D'ordinaire, et depuis longtemps, j'attends toujours que Saint Mamert, Saint Pancrace et Saint Servais, les fameux saints de glace, (qui me font immanquablement penser à la regrettée Mireille Darc ...) aient été fêtés.
Et dès le 14 mai, je me précipitais au jardin pour la journée de plantation.
L'avantage des chaînes météo du net, c'est que la tendance sur une dizaine de jour est assez fiable. Et donc, je peux anticiper de quelques jours la date fatidique sans craindre un coup de gel !
Comme il est fort probable que le Mercos soit de nouveau mis à contribution dans une bonne semaine pour nous emmener dans un nouveau voyage, j'ai donc décider que ce dimanche serait jour de mise en place au jardin, le temps de laisser aux plantes une bonne semaine pour s'installer.
Autre nouveauté cette année, alors que j'achetais mes plants au marché de Nègrepelisse voisin, chez un producteur sérieux mais professionnel, j'ai décidé d' essayer les plants Bio. Un producteur est installé à quelques kilomètres, ses plants ont vraiment bonne mine, et il est ouvert le dimanche matin ...
Pourquoi des plants Bio ? D'abord parce que, n'utilisant aucun produits d'origine chimique dans mon potager, exception faite de la bouillie bordelaise, je trouve logique d' y planter des légumes qui n'en ont pas rencontré depuis leur naissance. .
Ensuite, parce que les plants que propose ce producteur ne sont pas des hybrides, et que donc je pourrai réutiliser les graines d'une année sur l'autre.
Mais assez de bavardage, passons aux choses sérieuses ...
Le jeu consiste donc à mettre ça
ici
Le sol a passé tout l'hiver sous une épaisse couche de feuilles mortes, empêchant à la plupart des herbes indésirables de s'installer, et apportant une bonne fumure naturelle après décomposition.
Deux ou trois passages de motobineuse pour décompacter, pas de bêchage, je n'y suis pas favorable, pas plus que mes vers de terre, et j'ai la chance d'avoir une terre légère.
On commence par les tomates : 4 "Grosses de Russie", 2 "Cœurs de bœuf", des vrais, pas des hybrides, 2 "Noires de Crimée" et deux tomates cerises pour l'apéro.
Aux piquets traditionnels, je préfère une installation qui permet de bien étaler les branches, laissant ainsi l'air circuler, meilleure façon d'éviter oïdium et mildiou.
De plus, en cas de menace de grêle, fréquente en fin de saison, il est possible de protéger les fruits en bâchant l'ensemble.
La hauteur des bambous horizontaux peut facilement se régler et s'adapter au besoin des plantes.
En suivant, j'installe les poivrons et les aubergines.
Les deux pieds de courgettes sont mis un peu à l'écart, ils auront besoin de beaucoup de place.
Il me reste à mettre en place la palissade qui supportera les concombres. Je les préfèrent en hauteur, ils sont à l'abri des rongeurs et profitent mieux du soleil.
Ils rejoignent les quelques radis et épinards qui étaient déjà présents, à côté des deux pieds d’artichaut.
C'est jour de grand soleil, j'ai découvert les fraisiers pour qu'ils en profitent. La première récolte est prévue dans le courant de la semaine. Ce sont des Maras des bois. Remontantes, elles donnent facilement jusqu'en octobre.
Dans leurs coins, les quelques gousses d'ail qui avaient germé au fond de la cuisine, et que j'avais planté pour voir, essayent tant bien que mal de ne pas mourir ...
Dans chacun des trous qui accueillent ces plants, j'installe deux couches : une de feuilles d'ortie coupées, et une de compost maison, fait essentiellement avec les tontes de pelouse.
Les orties, dont j'ai gardé un rond au fond du terrain, là où était, avant, la petite bergerie des moutons
me servent aussi, bien sur, pour mon purin que j'utilise comme engrais par arrosage, et comme traitement par pulvérisation, contre les insectes nuisibles et les maladies cryptogamiques.
Vous sentez la bonne odeur ? On comprend pourquoi cela s'appelle "purin" !
Voilà ! Il reste encore de la place pour les haricots verts, quelques salades, radis, et autres en fonction de nos envies.
Il reste surtout à attendre, la patience étant indispensable quand on jardine. Mais elle est récompensée quand la récolte abonde de légumes au vrai goût.
Je vous dis pas les ratatouilles ...