Qu'est ce que je disais déjà, au début de mon précédent compte-rendu ?
Ah oui ! Donc à la retraite, on ne part plus en été, sauf exception, ou cas de force majeure.
L'annonce de 4 jours de canicule, à 40°, est-il un cas de force majeur ?
Après consultation des autorités compétentes, il a été décidé que oui.
Et que donc, il était urgent, voir indispensable, d'aller chercher la fraîcheur dans les belles altitudes des Pyrénées.
Samedi, en début d'après-midi, nous partons donc en direction de l'Ariège, un des plus beaux et plus sauvages département de ces montagnes que j'aime tant.
En 3 bonnes heures, via Toulouse, Saint Girons et Oust, nous arrivons à Guzet-Neige, la station hiver/été la plus proche de chez nous.
Au dessus de celle-ci, la route, puis la piste, nous amènent à 1700 mètres d'altitude ou nous rejoignons quelques voitures de randonneurs, et le joli T4 d'un couple avec deux petites filles, dont le papa nous renseigne sur les promenades à faire ici.
Non seulement nous avons la fraîcheur espérée, mais nous sommes rapidement enveloppés par les nuages montant de la vallée,
nous baignant dans une délicieuse ambiance ouatée.
Le Mercos largement ouvert sur les montagnes, nous dînons et nous préparons pour la nuit.
Dimanche 21 juillet
Réveil sur un panorama de folie, au dessus d'une mer de nuages.
Au loin, le Chalet de Beauregard, restaurant d'altitude ouvert aussi en cette saison, et le chemin que nous allons prendre ce matin.
Petit déjeuner sur la terrasse !
En route pour le cirque de Gérac, par la piste.
Un coup d'oeil sur la sation de Guzet, et son parking à camping-car.
et sur le Mercos qui va nous attendre sagement.
Petit à petit, nous prenons de l'altitude.
Bien sur, à cette époque de l'année, les animaux sont à l'estive.
Vaches
brebis et leurs agneaux
et à l'arrivée au cirque, des chevaux "sauvages"
Nous avons pris 140 mètres de plus, la température tourne autour de 25°
D'ici partent quelques randonnées , dont celle que nous ferons demain matin, vers l'étang d'Aubé.
Nous regagnons le camion, toujours au milieu des troupeaux
Nous remontons ensuite au cirque pour un bivouac qui s'annonce arrosé, l'orage menace ...
En effet, nous avons juste le temps de nous installer, que les premiers éclairs, suivis des grondements si caractéristiques des orages en montagne, se manifestent.
Puis c'est la pluie, drue, violente, que les chevaux ne semblent pas apprécier !
Après une bonne heure de ce régime, la température à chuté agréablement, les nuages envahissent de nouveau notre lieu de bivouac, pendant que les chevaux, pas si sauvages que ça, viennent, curieux, nous rendre visite.
avant de se regrouper pour la nuit.
Nous repassons de nouveau au dessus des nuages, l'occasion d'un magnifique coucher de soleil.
Lundi 22 juillet
Seule la sonnaille que porte un des chevaux dérange le silence impressionnant qui règne à cette altitude. Autant dire que notre sommeil a été profond !
Mais nous avons quelques heures de randonnée à assurer, alors il faut se mettre en route.
D'emblée, la montée est rude. En se retournant au bout de quelques minutes, on voit que le dénivelé est déjà conséquent.
D'ailleurs, même Igor trouve que la pente est raide !
Le chemin serpente jusqu'au col. C'est pas gagné ...
Enfin, après une bonne heure, nous y voilà.
De ce côté aussi, le panorama est splendide.
Nous avons croisé la bergère, bien jolie au demeurant, nous la retrouvons à sa cabane, entourée d'une partie de son troupeau.
Le sentier disparaît ensuite, laissant place à des chaos rocheux "brise-pattes", ou pousse malgré tout quelques rhododendrons courageux.
Même si le fond de l'air reste frais, le soleil cogne dur. Les brebis s'en protègent à leur manière
Après une autre heure de marche dans ces amas rocheux, ou le risque est permanent pour les chevilles et les jambes, et assez exténués, nous abandonnons l'idée de pousser jusqu'à l'étang.
Demi-tout donc, et la descente étant tout de même plus aisée, nous retrouvons le Mercos pour un déjeuner bienvenu, et une sieste réparatrice.
Changement de site, changement de milieu. Aujourd'hui est le premier jour ou les températures doivent grimper très haut.
Aussi descendons nous un peu nous mettre à l'ombre, et nous rapprocher de l'eau.
Un petit arrêt au Port de Lers, après avoir délaissé l'étang très fréquenté, ou le Tour de France est passé hier.
Les vaches sont posées là, tranquilles et curieuses de tous ces visiteurs.
J'espérais pouvoir remonter la vallée de Moncalm jusqu'au barrage du Pla de Soulcem, que nous avions déjà fréquenté avec bonheur il y a quelques années.
Mais à cause d'une hyper-fréquentation et surtout de nombreuses incivilités de camping-caristes confondant parking et camping, un arrêté municipal a interdit le bivouac nocturne sur ce site.
C'est donc un peu plus loin que nous remontons la petite vallée du Siguer, jusqu'à son terme, juste après Bouychet.
Quelques voitures sont garées là, au départ d'une randonnée que nous savons très rude et trop cassante pour nos vieux genoux.
Mais l'endroit est parfait pour une journée de repos. Je faufile le Mercos sous les arbres bordant la rivière, nous y resterons toute la journée et la nuit suivante.
Mais d'abord, cul nul dans la rivière pour une toilette rafraîchissante.
Mardi 23 juillet
Au réveil, la fraîcheur est bien là.
Notre petit campement, bien calé à l'ombre
avec la rivière comme voisine
L'endroit n'est pas super fréquenté.
sauf par une multitude d'abeilles gourmandes ...
Nous ferons d'ailleurs connaissance avec l'apiculteur.
Dans toute cette région de l'Ariège, les ruches sont omniprésentes, qui fournissent un miel de fleurs de montagne.
Mais elles ne sont pas les seules à apprécier le nectar ...
La journée se passe doucement, beaucoup de lecture, de mots croisés, de partie de rami, un peu de marche, de trempette, bref, une bonne journée de repos.
Mercredi 24 juillet
Il ne faudrait pas s'encroûter, on est quand même ici pour marcher à travers de beaux paysages montagnards.
Alors on lève le camp, direction la vallée d'Aston.
C'est une petite vallée, parallèle à celle qui permet l’accès au plateau de Beille, lequel est très, trop, fréquenté en cette saison.
Seule inconvénient, la route d'accès jusqu'au bout de la vallée fait 20 kilomètres, et est, sur une grande partie, vraiment très étroite.
Un parking a été aménagé, pratique mais un peu trop artificiel. Mais le lieu n'est, malgré cela, pas trop fréquenté, et propose de très belles balades.
Nous y arrivons vers 9 heures, et le temps de s'équiper, nous partons pour la plus belle des randonnées que nous ferons sur cette petite semaine.
Celle-ci commence par une marche en fond de vallée, le long des multiples ruisseaux qui forment ensuite l'Aston.
Puis le sentier s'élève, devenant par moment assez ardu.
Le soleil cogne fort, la pente finale est très raide, Igor finit par demander grâce, et, imitant les brebis, se repose un moment à l'abri de l'ombre d'un rocher.
Mais il faut continuer, encore 60 mètres de dénivelé
Au loin, sur son plateau, on aperçoit le refuge de Ruhle, autre but de randonnée ou beaucoup passent la nuit.
On atteint enfin le sommet de notre journée
Encore un effort et c'est la délivrance, le lac est à notre portée.
Et nous en profitons, Igor et moi, pour nous rafraîchir dans l'eau très ..... fraîche.
Les bords de l'eau grouillent de vairons. Igor, malgré une bonne volonté évidente, se montre un piètre pêcheur !
Après une bonne demi-heure de récupération, nous prenons le chemin du retour. L'avantage de ce cette rando, c'est qu'elle forme une boucle.
Nous longeons les deux autres lacs, plus petits, avant d'entamer la descente.
Le retour est plus long, mais le dénivelé y est plus doux, sur le flan de la montagne.
Nous traversons, là aussi, des chaos rocheux et des pierriers, mais ceux-ci ont été aménagés (travail de titans, merci !) et la marche y est facilitée.
Au loin, le lac du barrage de Laparan
Le Mercos est toujours sur le parking, ouf !
Beaucoup de fleurs colorent la prairie.
Enfin, après avoir franchi le ruisseau nous arrivons en vue du but.
5 heures et demie, dont une grosse demi-heure au lac, nous sommes loin des 3 heures de marche annoncées par les panneaux informatifs.
Comme toujours en montagne, pour des marcheurs cool comme nous, il faut ajouter entre 30 et 45 minutes à l'aller et au retour, aux temps calculés par les montagnards locaux.
Mais nous nous sommes vraiment régalés, l'effort a été récompensé par la magnificence des paysages.
Il est 14 heures 30, il fait faim, et la sieste est indispensable.
La journée se termine entre un peu de lecture et de sports cérébraux. Nous sommes au lit comme les poules !
Jeudi 25 juillet
Grâce aux merveilleux bouchons d'oreille, nous n'avons pas été dérangé par l'arrivée à l'aube de randonneurs courageux.
Nous lambinons un peu avant de prendre la route du retour, nous devons être à la maison ce soir.
Un peu de spectacle, plusieurs fournisseurs préparent une livraison pas hélico pour le refuge d'altitude.
Mais nous n'avons pas le temps d'attendre l'arrivée de la machine.
Un coup d'oeil au barrage de Laparan et à son lac
Puis c'est la descente de cette route difficile, ou nous croiserons plusieurs voitures montantes, nous obligeant à deux marches arrière.
Après Tarascon, la route est belle, nous déjeunons au Vernet, près du stade, à l'ombre vers midi.
La traversée de Toulouse ne pose pas de problème et nous sommes à la maison vers 14 heures trente.
Nous avons pris, en trois heures, un peu plus de 10°, et nous sommes un peu K.O debout !
Mais dès demain, le rafraîchissement est annoncé. Ouf ...
Pour ceux qui l'aurait remarqué, mes "ou" de lieu n'ont pas l'accent sur le "u". Mon clavier l'a perdu, je le cherche, mais jusqu'ici, il demeure introuvable ...