Mercredi 18 septembre
Nous avions passé quelques jours au Portugal à notre retour d'Extremadure. Cette fois, nous allons passer un mois dans les deux tiers nord de ce beau pays.
Départ à midi, le but est d'atteindre, ce soir, la frontière espagnole.
Auch, Pau, Oloron Ste Marie, puis la montée vers le Port de Larrau.
L'orage menace de toute part, mais, à part quelques gouttes, nous passons à travers.
Quelques kilomètres avant le col, le parking d'Erroimendy a, lui, été bien arrosé. Mais le soleil revient, mettant en beauté la montagne.
Deux CC sur le parking, un allemand et un italien, puis deux autres, portugais et folkloriques, arrivent à la nuit. Oui, on peut transformer un fourgon funéraire en habitation mobile !
Le ciel se dégage peu à peu, alors que la fraîcheur s'installe.
On ferme.
Jeudi 19 septembre
Nuit de rêve dans ces belles montagnes. Ce matin, le ciel est clair au dessus du col,
nous sommes au dessus des nuages.
Nous profitons un peu de ces paysages superbes, du spectacle des animaux omniprésents avant de reprendre notre avancée vers l'est.
Pampelune, Burgos, nous couvrons près de 400 kilomètres dans la journée, dans une belle chaleur. Nous bivouaquons sur une petite aire avec service, gratuite, à Villada, où nous avions déjà déjeuner lors d'un autre voyage espagnol.
Vendredi 20 septembre
Bon, comment dire, c'est un endroit sympathique, commode, mais à ne fréquenter qu'avec des boules Quies. Du passage, des chiens qui aboient, des gens qui travaillent de bonne heure ... quelle idée !
À peine réveillés, et l'orage se fait entendre. Ciel noir, mais peu de pluie. Nous faisons les services avant de reprendre la route vers Bragança, notre première étape portugaise.
Nous retrouvons les paysages de ces hauts plateaux céréaliers, immenses, désertiques, les routes droites sur des kilomètres, et ces villages de pisé, couleur de la terre environnante, à moitié en ruines, désolés, mais toujours habités.
Puis les arbres refont leur apparition, jusqu'à devenir une garrigue épaisse de chênes verts, où la broussaille explique la fureur des incendies.
Enfin, nous entrons au Portugal, puis atteignons Bragança.
Le plus facile pour visiter la ville est de stationner sur l'aire municipale, au pied du château. Presque complète, nous trouvons quand même à y garer le Mercos grâce à sa petite taille.
Nous passons deux heures dans cette cité agréable, la ville haute d'abord et ses monuments, puis la ville basse et ses rues commerçantes.
Le pilori, monument que l'on retrouve dans toutes les villes portugaises, est ici supporté par la sculpture d'un sanglier datant de l'age de fer.
Au bout d'une de ces ruelles ...
Elle n'est pas toute jeune !
En revenant au camion vers 19 heures, nous réalisons que le Portugal fonctionne avec une heure de moins, il nous faut patienter pour l'apéro ...
Le ciel se couvre de plus en plus, même si la température reste agréable. Que nous réserve la météo de demain ? ....
Samedi 21 septembre
Après une nuit très calme, et à peine quelques gouttes dans la nuit, nous nous réveillons sous un ciel chaotique ne présageant rien de bon.
À peine avons nous repris la route que la pluie s'invite, avec des averses à répétition.
Nous piquons vers le sud, à travers la montagne, sur des routes étroites et sinueuses.
Beaucoup de végétation, chêne liège, eucalyptus, beaucoup de broussaille aussi, ce qui explique les violents incendies qui ont laissé un peu partout de sinistres traînées noirâtres.
Les villages sont rares, entourés de vignes, d'oliviers et d'amandiers.
Puis la garrigue remplace la forêt, avant que les cultures l'emportent sur la nature vierge.
La vigne est de plus en plus présente en s'approchant de notre destination, la vallée du Haut Douro.
Le spectacle est saisissant, dommage que le soleil soit si timide ...
Nombre d'embarcations parcourent le fleuve.
C'est à Pinhao, haut lieu touristique de ce morceau de vallée, que nous trouvons à stationner au bord du fleuve, devant les bateaux de croisières géants
Un coup de sifflet, le petit train à vapeur traverse la ville.
La pluie est toujours là, avec des passages tempétueux. Nous profitons de l'immensité du Mercos pour finir la journée.
Grâce aux boules Quies, indispensables pour atténuer le bruit des moteurs des bateaux tournant toute la nuit pour fournir l'électricité, et les chiens errants se manifestant une bonne partie de la nuit, nous passons là une nuit acceptable.
Dimanche 22 septembre
Encore un peu de pluie ce matin. Il faudra attendre 11 heures pour que les éclaircies l'emporte.
Nous parcourons la ville, sans beaucoup d'intérêt si ce n'est la gare, couverte de magnifiques azuléjos.
Un séjour ici ne peut se faire sans une promenade en bateau typique sur le Douro.
Durant une heure, nous profitons de ce moyen de transport idéal pour découvrir les coteaux, scuptés par les vignes.
Retour au port, le ciel se dévoile un peu.
Nous voyageons avec les passagers des bateaux de croisière, Igor a un succès fou auprès des ces américains fortunés, il croule sous les caresses.
Retour au camion, déjeuner , puis nous reprenons la route vers la Serra de Estrela où nous espérons pouvoir randonner.
Les routes, sinueuses à souhait, nous font traverser des paysages multiples, plus ou moins arborés, plus ou moins cultivés, des villages aux rues pavées qui font trembler la carrosserie. Il y a malgré tout quelques ralentisseurs, dépense vraiment inutile ...
Le bivouac de ce soir est situé à Fornos de Algodres, au bord du fleuve Mondego, sur une aire de pique nique bien pratique. Nous y passons une nuit calme, après le dernier passage de train sur la voie toute proche.
Lundi 23 septembre
Le week-end a sérieusement attaqué nos réserves, aussi montons nous à la ville pour quelques emplettes.
Au Mercado d'abord, sous une grande halle ou quelques stands proposent fruits, légumes et charcuteries.on nous fait goûter saucisses, jambons, filets fumés, tous délicieux. Un petit morceaux de jambon de montagne fera l'affaire, avec quelques olives noires pour l'apéro.
Nous reprenons la route et couvrons la centaine de kilomètres, dont une bonne partie en montagne, avec de somptueux panoramas malgré la trace omniprésente des incendies de ces dernières années.
Nous visons un petit lac, avant Mateigas, qui permet de très jolis bivouacs. Nous y sommes assez tôt pour déplier le hamac, et pour une partie de pêche qui assurera une partie du dîner ( je me suis aperçu après, que je pêchais dans une réserve ... oups).
De lecture en ballades, de sieste en mots croisés, nous profitons du charme de l'endroit jusqu'au soir.
Igor fait bien sur son intéressant.
Il fait frais, un petit vent fait le reste, et baignade ou sortie du canoë ne sont hélas pas au programme ...
Après que les quelques rares visiteurs soient partis, nous nous retrouvons seuls avec le silence.
La météo est pessimiste pour demain, nous verrons bien.
Mardi 24 septembre
Ben on a vu .... ou plutôt on y voit plus rien, nous sommes dans les nuages, il faut dire que nous sommes à 1430 mètres d'altitude, et dans un crachin que ne renierait pas un breton !
Nous réunissons l'état major, et il décide que l'excursion au Torre, point culminant du Portugal continental, et les randonnées dans la Sierra de Estrela, c'est râpé. Ou alors il faudrait rester ici jusqu'à demain, enfermés dans nos 6 m2, et ça ne nous tente pas.
Décision est prise de rejoindre Coimbra que nous devions de toute façon visiter.
La route qui nous y mène est assez désespérante, la météo y est déplorable,
et les stigmates omniprésents des incendies qui ont ravagés la région la rende sinistre. Seules quelques forêts d'eucalyptus ont résisté. Le traumatisme des habitants d'ici doit être incommensurable ...
Coimbra est réputée pour la difficulté à y stationner. Les solutions données par P4N sont toutes inefficaces, mais à force de tourner dans la ville moyenne, nous trouvons une place à 15 minutes à pied de la ville haute et ses universités.
Nous prenons d'abord un bon déjeuner car l'après-midi, grâce à une météo beaucoup plus favorable, va être sportive.
Départ du camion à 14 heures et retour à 18 heures 30 .... avec entre temps une longue ballade dans la ville et la visite de ses principaux monuments.
Mais pour accéder au centre, nous traversons d'abord le magnifique jardin botanique et ses arbres plusieurs fois séculaires.
Ville universitaire, les facultés occupent une bonne partie du centre ville.
Mais c'est l'ancienne faculté, et son extraordinaire bibliothèque, qui font l'orgueil de la ville.
Les photos sont hélas interdites dans cette bibliothèque, mais à la sortie des visites, par la porte entrouverte ...
Certains étudiants, les plus avancés dans leurs études, portent une longue cape noire, leur donnant un petit air de corbeau...
Nous assistons à une curieuse séance d'intronisation des nouveaux, scène que nous retrouverons plusieurs fois dans notre visite.
Nous passons ensuite un moment dans les rues de cette belle ville.
Certains détails attirent mon attention, comme cette enseigne résumant la gastronomie portugaise
Quoique, un peu plus loin, on apprend qu'ici, on peut goûter de la viande fraîche
C'est sans doute pour ça qu'ils les engraissent
Igor, lui, se contenterait bien d'un gibier local !
Nous retrouvons avec plaisir le Mercos, puis quittons la ville pour, après une quinzaine de kilomètre, nous poser sur un parking dédié, équipé des services, le tout gratuit, et dans un quartier réputé calme, à Condeixa-a-Nova. Attention toutefois aux jours de marché, mardi et vendredi, ou le matin doit être plus bruyant ...
Pas de souci d'eau donc, et nous voilà sous une bonne et longue douche chaude ...
Mercredi 25 septembre
Nuit sans problème sur ce parking peu fréquenté. Ce matin, la brume est au rendez-vous, elle se lèvera vers 10 heures pour laisser place à un ciel bleu et blanc, et une température qui autorise le port du short.
Un boulanger est juste à côté, donc pain frais et croissant ( brioché, mais délicieux) pour notre petit déjeuner. Contrairement à l'Espagne, on trouve au Portugal du pain et des viennoiseries un peu partout, épicerie, bar, station service et bien sur paderia, et il est très bon.
Quelques emplettes, le plein de gasoil à l'Intermarché de la ville, bon plan car il est 20 centimes le litre moins cher que dans les stations des marques.
Puis nous continuons notre descente vers le sud. Nous déjeunons sur le parking du complexe sportif de Boa Vista, et arrivons à Batalha vers 15 heures.
La ville elle même est de peu d'intérêt, mais elle possède en son centre le très étonnant monastère Santa Maria Da Victoria qui mérite vraiment la visite.
Ce lieu, qui est surtout un lieu de pouvoir affirmé avant d'être un lieu religieux, contient également l'équivalent la tombe du soldat inconnu de l'arc de triomphe.
Celle-ci est gardée 24 heures sur 24
Nous assistons à la relève de la garde, un tantinet surjouée ...
Nous continuons la visite par les deux cloîtres, l'un très décoré, l'autre d'une simplicité ... monacale.
avant de terminer par les sept chapelles, qui ne furent jamais terminées, et sont à ciel ouvert.
18 heures, il est temps de rejoindre notre bivouac de ce soir, tout près de Porto de Mós, vaste aire de pique-nique que nous partageons avec un autre camping-car français lorrain, mais dont la parabole immédiatement dressée ne nous permettra pas de faire plus amplement connaissance.
Jeudi 26septembre
Bon bivouac, qui aurait pu être parfait sans l'intrusion vers minuit et demi d'une voiture et de se occupants, sans doute bien chargés en produits excitants et peu équipés en neurones. Une heure un peu bruyante, puis le calme est revenu.
A l'ouverture, c'est à dire à 10 heures, nous pénétrons au Poste de Tourismo, pour quelques conseils sur les randonnées à faire dans le Parque das Serras de Aire e Canderios.
Nous jetons notre dévolu sur une de 6 kilomètres partant et arrivant à l'église de d'Arrimal.
À notre arrivée,un policier de la GNR nous indique la bonne direction, puis nous sommes pris en charge par le maire qui nous escorte dans le véhicule des pompiers jusqu'à un parc de stationnement impeccable, avec moult salamalecs incompréhensibles mais une gentillesse incroyable.
Déjeuner vite avalé, et départ pour une jolie balade au milieu de la garrigue, des anciens moulins à vent, des pierres et des eucalyptus. Celle ci nous mène jusqu'au sommet le plus haut du coin qui offre une vue à 360°.
De retour au village, nous profitons de quelques fruits à portée de main, gorgés de sucre.
Tiens, quelques moutons en cage
dont voici la propriétaire
que Mamydomi fait semblant de comprendre ...
Retour au bord du petit lac qui sert d'abreuvoir à un Igor assoiffé.
Retour au camion vers 17 heures, un peu de repos, puis allons finir la journée sur le parking des Salins de Rio Maior que nous visitons rapidement.
C'est un endroit étonnant puisque situé à plusieurs dizaines de kilomètres de la mer ! Celle-ci occupait le site il y a plusieurs millions d'années et y a déposé son sel.
Celui-ci remonte à la surface avec une source naturelle sous pression, et ce sel gemme est récupéré depuis des siècles, par évaporation.
Une promenade au milieu de petites constructions en bois, anciens greniers à sel devenus boutiques et petites gargotes,
et nous nous retrouvons attablés dans une d'elles avec toute une famille portugaise, mais dont certains parlent bien le français.
Bien conseillés, le litre de sangrie accompagne quelques chorize et morcela, avec en plus, quelques palourdes en persillades, qui feront notre repas du soir, et pour couronner le tout, la dégustation d'un peu de Ganja, guignolet local, délicieux.
Le tout pour 9€50 ....et c'est un endroit très touristique !
Nous garons le Mercos derrière un grand hangar en bois, à l'abri du vent omniprésent qui fait tourner de nombreuses éoliennes surplombant le site.
Bonne nuit.
Vendredi 27 septembre
Une bonne adresse pour un bivouac très sympathique, au calme, seuls sur ce parking.
Lever à 8 heures 30, et après déjeuner et ablutions, petite ballade dans la forêt d'abord, avec eucalyptus, vignes et oliviers,
puis dans les salins ensuite, avec quelques achats pour de menus présents à la famille et aux amis.
Nous prenons ensuite la direction d'Obidos, dont Le Routard dit le plus grand bien. Nous déjeunons à l'ombre d'un gros pin, pas loin du stade, puis allons stationner dans un des nombreux parkings qui donnent accès à la ville.
Celle-ci, quoique très touristique, mais pas trop fréquentée en cette fin septembre, et hors WE, est en effet une jolie étape sur la route de l'océan. Belles couleurs, belles fleurs, beaux monuments, belle boutiques à touristes ...
Le plein soleil est revenu, rendant les couleurs encore plus éclatantes.
Il n'y a pas de petites économies ! deux pieds de moins par ci, deux autres par là ...
Nous sommes observés ...
Bibliothèque ? non, sardinothèque, avec des conserves classées par années !
L'église est couverte d'azulejos et de peintures.
A l'extérieur de la ville, l'aqueduc est bien conservé.
Deux bonnes heures à flâner dans ces ruelles, à lever le nez pour des photos sans trop de gens ni de voitures, et nous retournons au camion qui, heureusement, profitait de l'ombre d'un des rares arbres sur ces "parques".
Encore quelques kilomètres et, enfin, voici l'océan. Nous sommes ici, à Péniche, dans une zone prisée des surfeurs, c'est dire si les vagues sont hautes et déferlent dans des tourbillons d'écume.
Toute la zone côtière, en bonne partie faite de falaises très découpées, et d'ailleurs brumeuse d'embruns.
Visite au phare, sous la surveillance des goélands
avant de gagner un des nombreux spots en bord de falaise, au bord de la route Margina Su, mais assez loin pour ne pas être gênés par les bruit de la rare circulation qui passe.
La marée est haute, mais même basse, je ne crois pas la pêche à pied possible ici.
Nous sommes bien installé, reste à attendre le coucher du soleil qui, paraît-il, est ici somptueux.
Et il le sera ...
Samedi 28 septembre
Ce fut, en effet, un coucher de soleil comme dans les films, rougeoyant à souhait. La nuit aurait été parfaite sans, de nouveau, vers 2 heures et demi du matin, quelques joyeux portugais en mal de conversation ...mais qu'est ce que l'on peut bien avoir à se dire à cette heure là ?
C'est dommage, car sans cela, ce spot était presque parfait ...
Petite promenade matinale, le long de cette côte tourmentée.
De curieux panneaux signalent des spots de pêche, méplats dans la falaise pas faciles à atteindre
D'autres pêcheurs s'activent déjà
Comme à notre habitude, nous sommes prêts vers 10 heures. Nous allons stationner le Mercos près de la citadelle, et gagnons, à pied, le Mercado Municipal.
Si vous voulez de l'authentique, c'est l'endroit rêvé ! Fruits, légumes, graines, poissons, pain et pâtisseries, tout est étalé en un patchwork coloré, avec en prime, la musique de la langue. Un régal !
On nous avait conseillé la Trinca de Joël, restaurant portugais de qualité. Nous y sommes vers midi et demi, sans Igor, les chiens étant interdits dans presque tous les restaurants portugais.
Au menu, bien sûr, la bacalau, une à l'ail, l'autre à l'oignon, avec petits desserts en suivant, le tout accompagné d'un verre de vin blanc du cru.
Correct, sans plus, cuisine très copieuse mais un peu fade, couvert non compris avec trois formules dont la plus chère est imposée d'office, je pense que l'on peut trouver mieux.
Pour accélérer la digestion de ce menu copieux, nous passons un moment dans les ruelles de l'ancien village de pêcheurs, très bien restauré et ont beaucoup des jolies maisons ont été transformées en gîtes.
Nous repartons vers 14 heures, faisons une halte sur une des plages de Baleal, connue pour ses spots de surf, et en effet, l'océan est couvert de pratiquants ...
Puis il faut refaire le tour de la lagune d' Obidos pour retrouver l'océan à Foz do Arelho, au niveau de l'estuaire.
L'eau y est plus chaude, beaucoup plus calme, et permet d'inaugurer le canoë gonflable en eau salée.
18 heures 30, le soleil descend doucement sur l'horizon, les couleurs deviennent plus profondes, les derniers pêcheurs plient bagages, juste le bruit du clapotis de l'eau ...
Dimanche 29 septembre
Spot calme malgré la route proche, mais peu fréquentée, même un samedi soir.
Beaucoup de brume au lever, avec une humidité très présente.
Une bonne promenade au bord de l'eau pour se mettre en jambe, puis nous levons le camp.
Nous allons déjeuner à São Martinho do Porto, non sans être auparavant, passer au Mercado local. Même programme, fruits, légumes et poissons.
Nous stationnons au bout de la ville, sur le côté nord de cette belle anse, calme, là où elle rejoint l'océan, beaucoup plus remuant. Un petit tunnel permet de passer d'un univers à l'autre.
Direction ensuite Nazaré, que nous espérions visiter, mais c'est la grande foule. Nous cherchons donc une solution de repli pour ce soir, nous reviendrons demain. De nombreux panneaux, visiblement récents, interdisent stationnement et même arrêt aux camping-cars.
Le résultat, sans doute, du comportement de certains dans ce coin très touristique. L'interdiction concerne même les parkings des plages de la ville.
Il nous faut aller un peu plus loin pour trouver un petit parking surplombant de façon magnifique une belle et longue plage que se partage surfeurs et pêcheurs. Un de ceux-ci me confirme, in english, que l'on peut passer la nuit ici.
Deux vans, un fourgons, un 4x4 avec cellule, et nous, nous partagerons ce bel endroit qui laisse le choix entre des place en bord de falaise pour les jours sans trop de vent, et une pinède un peu plus abritée.
Lundi 30 septembre
Pas d'autre bruit que celui de l'océan, mais très, très, présent ... et au matin, une brume de mer épaisse et une humidité sans doute pas loin des 100%, pas très agréable.
Dans la nuit, un superbe LT s'est joint à nous.
Nous visitons Nazaré, son sanctuaire, son mirador qui permet la vue sur la ville basse et la plage, assez impressionnante.
Igor apprécie lui aussi la vue plongeante.
Une petite chapelle attire mon attention.
Trés joliment décorée.
Nous suivons ensuite la côte, par une route se glissant à travers ce qui fut une pinède, mais qui, sur le parcours menant jusqu'à Figueira da Foz, a entièrement brûlé, laissant un paysage désolant.
Nous déjeunons au bord de l'eau, près de Saõ Pedro de Moel.
Figurera est une station balnéaire d'une grande laideur, nous nous arrêtons à Buarcos, un peu plus propice à une promenade.
Y aurait-il, ici, un sculpteur belge ?
Nous reprenons la route, rectiligne, jusqu'à Praia de Mira, ou nous trouvons un immense parking vide, entre lagune et océan.
Depuis le milieu de l'après-midi, le soleil qui avait fait une timide apparition a laissé la place à cette brume tenace, très désagréable, qui masque tout les paysages. Nous ne sommes pas mécontents de nous arrêter, en espérant des jours d'octobre meilleurs.
Mardi 1er octobre
Un grand parking pour nous tous seuls, du luxe. Même si l'endroit est un peu glauque, attenant à un stade abandonné, où trônent de beaux grafs malgré tout. Il y a des toilettes, et même des douches, froides, mais quand même ...
Nous n'utilisons ni les unes ni les autres, nous sommes autosuffisants.
La nuit fut calme, jusqu'à 5 heures, quand le le camion poubelle est passé vider les conteneurs. Puis de nouveau le calme jusqu'au lever.
Promenade matinale, nous poussons jusqu'à l'océan tout proche.
Départ vers 10 heures comme toujours ou presque, direction Aveiro. Nous nous arrêtons un moment pour une promenade à Costa Nova, connue pour ses maisons colorées et son front de mer agréable. Au marché aux poissons, beaucoup d'anguilles, spécialité des pêcheurs d'ici, avec les pousse pieds.
Puis nous rentrons dans Aveiro pour stationner devant l'ancienne fabrique de céramiques, proche du centre.
Les canaux omniprésents dans la ville on fait comparer celle-ci à Venise. Un peu exagéré sans doute, mais l'atmosphère de cette petite cité est très agréable, avec ses bateaux colorés et souvent décorés de scènes un peu olé olé !
Nous déjeunons d'un menu à 10€ dans un petit restaurant de bord de canal, soupe, et dorade grillée succulente, avec un verre de vin blanc qui va bien ...
Puis longue balade, jusqu'aux salines, autre spécialité de l'endroit, où nous achetons un peu de fleur de sel à un prix dérisoire, directement au producteur.
Retour toujours le long du canal, pour admirer quelques façades art déco du plus bel effet, pour finir par la visite de la cathédrale, étrangement sobre après ce que nous avons vu dans les églises.
Retour au camion, le temps de donner mon ticket à celui qui prend notre place (2€ pour la journée ...), puis nous faisons le tour de la lagune pour aller bivouaquer au bord de celle-ci, à Murtosa, sur un petit parking de bout du monde.
Doucement, la journée se termine avec, encore une fois, un superbe coucher de soleil.
Mercredi 2 octobre
Le bivouac idéal, sauf le pêcheur de 5 heures et demi du mat. Mais toute la troupe s'est rendormie sans problème jusqu'à une heure plus conforme à notre statut de retraité.
Une belle balade le long de la lagune nous met en forme, Igor et moi. Le temps pour lui de se faire un pote, rastaquouère sorti de nulle part !
Aujourd'hui, direction Porto, seule grande ville de notre parcours. Ce matin, nous nous dirigeons vers un spot P4N qui offre un parking et une aire de services, le tout gratuit, et surtout une laverie tout près. En effet, après 15 jours sur la route, une lessive s'impose, avec séchage, cela va sans dire.
Une fois tout ce travail réalisé, et un bon déjeuner à base de morcela, boudin ibérique, et de galettes de pomme de terre, nous nous lançons dans l'aventure de traverser l'agglomération jusqu'au parking au bord du Douro qui nous accueillera ce soir, très fréquenté par les camping-caristes de toutes nationalités, et donc assez sécure.
D'autant plus que, comme nous l'avions vécu à Séville, un gardien improvisé veille toute la journée pour 3 € les 24 heures. Et je préfère donner cet argent à Daniel, c'est son nom, qu'à un parcmètre qui en sans doute moins besoin.
Nous aurons même droit à un reçu en bonne et due forme !
Ce parking est à une bonne demi-heure à pied du pont Eiffel qui permet de passer de Vila Nova de Gaia, où nous sommes, à Porto qui lui fait face.
Une fois bien calé, nous allons flâner sur les quais où sont tous les négociants de vin de Porto, des plus connus comme Cruz ou Sandeman, à d'autres dont les noms nous sont inconnus.
Ces quais sont très animés, extrêmement touristiques avec boutiques et étals de souvenirs "homemade", et de restaurants et cafés avec bien entendu dégustation de Porto.
L'ambiance y est festive et bon enfant.
Un petit tour dans les rues en retrait où se côtoient tous les entrepôts des négociants.
Mamydomi choisi de rester ici pour une dégustation et un spectacle de fado dans un des chais,
Pour ma part, et en une bonne demi-heure d'une marche soutenue, je rejoins le Mercos. Igor s'écroule sur sa banquette, harassé d'avoir tiré sur sa laisse pour surveiller les poissons du Douro du haut des quais.
Je prépare le repas en attendant le retour de ma douce.
Jeudi 3 octobre
Le porto était bon, la chanteuse aussi, un bon moment pour Domi. Elle est rentrée seule dans la nuit, pour mettre les pieds sous la table. pour une fois ....ça c'est Mamydomi qui commente!!!!
Grâce au boules du bon docteur, la nuit a été impeccable, réveil vers 8 heures puis balade avec Igor pendant que le campement continue sa nuit.
Au fond du parking, un escalier, plus haut une maison abandonnée, depuis longtemps sans doute, envahie par la végétation, un vrai décor de film ...
10 heures, la troupe est prête et au complet, en route pour Porto. Le long du Douro, un cheminement en bois facilite la marche.
Celui-ci est parsemé de trous curieux. Un peu plus loin, nous avons l'explication, ce qui étonne beaucoup Igor !.
Pour accéder à la ville, il faut passer le fleuve. en effet, de ce côté-ci, nous sommes à Vila Nova de Gaïa.
Nous empruntons le fameux pont Eiffel, qui en réalité, a été construit par un ingénieur portugais.
Puis nous suivons le quai, avant de monter dans la ville. Nous y passerons plus de 7 heures, et nous n'aurons pas tout vu.
Comme partout dans ce pays, de belles choses, mais aussi des ruines, des Porsches Panamera, et beaucoup de mendiants, des jeunes "in", mais pas mal de vieux "out ".
Au final, une ville attachante, dépaysante, même si, hélas, le tourisme à ici comme dans beaucoup d'endroits, s'est imposé avec tous ses excès.
Allez, suivez le guide ...
Un des symboles de Porto, qui est aujourd'hui essentiellement une attraction touristique.
Beaucoup de bateaux sur le fleuve, et donc nécessité d'un chantier naval
Impressionnant le nombre de clochers !
Autre symbole, plus récent, les œufs qui permettent un accès à la ville haute plus facile.
Les belles façades le long du Douro
Il suffit de passer le pont, c'est tout de suite l'aventure ...
Beaucoup de façades colorées
Le fleuve est omniprésent dans le paysage.
Quelques objets étranges dans les vitrines, comme ce vélo tout en bois.
De vieux commerces
Toujours ces belles façades
Le rêve de certains est réalité ici.
Du Porto, partout dans les vitrines, de 5 à 200 euros.
La gare centrale est joliment décorée.
Un peintre, que peint-il ?
Euh, bon ...
Il faut lever les yeux, les clochetons prolifèrent.
Le commerce n'est pas une activité nouvelle.
Ding, dong, ding, dong ... poussez-vous, j'arrive !
Porto, ce sont aussi des quartiers plus populaires, et des ruelles pentues.
Nous revoici au bord du fleuve
Il faut de nouveau emprunter le pont, ou l'ouvrier peintre doit être un peu équilibriste.
Retour au Mercos vers 17 heures trente, un au revoir et merci à Daniel, et il nous reste juste à quitter la ville pour rejoindre un parking de plage accueillant à une vingtaine de kilomètres vers le nord.
Sauf qu'il nous faudra plus de deux heures pour ce faire, au milieu d'une circulation d'enfer, et sans jamais vraiment quitter la zone urbaine.
Ce spot à l'air correct, la mer est à dix mètres, mais comme, du coup, nous sommes arrivé de nuit, nous ne la découvrirons que demain.
Un bon apéro au vin blanc local, un dîner léger, et il est l'heure de préparer le lit. Igor, lui, moulu, dort déjà ...
Vendredi 4 octobre
Bonne nuit, toujours grâce aux tampons d'oreille qui ont estompé le bruit des déferlantes. Bruit double d'ailleurs, celui bien connu de la vague qui se casse sur la plage, mais derrière, un bruit sourd, comme un grognement, un peu animal, sauvage. Et dire que ce bruit est ininterrompu depuis des centaines de milliers d'années ....
Balade matinale, petit déjeuner, toilettes, le rituel est quasi immuable.
10 heures, on décolle, direction Guimaraes. Nous quittons momentanément la côte pour une incursion à une quarantaine de kilomètres dans les terres.
Ici, comme souvent, nous roulons sur les pavés, présents dans la plupart des villages, mais aussi sur certaines routes.
Et cela aura une conséquence qui aurait pu mal se finir. Nous verrons ça plus loin ...
La ville, quatrième plus importante du pays, est à une vingtaine de kilomètres de Braga, troisième, elle.
Donc, avec leurs banlieues, elles forment une agglomération très étendue avec une circulation démentielle.
est une ville agréable, tout du moins son centre ancien, que nous parcourons pendant deux heures.
Le château est impressionnant.
Son fondateur en impose ! Pas envie de lui chercher des noises ...
Un peu plus de couleurs dans la ville.
Elle est bien conservée, et très propre.
son pilori est bien à l'abri, une grand-mère d'un autre age s'y repose.
Et toujours ces belles façades
Tiens, revoici notre grand-mère !
Comme en Espagne, il n'y a, au Portugal, que très peu de grandes surfaces. On trouve donc énormément de magasins dans les villes et villages.
Là, une quincaillerie ou vous pouvez trouver un boulon de treize à l'unité ...
Puis retour dans cette circulation cauchemardesque pour retourner au bord de l'océan, à Esposende, où un parking doit nous accueillir, à côté du port où parait il, on peut acheter du poisson directement aux pêcheurs.
En arrivant dans cette localité de bord de mer, grosse frayeur, fumée dans le Mercos, âcre, avec une odeur bizarre. Il me faut un bon moment pour localiser le problème au niveau du coupleur séparateur ou un court circuit à fait fondre un fil. Rien de très grave donc, sauf si c'était arrivé la nuit.
Je comprendrai plus tard, en cherchant la panne de retour à la maison, que à cause des vibrations dues à ces foutus pavés, une des cosses d'alimentation en 12 volts du frigo s'est décrochée et à fait contact avec la carrosserie de celui-ci. Court-circuit, des mètres de fil ont fondus ...
Deuxième déconvenue, le parking est en travaux, j'y trouve tout de même un petit coin pour y caser le Mercos. Nous sommes entourés de casiers à langouste, ou à crabes, et autres matériels de pêche , je crains que le réveil soit très matinal demain.
Samedi 5 octobre
Et bien non, ni travaux, ni pêcheurs, quelques voitures, mais un bruit bizarre, genre sirène, irrégulier, mais lancinant. On ne saura pas ce que c'est, mais les boules Quies sont indispensables pour ceux sensibles aux bruits ... comme bibi !
En attendant, direction Viana do Castelo à une trentaine de kms, stationnement sous le pont Eiffel et un petit tour en ville pour acheter deux belles dorades pour le repas de midi.
Après s'être régalés de ces jolis poissons, et avoir sacrifié à la pause sieste, longue balade dans cette ville sympathique, peu fréquentée aujourd'hui, jour de fête nationale, ici, le 5 octobre fêtant l'indépendance de 1910.
Un petit air de Montmartre
pour mon plus grand plaisir, une brocante se tient sur les allées.
Les amateurs de billard ne sont pas oubliés.
Au port, on peut visiter ce magnifique bateau hôpital, aujourd'hui transformé en musée.
Igor fait, lui aussi des rencontres, avant de se désaltérer à sa façon.
Puis, vers 17 heure 30, nous allons nous caler en bord d'océan, à quelques kilomètres. De beaux rochers porteurs de moules, et même de quelques pouce-pieds, nous offrent notre repas.
C'est la première fois que je "cueille" ces drôles de crustacés. 3 minutes au court bouillon, c'est pas mauvais.
Peu de voitures ici, et qui seront toutes parties vers 20 heures, et un autre camping-car à 500 mètres de nous.
Et un superbe coucher de soleil, avant la douche.
Dimanche 6 octobre
A l'instar des espagnols, les portugais aiment se promener la nuit, en voiture, et dans les endroits reculés que nous fréquentons pour nos bivouacs.
Ce fut encore le cas cette nuit, nous privant du calme que l'isolement de ce parking pouvait nous laisser espérer. Dernier passage avant les boules Quies, 2 heures 30 du matin ...
Mais qu'est ce qu'ils viennent faire ici et à cette heure, mystère. Car ils ne restent pas ! Ils viennent et puis s'en vont. Bon, d'accord ils sont chez eux ...
Par contre ce matin, à part quelques joggeurs et marcheurs, calme plat. Longue promenade avec Igor, crottes de lapins partout, un peu excité le chien.
Nous décollons vers dix heures, et ne faisons que quelques kilomètres pour visiter la petite ville de Caminha, charmante, calme. C'est jour d'élections législatives au Portugal, ceci explique peut être cela.
Un café en terrasse, deux soles encore frétillantes achetées à la femme du pêcheur et choisies par Igor, qui feront notre repas du midi, et on se perd un peu dans les rues et ruelles.
Au détour d'une place, une petite collection de deux roues. Pour les amateurs ...
Un peu plus loin, un popo portuguais.
Nous sommes au bord du rio Minho qui fait la frontière avec l'Espagne, juste en face, que l'on peut atteindre grâce à un petit bac, ou bien avec des Taxiboats.
Ce dernier charrie dans ses vagues plein de belles moules, j'en fait une belle cueillette.
Nous repartons enfin, faisons le plein de GPL à Lanhelas, les services un peu plus loin , sur l'aire de service de Vila Nova do Cerveira, puis nous arrêtons à la plage fluviale de la Lovelhe, vaste zone de pique-nique et de baignade, très fréquentée par les espagnols en ce dimanche, mais qui devrait se vider dans la soirée.
Un petit tour du site pour repérer les endroits propices pour un bon sommeil. Puis je m'occupe un peu de ma panne électrique, pour voir si j'y comprend quelque chose. À suivre ...
Lundi 7 octobre
Dire que j'ai compris serait un peu présomptueux, j'ai seulement constaté que toutes les masses concernant de loin ou de près le frigo ont fondu. Je ne sais pas comment le piézoélectrique pouvait encore fonctionner ?
Par contre, quelle est l'origine de ces dégâts ? Mystère, il faudra que je démonte. Nous finirons donc le voyage avec le frigo sur gaz permanent.
Ce matin, nous étions absolument seuls dans ce parc fluvial, après une nuit calme.
Départ pour Valença do Minho, ville réputée pour son linge, de maison en particulier. Et en effet, de multiples boutiques, dans la vieille ville à l'abri de ses remparts, proposent un choix important.
Toujours et encore, des façades colorées.
Rencontre un peu tendue, comme la laisse ...
Tant de pas dans les rues, nous méritons de goûter la spécialité pâtissière de l'endroit.
Avant de terminer la visite
Nous en repartons avec torchons, chaussettes, essuies-main, made in Portugal, tout coton, très bonne qualité madame, pour faire halte un peu plus loin au bord du Minho, pour le repas et la sieste.
Puis nous repiquons vers le sud, à travers la montagne, pour rejoindre, via Monçao et Merufe, Arcos de Valdevez, principale porte d'entrée du Parque da Peneda-Gerés, seul parc national du Portugal, où nous comptons randonner un peu.
Cette petite route est très agréable, entre vignes du fameux Vinho Verde et terrasses cultivées, ou l'on retrouve les mêmes greniers à grain qu'en Galice.
Les vaches ont de sacrées cornes dans la région.
Et quand il n'y a pas de greniers, le maïs est conservé en jolies meules ...
De nouveau, les incendies ont laissé leurs stigmates, moins nombreux toutefois qu'au bord de l'océan.
Nous sommes étonnés, dans cette zone accidentée de moyenne montagne, de voir des maisons partout ! Pas vraiment de villages, mais un habitat disséminé sur tous les flancs de montagnes, et ceci, sur près de 40 kilomètres.
Arrivée à Arcos de Valdevez juste avant la fermeture du poste de tourisme, sauf qu'exceptionnellement, il est fermé aujourd'hui !
Pas grave, après un petit tour dans la ville, pas extraordinaire, mais plaisante et vivante, nous garons le Mercos sur un parking conseillé par P4N au bord de la rivière.
Rendez vous demain pour la suite.
Mardi 8 octobre
Endroit très calme, entre 22 heures et 7 heures du matin, pas de regrets.
Le bord de la rivière est très bien aménagé, fleuri, propre. Une passerelle permet de rejoindre le cœur de ville en cinq minutes.
Le poste de tourisme est ouvert, mais contrairement à ce que le Routard indique, ce n'est pas le bon endroit pour des renseignements sur le parque nacional .
Après un petit tour en ville, et l'achat de pain, nous repartons vers Soajo où nous trouverons les renseignements voulus.
Très jolie route, des terrasses cultivées, de la vigne, le tout très vert,
jusqu'au moment où nous rencontrons de nouveau des zones que le feu a ravagé en 2017. Plus d'arbres, les rochers à nu, on pourrait croire ce paysage naturel, mais quelques souches noircies montrent que non.
Comme dans les Pyrénées, la route est souvent le terrain de jeu des vaches, des chevaux, même de quelques mules, et il faut être vigilants.
Les cornes de ces bovidés, de la race catchena, sont impressionnantes !
Un peu avant Soajo, le Centre d'Interpretation nous tend les bras. Pour des renseignements, et nous n'en aurons que très peu, et pour un bon déjeuner près des vaches aux longues cornes.
Puis, à Soajo même, nous profitons de la petite aire de service pour faire pleins et vidanges, et nous parcourons ce joli village dont les joyaux sont les nombreux espigueiros, dont certains sont regroupés par dizaine. Ce sont les mêmes qu'en Galice, la langue est la même aussi ...
Beaucoup d'arbres fruitiers dans les jardins, des orangers couverts de fruits encore verts,
Des vignes suspendues
et d'autres arbres , inconnus, portant des fruits qui me font irrémédiablement penser à une certaine partie du corps masculin ... Pas vous ?
Les randonnées ne manquent pas, nous en ferons une demain.
Au moment du départ, un superbe 4X4 Mercedes allemand vient, lui aussi, faire les services.
C'est mon prochain, enfin, dès que j'ai gagné au loto, auquel je ne joue jamais ...
C'est pas gagné !
Ah oui, je ne vous ai pas encore parlé des Pasteis de Nata, le petit gâteau national du Portugal.
Une pâte feuilletée rempli d'une crême délicieusement parfumée. Je n'ai pas fait le compte, mais nous en avons goûté un certain nombre ...
Il n'est pas très tard lorsque nous rejoignons notre bivouac, un endroit curieux, le Poço das Mantas, où il faut monter au dessus du village pour trouver l'eau!
En réalité, un petit ruisseau a été capté dans deux grands bassins d'une eau fraîche et transparente, endroit idéal pour la baignade estivale.
Mais depuis ce matin, la météo n'est pas au top, plus de nuages que d'éclaircies, avec même cet après-midi, pendant notre promenade, un peu de crachin.
Sur notre emplacement, qui domine toute la vallée, souffle une petite bise qui ne pousse pas à la baignade.
Demain, le soleil devrait être de retour ... le voici d'ailleurs qui pousse un peu ses rayons.
Mercredi 9 octobre
Pas mal de vent, sur nos hauteurs, et parking partagé avec un couple de jeunes stéphanois en Jumpy ! Minimum vital, toilette au plan d'eau en maillot de bain (brrrr ...) et dîner dehors. Faut être jeune !
Petite fraîcheur ce matin, avant que le soleil ne réchauffe l'atmosphère.
Et nous avons de la visite ...
Nous redescendons à Soajo, pour une jolie randonnée dans la campagne, avec toutefois un beau dénivelé.
Et toujours les animaux, présents tout au long de notre promenade.
Malheureusement, ici encore, les incendies ont laissé des traces qui gâchent un peu la beauté de cette campagne.
Retour au Mercos vers treize heures, déjeuner. Repos, services de nouveau car les douches d'hier soir ont entamé les réserves et rempli le réservoir d'eaux grises.
Puis nous commençons la route du retour via Lindoso toute proche, qui elle aussi, outre son petit château, propose une série impressionnante d'espigueiros regroupés au pied dudit castelo.
Nous reprenons la route et après quelques kilomètres, nous quittons le territoire portugais pour entrer en Espagne.
Du coup, il est une heure de plus, nous roulons encore un peu puis, à Muiños, nous trouvons, au complexe tourisrico sportif désert, un petit coin sympathique pour passer la nuit pas loin de l'eau du barrage.
Une petite balade, quelques pommes trouvées qui deviennent une belle compote sous les doigts magiques de Mamydomi, et on passe aux choses sérieuses : apéro Jacky !
Jeudi 10 octobre
Fraîcheur marquée ce matin, à peine 8° dehors. Un coup de chauffage est nécessaire pour un petit déjeuner au chaud.
La brume recouvre le lac, créant un superbe paysage.
Mais il est temps de pendre la route. Nous allons commencer à traverser les plateaux espagnols peu intéressant pour les touristes que nous sommes.
Grandes étendues nues ou un peu boisées, puis des garrigues à perte de vue, enfin de hautes terres céréalières. Les villages sont rares, dépeuplés, pour tout dire, des contrées un peu tristes ...
Nous trouvons tout de même un coin sympathique, au bord d'un ruisseau pour notre déjeuner. Nous y croisons des pèlerins de St Jacques en vélo, impressionnants !
Notre route nous fait donc passer par Xinzo de Limia, puis nous suivons la N 525 jusqu'à Palacios de Sanabria.
Là, nous bifurquons vers le NE jusqu'à La Bañeza, puis Valdevimbre. C'est ici une région de vignes, les vendanges battent leur plein.Les caves troglodytes vont se remplir !
Un papy local nous conseille une bodegea où, reçus de façon fort sympathique, nous repartons avec un cubi de 5 litres de Vino Tinto, deux jolies bouteilles de blancs, et la bouteille que la patronne nous avait ouverte pour la dégustation qui, elle, sera cadeau !
Bodega Los Palomares, chez la famille Rey, à Valdevimbre, une adresse que je conseille fortement.
Nous irons ainsi jusqu'à Cistierna, puis nous prendrons à droite jusqu'un peu avant Guardo, où P4N conseille le parking d'un ermitage, vaste et herbeux, idéal pour qu'Igor se dégourdisse les pattes.
Nous aurons fait près de 400 kilomètres, sur des routes nationales où départementales, pour la plupart très roulantes et bien entretenues.
Le soleil tombe sur ce bel endroit, la lune est aussi de la partie, et comme nous sommes à 1255 mètres d'altitudes, ça va piquer, je pense ...
Vendredi 11 octobre
Pas tant que ça, en fait. En plus, le soleil a réchauffé notre monture rapidement.
Ce bivouac serait top sans les chiens qui se manifestent toute la nuit. Même si c'est lointain, il a fallu que j'équipe mes oreilles ...
10 heures, nous repartons. Nous n'avions pas vraiment prévu d'itinéraire pour remonter vers la France. Mais la météo prévoyait un WE estival sur la côte nord.
Donc nous continuons notre diagonale, par Aguilera des Campo, Reinosa, Puente Viesgo où nous déjeunons au bord de la rivière, pour arriver sur la côte asturienne, à Nova, choisie par hasard.
Joli site, nous faisons une longue ballade sur le chemin qui surplombe les falaises aux rochers très découpés, puis un petit tour sur la plage où Mamydomi profite des 21° de l'eau pour un bain rapide.
Nous somme stationné sur un petit parking, en bord de falaise, dans une zone résidentielle qui, nous l'espérons, sera assez calme, même si le WE aidant, il devrait y avoir un peu de monde ...
Samedi 12 octobre
Nous étions deux camping-cars hier soir, nous sommes 10 ce matin ! Mais discrets, nous ne les avons pas entendu arriver.
Contrairement aux prévisions, la météo n'est pas terrible, ciel couvert, il a même plu un peu dans la nuit.
Mais la température est agréable, nous décidons donc de rester un peu sur la côte. Direction donc Santoña, pour un petit tour en ville, en particulier au marché.
Les prix ne sont plus ceux du Portugal, mais à peu près ceux que l'on trouve en France. Nous achetons bien sûr un bocal d'anchois à l'huile, grande spécialité de ce port de pêche.
Les arènes sont ouvertes, nous y jetons un coup d'oeil.
Un drôle de bâtiment, en forme de proue de navire, abrite le centre d'interprétation. De son sommet, la vue est dégagée sur la lagune, et les différentes embarcations qui l'empruntent.
Et en visant bien, vous pouvez éliminer celles qui vous ne vous plaisent pas ...
Puis nous poussons jusqu'à Laredo pour un dernier bain de mer sur la plage de la ville.
Après un dernier adieu à l'océan, nous repartons direction plein ouest. Le but est de contourner Bilbao et San Sébastien par la montagne basque.
Cet itinéraire nous fait passer par Gueñes avec arrêt un peu avant pour les services, toujours gratuits, puis Durango, et Bergara.
Là, on se plante un peu en demandant à P4N de nous emmener à Zumarraga où un parking semble accueillant.
Mais ces routes sont tellement tortueuses que là où à vols oiseau il n'y a que 10 km, il y en a presque 30 par la route, et quelle route ! De plus, l'orage nous tourne autour, et l'arc en ciel nous poursuit de ses assiduités.
Heureusement, au bout de quelques kilomètres, nous tombons sur un endroit complètement isolé avec pourtant, un chouette parking et plein de monde.
Ah oui, j'ai oublié, nous venons de réaliser que le douze octobre est jour de fête nationale en Espagne. C'est pour ça que tous les supermarchés et beaucoup de stations service sont fermées.
La nuit tombe déjà, il est temps de passer à table.
Dimanche 13 octobre
Très vite, le parking s'est vidé des quelques voitures qui y stationnaient. Certains avec des enfants qui profitaient des installations ludiques, d'autres qui pique-niquaient jusqu'à la nuit.
Puis est arrivé un camping-car suivi d'une remorque pleine de chiens ... Toute la nuit, aboiements, gémissements, vive les boules Quies. En plus un vent à décorner les bœufs, bref, un endroit qui aurait du être d'un calme olympien, mais non ....
Ce matin, explication, il s'agissait de mushers qui profite des larges chemins présents ici pour atteler leurs chiens. Pas de bol !
Et quand une journée s'annonce mal ...
Nous voulions éviter la traversée de l'énorme agglomération que forment Bilbao et San Sébastien qui nous avait laissé un souvenir désagréable.
Nous avons vécu pire par l'itinéraire que j'avais choisi. Durango, Bergara, Beasain, autant de petits points sur la carte qui sont en réalité des villes interminables, entourées d'usines monstrueuses, pour certaine abandonnées, avec des immeubles d'une laideur démoralisante.
En plus, des centaines de ralentisseurs parsèment ces kilomètres d'urbanisme débridé, que le Mercos n'accepte de franchir sans talonner qu'en première.
Enfin bref, un itinéraire que je déconseille fortement.
Ce n'est qu'après Tolosa, où nous faisons un bref arrêt, après avoir fait un dernier plein de gasoil
que la montagne commence à proposer de beaux paysages, et une architecture commençant à rappeler le Pays Basque du côté français.
Pour passer de vallée en vallée, de petits cols avec des routes étroites, des pentes importantes qui ralentissent notre avancée.
Lorsqu'enfin, nous passons le col d'Izpegi, après plusieurs heures de roulage, soulagés, nous faisons nos dernières emplettes aux magasins du col, avant de plonger vers Saint Etienne de Baïgori.
C'est à quelques kilomètres de Saint Jean Pied de Port, à Lecumberry ,que nous rejoignons la ferme Menddia, adhérente à France Passion, pour passer la nuit, nous l'espérons , au calme, et acheter un peu de fromage Ossau Iraty produit sur place.
Lundi 14 octobre
Pour le calme, pas de problème, pour le moustique par contre ...
Un peu de répulsif au milieu de la nuit, le problème est résolu. Par contre, réveil et lever à 9 heures 15 !
Déjeuner et toilette rapide, et direction la ferme pour faire l'emplette d'un peu de fromage Ossau Iraty. Bien reçu par Jean-Marc, discussion sur les brebis, les agneaux, le fromage, la fête, le rugby, on pourrait y être encore ...
Mon GPS avec le programme Igo est un farceur. Je le règle sur " le plus court" en l'empêchant de nous amener sur les autoroutes, même gratuites.
Du coup, ce matin, nous sommes passés par une route invraisemblable, deux mètres de large, 15 % de pente, sur une petite vingtaine de kilomètres. Avec de plus un vent tonitruant qui bouscule le Mercos.
Mais par contre, des paysages à couper le souffle, jusqu'à l'arrivée au col d' Ibarburia..... où je rêve de passer une nuit, avec un vent plus discret.
Et toujours, un peu partout dans la montagne, des animaux libres comme l'air.
Nous redescendons dans la vallée, déjeuner rapide au milieu des brebis à tête noire, passage à Oloron Sainte Marie chez nos amis de Lindt, vous savez le chocolat ...Magasin d'usine, une tuerie !
Puis nous traversons le Béarn, ou les vendanges battent leurs pleins,
pour nous arrêter vers 17 heures à Sainte Christie d'Armagnac, fortement conseillé par P4N. Et je confirme.
L'endroit est pratique, parking plat, en contrebas, toilettes,bac et eau, eau également à disposition au cimetière.
Et Jean Guy ! Qui est un ancien camping cariste, à l'origine de ces installations, et passionné de l'histoire de son village, en particulier du Castet, vestige d'un ancien château fort du 10eme siècle.
Pendant une heure, avec une érudition et une passion communicative, épicée d'un humour pince sans rire, il nous aura fait entrer dans son univers. Un régal !
La décoration de l'autel reprend la peinture de la Cène de Léonard de Vinci
Ces statues de papes étaient cachées sous le plâtre d'autres statues, de Joseph et Marie, détruites lors de la tempête de 1999.
Pourquoi ?
Mystère qui a sans doute à voir avec le grand schisme de 1378 ...
La météo est assez déplorable depuis ce matin, cela se confirme ce soir, la nuit devrait être secouée...
Mardi 14 octobre
Pluie toute la nuit, comme prévu.
Moins de regrets de rentrer, reste à combler les 160 kilomètres qui nous sépare de la maison.
C'est fait en 3 heures, à travers les beaux paysages vallonnés du Gers, puis de la Lomagne, avant de retrouver la vallée de la Garonne et ses vergers, puis, enfin, notre maison.
Encore des tomates, des haricots verts, plein d'aubergines, l'été n'est pas tout à fait terminé au potager.
3946 kilomètres, près de 400 litres de gasoil pour un budget d'environ 550 €.
Ce dernier est nettement moins cher dans certains supermarchés, en particulier Intermarché, très implanté sur la côte.
Les dépenses sur place correspondent à peu près à ce que nous aurions dépensé chez nous.
27 bivouacs, aucun camping. Les bivouacs nature ne posent aucun problème, hors stations balnéaires très fréquentées. Et encore, hors saison ...
Difficile de passer des vacances moins chères !
Les portuguais sont adorables, beaucoup d'entre eux parlent français, et ils font tout pour rendre service.
La vie est nettement moins chère qu'ici, à partir du moment ou l'on sort un peu des sites très touristiques.
La météo aura été mitigée. Températures douces, mais soleil récalcitrant. Dommage, surtout pour les couleurs des paysages.
Sur la côte, les matinées sont la plupart du temps très brumeuses, le ciel se découvrant l'après-midi.
Bilan globalement positif.
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