mercredi 17 juillet 2019

Quelques jours en Aveyron, juillet 2019



On s'était dit, à la retraite, plus question de partir en été. Laissons la place à ceux qui n'ont pas le choix dans la date ( ça c'est pour les amateurs de contrepèterie ...), évitons les routes encombrées, les lieux touristiques bondés, et les prix qui s’envolent.

Ça, c’était la règle, et comme toute règle, elle a ses exceptions ...

Il y a souvent un prétexte à une sortie estivale, une réunion de famille, un événement imprévu, ou dont la date ne peut être changée.

C'est le cas cette année.

Fervent admirateur de Laurent Voulzy, et ce dernier se produisant en la cathédrale de Rodez dans le cadre de sa "Tournée des Eglises", il était impensable de rater ce spectacle, dont les réservations avaient été faite dès le mois de janvier.

Alors pourquoi ne pas en profiter pour passer quelques jours dans ce beau département de l'Aveyron, et en particulier dans sa partie nord.

Et du coup, grâce à un petit crochet par la région albigeoise, aller claquer la bise à nos amis tarnais.

Et voici donc le Mercos nettoyé, vidé, rempli, frétillant à l'idée d'une jolie balade.

En route...

Dimanche 7 juillet

Après le déjeuner et la petite sieste qui va bien, nous quittons la maison après avoir arrosé copieusement le potager.

Après une bonne heure de route, nous sommes accueillis par Cécile et Christian chez qui nous finissons la journée, après une promenade nocturne dans le vieil Albi.

Lundi 8 juillet


Nos hôtes ont prévu aujourd'hui de nous emmener dans le Sidobre, cette région du Tarn principale productrice française de granit.

Nous y passerons une partie de la journée, découvrant ces blocs impressionnants et omniprésents, dont certains proposent des formes étonnantes.

La "Peyro Clabado", à l'équilibre impressionnant, tout près de Lacrouzette.




Nous y déjeunerons sur place, Au Vieux Chantier, dont je recommande les tartines inventives, et jetterons un coup d’œil au musée qui présente une importante collection de pierres semi-précieuses, dont quelques géodes d’améthyste extraordinaires 


 Le roc de l'Oie


Le billard


L'éléphant


la rivière de rochers


un terrain de jeu fabuleux pour Igor



Mardi 9 juillet

Après une furieuse partie de rami et une bonne nuit, et un solide petit déjeuner, nous repartons en forme.

A quelques kilomètres, voici Tanus et son pont ferroviaire métallique. Attention, pour une fois, ce n'est pas Gustave Eiffel qui en fut l’ingénieur, mais Paul BODIN.

C'est toutefois Jean Compagnon qui dirigea ce chantier, comme celui du viaduc de Garabit ou de la Tour Eiffel, et qui mourut, hélas, avant la fin de la construction.

Culminant à 116 mètres au dessus de la petite route passant à son pied, il mérite le détour.



 La météo est très orageuse aujourd'hui, et nous essuierons quelques averses après notre déjeuner, au bord de la rivière "le Céor", à Cassagnes Begonhès.


Mamydomi a très envie de visiter le Musée Soulages de Rodez. Nous stationnons donc sur le parking de la piscine, qui en est proche.

Pendant sa visite, l'orage éclate. Je reste donc à l'abri du camion, j'ai un bon bouquin !

Je récupère deux heures plus tard ma moitié à la sortie du musée, au plus fort des précipitations.

Nous choisissons de passer la nuit à la campagne, près de Salles la Source. Là, P4N propose un coin très agréable, un peu d'herbe, une ancienne église et un cimetière. C'est le calme assuré.




La pluie a cessé ses claquettes, les escargots sont de sortie. Malgré le parfum de persillade que j'imagine, je les laisse profiter de l'humidité bienfaisante.


 Mercredi 10 juillet

C'est le grand jour !

Avant de regagner la préfecture, nous passons un moment dans cette jolie cité qu'est Salles la Source.

Elle est caractérisés par une cascade traversant le village, et de l'eau omniprésente, d’où son nom.










Une des habitantes, bien cornue ...




Nous regagnons Rodez toute proche, sur le même parking, d’où la ville est toute proche.

Pour faire de cette journée une fête complète, nous avons réservé une table au "Café Bras" que Michel Bras, 3* à Laguiole, a créé dans l'enceinte même du musée.


Nous déambulons ensuite dans la ville, léchant les vitrines et admirant l'architecture de cette cité deux fois millénaire.

Puis c'est l'apothéose, avec ce concert tant attendu, et qui me comble par sa grande qualité musicale, magnifiée par le cadre grandiose de la cathédrale.


Laurent Voulzy a revisité et réorchestré une partie de son répertoire, et adapter les orchestration pour trois musiciens, lui, Michel Amselem et la très étonnante Naomi Greene que je découvre à cette occasion.

Vers 23 heures trente, nous trouvons une place sur l'aire de Rodez, qui n'en comporte que 6. Un petit coup de bol !

Jeudi 11 juillet

Cette aire est très agréable, avec des emplacements bien définis, des services gratuits, idéale pour une nuit. Par contre, il faut une bonne heure à pied pour rejoindre la ville ...

Nous la quittons sous un soleil revenu, en direction de Laguiole. Un arrêt rapide à Bozouls ou se tient le marché. Le trou est toujours là !



Le but pour ces quelques jours à venir, est de randonner tous les matins. Internet, la documentation locale et l'excellente application Visorando nous aide dans notre choix.

Aujourd'hui, ce sera au départ de Cassuejouls, pour une petite dizaine de kilomètres.


Nous sommes ici sur le plateau de l'Aubrac, mais dans une zone moins désertique que la partie orientale.


Les vaches éponymes sont partout présentes, avec leurs veaux "sous la mère" qui font surtout le délice des italiens, grands amateurs.




A la fin du parcours, nous faisons halte à la source ferrugineuse qui attira, en son temps, nombre de curistes, et qu'une association locale a réhabilité.




Je bois un peu de cette eau rosée au goût de rouille, mais je préfère plutôt quand elle est jaune ...

Sur le parcours, un beau four à pain de village toujours en activité


Un beau retable et un pied d'autel original


et une belle église fortifiée.


Nous bivouaquons au bord du lac de Sarrans, ou nous prenons un bon bain dans un eau fraîche à souhait


J'y allume un feu de bois, pour le plaisir, et le soleil se couche sur notre coin de paradis.


Vendredi 12 juillet

Difficile de partir de cet endroit idyllique, mais le devoir nous appelle.

 Direction Cantoin ou j'ai sélectionné la Rando des Burons, qui a l'air fort sympathique.

Et c'est le cas.
 
De beaux chemins, des croix de pierre, des vaches en pagaille








et des baignoires pour qu'Igor se rafraîchisse ...


Le trajet passe par le hameau de Vinhes qui sera un de nos coup de cœur.

Une belle architecture



Un arbre à palabre majestueux


Une belle source


et de l'église, une vue plongeante sur le lac de Sarrans


Le petit musée local dit "de la Cabrette", est hélas fermé, on nous en avait pourtant recommandé la visite.


Il reste des maisons à retaper, si le cœur vous en dit


Après avoir quitté le hameau, je me retourne pour un dernier coup d’œil


Un peu plus loin, de nouveau, le lac apparaît


C'est la pleine saison du  regain, le délicat parfum du foin nous accompagne


La boucle est bouclée, nous retrouvons le Mercos, sur le parking des tennis qui ferait un chouette bivouac (toilettes toutes proches et plan d'eau attenant)


 
 
C'est là que se trouvent les trois burons, qui donnent le nom de cette rando, réhabilités par la commune qui en a fait des gîtes agréables.



Nous quittons l'endroit au milieu de l'après-midi, et taillons la route jusqu'à Entraygues sur Truyère et sa grande aire bien située pour visiter la ville.


Samedi 13 juillet 

Nous étions 6 sur cette aire, tranquille, agréable.

Ce matin, nous retournons à Conques, que nous avons déjà visité plusieurs fois.

Il y a là une randonnée qui nous tente, même si les 360 mètres de dénivelé qu' elle  présente frôlent la limite que nos vieux genoux supportent !

Elle démarre en bas du village pour, rapidement, grimper vers le plateau et proposer de beaux ponts de vue sur la cité et sa basilique.




Sur les hauteurs, nous retrouvons les beaux paysages, plein de douceur, de cette partie de l'Aubrac


Et puis, bien entendu, les belles vaches Aubrac, leur petit veau, un peu apeuré, qui tente de se cacher sous la queue de maman


et puis le papa, massif et protecteur


Nous entamons ensuite la descente, sur de larges plaques rocheuses, au milieu des bruyères


avant d'atteindre la chapelle Sainte Foy



D'ici aussi, la vue sur Conques est magnifique



Enfin, après près de trois heures d'effort, nous repassons le vieux pont des Pèlerins et rejoignons le Mercos, après qu'Igor se soit rafraîchit un peu dans la rivière.



Nous trouvons quelques kilomètres plus loin, une base de loisirs accueillante ou nous déjeunons, nous baignons et passons une bonne partie de l'après-midi.

Nous poussons ensuite jusqu'à Peyrusse le Roc, pour un petit tour dans cette jolie bourgade moyenâgeuse.

L'église est originale. Elle occupe les anciennes écuries du château, le clocher étant l'ancien donjon.



L'intérieur, sobre, présente de belles tentures et des vitraux colorés






Le village est agréable a parcourir





La visite se termine par un coup d’œil sur les tours de guet qui assuraient la sécurité de la cité


Un peu plus loin, voici Villefranche, superbe bastide qui mérite elle aussi, une visite.






Il est temps de joindre notre bivouac, au départ de la rando de demain. C'est sous  la chapelle de Rinhodes qu'un petit plat accueille le Mercos.



Dernière promenade pour profiter du coucher de soleil sur cette belle campagne.



Dimanche 14 juillet   

Dernier jour de cette petite sortie estivale, nous sommes attendu en famille pur le déjeuner.

Mais avant, quelques kilomètres nous attendent, à pied bien sur, pour une dernière randonnée aveyronnaise.

Presque pas de dénivelé pour ce parcours au milieu de la campagne, avec, déjà, un petit air de Quercy dans son architecture.





Quelques superbes toiles d'araignée,



Des chemins ombragés bordés de murets de pierres sèches


Nous traversons le village d'Ols


Un peu plus loin, une croix un peu spéciale, d'un ange se cachant les yeux, avec, à ses pieds, une drôle de tête de mort


Un puits, d'époque !


Deux beaux lavoirs contigus, chacun utilisant sa propre résurgence vauclusienne


Pourtant, nous ne sommes pas en Camargue !


Un moment vraiment agréable, dans la douceur de ces paysages.

Il est temps de partir, enfin ... d'essayer de partir.

 Un fossé un peu plus profond que prévu, et nous voilà avec une roue pendue dans le vide !


Il me faudra 5 ou 6 positionnements du cric, et bon nombre de jurons, pour sortir le Mercos de sa position inconfortable. 

Vers 13 heures, nous sommes à table dans la famille, et vers 17 heures, nous regagnons la maison.

Cette fois, le Mercos ne devrait plus bouger, et nous avec, jusqu'au début de septembre.


3 commentaires:

  1. Bonjour et mille fois bravo pour ce magnifique reportage, tant dans les commentaires que pour les photos.
    C'est toujours très plaisant de vous suivre en voyage!
    Cordialement,

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  2. Bonjour bien agréable reconstutution de votre périple, merci pour votre partage.

    Renée

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  3. belle balade merci pour le partage phil

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