mercredi 27 juillet 2011

A Manu

Manu est mort dimanche.

Il avait 32 ans, une copine, enceinte de 4 mois et demi.

Nos routes s'étaient croisées quand nous avions travaillé pour la même mairie.

Manu aimait les gosses, il en avait fait son métier, animateur de loisirs dans un CLAE.
Il avait la joie de vivre chevillée au corps, il en faisait bénéficier ceux qui le côtoyaient.
Il avait une guitare, et un répertoire drôle et gai.
Il avait passé 4 ans à restaurer une vieille maison, il l'aurait habité bientôt.
Il avait une famille formidable, une maman qui fut ma collègue et est restée une amie.
Il avait aussi une saloperie de maladie des artères, qui les rend friables et fragiles. L'une d'elles a lâché, rien à faire...

On a enterré Manu aujourd'hui. Nous étions au moins 200 à le pleurer, il y a eu la musique qu'il aimait, qu'il jouait.
Pas de messe, pas de curé, c'était un mécréant, comme ses parents.

Ce soir, je n'arrive pas à penser à autre chose qu'au chagrin immense d'Aline sa maman, mon amie.

Et je me dis que parfois, la vie n'est pas si belle que ça.

Générosité suspecte

Les 42 000 platanes qui ombrent le Canal du Midi sont ravagés par le chancre coloré.
Leur abattage est inéluctable.



Info de "La Dépêche.fr" ce jour :

Le Président, en visite au Cap d'Agde où il rencontre les acteurs du tourisme, leur affirme son soutien devant ce drame, et ordonne aux ministres concernés (Tourisme et Environnement) de se tenir à leur côté pour les aider à sauver ce patrimoine exceptionnel.

On se dit que c'est généreux, mais connaissant le bonhomme...

Et puis on comprend mieux la manoeuvre : le canal du Midi est la propriété de l'Etat, et est géré par VNF (Voies navigables de France), organisme d'état !

Il est donc de la responsabilité de l'état de s'occuper du problème posé par la maladie des platanes.

Ce sont les départements et régions concernés qui peuvent, le cas échéant, se tenir à ses côtés pour un coup de main...

Il est vrai que nous sommes déjà en campagne électorale : il faut s'attendre à
tout !

mardi 19 juillet 2011

La Catalogne, mai 2010.

La Méditerranée, c'est bien, hors saison c'est beaucoup mieux...


Cinq jours d'affilé en ce week-end de Pentecôte 2010. Une aubaine pour les voyageurs que nous sommes.

Comme je me refuse à fréquenter les bords de mer en été, trop de monde, trop cher, trop tout, nous décidons de profiter de l'avant saison pour aller goûter à l'eau salée.
 
Départ donc vendredi  18H30, cap sur la côte catalane. Vers 21H00, bivouac dans les vignes de Capendu.

Samedi, réveil matinal et premier arrêt pour un petit bonjour à notre fils ainé et sa petite famille près de Perpignan. Nous en repartons en début d'après midi et, longeant la côte, nous traversons Argelès, Port Vendre, Collioure, Banyuls et enfin Cerbère.

Nous entrons en Espagne et nous dirigeons vers le Cap Creus.
Nous passerons notre première nuit au camping "Cadaquès" de Port Lligat, le stationnement sauvage étant fortement déconseillé sur cette portion de côte.



 Après un tour à pied qui nous mène au petit port que surplombe la maison-musée de Dali,





 nous enfourchons les vélos pour descendre à Cadaquès.




                                                           

Une visite rapide de la ville, et notre premier apéro-tapas en bord de plage ! Il y a plus dur pour finir la journée...



Retour au camping, et après un dîner frugal, nous sombrons dans un sommeil réparateur.

Dimanche matin, le soleil est au rendez-vous, la nuit a été calme. Nous reprenons les VTT pour une journée de découverte du Cap Créus. Cette partie rocheuse de la Costa Brava, qui n'a rien à voir avec les usines à vacances qui ont bétonné les plages du côté de Playa de Aro ou Palamos, regorge de points de vue, de criques, de villas superbes, d'îlots sauvages, un régal.


  


Nous quittons cet endroit enchanteur en fin de journée, direction L'Estartit via Rosès. Nous retrouvons un peu plus de béton, mais dans la limite du raisonnable.
Nous trouvons un coin de plage, à l'embouchure du Ter côté nord, où nous passerons une douce soirée et une nuit de rêve, en compagnie d'un seul compagnon voyageur, tout blanc.


   

Lundi matin, je laisse dormir ma douce et m'offre une longue promenade entre le Gola del Ter, refuge d'oiseaux et paradis des poissons qui mouchent avec force éclaboussures, et l'immense plage qui mène jusqu'à l'Estartit, fréquentée en cette heure matinale par des joggers courageux.
Après toilette et petit déjeuner, nous regagnons L'Estartit et garons le pépère sur l'immense parking de la plage.
Nous pédalons ensuite à travers la ville, du port, où de nombreux plongeurs se préparent, au centre-ville.


  



De retour auprès du Pépère, ma douce craque et tente un bain de mer, mais seuls les pieds profiteront le l'eau iodée, plus que fraîche...


Après un bon déjeuner et un peu de repos, nous embarquons pour la ballade touristique incontournable vers les îles Medes toutes proches, à bord d'un des bateaux à fond panoramique.
Promenade qui, sans casser trois pattes à un goéland, permet de découvrir ces ilots rocheux abritant une foule d'oiseaux, et une partie de la côte sauvage et découpée. La turbidité de l'eau ne nous permet que d'entrapercevoir quelques poissons.


  

  

Nous consacrons la fin de la journée àdécouvrir les alentours de Bégur, petit cap luxueux où les villas se cachent dans la végétation luxuriante, et où les plages sont difficilement accessibles, mais charmantes.


  


  

Pas question bien sur d'un bivouac sauvage dans cet environnement, nous retournons donc sur le parking de la plage de L'Estartit, qui propose en outre toilettes, douches (froides), et eau.
Avant de stationner pour la nuit, passage en ville pour un dîner au restaurant, avec menu typiquement catalan, chipirons, gaspacho, poissons et crême catalane.

Mardi, nous nous réveillons, absolument seuls au bord de cette plage, quand en plein été, plusieurs centaines de voitures doivent stationner ici !

Je ne veux pas finir ce séjour sans un bain de mer et, profitant de l'état semi-comateux du réveil, j'enfile le maillot et sans réaliser, me plonge dans l'eau bleue.
Il faut quelques secondes pour que l'information remonte à mon cerveau embrumé : cette eau est glacée, vraiment. La couleur bleutée de ma peau confime cette impression et j'en sort encore plus rapidement que j'y suis entré.



Nous prenons notre temps pour nous préparer au départ, je fais le plein d'eau à l'aide du jerrican qui nous accompagne systématiquement. Notre retour se fera par les Pyrénées, en passant par Girone, Olot, Ripoll. Nous déjeunons à Sant Joan de les Abadesses puis passons le col de Toses, pour entrer en Cerdagne.

 

Arrêt à Puigcerda pour les traditionnelles emplettes d'anisette, rhum, tapas etc...
Il est 17HOO, et nous décidons de nous arrêter pour la nuit au village de Porté-Puymaurens, au pied du col. C'est le parking du remonte-pente qui nous accueille.



Une longue promenade dans le village nous dégourdi les jambes, avant un dîner et un sommeil bien mérités.

Mercredi, réveil très matinal, un petit coup de chauffage car, à 1600 mètres d'altitude, la fraîcheur est bien présente. Après les derniers kilomètres qui nous mènent au col de Puymaurens, sous l'oeil des chevaux de Merens


 

nous filons sur Ax les Thermes, Foix, et après la traversée de Toulouse, atteignons la maison vers midi.

Le combiné mer/montagne est toujours gagnant et encore une fois, nous nous sommes régalés. La côte espagnole, en cette saison, n'est pas fréquentée outre-mesure, et ceci permet de visiter et circuler agréablement. Pour peu que le beau temps soit au rendez-vous, et c'était le cas...
A conseiller...

vendredi 15 juillet 2011

L'Ile D'Oléron, mai 2010

Nous avions souvent fréquenté l'Ile d'Oléron, il y a une bonne quinzaine années.
Ce sont donc des retrouvailles...


On prend le risque ?
Il faut dire que la météo annoncée pour ce grand week-end de l'Ascension n'est pas très engageante. En cherchant bien, il semblerait que du côté de la Charente Maritime, le soleil pourrait être présent.

Nous avons trop envie d'inaugurer l'année de sorties avec le Pépère, alors, nous prenons le risque ... D'autant plus que nous ne sommes plus allés sur l'Ile d'Oleron depuis près de 15 ans, et que l'idée nous enchante.

Départ donc jeudi matin, et, via Moissac, Agen, La Réole, Libourne , nous gagnons  la rive droite de l'estuaire de la Gironde où nous passerons un  moment.

Après un déjeuner rapide, premier arrêt à Etauliers pour une ballade en vélo dans le marais.



Nous aurons le temps de profiter de l'ambiance particulière de cet environnement



nous ne rencontrerons pas de sangliers locaux, qui ont une drôle de binette !



mais quelques canards colvert en villégiature

L'averse écourtera la promenade, et nous repartons pour Mortagne, où le port est organisé pour l'accueil des camping-cars, avec eau, électricité et boutiques, le tout pour 7 € la nuit.





Ici encore, des colverts, qui ont la priorité dans tout le village ...



Le temps s'est un peu calmé et nous permet de visiter notre étape suivante, le joli village de Talmont



son Eglise Sainte Radegonde accrochée au bord du fleuve



et ses falaises de craie blanche où s'adossent les carrelets, cabanes de pêche au filet typiquement régionales.



Le petit cimetiere regorge de roses trémières. Le spectacle lors de la floraison doit être splendide.



Petit à petit, le ciel se dégage et laisse augurer un lendemain ensoleillé. Nous passons la nuit sur le parking de Talmont, en compagnie de quelques rares grands blancs.



La météo a tenu ses promesses, et nous nous réveillons sous un beau ciel bleu. Nous enfourchons les vélos et partons pour une longue ballade autour de Talmont, superbe dans la lumière du matin.



Nous longeons la plage où apparait, dans le lointain, la rive gauche de l'estuaire et la pointe de Grave.



Nous quittons le bord du fleuve pour la campagne, ce qui nous permet de voir quelques villages et leurs curiosités, comme le moulin et l'église d'Arces




devant laquelle ma douce, comme d'habitude, prélève quelques boutures



Le retour vers Talmont est agréable. Nous pourrons approcher ces fameux carrelets



dont certains sont vraiment construits sur pilotis !



Le village réapparait, dans son écrin de vignes



Nous repartons pour Oléron, et après quelques kilomètres, nous franchissons le pont



et marquons un premier arrêt au Château d'Oléron.



Lors de la visite de la citadelle de Vauban, nous découvrons une exposition vinicole qui nous permet quelques dégustations et l'achat d'un peu de vin blanc et de Pineau produit ici.



Nous traversons ensuite l'ile sur toute sa longueur, pour nous retrouver au phare de Chassiron



Nous poussons jusqu'à Saint Denis pour un petit dîner de produits de la mer, arrosé de vin blanc qui donne des couleurs vermillonnées à la partie du visage que cache ma douce...



Une petite virée digestive sur le port, et nous gagnons un des parkings qui desservent la plage où nous passons la nuit.



Les arbres indiquent, sans aucun doute possible, d'où viennent les vents dominants



De nouveau, nous découvrons un beau ciel bleu au réveil, en ce samedi matin



Une longue ballade sur la plage, où de nombreux pêcheurs à pied recherchent des étrilles pour en faire une soupe ou une tarte,




Nous retournons ensuite à Saint Denis où se tient un joli marché de plein vent. Nous y faisons l'emplette de quelques huîtres, bien sur, qui feront notre repas de midi



Nous faison route ensuite jusqu'à Boyardville où nous descendons de nouveau les vélos. La ballade nous aménera en bord de mer, pour admirer le fort, fort célèbre



Ce sera aussi l'occasion pour ma douce d'un bain de pied dans une eau presque à bonne température pour le pastis !



Nous poussons ensuite jusqu'au vieux village ostréicole





Sur le chemin, je reste pantois devant ce superbe Syncro, immatriculé dans l'Indre. Peut-être un membre du forum ?



Retour par le port,



où certains vieux gréements sont magnifiquement restaurés



La journée est bien avancée et nous nous dirigeons vers Saint Trojan où nous passerons la nuit, après une dernière promenade sur la plage qui garde, au soleil couchant, les vestiges  des jeux enfantins de la journée passée à la plage...









Le parking qui nous a accueilli pour la nuit abritait aussi quelques grands blancs



Dans l'air pur du petit matin, le Pertuis de Maumusson qui nous sépare du continent prend des allures de lagon, pendant que la gare du petit train nous transporte au Far West...





L'heure du retour à sonnée en ce dimanche, et après un dernier déjeuner dans les vignes du Libournais, nous retrouvons notre Tarn et Garonne en milieu d'après-midi.



Nous avons découvert avec ravissement l'estuaire de la Gironde et ses paysages remarquables. L'Ile d'Oléron a beaucoup évoluée en 25 ans, le tourisme ayant transformé les gros bourgs, mais en épargnant les coins sauvages.
Cela reste une destination bien agréable, hors saison.