Dimanche 16 août
4 jours de libre, en
plein mois d'août ? Pas question de rester à la maison, il y
aurait trop de choses à y faire !
Comme souvent dans
ces cas là, les Pyrénées nous appellent. Cette fois, et pour faire
au plus près, direction le superbe département de l'Ariège.
Trois petites heures
et 160 kilomètres plus loin, après avoir passé Foix et Tarascon,
nous partons à la découverte de vallées que nous ne connaissons
pas.
Ce soir, notre but
est la petite station de sports d'hiver de Goulier-Neige, à 1500
mètres d'altitude. Nous y arrivons en fin d'après-midi, les
randonneurs du jour s'en vont, seul reste un autre fourgon de
nordistes.
Nous nous installons
de façon à avoir la vue plongeante sur la vallée.
Lundi 17 août
Nous n'avions pas
prévu que des ouvriers abatteurs et débardeurs commenceraient la
semaine ici. Du coup, nous sommes réveillés de bonne heure au doux
son des tronçonneuses !
Qu'à cela ne
tienne, debout les braves, une ascension pas piquée des vers nous
attend. Celle-ci, partant de la station, monte jusqu' à La Pique
d'Endron, près de 1000 mètres plus haut !
Comme il n'est pas
question pour nos vieux genoux de supporter un tel dénivelé en une
matinée, le challenge sera de monter jusqu'à 2000 mètres, au pied
du Pic du Garbié.
Départ 9 heures
trente, les 2050 seront atteints vers 11 heures, après une superbe
montée et un bout de chemin de crêtes, hélas vite envahi d'une
brume tenace.
Demi-tour, après un
bref moment de repos, et nous entamons la descente, moins physique
mais toujours plus difficile pour les articulations.
Enfin, après trois
bonnes heures, nous sommes de retour à « la maison ».
Quelques étirements, un bon déjeuner, apprécié après ces
efforts, puis nous redescendons au village de Goulier où nous
passons un moment. La montagne déverse son eau un peu partout,
beaucoup de vieilles maisons sont joliment restaurées, beaucoup de
fleurs aussi.
Nous repartons pour
Vicdessos, où un peu documentation nous attend, puis prenons la
direction de l'étang de Soulcem, à 1700 mètres.
Ce massif offre de nombreuses randonnées, la plupart accessibles aux marcheurs moyens comme nous.
Depuis ce matin, le
temps s'est dégradé, c'était prévu,
et nous arrivons au barrage
dans une ambiance très écossaise, bruine, brume épaisse, et
température en chute libre.
Et les prévisions ne sont pas des plus
optimistes pour demain, c'est mercredi que le soleil doit revenir.
Comme souvent dans les Pyrénées, le bétail en liberté occupe le terrain
Les chevaux de Mérens sont en nombre
Les brebis aussi
Nous nous installons sur l'aire d'accueil, bien plate, en
compagnie d'un autre camping-car de toulousains. Après les
salutations d'usage, nous nous réfugions dans nos véhicules
respectifs.
Inutile de préciser
qu'ici, pas de signal, pas de réseau, pas de 3G, pas de TNT :
au secours !
Mais de la viande
sur pied, au choix, une belle côte de veau ?
et ce qu'il faut pour la cuisson
Allez, je vais chercher mon couteau …
Non, plus simple, un bon velouté de champignons qui traînait au fond d'un placard, bien chaud
Pendant que les chevaux continuent leur repas malgré le soir qui tombe et la brume de plus en plus épaisse
nous nous réfugions sous la couette.
Mardi 18 août
Je n'aime pas quand
la météo a raison. Surtout quand elle avait annoncé du mauvais
temps !
Bref, vous aurez
compris que nous nous réveillons dans les nuages, que si le Mercos
avait un capot, on aurait du mal à en voir le bout …
Nous prenons donc
notre temps, déjà résignés à un retour anticipé à la maison.
Nous redescendons
dans la vallée du Vicdessos, et après avoir quitté le coton des
nuages, la pluie cesse, un peu plus bas, la route est sèche, et,
même si le soleil est toujours absent, notre moral remonte en
flèche.
Nous stationnons
donc à Vicdessos, y cherchons de nouveaux renseignements à l'Office
du Tourisme et décidons de rester, d'y déjeuner, puis de partir
pour une balade donnée pour 2 heures et demie, avec 280 mètres de
dénivelé, et qui nous mènera à Ordus, puis à Santenac, avant de
nous ramener à notre point de départ.
Et c'est ce que nous
faisons, nous régalant de jolis sentiers,
de beaux panoramas sur la
vallée, la ville, et les montagnes environnantes.
Ici, contrairement
aux sommets où il ne reste qu'une végétation rase et chiche, il y
a profusion d'arbres, de fougères, d'herbes, y compris des fruitiers
sauvages, pommes, prunes, cerises.
Nous mettrons tout
de même 4 heures pour boucler le circuit, avec il est vrai, une
bonne demi-heure passée sur une portion prise par erreur dans la traversée du joli village d'Orus
mais qui
nous fera découvrir un vieux moulin encore muni de sa meule.
Le sentier nous mène ensuite jusqu'à Sentenac en surplombant de façon vertigineuse la vallée
A déconseiller à ceux trop sensibles au vide !
Après un arrêt
pour déambuler dans Auzat, joliment fleurie, où l'eau coule partout
y compris depuis son drôle de château d'eau
nous remontons vers
1200 mètres, pour passer la nuit sur le parking de l'Artigue,
torrent célèbre pour ses cascades que nous souhaitons voir demain
matin, si la météo nous le permet.
Nous ne serons pas
seuls à y dormir. Tant mieux, si l'ours se manifeste, nous serons en
force ...
Mercredi 19 août
Pas d'ours, pas de bruit, seul le gazouillis lointain du torrent qui a bercé notre sommeil réparateur.
Réveillés de bonne heure, nous sommes prêts pour l'aventure avant 9 heures.
Et de l'aventure, en voilà !
L'Office du Tourisme de Vicdessos propose à la vente un petit topo-guide d'une vingtaine de randonnées autour de la vallée du même nom.
Nous l'avons acheté, surs de revenir encore dans ce coin superbe.
Ce guide est bien fait, mais manque un peu de précision sur les itinéraires. Comme le balisage sur le terrain n'est pas au top, nous nous sommes déjà un peu égarés hier.
Pour la ballade d'aujourd'hui, ce même guide indique de se garer au parking de l'Artigue, ce que nous avons fait hier soir.
Le départ du chemin est bien là, le long du torrent, mais assez vite, nous ne retrouvons pas les indications portées sur le guide.
Nous faisons demi-tour après une petite demi-heure, avant d'apprendre, par une ramasseuse de champignons rencontré en chemin, qu'un autre parking, le bon, est un peu plus haut sur la route !
Là, une bonne cinquantaine de voitures stationnent sur un parking beaucoup plus grand, avec les départs de plusieurs randonnées, en particulier celle très prisée amenant au Pic du Moncalm.
Et bien entendu, nous retrouvons les indications du guide sans problèmes !
La mésaventure ne nous empêche pas d'apprécier cette belle ballade de deux bonnes heures, pas trop difficile, et qui chemine en sous bois, au milieu des bouleaux, en longeant le torrent à différentes altitudes.
Au bout du chemin, les cascades bien alimentées en une eau cristalline ont creusé des piscines naturelles qui donnent furieusement envie de s'y tremper.
Et la température de cette eau donne furieusement envie de rester sur la berge !
Retour tranquille au Mercos vers midi, puis nous commençons le retour vers les plaines.
Arrêt déjeuner au snack de Vicdessos, bon rapport qualité/prix, et nous taillons la route.
Arrivée à la maison vers 17 heures, il reste à vider le Mercos, lui faire les vidanges pour qu'il soit fin prêt pour de nouvelles aventures ...