lundi 23 avril 2012

Herbes sauvages

Depuis longtemps, j'aime profiter de mes ballades pour cueillir et ramasser ce que la nature nous offre gratuitement.
Que ce soit au printemps ou à l'automne, dans les prés ou les bois, pour peu que l'on ai pris soin de se faire conseiller, il est possible de se faire salades, poêlées, confitures, voir apéritifs avec les herbes, les fruits ou les champignons rencontrés en chemin.

C'est ainsi que je ramasse depuis des années les poireaux sauvages, des vignes ou pas, la mâche, le cresson, les pissenlits, les salsifis sauvages, bien sur toutes sortes de champignons des bois et des prés, les mûres et quelques fruits sauvages.

J'avais envie de parfaire mes connaissances sur ce sujet. Un association voisine organisait ce samedi une journée consacrée à cette activité, avec, en plus, une initiation à la cuisine à partir de ces cueillettes.

Rendez-vous est donc pris et, malgré une météo très défavorable, nous retrouvons tout un groupe de courageux pour une longue ballade naturaliste.

Celle-ci débute sous une pluie battante, et la première constatation est qu'il est impossible de combiner une bonne protection contre les éléments avec notre élégance naturelle :






Grâce aux connaissances de notre guide, Rémi


nous découvrons qu'une multitude d'herbes sont comestibles, soit crues, soit cuites, en salades ou en condiments.

Parmi bien d'autres, connues ou à découvrir:

 L'alliaire
 Une des multiples formes de pissenlits
 La Pâquerette
 Le Plantain

 
 Le salsifis sauvage
 et d'autres dont j'ai déjà oublié le nom.

Nous cueillerons aussi quelques fleurs de violette non odorante, des feuilles de consoude, d'oseille, de chénopode, d'achillée, de lamier, des fleurs et jeunes feuilles de primevère (le coucou), des pousses de bryone, et un peu de ciboulette.

Entre autres !

Et uniquement dans le biotope local, ailleurs il en existe tout autant !

Nous faisons halte auprès de la Baye, jolie rivière gonflée des eaux des pluies en cours :


et buvons un bon thé chaud à l'abri d'une chapelle,



au son du sitar :


L'ambiance est très "post-soixantehuitarde", agrémentée du parfum de tabacs exotiques ....

Le temps est toujours très changeant, alternant de grosses averses avec un franc soleil.
Il est temps de rentrer à la base, certains profitant du minibus (un vieux T4 VW ayant déjà beaucoup servi !), les autres continuant la ballade pendant encore une bonne heure.

Enfin au sec, il est temps de passer à la cuisine.

Les recettes sont à disposition :



D'abord, laver, nettoyer, ciseler:




 tout ça au coin d'une bonne flambée





Il y aura une soupe d'orties,un flan aux herbes, bien sur, des omelettes aux brocolis, confectionnées par votre bloggeur favori, une salade très composée.
On finit par ce qui servira de dessert une fois refroidi :


Puis on passe à table et on déguste :


dans une ambiance gaie et bon enfant.

Conclusion : nous avons passé une très bonne journée, nous avons rencontré des gens de tous horizons et de tous ages, ouverts et curieux, tolérants bien que très différents. Rien que cela valait le déplacement.

Nous avons vu beaucoup de choses, un peu trop pour les retenir toutes.

Je retiens quand même qu'à côté de toutes ces plantes comestibles, beaucoup d'autres sont toxiques, certaines pouvant provoquer des dégâts considérables. La légende du "bon produit d'origine naturel" en prend un coup dans l'aile.

Nous avons découvert une cuisine atypique, pas vraiment bonne, pas franchement mauvaise, il y a, là, sûrement quelques progrès à faire.

Rémi, notre guide naturaliste, se déplace volontiers dans l'environnement proche de chacun, et avec des groupes de 5 ou 6 personnes : c'est sans doute la bonne méthode pour ensuite pouvoir reproduire des cueillettes fructueuses.

lundi 16 avril 2012

Pâques 2012, du Gard à l'Hérault.

Entre deux séjours en famille, nous profitons des jolis coins que nous proposent ces deux départements.
Quittant l'Ardèche, nous faisons route plein sud par la vallée du Rhône. Celle-ci nous mène jusqu'à La Roque sur Cèze, joli village médiéval,


dont nous parcourons les ruelles sous un beau soleil




Le village est escarpé, et le nom d'une des rue nous incite à la prudence

L'accès au village se fait par le pont Charles Martel, dont les douze arches permettent de franchir la Cèze.


La visite continue, et, longeant la rivière à pied sur quelques centaines de mètres, nous atteignons les cascades du Sautadet que la Cèze a sculpté dans le calcaire :




Nous continuons ensuite vers le Pont du Gard. Nous voulions y faire un tour, mais l'accès en est devenu difficile et prohibitif : 15 € pour voir un monument qui appartient à tous, des accès "entonnoirs" qui vous piègent dans les parkings obligatoires, tout est fait pour soutirer l'argent du touriste.
Nous faisons donc demi-tour et partons plutôt à la découverte du joli village de Castillon du Gard tout proche.
La place du Château d'eau nous accueille pour la nuit.


Après une bonne nuit, nous filons vers Nîmes. Mais nous sommes attirés par les Gorges du Gardon qui promettent de belles randonnées. Nous nous arrêtons à Sanilhac Sagriès et parcourons la garrigue. Celle-ci est en fleur, et nous profitons de ces floralies improvisées :










Après quelques kilomètres à pied, nous atteignons les gorges au lieu-dit Les Baumes, et admirons les anciens moulins, que nous surplombons de plus de cent mètres :


Nous arrivons à Nîmes en début d'après-midi.
Un coup d’œil en passant à la Maison Carrée


puis nous visitons les Arènes









2000 ans de spectacles, pas tous très réjouissants, ont construits la légende de ce lieu impressionnant, même vide. On ne serait pas étonné de rencontrer un ou deux gladiateurs au détour d'un des nombreux couloirs, ou de croiser un taureau échappé du toril !

Tiens, justement :


mais ce n'est qu'une animation proposée aux jeunes visiteurs.

Nous descendons ensuite vers les Saintes Maries de la Mer, devenues très (trop) touristiques depuis notre dernière visite qui date, il est vrai, de quelques décennies.
Seule l'église a conservé son calme :



Nous continuons ensuite jusqu'à Aigues Mortes via le bac du Sauvage (pour le fun, son passage n'est pas obligatoire )

 
et passons la nuit sur un des nombreux parkings de la cité fortifiée, au milieu des grands blancs


La matinée du lendemain est consacrée à une longue ballade dans les rues d'Aigues Mortes




puis nous nous dirigeons vers Sète.
Pas question d'être si près de la mer sans y faire halte. Nous le faisons à côté de Palavas, en vue de l'étonnante Cathédrale Saint Pierre de Maguelone, et nous en profitons pour activer notre digestion grâce à une belle ballade sur la plage déserte.



  
Arrivée à Sète en milieu d'après-midi pour, là aussi, une agréable promenade.
Le canal est encombré de vieux gréements, restés là après une parade le week-end dernier






Il est un conseil, affiché sur ces bateaux historiques, qui pourrait aussi bien s'appliquer à certains membres de notre forum favori :


Nous profiterons du beau temps du lendemain pour d'autres découvertes. D'abord, les "neuf écluses" à Béziers, véritable escalier à péniches, très impressionnant,




puis nous poussons jusqu'à Marseillan pour jeter un coup d'oeil à l'endroit où le Canal du Midi débouche dans l'étang de Thau, sous le regard lointain du Mont Saint Clair :



Bien sur, vu l'endroit, notre sortie pascale se terminera autour du plus célèbre des produits locaux :


Comme d'hab, le "Pépère" a englouti ce petit millier de kilomètres sans broncher, et nous a ramené sain et sauf à la maison, impatient déjà de nous faire vivre d'autres découvertes.