dimanche 31 juillet 2022

Pyrénées, Le Donezan, juillet 2022

 



Dimanche 24 juillet 2022

L' été a mal commencé ! Domi, lors d'une de ses randonnées dominicales fin mai, a dérapé sur de sournois cailloux ronds et s'est cassé la malléole au pied droit.

5 semaines de plâtre, plus un bon mois de rééducation, autant dire que nos projets de voyage en juin en ont pris un coup dans l'aile ...

Sans doute lasse de me voir tourner comme un ours en cage, elle n'aura pas du me forcer beaucoup pour que je parte une semaine en célibataire. Comme souvent, c'est vers les Pyrénées que j'embarque Igor, à la découverte d'un coin que je ne connais pas, le pays de Donezan.

A cheval sur l'Ariège, l'Aude et les P.O. ce petit bout des Pyrénées est donné comme peu touristique, les routes y sont étroites et pentues, de quoi décourager les grands blancs.

Les lacs de montagne y sont nombreux, les forêts profondes, les villages charmants.

Je trace la route Via Toulouse, Cintegabelle, Mazères, Mirepoix, avant de m'arrêter au Lac de Montbel, à côté de Chalabre.

La météo s'annonçait comme caniculaire, ce fut le cas et le bain dans le lac aura été le bienvenu.

 



 

Je passe la nuit sur le parking du barrage, au calme, après un dernier bain vespéral. Il fait 34° dans le Mercos, le sommeil sera dur à venir !

 

Lundi 25

Nuit reposante, mais comme prévu, ciel chargé. Je démarre vers 8 heures et me dirige vers Quillan où le fait un peu de ravito et le plein du camion.

Puis je rentre dans le Donezan par la route qui me mène jusqu'à Rouze. Je déjeune sur le parking d'une zone de picnic très agréable, le long de la rivière La Bruyante qui porte bien son nom.


 

Déjeune, sieste, et l'orage promis par la météo arrive. Beaucoup de bruit, peu de pluie, au bout d'une heure, l'alerte est passée.


 

Je profite de cette accalmie pour parcourir les rues, ruelles et escaliers de ce joli village où nombre de vieilles bâtisses, de vieilles granges, sont restaurées, et d'autres, dans leur jus, sont à vendre.





 

Pour ce soir, j'ai voulu un bivouac isolé, en pleine montagne. Je quitte donc Rouze pour Mijannes, puis Artigues et j'emprunte ensuite la piste forestière qui me mène au refuge du Laurenti. Une dizaine de kilomètres sur une route défoncée, un panneau avait m'avait averti à l'entrée.

Mais le Mercos est un vaillant et après moult cahots et dans un brouillard de nuage, il m'amène à bon port.

Nous sommes en pleine forêt, à 1616 mètres d'altitude, il ne doit pas faire plus de 20°, un soulagement après le cagnard d'hier.

Deux voitures de randonneurs sont là, je crois que cette nuit, je serai le seul habitant du lieu. En attendant, je prends mes repères. Des panneaux proposent quelques infos, je rencontre un jeune couple tarnais qui m'en donnent d'autres, en particulier sur le départ de la randonnée que je souhaite faire demain jusqu'à l’étang du Laurenti.

 






Le soleil joue à cache cache avec le brouillard, la température descend doucement, je remet le pantalon et le pull, puis je regagne ma maison sur roue pour le dîner et une bonne nuit.

Mardi 26

Frais ce matin, 13° dans ma chambre à coucher à 7 heures.

Il me faut une heure pour me préparer, puis j'entame la montée vers l'étang. Sacrée montée, raide et très caillouteuse que je gravis en 1 heure et quart.



Rencontre inopinée avec une locale, elle n'en revient pas !






 

Comme toujours, la récompense et au bout du chemin, l'étang et son cadre sont magnifiques, j'y passe une bonne heure de contemplation.




Deuxième rencontre d'Igor avec les habitants du coin !



 

A midi, je retrouve le parking, très fatigué. C'est ma première rando en montagne de l'année, j'ai un peu surestimé mes forces.

Un bon repas et une sieste copieuse me remettent en selle. Mais entre temps, les nuages recouvrent tout l'environnement. J'avais prévu de descendre vers Quérigut et de passer la nuit sur le parking du lac du même nom, que l'on gagne en une demi-heure de marche.

Mais il règne une purée de pois opaque, froide et humide qui me décourage. Je décide de tenter de trouver le soleil en montant de plus en plus haut. Dans le coin, plusieurs stations de ski sont proches. Je monte donc d'abord à Puyvalador, mais toujours pas de soleil. Je pousse jusqu'à Formiguières, le village puis la station, rien à faire.

Une piste permet de monter encore plus haut, jusqu'à l'arrivée du télésiège de Calmazeilles, à un peu plus de 2000 mètres. Elle est vraiment en très mauvais état, mais je croise des voitures donc j'insiste, le Mercos doit pouvoir passer.

 Et j'ai raison, le soleil est au rendez-vous, le panorama superbe.



 

Quelques voitures sur le parking, très pentu, mais en calant, ça fera l'affaire.

En 1 H 30, on peut monter (400 m de dénivelé ...) jusqu'au refuge et au lac de Camporells. Je tenterai ça demain, si mes muscles ont retrouvé leur souplesse !

Mercredi 27

Réveil matinal, vers 7 heures, nous sommes à la limite des nuages qui recouvrent tout ce qui est plus bas.

Je me mets en route vers 8 heures. Ici, la rando suis la piste forestière qui mène au refuge. La montée est donc assez douce, régulière, mais un peu monotone.







En une bonne heure, on arrive au point culminant du chemin, à 2370 m.

 

  Et là, il faut redescendre 150 m de dénivelé pour atteindre ce magnifique endroit où deux lacs jumeaux reflètent les montagnes alentours.



Je passe une heure sur place, dont une bonne partie allongé sur l'herbe rase, a écouter les sonnailles des dizaines de vache en estive au bord de l'eau.






De nombreux randonneurs y ont établi leur campement, le refuge est ouvert et sert à boire et à manger. Mais pas de paiement CB et je n'ai pas pris mon porte-monnaie ! Pourtant un demi-pêche ne m'aurait pas fait de mal ....

 

Le retour commence donc par la remontée des 150 m sus-dits, puis il faut une heure de plus pour rejoindre le Mercos. Le soleil est revenu, la mer de nuage s'est dissipée.

Il est midi, je préfère descendre plus bas pour trouver un coin ombragé où déjeuner et buller un peu. C'est le cas dans un lacet de la route , après Réal, où un chemin s'enfonce dans la forêt.

Une bonne heure de sieste après un bon déjeuner, Igor est de la partie, et je repars jusqu'à Quérigut. Stop obligatoire pour une montée au château, un peu décevante car seule une toute partie du donjon en ruine est accessible.



Igor n'aime pas du tout les escaliers métalliques !




 

Je continue la route jusqu'à Mijanés et commence la montée du col de Pailhères jusqu'à la station de ski de ce village. Désolée, seules les vaches mettent un peu d'ambiance. J’espérai y trouver un bivouac sympa, ce n'est pas le cas. A la maison pastorale, la bergère me conseille de redescendre jusqu'à Mijanès et de prendre la route forestière de la Restanque jusqu'au parking terminal.

Celui-ci est bien plein, j'y trouve une place à mi-ombre pour finir la journée. Petit à petit, les voitures quittent l'endroit.



 

D'ici, on peut monter aux lacs Bleu et Noir, de nouveau 500 m de dénivelé, je ne sais pas si j'aurais le courage ...

Et puis la météo n'est pas très optimiste.

On verra tout ça demain matin.

Jeudi 28

Je sais pas vous, mais moi, il y a comme ça des endroits, j'accroche pas. Et là c'est le cas. Un parking en épi, il faut caler, orienté est-ouest, donc très peu d'ombre, avec en plus un nuage de poussière quand une voiture passe. Bref, j'ai bien failli redescendre tout de suite, mais je suis resté dormir.

Mais ce matin, je m'empresse de redescendre, puis de monter jusqu'au Port de Pailhères. La pente est raide, le Mercos la gravi à son rythme, cela permet de profiter du paysage.

 







Sur le parking, je rencontre un couple sympathique, Yvonne et Raymond, qui partent pour une rando "pas trop dure".

Il faut dire que Raymond est accompagnateur en montagne, nous n'avons pas la même notion de la difficulté !


 

En fait, il s'agira de monter au sommet du Pic de Tarbesou, soit de nouveau 400 m de dénivelé alors que j'avais prévu une promenade plutôt à plat ...

Oui, c'est ça, tout là-haut ...


 

Mais bon, pas de regrets, les paysages sont encore une fois somptueux.


 

Oui, c'est là haut qu'il faut aller !


On y est, ouf !




 

 Nous surplombons le lac Noir et le lac Bleu que j'aurais atteint si j'étais monté depuis la Restanque.


 

 Par contre, j'ai cru devoir porter Igor à la descente, il était mort de fatigue.


 

Yvonne et Raymond ont prévu le repas en altitude, pas moi, aussi nous retrouvons nous en milieu d'après-midi, au parking. Je leur offre un vrai café, nous bavardons durant une bonne heure.

Je les quitte pour gagner Ax les Thermes, je rêvais d'un demi bien frais, en terrasse, un petit bonheur.



 

Puis, après quelques emplettes, direction le vaste parking des Forges d'Orlu, très occupé, mais il reste de la place au fond sous les arbres. Seul le bruit de la rivière me tiendra compagnie cette nuit.

Vendredi 29

C'est l'orage qui me réveille ce matin à 9 heures ! J'avais vraiment besoin de récupérer ...

Ce changement de temps était prévu, il doit durer tout le week-end. La pluie est quand même une bonne chose au vu de la sécheresse qui sévi ici comme ailleurs.

Je quitte cette jolie vallée d'Orlu, cap à l'ouest par la route des cols, Porte, la Core, Portet d'Aspet, les nuages sont partout.




 

Il faut donc se résoudre à rentrer à la maison.

Mais avant, j'ai rendez-vous à la fromagerie de la vallée de Bethmale, un de mes fromages préféré ...



 Dernière escale dans le Gers, au milieu des les collines d'Astarac, au pied d'une église au petit parking accueillant.


 

Quelques nuages n'empêchent pas le soleil d'illuminer les doux paysages du Gers.


 

Bonne nouvelle, les cloches sont muettes !

Samedi 30 

Il me faut deux bonnes heures pour rentrer à la maison via Gimont, Mauvezin, Beauont de Lomagne et Montauban.

Deux jours devant nous pour remettre le Mercos en configuration "vacances à deux", la famille nous attend en Bretagne !