Sierra Nevada et ses villages font aussi partie de nos endroits préférés.
Aucun problème pour trouver des bivouacs originaux, nous n'avons jamais vu la Guardia Civil et n'avons jamais ressentis de craintes particulières.
Des aires un peu partout pour les services, vidanges essentiellement, car on trouve de l'eau un peu partout.
3800 kilomètres de belles découvertes et l'envie, déjà, de retourner voir tout ce que nous avons raté cette fois.