Lundi 23 août
On craque, comme presque tous les ans, et nous reprenons la route avant la fin des vacances des aoûtiens.
Nous allons faire un grand tour qui nous mènera jusqu'au Jura, en passant par le Massif Central, la Bourgogne, le Jura donc, ces deux dernières étapes nous permettant de retrouver les copains chez eux, puis nous prendrons plein sud jusqu'à la Drôme pour quelques jours en famille, et un retour par les Cévennes.
Ce matin à l'aube, le soleil fait un clin d’œil au Marcos, prêt pour le départ.
J'ai prévu des étapes de plus ou moins 200 kilomètres. Celle d'aujourd'hui nous fait traverser le département de l'Aveyron où nous prenons notre déjeuner vers midi et demi, au bord de l'eau, tout près d'Aubin.
Puis nous marquons une pause au Pas de Cère, nous sommes depuis un moment dans le Cantal, nous avons traversé Aurillac, puis Maurs. J'ai repéré un spot qui promet au dessus de Murat, tout près de la chapelle de Bredons.
Et en effet, l'endroit fournit une vue plongeante sur la ville et ses environs. L'église est en réfection, couverte d’échafaudage, dommage. Malgré tout, je pense que nous serons bien pour passer la nuit ici.
La nuit tombe sur notre bivouac, avec un le spectacle de la chapelle enjolivée par la lumière.
Mardi 24 août
Nuit calme, reposante, comme prévu.
Aujourd'hui, nous avons un peu plus de 200 kms à faire pour rejoindre Charlieu où nous sommes attendus par la Chataigne's family. Nous commençons par la visite de Murat,
puis, nous lambinons sur les petites routes auvergnates
et bourguignonnes avant de rejoindre nos amis pour une soirée de retrouvailles aussi longue qu'agréable.
Repas gastronomique et des petits cadeaux pralino-patissiers, nous sommes gâtés !
Mercredi 25 août
Nous avons fait nos adieux à nos hôtes hier soir, eux travaillent encore pour nous payer nos maigres retraites ...
Nous commençons la journée par une petite visite de la jolie cité de Charlieu.
Notre route traverse la région des vaches charolaises, elles sont présentes partout.
Nous continuons et, toujours par les petites routes, parfois difficiles, il est vrai, mais tellement plus agréables que ces grandes nationales encombrées de camions, nous arrivons à Cluny.
Longue ballade dans la cité, visite de l'abbaye,
puis le Mercos avale les derniers kilomètres qui nous amènent dans le Jura, à Voiteur où ici aussi, nous retrouvons avec un plaisir immense nos amis Véro et Bernard dans leur maison accueillante.
Jeudi 26 août
Journée de repos, enfin, façon de parler puisque nous irons à pied jusqu'à Château-Chalon à travers les vignes qui font la réputation de cette petite ville accrochée à son rocher.
Le reste de la journée suffira à peine pour nous donner des nouvelles des uns et des autres, enfants, petits enfants et autre parentèle.
Vendredi 27 août
Les deux MB 100 frétillent dans la cour, n'attendant qu'une clef de contact pour ronronner de bonheur à l'idée des kilomètres à venir.
En route donc, après avoir fait les pleins des différents réservoirs, placards et frigos.
Premier arrêt pour admirer de haut la reculée de Beaumes les Messieurs.
A midi, c'est au bord du lac d'Etival que nous déjeunons, avant d'y faire une jolie promenade.
Puis, nous montons jusqu'au parking du haut qui nous permettra, demain matin, de monter au Pic de l'Aigle, puis au belvédère permettant d'admirer les lacs en contrebas.
Samedi 28 août
Grand calme sur ce parking où pourtant nous étions une dizaine de camions.
Lever vers 9 heures, départ de rando vers 10, retour aux camions vers midi.
Elle a l'air sympathique cette petite maison, là-bas, au bord du lac.
Rapprochons nous un peu.
Encore un peu. Ah oui, très sympathique même !
Nous repartons pour aller déjeuner un peu plus loin, sur le parking du belvédère du lac de Chalain.
Pas trop de monde, des frites croustillantes achetées à la baraque du lieu, et une bonne sieste pour récupérer de tous ces excès, nous voici fin prêts pour finir la journée.
Nous poussons jusqu'à Champagnol pour quelques achats, nos montures nous attendant sagement sur le parking,
puis gagnons le Domaine des Aronias, accueillant France Passion et producteur de produits dérivés de cette petite baie aux multiples vertus.
Nous nous installons dans un pré, à quelques centaines de mètres de la ferme, où nous serons tranquilles.
Après une séance d'explications et de dégustation, nous regagnons nos appartements, dînons légèrement et nous préparons pour la nuit.
Dimanche 29 août
Grand calme sur notre pré, petite fraîcheur ce matin, un petit coup de chauffage n'est pas de trop.
Grosse journée touristique en vue.
Nous gagnons d'abord, par les petites routes de traverse, Salins les Bains. Nous y faisons la visite commentée des anciennes installations. Moment de culture, aussi bien historique que technique, vraiment passionnant.
Nous montons ensuite jusqu'au belvédère du Fort Belin où nous déjeunons tranquillement sur l'herbe. Du belvédère, la vue est saisissante sur la ville et ses installations.
Quelques kilomètres à parcourir et nous voici à Arc et Senans. Beaucoup de monde ici, des installations pour les spectacles donnés sur l'esplanade, tout ceci nous incite à faire l'impasse sur la visite complète.
Nous continuons, toujours par ces routes qui permettent de découvrir la campagne jurassienne, pour nous arrêter un moment à Arbois, autre ville vinicole importante . Et en effet, le vin est partout ici, dans les vitrines et autour de la ville.
C'est aussi, et c'est de circonstance, la ville où vécu Louis Pasteur. Sa maison est devenue un musée et il est célébré un peu partout dans la ville.
Un crochet pour jeter un œil émerveillé sur le château de Frontenay, magnifiquement conservé par ses propriétaires privés,
puis nous finissons la journée à Voiteur où nous retrouvons la maison de nos hôtes. La douche chaude sera la bienvenue, la température étant plus proche de celle d'un mois d'octobre que d'un mois d'août ...
Lundi 30 août
Ce matin, cool ! Lessive, un peu de bricolage sur les camions, il est vite l'heure du repas. Sieste obligatoire, et nous partons à pied pour la rando du jour, qui nous mène, après être de nouveau monté à Château Chalon, jusqu'à la croix de Baumont. La descente se fait à travers les vignes, avant de rejoindre Voiteur et la maison. Le reste de la journée nous permet de récupérer de nos efforts.
Les belles Montbéliardes donnent le lait pour Comté, Cancoillotte et autre Morbier. Nous visiterons quelques fruitières avant de quitter la région et garnirons le petit frigo du Mercos de ces fromages exceptionnels lorsqu'ils sont achetés sur place.
Mardi 31 août
C'est jour de marché à Bletterans aujourd'hui, nous y passons la matinée.
Repas en famille, nous revoyons avec plaisir la sœur de notre hôte, puis nous commençons à penser au départ.
Évidement, il n'est pas question de quitter ce pays de vigne sans quelques bouteilles. Nous passons donc un long moment chez François MOSSU, dégustons, discutons, et repartons avec Savagnin, Vin Jaune, et, comble du luxe, une petite bouteille de cet extraordinaire Vin de Paille sans pareil.
Une adresse que je recommande vivement.
Mercredi 1er septembre
On a faillit partir ! Au moment de fermer la porte latérale, le chariot central de celle-ci s'est cassé net ...
C'est un peu de ma faute, j'avais déjà changé cette pièce, mais par un produit de refabrication beaucoup moins onéreux que la pièce d'origine Mercedes, vraiment très chère, mais de bien meilleure qualité.
Donc nous restons un jour de plus chez Véro et Bernard après avoir commandé la pièce, dispo, chez Mercedes Lons le Saunier.
Nous en profitons pour nous balader encore un peu dans ces beaux paysages de vignes.
Jeudi 2 septembre
Après avoir un peu galéré pour remonter ce foutu chariot, puis régler la porte pour qu'elle ferme bien, ce qui nous prendra la matinée, et après un dernier repas ensemble, nous reprenons enfin la route.
Direction Nantua, que nous connaissons déjà et que nous avions bien aimé. Le stationnement est un peu plus compliqué qu'il y a quelques année, mais nous pouvons quand même stationner le temps d'un bon bain dans l'eau transparente du lac.
Promenade dans la ville, achat bien sur de quenelles et de leur sauce, puis nous poussons jusqu'à Cerdon où un petit parking est à notre disposition. Nous le partageons avec deux autres camions et y passons une bonne nuit.
Vendredi 3 septembre
Il est tombé quelques gouttes cette nuit, la météo n'est pas top pour les deux jours qui viennent.
Nous continuons notre route, marquons un arrêt ravito à Hauteville-Lompnes, puis allons déjeuner au bord du lac de Virieu le Grand. L'endroit est agréable, l'eau du lac verte et nous nous y baignons avec plaisir.
Nous en repartons vers 16 heures 30 et entrons dans le parc naturel régional de la Chartreuse. A Saint Christophe de Guiers, nous bifurquons vers les Gorges du Guiers Vif, et peu après le Pas du Frou, nous commençons à monter dans le massif, jusqu'au centre de ski de fond de La Ruchère.
Sacrée montée à déconseillé aux grands CC et à ceux qui chauffent trop facilement ! A 1160 mètres, un grand parking, vide, nous tend les bras. La vue est splendide, même si le soleil n'est pas au rendez-vous.
Samedi 4 septembre
Calme impressionnant jusqu'à 8 heures, où les premiers randonneurs arrivent.
Nous prenons notre temps, petit déjeuner, douche chaude, le grand luxe. On démarre vers 10 heures et demie, et redescendons la petite route extrêmement pentue qui nous mène jusqu'à Saint Pierre de Chartreuse.
Beaucoup de monde, c'est samedi, il y a la queue à la boulangerie. une petite épicerie nous permet de compléter le ravitaillement, puis nous trouvons, un peu après Saint Hugues, un parking plat et calme.
Nous y déjeunons, et après la sieste, nous tentons une petite randonnée malgré la météo pessimiste. Et elle avait raison, nous marchons une bonne partie du parcours sous la pluie. Prévoyants, nous avions Kways et parapluies et nous rentrons presque secs.
L'église est aussi un lieu d'exposition. Celle de cet été est pour le moins étonnante !
Il est 17 heures et nous décidons de rester ici pour la nuit.
Dimanche 5 septembre
Bien sur, c'est un parking assez banal, mais le calme y règne et les différents panoramas sont magnifiques avec le retour timide du soleil.
Nous repartons vers 10 heures , direction le Vercors avant de passer quelques jours en famille près de Valence. Pour le moment, c'est à Saint Jean en Royans que nous faisons les services sur l'aire (gratuite) mise à notre disposition.
Puis nous entamons la montée vers Vassieux en Vercors en passant par la Combe Laval. La route est limitée à 3,5 mètres en hauteur, avec mes 2,95 mètres, ça doit passer.
Je retrouve avec un immense plaisir ce plateau, ces routes d’accès improbables, cette sensation d'un ailleurs, hors du temps et de l'espace qui règnent dans cet endroit isolé.
Nous déjeunons en route et arrivons à Vassieux en milieu d'après-midi.
Deux grands parkings à l'entrée du village, l'un gavé de grands blancs, l'autre occupé par un seul, mais quel engin !
Nous nous garons à distance, puis faisons le tour du village.
Comme partout sur la plateau, l'histoire est omniprésente à travers de nombreux sites consacrés au maquis qui, ici comme aux Glières, fut très actif mais paya un énorme tribut lors de l'ultime attaque des troupes nazies, celles-ci débarquant en juillet 1944 avec des planeurs.
La répression fut terrible et barbare, les SS massacrant près de 200 maquisards et civils, y compris des bébés.
Lundi 6 septembre
Les possibilités de randonnées sur le Vercors sont innombrables, nous en faisons une jolie ce matin à travers les paysages boisés sur 9 kilomètres de bonheur.
Retour au camion vers 13 heures, déjeuner et petite sieste,
puis nous repartons pour notre dernière étape avant la plaine drômoise, non sans avoir mesuré soigneusement notre voisin d'une nuit.
Nous faisons une halte à la nécropole, puis au mémorial de Vassieux,
puis traçons la route de col en col, La Chau, La Bataille et enfin les Limouches, avant la longue descente qui nous fait prendre 6 ° de plus en quelques minutes !
Le bain dans la piscine du fiston est bienvenu !
Samedi 11 et dimanche 12 septembre
L’heure du retour a sonné, nous laissons fils et petits enfants et repartons vers la maison.
Nous avons fait la route de nombreuses fois et il devient difficile de trouver un nouvel itinéraire. Cette fois, je nous ai concocté une traversée des Cévennes par des chemins de traverse.
Il nous faudra deux journées de 6 heures de conduite chacune pour parcourir ces routes où les lignes droites se compte sur les doigts d’une main. Mais quelle beauté des paysages, sauvages, grandioses, qui, de cols en cols, nous en mettent plein la vue.
Samedi soir, nous dormons sur un parking de Florac que nous avons déjà fréquenté et qui permet de se baigner dans le Tarnon, et nous serons chez nous dimanche en milieu d’après-midi.
Ce trajet mériterait que l’on y consacre beaucoup plus de temps, tant les coins à visiter et les bivouacs possibles sont nombreux. A réserver toutefois aux petits camping-cars et aux vans car certains passages sont très étroits !
En voici un aperçu : De Valence, passer par Aubenas, continuer jusqu’à Joyeuse, puis Les Vans. Par le col du Mas de l’Ayre, gagner Villefort pour redescendre ensuite à Genolhac.
La D998 vous ouvre les bras et ses virages, le col de la Croix de Berthet étant son point culminant avant Pont de Montvert, superbe village cévenol. Florac est en vue et permet donc un bivouac acceptable et rafraîchissant lorsqu’il fait chaud.
Plein sud ensuite par la D907 jusqu’à Meyrueis par le col de Perjuret, très jolie ville aussi, et on attaque les gorges de la Jonte, magnifiques et sauvages, avant de rejoindre, au Rozier, l’entrée des Gorges du Tarn.
Là, on quitte les Cévennes pour entrer en Aveyron. La route choisie passe un peu au large de Millau, rejoint Villefranche de Panat et son lac accueillant, Réquista et Carmaux.
Enfin, par Cordes sur Ciel et Vaour, nous arrivons à Penne et il ne nous reste que quelques kilomètres pour être dans la cour, à la maison.