Samedi 29 mars, dimanche 30 mars.
C'est reparti pour le voyage de printemps 2025.
Nous avions pensé retourner au sud de l'Espagne, en Murcie, que nous n'avions pas traversé lors de nos derniers voyages en Andalousie.
La météo dans ces régions espagnoles ayant été catastrophique en ce début de printemps, nous avions retardé le départ.
Le beau temps est revenu mais les stygmates de ces intempéries sont bien présents aussi changeons nous notre fusil d'épaule, direction l'Alentejo, cette region centrale du Portugal que nous n'avions fait que traverser lors de précédents voyages.
Il nous faudra quelques jours pour parcourir les 1250 kilomètres qui nous séparent de l'entrée dans cette province peu fréquentée, sauvage et au caractère rural affirmé.
Nous partons donc ce samedi après-midi pour atteindre le pied des Pyrénées.
Le Mercos nous joue un mauvais tour, un étrier de frein présente un sérieux problème, piston grippé qui fait chauffer la roue de façon anormale
Je pensai avoir solutionné le problème avant notre départ, mais ce n'est pas le cas.
Il faut donc faire réparer, et donc passer le dimanche ici, à Orthez.
Heureusement, le joli lac de Grecq possède un parking accueillant où nous passons deux nuits au calme, et faisons deux belles promenades, autour du lac puis sur les hauteurs d'Orthez.
Lundi 31 mars
Nous trouvons facilement un garage qui, miracle, peut avoir l'étrier coupable, mais nous devons attendre jusqu'à mercredi pour l'intervention chirurgicale …
Comme nous pouvons tout de même rouler en faisant des sauts de puce, nous filons jusqu'à Salies de Béarn pour une visite du village, avec son étonnant casino art-déco,
puis, l'après-midi, une promenade au « Pain de sucre », parc arboré et animalier presqu'en centre ville.
L'église
Saint martin nous prête un coin d'herbe pour déjeuner et la sieste.
Direction ensuite Sauveterre de Béarn, à une dizaine de kilomètres.
Joli parking en bord de Gave, joli village riche en belles découvertes architecturales.
Deux autres camping-cars nous rejoignent pour passer la nuit ici, sous les remparts de la ville.
Mardi 1 er avril
Il aura fallu mettrre les bouchons d'oreille pour bien dormir, les cloches sonnant les heures et demi-heures toute la nuit.
Et le parking est juste sous l'église …
Ce matin, jolie promenade sur l'île de la Glère, dont on fait le tour en une petite heure. Nous mettrons plus de temps car il y a des respouchous partout : belle cueillette !
Et on y rajoute quelques feuilles tendres d'ail des ours, il y en a des tapis, une ballade comme je les aime.
Déjeuner et sieste, puis nous redescendons à Salies de Béarn pour 8 kms de randonnée autour de la ville, principalement en forêt avec, là encore, des respounchous à gogo.
En fin nous terminons la journée sur le parking du lac de Grecq à Orthez où nous avions déjà passé deux nuits.
Etonnement pour une fin d'après-midi de mardi, beaucoup de monde, surtout des joggers(euses). Les derniers partiront à la nuit tombée.
Mercredi 2 avril
Encore une nuit paisible au bord de ce petit lac abritant canards sauvages, hérons et rats musqués.
Les sportifs et les pêcheurs sont assez matinaux mais restent discrets.
Nous allons stationner dans Orthez que nous parcourons rapidement pour cause de vent frisquet, avant d'aller faire quelques courses puis de trouver pour déjeuner un spot sympathique au bord du gave.
A 14 heures pétantes, nous sommes devant les ateliers de Profil Plus, que je cite car nous y sommes accueilli avec gentillesse et professionalisme.
A 16 heures, le Mercos est équipé d 'un étrier de frein tout neuf , il a aussi bénéficié d'une purge complète du circuit de freinage, bref, il est prêt pour reprendre la route.
Ce que nous faisons derechef, direction Bayonne puis AHETZE où nous bivouaquerons sur le parking de l'église.
Comme prévu, la météo a changé, ciel mitigé mais pas de précipitations. Il devrait en être autrement demain et sans doute aprés-demain, aussi allons nous tracer la route vers l'Alentejo. Il nous faudra bien trois jours, d'ici là, espérons que le ciel redeviendra plus clément.
Jeudi 3 avril
Après une nuit reposante, journée conscacrée à la route. Via Irun, Vitoria-Gasteiz, Burgos, et en prenant de petites routes, très sinueuses dans les montagnes basques, puis très ventées ensuite, nous atteignons le bivouac de ce soir, à Pampliega.
Il était prévu au bord d'une petite rivière, aux abords d'une aire de pique-nique, mais les fortes pluies qui ont du s'abattrent ici on fait monter l'eau dangereusement.
Nous nous rabattons sur un parking de station-service CEPSA qui propose quelques emplacements pour camping-cars avec une aire de service gratuite.
Pas glamour, mais pratique pour une nuit.
Vendredi 4 avril
Etonnament, ce fut une nuit plutôt calme, une fois le parking complet de camions en tout genre et toutes origines géographiques.
Nous profitons des installations pour faire les services, puis prenons la route.
Ravitaillement en G.O en route, 1,34 €le litre, rien que ça fait plaisir !
Vers midi, nous voici déjà à Salamanque. Déjeuner rapide sur un immense parking hors la ville, puis, profitant d'un reste de beau temps, nous visitons la cité, du moins ses principaux monuments.
Et nous ne sommes pas déçus, la cathédrale, les différentes églises, les anciens couvents et monastères qui abritent aujourd'hui une partie des facultés, l'ambiance estudiantine avec chants et cris aux terrasses des cafés, et pour finir, la magnifique Plaza Major et ses centaines d'arcades, tout est fait pour satisfaire nos yeux émerveillés.
Nous regagnons le Mercos, après une heure et demie de balade, sous les premières gouttes.
Et des gouttes nous allons en avoir sur l'autovia 66 qui va nous emmener jusqu'à Cacéres.
Des trombes d'eau sous un ciel plombé, des rafales de vent puissantes, des cols jusqu'à 1200 mètres où nous cotoyons la neige, bref tout pour rendre la route dure aux 75 chevaux du Mercos.
Mais depuis qu'on lui a mis un étrier tout neuf, il hennit de plaisir et passe vaillament ces épreuves.
Arrivé à Cacéres, un peu fatigués par ces 400 kilomètres, même si le confort de l'autopista est réel, nous faisons confiance à P4Night et trouvons un bivouac dans une zone d'habitations très calme avec de quoi se garer facilement.
De nouveau, l'endroit n'est pas superbe mais devrait nous offrir une nuit calme.
Samedi 5 avril
En effet, l'endroit est d'un calme absolu et a permis une nuit réparatrice.
Nous avions déjà parcouru les rues de Caceres lors d'un précédent voyage, nous refaisons tout de même un rapide tour en ville.
Celle-ci est en effervescence avec la préparation des festivités de la Semaine Sainte, mais aussi avec une manifestation festive autour du tourisme local.
En route ensuite pour Badaroz que nous aurions bien visiter également, mais impossible de trouver une place de parking, ceux-ci sont bondés.
Tant pis, nous reprenons la route et, via Olivenza et Villanueva del Fresno, entrons enfin au Portugal.
Un arrêt à Mourao pour un petit tour de ville, puis nous gagnons Montsarz, de l'autre côté du lac d'Alqueva et stationnons sur le parking réservé à nos véhicules.
Le village est très touristique, nous somme samedi, et donc beaucoup de monde.
Si la météo, toujours très incertaine, le permet, nous visiterons ce joyau de l'Alentero demain.
Dimanche 6 avril
Bonne surprise, ce matin le ciel est clément. En route donc pour la visite du village vers 10 heures.
Il n'y a plus la foule d'hier, nous avons donc l'endroit pour nous tous seuls ou presque.
C'est vraiment une belle cité, la blancheur des murs, les fils electriques et téléphoniques cachés, des ruelles, des escaliers, des placettes, et en point d'orgue, des perspectives sur la campagne environnante et sur le lac assez fabuleuses.
Vers midi, nous quittons notre lieu de bivouac pour le village voisin de Sao Pedro do Corval, connu pour ses multiples ateliers de poterie.
Un petit tour, quelques achats souvenirs et cadeaux, puis nous poussons jusqu'à Reguengos de Monsaraz.
Ici, la spécialité, c'est le vin. Mais tout est fermé, tant pis pour la dégustation …
Nous déjeunons dans le village, puis faisons les services à l'aire, très rustique, mais gratuite.
Comme prévu, le temps se gâte et c'est sous les averses que nous arrivons à Moura.
Nous y trouvons un bivouac au pied d'une petite église, presque en pleine ville.
Nous profitons de la fin d'après-midi pour mettre un peu d'ordre dans le fourgon, et se reposer un peu de cette première semaine un peu stressante et fatiguante.
Si tout va bien, demain grand soleil et premières chaleurs.
Lundi 7 avril
Ce petit parking est bien commode pour visiter la ville de Moura.
Depuis notre entrée au Portugal, les cigognes et leurs nids spectaculaires sont omniprésents.
Il n'y a pas que les cigognes, les hirondelles aussi passent leurs vacances ici. Nous en retrouverons partout, comme les insectes sur le pare-brise, ceci expliquant sans doute celà.
Sympathique, de jolis monuments, un beau jardin fleuri, tout ici est à l'image de l'Alentejo, calme, rural, un peu trop parfois, mas très reposant.
Nous prenons ensuite la route vers Serpa. A Pias, nous craquons pour un restaurant bien noté dans tous les guides, O Adro, au cœur de la cité.
Excellent rapport qualité-prix, nous prenons des demi portions que nous ne finirons pas. Gentiment, la serveuse nous fera deux doggy-bags.I ls me feront deux repas supplémentaires.
A quelques kilomètres, Serpa, un peu moins riche en monuments, excepté ses remparts, murailles de pierre impressionnantes, et ses trois oliviers muli-centenaires.
Nous finissons la journée à Minas de Sao Domingos, au parking de la plage, peu fréqenté à cette saison.
Mardi 8 avril
Grand calme au bord de l'eau, même pas de pêcheurs matinaux.
Jusqu'ici, vous l'avez constaté, notre périple alentejano a été essentiellemnt motorisé. Les routes empruntées traversent des paysages calmes, très boisés, chênes lièges, chênes verts, oliviers et amandiers à foison, depuis hier, beaucoup d'eucalyptus.
Ces étendues, dont beaucoup sont aussi consacrées à l'élevage, ovin et bovins, sont tri-colores : vert des prairies et des arbres, jaune des genêts et blanc des fleurs de soie des cystes omniprésentes.
Très peu de présence humaine en dehors des gros villages que nous avons visité. Jusqu'ici, pas de randonnées répertoriées, sans doute la zone n'est pas assez touristique.
Nous sommes maintenant aux portes du Parque Natural Vale do Guadiana dont fait partie notre bivouac d'hier soir.
Ici, c'est un bon endroit pour randonner, une dizaine sont cartographiées et de petites descriptions sont offertes par l'Office de Tourisme de Mértola.
Mais ce matin, nous commençons par la visite incontournable de l'ancien complexe minier qui donne son nom à la ville qui nous a accueillie depuis hier soir.
En 3
kilomètre à pied au départ de notre bivouac, nous parcourons cet endroit qui aurait
pu sans peine servir de décors pour Mad Max !
Le clou du spectacle étant l'ancienne mine à ciel ouvert. Ici, on a extrait du minerai de cuivre, de zinc, un peu d'or, depuis l'époque romaine jusqu'en 1966.
La mine et toutes ses installations ont été alors abandonnées par l'exploitant anglais, la découverte s'est peu à peu rempli d'eau de pluie, celle-ci se chargeant de sulfites et donnant naissance à un lac acide (pH 2,5) où il est préférable de ne pas se tremper les pieds …
Paradis des géologues, les roches des parois prennent des couleurs étonantes.
Une promenade un peu déprimante mais aussi, très originale.
Nous déjeunons au bord du lac avant de partir pour Mértola
Un petit tour dans cette jolie ville aux nombreux monuments, puis, après la passage obligé par l'office de tourisme, nous nous enfonçons dans le parc naturel.
Il y a une vingtaine de kilomètres jusqu'au petit parking de départ du court itinéraire que nous ferons demain puisque le beau temps doit durer.
D'ici là, repos, lecture et bière fraîche (il fait 30° dans le fourgon) en attendant la nuit.
Mercredi 9 avril
Nuit tiède, petit concert de batraciens logeant dans la mare en contrebas. Rien n'empèchant un bon sommeil.
Ce matin, première randonnée, courte, 4 kilomètres, jusqu'au Pulo do Lobo (le saut du loup).
Que dire du saut du loup, qu'il fait beaucoup de bruit, que sa cascade est impressionnante, bref qu'ici, le Rio Guadiana s'en donne à cœur joie pour nous impressionner.
Gros coup de cœur pour la campagne environnante, verdoyante sans doute grace aux pluies inhabituelles, parsemée d'ifs et de chênes verts, et surtout extrêmement fleurie de cystes, genets, lavandins, et d'autres que je ne connais pas mais qui donne à cette campagne un air de jardin botanique.
Retour au Mercos, la chaleur est de plus en plus lourde, le soleil légèrement voilé est impitoyable.
Après un bon déjeuner, nous repartons pour la deuxième randonnée du jour, toujours aussi courte, mais avec un bon dénivelé.
Moins agréable que celle du matin, accessible après quelques kilomètres de piste un peu ravinée par endroit mais roulable.
Là aussi, le chemin nous amène au bord du rio, devant un ancien moulin qu'une chaussée alimentait.
Le plus heureux aura été Igor qui a pu se baigner longuement.
La remontée jusqu'au fourgon paraît un peu longue avec la chaleur, les chiens du hameau font la fête à Igor, l'un d'eux nous a accompagné pour un bain revigorant.
Nous repartons pour notre bivouac de ce soir, non loin de la randonnée que nous ferons demain.
C'est au village de Moréanes, au pied de la chapelle à l'entrée du bourg, que nous posons nos roues.
Une bonne douche est indispensable pour effacer la transpiration de la journée.
Jeudi 10 avril
Changement de bivouac impromptu : l'église emet des sons de cloches enregistrées à l'aide d'un haut-parleur, une horreur !
Au cas où elle continuerait de nuit, nous préferons lever le camp pour nous poser au départ de la randonnée de demain. Nous sommes garés un peu près de la route, mais elle a l'air très peu passagère.
Et en effet, nous ne serons pas génés par la circulation.
Petite balade ce matin jusqu'à l'ermitage de Nostra Seniora do Amparo, très courte avec un peu de dénivelé, et avec au sommet, un panorama à 380° bien agréable, d' autant plus que, après un épisode pluvieux en fin de nuit, il fait maintenant un beau soleil.
Le Mercos nous attend sagement sur son petit chemin.
Passage à Mertola pour l'achat d'un peu de pain, puis nous continuons vers Sao Bartholomeu de Via Gloria.
Nous déjeunons puis faisons un aller-retour jusqu'au Moinho de Alferes, sur un sentier botanique, le tout ne présentant qu'un intérêt très relatif.
De nouveau, le temps change, les prochains jours devraient être plus ou moins arrosés.
Nous décidons donc de descendre vers l'Algarve, à Faro, où, s'il pleut, nous pourrons toujours faire un peu de ville.
Beaucoup de troupeaux de moutons dans cette région, qui parfois empruntent les mêmes routes que nous ...
Après avoir fat les services sur l'aire gratuite d'Ameixial, nous trouvons un chouette bivouac près de Sao Bràs de Alportel, à la jolie aire de pique-nique de la Fonte Férrea.
Vendredi 11 avril
Un peu de pluie tapotant sur le toit, sinon, un grand silence sur ce parking que nous partagions avec une jeune espagnole en Peugeot Partner !
Nous prenons notre temps avant de reprendre la route vers le sud.
Arrêt G.O. À l'Intermarché de Sao Bras de Alportel, le moins cher du coin (1,54) puis nous nous garons de l'autre côté de la gare de Faro, sur un parking défoncé et miteux mais qui présente l'énorme avantage d'être à 5 minutes du centre ville par une passerelle au dessus des voies.
Nous finissons la matinée en déambulant dans la vieille ville, puis dans les rues commerçantes, avant de déjeuner au restaurant Sol y Jardim d'un petit menu bien suffisant avec de bons poissons grillés.
Nous retrouvons le Mercos intact, et décidons de finir l'après-midi et de dormir sur un des grands parkings de Loulé, ville où se tient un marché réputé le samedi.
Cet après-midi de repos nous fait le plus grand bien après déjà une quinzaine bien chargée.
Samedi 12 avril
Bon plan que ce nouveau parking, sur deux étages, assez plat, et tout proche de la ville.
Vers 10 heures, nous allons faire un tour à ce marché dont on dit le plus grand bien. Il se tient dans et autour du Mercado Municipal, et est essentiellement consacré à l'alimentation.
Pas de marché ici sans un stand proposant la bacalhau insipensable dans le cuisine portugaise.
Beaucoup de producteurs, une multitudes de fruits et de légumes, quelques stands de morue et de charcuterie, et dans la halle, commerçants plus huppés, du Porto bien sur, et quelques spécialités locales.
Nous passons un bon moment à écouter ces conversations animées, à regarder ce ballet d'acheteurs et de vendeurs, à renifler ces odeurs inhabituelles à nos narines.
Beaucoup de français, d'allemands, bien sur, nous sommes près de la côte qui est très cosmopolite.
Déjeuner et siestou, puis nous nous mettons en quête d'une plage avec parking autorisé et accessible. C'est le cas à la Praia Grande, mais là comme sur toute cette côte, interdit d'y passer a nuit.
Une bonne ballade sur les falaises avec ses terres ocres ravinées par l'érosion, puis un peu de repos, sur la plage pour Domi, dans le Mercos pour Igor (très fatigué) et pour moi.
Nous finissons la journée sur le parking du Mercado Municipal dos Caliços, peu glamour mais autorisé et quasi vide.
Dimanche13 avril
Encore une bonne nuit sur un parking urbain. Parfois, ceux-ci sont plus tranquilles que ceux à la campagne, moins de chiens, de cloches et de tracteurs matinaux.
Le petit marché couvert voisin n'est pas très garni, et les prix très « côtiers ».
Nous descendons ensuite en bord de mer, dans la vieille Albufeira. Plus touristique, ce serait difficile, boutiques de souvenirs, restaurants, boîtes de nuit, cafés en tout genre, bref la totale.
Mais une ambiance somme toute agréable, sans doute parcequ'il n'y a pas la foule qui doit grouiller en saison.
Et queques endroits qui méritent la photo.
Fin de matinée, déjeuner et après-midi chez Aurély et Maxime qui nous avaient invité et que nous avons un immense plaisir à revoir après tant d'années.
Nous finissons la journée, après une cinquantaine de kilomètres vers l'ouest, à Alferce pour profiter de l'aire de service et d'un petit parking surplombant le village.
Lundi 14 avril
Un chien qui aboie, la camionnette voisine qui démarre à 6 heures et demie, les coqs et les tourterelles …
Quand je disai que parfois, on est plus au calme en ville !
Par contre, la journée a bien commencé, soleil sur le Mercos, ciel bleu égayé de petits nuages blancs.
Du coup, direction le supermarché de la ville voisine pour une lessive.
Puis, après avoir décidé de continuer un peu sur la côte vicentine que nous avions déjà parcouru en 2020, nous prenons la direction de celle-ci.
De l'eau à foison ...
A peine cet exploir réalisé, une petite pluie fine se met à tomber. On replie le linge et on l'étale dans le fourgon. Pas triste …
L'idée était de passer un jour ou deux près de l'océan. Mauvaise surprise, depuis notre dernier passage, toute cette côte a été classée Parc Naturel.
Impossible d'y stationner de nuit, parfois même de prendre les routes des plages en jour ; ça me rappelle la Sardaigne !
De plus, la pluie fine s'est transformée en un crachin vigoureux, on a du mal à voir l'océan. Monsieur météo confirme que ce temps pourri risque fort de continuer pendant plusieurs jours.
Donc, nous abandonnons l'idée de départ et traçons la route vers le nord-est, d'Aljezur nous passons par Odemira, Santa Luzia pour nous garer au pied du moulin d'Aljustrel pour un superbe bivouac surplombant toute la ville.
Plus de pluie, mais un vent bien présent et une température de 14°. Il fait bon dans le fourgon.
Mardi 15 avril
De la pluie, drue, attisée par ce vent glacial, nous étions bien sous la couette …
Il est l'heure de faire le point sur notre situation.
La météo est, comme à peu près partout en Europe de l'ouest, catastrophique.
Impossible de se promener, à la campagne comme en ville, en ne sachant pas si dans l'heure qui suit, on ne va pas se faire tremper par ces averses cataclismiques.
Quant à randonner, n'en parlons même pas, tous les chemins sont boueux à souhait et difficilement pratiquables.
Nous n'avions prévu ni les anoraks, ni les passe-montagnes !
Donc depuis quelques jours nous roulons plus que prévu en espérant trouver un temps meilleur, mais c'est peu probable cette semaine.
Un peu plus au nord, nous sommes de nouveau attendu par des amis, nous y serons sans doute plus tôt que prévu.
Dommage car j'avais prévu quelques randonnées dans le Parc Naturel Serra de Sào Mamede. Il faudrait un miracle pour que ce soit possible.
Aujourd'hui, rapide visite de Beja, sans grand intérêt, puis d'Evora que nous avions déjà parcouru. Après une demi-heure à se geler les cacahuètes dans ces rues glacées par le vent, une grosse averse s'abat sur nos petits parapluies.
Vite, vite, au fourgon et là, mince, les clefs ne sont pas dans ma poche.
Oublièes dans le fourgon …
Heureusement, j'ai toujours une clef de porte cachées à l'extérieur. Je me trempe un peu le temps de la récupérer.
Enfin, nous retrouvons notre intérieur douillet, nous enfilons des vêtements chauds et secs et nous offrons une petite collation.
Retour sur les belles routes de l'Alentejo, parfois avec un manifique soleil qui nous chauffe à travers les vitres, et soudain sous un déluge, avec des cieux allant du gris foncé au mauve et de superbes arcs en ciel.
Nous passons Estremoz et nous arrêtons en fin d'après-midi à Fronteira, sur le parking de la gare désaffectée.
Un peu de repos, quelques parties de rami puis un souper bienvenu.
J'essaies ensuite quelques pas dehors, mais je rentre bien vite avant d'être congelé vivant.
Il faudra surement un coup de chauffage demain matin …
Mercredi 16 avril
Aucun espoir côté météo, juste une éclaicie pour visiter Marvao le matin
et Nisa dans l'après-midi, avec parapluies et K-ways.
Donc on arrête la plaisanterie, et nous décidons d'avancer notre arrivée chez Maria et Antoine, portuguais d'origine installés près de chez nous en Tarn et Garonne, et qui nous ont gentiment invités à venir les voir dans leur village d'origine.
Nous arrivons à Fundao en fin d'après-midi, poussons jusqu'au minuscule village où résident nous amis.
Nous sommes reçus avec chaleur, il y en a besoin, et nous nous installons dans leur charmante maison.
Jeudi 17 avril
Toujours le même temps très incertain, ce vent omniprésent et ces températures quasi-hivernales.
Maria, qui est originaire d'ici et est parente plus ou moins éloignée de tout les habitants du village, nous fait visiter celui-ci, s'arrêtant tous les 10 métres popur des embrassades et des présentations.
Nous finissons la promenade au café où les femmes se réunissent après avoir acheté pain et gateaux au boulanger ambulant.
Puis nous poussons jusqu'à Fundao pour quelques courses et quelques pas dans la ville.
L'après-midi est consacrée à la visite d'un lieu hors du commun, les mines de wolfram de Panasqueira, toujours en activité.
Les résidus de lavage du minerai ont formé de véritables montagnes, et le café du coin est un véritable petit musée.
Nous rentrons à temps pour commander 5 litres d'huile d'olive à une des cousines de Maria qui est en pleine confection de chorrizos fumés.
La journée se termine autour du petit poêle à bois et d'une table bien garnie.
Vendredi 18 avril
Beaucoup de pluie cette nuit, mais comme souvent, un ciel plus clément au petit matin. Mais cela ne dure pas, hélas.
La matinée passe vite et , après un déjeuner typiquement portuguais avec bien sur la bacalhau traditionnelle, nous repartons visiter les alentours.
Ce sera Castelo Novo, que nous atteindrons sous une pluie battante. Heureusement, celle-ci laissera place à quelques rayons de soleil, le temps de faire le tour de ce très joli village médiéval.
Samedi 19 avril
Maria nous aurait bien gardé un peu plus, mais il est temps de faire nos adieux.
Toujours une météo déplorable, mais il semble que, en Espagne , elle soit un peu meilleure.
Nous roulons donc jusqu'à Plasencia, avec un arrêt-déjeuner à Hioyos, au bord de la rivière, sur une aire de piscine naturelle bien aménagée.
Deux petites heures pour visiter Plasencia, ville riche en monuments.
Curieusement, les abords de la vieille ville sont vides d'habitants, mais le centre, en particulier la Plaza Major, sont envahis par une foule essentiellement espagnole installée aux multiples terrasses.
Le temps de faire le plein de GPL à une des station Repsol et nous continuons la route jusqu'à Cuacos de Yuste, en bordure du cimetière, aux abords des impressionantes cascades de Las Ollas.
Nous y sommes bien et nous allons y passer la nuit en compagnie d'un petit camping-car espagnol.
Dimanche 20 avril
Nuit calme si ce n'est un peu de pluie.
Je descends les escaliers en bois menant à la terrasse surplombant les chutes.
La vue et le bruit sont impressionnants.
Nous partons vers 10 heures, cap vers Madrid, plus précisement le monatère royal de l'Escorial.
Délaissant la nationale, nous prenons l'EX 203 puis la CL 501. Cette route, somme toute en bon état bien qu'un peu virageuse par endroit, longe les sierras, celle de Candélario, puis de Grédos avant de traverser celle de Guadarrama pour rejoindre El Escorial.
Tous leurs sommets sont bien enneigés.
200 kilomètres dans la journée, en traversant moult villages de moyenne montagne, nous sommes entre 500 et 800 mètres d'altitude.
Si la route est relativement calme, il y a foule dans les villages en ce dimache de Pâques. Les restaurants sont bondés, les cafés débordent …
Nous arrivons enfin à notre destination, le parking des Herredias, que nous connaissons déjà.
En effet c'est ici que nous avons réalisé, en mars 2020, qu'il nous fallait rentrer d'urgence à la maison pour cause de confinement imminent.
Nous retournons voir cet immense palais-monastère, austère mais très spectaculaire, qui est plus fréquenté qu'à l'époque !
Tros heures de promenade avant de revenir au parking où nous allons passer la nuit.
Nous avons prévu la visite de l'intérieur de l'Escurial demain matin.
Lundi 21 avril
Figurez-vous que l'Escurial est fermé le lundi !
Déjà il y a 5 ans, c'est le covid qui nous avait fermer les portes du palais, aujourd'hui c'est la fermeture hebdomadaire, y compris le lundi de Pâques.
Mais en Espagne, c'est le vendredi avant Pâques qui est férié, donc aucune exception, même pour nous …
En route donc pour Ségovie, non sans compléter le réservoir d'un gasoil à 1,23 € le litre. Ca ne se refuse pas.
Une heure pour rejoindre notre prochaine destination est ses monuments réputés. Ici aussi, le covid nous avait empêché toute visite, aussi nous vengeons nous en passant une bonne partie de l'après-midi dans cette très belle ville, très fréquentée par les touristes, essentiellement asiatiques.
La cathédrale mérite sa réputation de « mère de toutes les cathédrales », aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur.
Un des trésors de la cathédrale, ce Rubens figurant Saint Georges terrassant le dragon.
Les grandes orgues sont aussi remarquables.
Un des cafés de la Plaza Major nous tend ses fauteuils pour une pause,
un coup d'oeil au célèbre aqueduc qui traverse la ville de ses 137 arches,
une balade dans les rues et les ramblas commerçantes puis retour au fourgon vers 18 heures.
Nous faisons une trentaine de kilomètres pour bivouaquer, comme à notre habitude, sur le parking d'un petit cimetière, celui de Torre Val de San Pedro.
Mardi 22 avril
De nouveau une nuit bien arrosée, fraîche, calme, et avec au réveil un semblant de soleil.
Nous reprenons la route vers 10 heures, direction Soria.
Pas de bol, la N110 que nous devons emprunter est coupée, nous devons nous dévier par Aranda de Duero, un crochet de 20 bons kilomètres.
Nous traversons depuis hier les hauts plateaux de Castille et Léon, arides, nus, ventés, mais offrant de belles perspectives.
Nous passons deux heures dans la ville, qui comporte quelques beaux monuments mais disséminés dans la ville récente aux immeubles un peu lugubres.
Une visite dont on aurait pu se passer.
Après une trentaine de kilomètres vers Tudela, un parking plat et en dur, au pied du petit village de Valdegena fera un bon bivouac.
Mercredi 23 avril
Un chien aboyeur a rendu l'endormissement un peu difficile, ensuite la nuit fut calme au pied de ce joli village illuminé, ce matin, par un franc soleil.
Par contre, chauffage indispensable ce matin, 5° dehors, à peine 10° dedans.
Nous prenons la route pour Tudela dont nous visitons la cathédrale à la décoration extrêmement chargée, un petit tour dans les rues, le plein à 1,20 le litres et nous quittons la ville.
Impossible de passer par ici sans aller faire quelques pas dans le désert des Bardénas Réales que nous n'avions fait que traverser en fourgon.
Nous passons une heure et demie à parcourir à pied un bout de cet endroit très étonnnant.
Les pluies abondantes ont empli les marais. Un cygne solitaire y a élu domicile, en compagnie de poules d'eau et de canards sauvages.
La célèbre cheminée de fée, sans doute l'endroit le plus photographié.
Il nous faut ensuite parcourir près de 25 kilomètres de piste, assez roulante mais très poussiéreuse, pour atteindre Carcastillo, puis trouver sur la route vers Caseda, un parking de cimetiere de campagne avec de l'eau courante ( non potable) et une belle vue sur la vallée.
Il fera l'affaire pour un bivouac que l'on espère tranquille.
Jeudi 24 avril
Quelques passages de véhicules ce matin, sinon nuit calme.
On repart, toujours vers 10 heures, c'est notre rythme, direction Jaca.
Un stop au Mercadonia pour l'achat, entre autre, d'une palette cebo iberica qui me fera les 6 prochains mois, puis nous allons déjeuner sur le parking attenant à l'hopital d'où part la montée vers le fort de Rapitan où nous irons après nous être restauré.
14 heures 30, sieste faite, en avant. La montée est rude, près de 200 mètres de dénivelé sur 2 kilomètres, franchis en une petite heure.
Du fort, le panorama est superbe sur Jaca, son environnement et les Pyrénées aux sommets enneigés. Nous y passons un moment avant de redescendre avec moult précautions, pas questions de se faire mal.
Une fois repris notre souffle, direction Boltana, un peu avant Ainsa.
La route longe la retenue de Sigües, on s'approche de plus en plus des Pyrénées enneigées.
Enfin presque ...
Vendredi 25 avril
Je n'ai toujours pas compris comment leur propriétaire laisse leur chien aboyer toute la nuit ou presque !
Ni comment le voisinage ne manifeste pas son mécontentement devant cette nuisance.
Bref, une fois de plus, les boules du Dr Quies sauve notre sommeil.
Une fois prêts, nous montons pour visiter ce joli village et monter jusqu'au château, enfin ce qu'il en reste, en passant par la statue religieuse qui veille sur le village, et l'ermitage de Santa Lucia.
D'ici, la vue sur la ville, les montagnes, la vallée, porte loin.
Nous partons ensuite vers le départ d'une belle promenade le long du Rio Sieste jusqu'aux spectaculaire Pozas de San Martin.
Et bien sur ...
Un bien bel endroit, un joli cours d'eau.
Un stop ensuite à Ainsa, dans le cœur de vieille ville au charme montagnard, très fréquentée en ce début de W.E.
Et nous finissons notre dernière journée espagnole, après une montée qui fera pour une fois, légèrement chauffer le Mercos, sur le parking à l'entrée espagnole du tunnel de Bielsa.
1660 mètres d'altitude, ça va cailler cette nuit !
Samedi 26 avril
Nuit agitée, pluie, orage, ciel bas ce matin, bref tout pour ne pas regretter notre retour à la maison.
Mais curieusement, pas de chauffage, il fait 11° dehors.
Nous arrivons chez nous vers 15 heures après un voyage lui aussi bien arrosé.
Reste comme à chaque fois, à décharger le Mercos, à réparer ce qui doit l'être (courroie d'accessoire entre autre), puis à préparer le prochain voyage.
En attendant, il y a la pelouse à tondre, c'est un peu la pampa ...
Bonjour et merci pour ce passionnant reportage et les magnifiques photos. Fidèles à vous-même. Bravo!
RépondreSupprimerBaldwinus
Merci 🙏🏻
RépondreSupprimerBelle découverte joliment écrite et partagée
RépondreSupprimerBonjour Merci pour ce beau reportage qui nous donne des idée. Belles routes à vous
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