Le but était de fréquenter les endroits hyper touristiques, et donc blindés de monde dès la belle saison, à un moment où le calme règne.
Nous taillons donc la route à travers la Drôme, puis le Vaucluse et enfin les Alpes de Haute Provence.
Après un regard à Moustiers Sainte Marie, toujours aussi belle dans son écrin minéral,
nous passons la nuit au bord du lac de Sainte Croix, sur le petit port de Salles sur Verdon.
seuls au monde !
Après avoir quitté le lac,
la route du lendemain nous permet d'admirer une fois de plus, les superbes gorges du Verdon. Là aussi, sur cette route des crêtes si fréquentée en saison, nous ne croiserons qu'une seule voiture !
L'arrêt déjeuner se fera à Fayence, au milieu des vignes, devant Notre Dame des Cyprès qui porte bien son nom
Direction ensuite Tanneron pour un bain de couleur et d'odeur. En effet, ce village est réputé pour ses forêts de Mimosas. Nous y sommes en pleine saison, et l'air est lourd de l'odeur entêtante de cette superbe floraison d'or.
Nous passerons la nuit à Roquebrune sur Argence, devant le cimetière, comme nous le faisons souvent.
Une fontaine publique fait face au cimetière, j'en profite pour remplir le réservoir avant de reprendre la route
Ce matin, le ciel s'est couvert. Il est temps de descendre au bord de la mer. Nous le faisons à La Napoule, puis suivons la route du bord de mer, faisant un arrêt par-ci, par-là.
Par Théoule sur Mer, Anthéor, Saint Raphaël et Fréjus, nous arrivons à Sainte Maxime.
La météo est toujours maussade, pas envie de chercher un bivouac original, nous nous garons donc sur l'aire dédiée aux camping-cars.
Les boules Quiés nous permettent de passer une bonne nuit.
Aujourd'hui, le bleu occupe de nouveau le ciel. Nous remontons un peu dans l'arrière pays, jusqu'à Grimaud.
Ce sera un de nos coups de cœur. Le village, son château, son moulin, la ballade que nous faisons au milieu des chênes-liège, tout nous enchante.
Nous reprenons la route vers la mer pour un arrêt à Port Grimaud. Même si ce village/port récent est esthétiquement réussi, il ressemble quand même un peu à une prison pour gens fortunés, les gardes à l'entrée fermée par une barrière donnant le ton dès l'arrivée.
Il est temps de rejoindre notre bivouac de ce soir, l'aire privée de Saint Tropez, le stationnement sauvage étant compliqué ici, même hors saison.
De plus, notre programme du lendemain prévoit de rallier le village en suivant le chemin maritime, ce qui est possible à partir de là.
Bonne nuit sur cette aire commode, bien qu'un peu rustique, avec services, toilettes et douche. Bien sur, le prix est en rapport avec le lieu .........
En milieu de matinée, nous nous équipons pour les quelques kilomètres qui nous attendent au bord de l'eau.
Cette promenade est magnifique, elle permet de découvrir le golfe dans toute sa splendeur, et l'arrivée à Saint Tropez par la plage nous renvoie 50 ans en arrière, quand le village en était encore un !
Bien sur, l'ex-star du lieu est omniprésente, représentée parfois avec un goût ....
Au port, les bateaux sont toujours là, même si il n'y a pas encore les yachts délirants, habituels en été
Point de foule non plus chez Sénéquier
Nous quittons les lieux sans manquer la visite du cimetière marin. Eddy Barclay entre autres célébrités, repose ici
Le retour se fait par le même chemin, un peu aussi par la plage qu'affectionne particulièrement Igor
Il se fait tard et nous devons trouver notre bivouac de ce soir. Nous nous installons sur le parking de la plage de Tahiti où nous bravons l'interdit.
Nous y passons une nuit calme.
Ce matin, promenade à Ramatuelle. Ici aussi, nous traverserons le petit cimetière, saluant au passage Gérard Philippe qui y repose dans une tombe toute simple.
Quelques kilomètres plus loin, nous garons le Mercos à la plage de l'Escalet pour faire une belle et longue promenade qui nous mènera jusqu'en haut du cap Taillat.
A certains endroits, le paysage hésite entre Côte de granit rose et Seychelles.
Le temps de souffler un peu, nous nous imprégnons de la beauté et du calme de cet endroit magique.
Retour au camion, nous prenons la route de Lacroix Valmer en passant par le col de Collebasse. Superbe route mais assez difficile !
Je fais une visite de politesse aux policiers municipaux qui nous autorisent, "exceptionnellement", à passer la nuit sur le parking de la plage du Débarquement, après avoir noté soigneusement les caractéristiques de notre véhicule. Merci messieurs.
Cette nuit, le vent s'est levé, la température a méchamment chuté, et la mer commence a se fâcher. Ce qui ne nous empêche pas de faire notre promenade quotidienne !
C'est par la D41 et le col de Babaou que nous rejoignons Collobrières. Là aussi, la route est belle, mais pas commode ! Heureusement, nous avons le temps et profitons du paysage.
Trois grands parkings sont proposés dans ce joli village, dont un nous est réservé. Mais il me parait un peu trop boueux, et c'est sur le parking Notre Dame que nous passerons la nuit.
Au matin, le ciel est tout bleu et le soleil brille sur le Mercos.
Un marché se tient au village, nous y traînons un bon moment. Des parfums subtils nous entraînent au fond de l'échoppe d'un boucher folklorique. Nous en ressortons avec notre repas du midi, fougasse et koka provençal !
Notre première destination du jour est l'incroyable Monastère de la Verne. Cette chartreuse, entièrement reconstruite, est toujours occupée par une grosse vingtaine de moniales, et elle surprend par ses dimensions.
La partie qui se visite permet de se replonger, de la boulangerie à la forge en passant par une cellule, dans la vie des moines qui l'occupèrent avant la révolution.
Une boutique présente les réalisations des moniales
Un autre de nos coups de cœur pendant ce voyage.
Il est temps de repartir, sur les traces de Pagnol cette fois. Nous traversons l'ouest du Massif des Maures jusqu'à Cuers, puis rejoignons Aubagne par la D554, puis la D202, et enfin la D8n.
De là, il nous suffit de quelques kilomètres pour atteindre Camoins et enfin, La Treille.
Encore une jolie ballade dans le village, un bonjour à Marcel et sa famille, mais il est trop tard pour pousser jusqu'à la Bastide Neuve.
Comme nous devons aller demain à Marseille, nous trouvons, difficilement, un parking un peu pourri, mais plat, dans un quartier peu fréquenté. Nous y passons une nuit un peu agitée.
Le challenge aujourd'hui, est de manger une bouillabaisse ! Pas très original direz-vous.
Direction donc le quartier de l'Estaque, tout à l'ouest de la ville. Une bonne heure et demie pour faire la vingtaine de kilomètres qui nous en sépare, dans cette circulation très spéciale, où il faut surtout suivre le rythme sans se poser de questions ...
Sur place, nous rencontrons un marseillais avenant qui nous conseille plutôt d'aller manger aux Goudes, endroit plus "authentique".
Les Goudes, c'est tout à l'est de Marseille, une des premières calanques ! A 21 kms ...
Qu'à cela ne tienne, nous retraversons la ville, en en profitant pour observer ses différents quartiers si caractéristiques.
Nous avons bien fait, car l'endroit est superbe, même sous un ciel chargé.
Le lundi, un seul restaurant est ouvert et il ne fait pas la bouillabaisse !
Mais la soupe de poisson est mortelle, la dorade de Domi frétille encore, et ma daube de calamars me fera trois repas tellement elle est copieuse.
Je reprends ensuite le volant pour garer le Mercos quelques hectomètres plus loin, en bordure de mer avec Marseille en toile de fond.
Et c'est parti pour une jolie promenade digestive.
Au loin, on aperçoit le château d'If et Notre Dame de la Garde
Dans cet univers extrêmement minéral poussent miraculeusement quelques plantes inconnues de mon jardin
Un peu plus loin, le petit port de Callelongue regarde vers le large.
Après nous être fait soigneusement insulter par un couple mouettes
nous commençons l'ascension vers les vestiges des défenses militaires de la seconde guerre mondiale, pendant que, rapidement, le mistral se lève et devient vite puissant.
Le temps de redescendre, et la force du vent a encore augmenté, chassant du coup les nuages.
Nous nous abritons dans le Mercos qui lui aussi, subit les assauts des éléments. Le chemin qui nous mène à notre bivouac du soir sera un peu erratique, les bourrasques bousculant violemment le camion sur les ponts de la sortie de Marseille.
Nous atteignons tout de même sans encombre Lançon de Provence, plus particulièrement l'étape France Passion proposée par la ferme "Perles de Provence" où nous sommes chaleureusement accueillis.
Nous nous installons sous les amandiers en fleur.
Celui-ci nous amènera jusqu'au plateau du Larzac, et nous passerons notre dernière nuit à Nant, sur le parking de la piscine.
Dernière étape de ce voyage de fin d'hiver. La route de Nant à Millau va de villages perchés en moulins, au suivant la jolie Dourbie où les truites doivent frétiller d'aise.
Le viaduc de Millau, lui, la tête dans les nuages, est toujours aussi impressionnant.
C'est par Albi et Gaillac que nous retrouvons notre chez nous, dans l'après-midi.
Même si la météo nous a joué quelques tours, nous avions pris le risque, nous nous sommes régalé de cette ballade provençale hors saison.
Vivement la prochaine sortie ....