mercredi 24 août 2011

Espagne et Pyrénées, août 2011

Lundi 1er août

Depuis 2 jours, nous préparons le Pépère pour sa grande sortie annuelle.

Cette année, nous avons choisi d'arpenter le nord-ouest espagnol, et en particulier sa côte asturienne et galicienne.

Nous nous mettons en route à 9 heures pétantes, direction le pays basque via Auch, Mont de Marsan, Bayonne. Nous passons la Bidassoa vers 14 heures et entrons en Espagne, sans presque nous en apercevoir, presque déçus que la frontière ne soit plus matérialisée !

Nous mettons cap à l'ouest, vers San Sebastian. Cette portion de la côte basque espagnole ne présente qu'un intérêt très relatif. Peu de plages, très fréquentées, des routes sinueuses avec de rares points de vue.



Dès 17 heures, et après presque 500 kilomètres,nous cherchons un point de chute pour la nuit. Nous ne le trouverons que vers 19 heures, en l'occurrence le parking donnant accès à la plage de San Antonio, un peu avant Bormeo.



Une petite promenade pour se dégourdir les jambes, puis un dîner frugal, un peu de lecture en attendant que le moteur du Pépère refroidisse un peu, et nous passons notre première nuit espagnole.

Mardi 2 août

En effet, nous confirmons que la côte basque espagnole est franchement moche (ETA va faire sauter ma maison...)
Entre autovias, autopistas, Bilbao, Santander et toutes les petites villes aussi laides les unes que les autres, les travaux partout, le béton omniprésent même si il est diversement coloré, il reste peu de place pour un peu de verdure et les quelques pauvres plages prises d'assaut.

Nous essayons donc de sortir au plus vite de ce piège, avec difficulté.

Il nous faudra la journée pour couvrir les 200 kms qui nous sépare de la Cantabrie.

Nous craquons pour la visite de Santillana del Mar, au demeurant une très jolie cité médiévale, très homogène, mais très piège à touristes, et il y en a des quantités, pour la plupart espagnols d'ailleurs.

Epuisés par la route, nous atterrissons sur le parking de la plage de Comillas, ou nous passons la nuit au milieu de grands blancs, mais en compagnie d'un Joker au proprio folklorique et néanmoins ibérique...





Mercredi 3 août




Bonne nuit, même si, comme tous les bivouacs en ville, il fut un peu bruyant.

Nous lambinons un peu et ne partons que vers 10 heures, direction San Vicente de la Barqueira.

De là, nous rejoignons Unquera par la route longeant la ria Tina Mayor.
Celle-ci permet de voir de belles perspectives sur la ria et son embouchure, avec des paysages rappelant l'Irlande :







Nous continuons vers les Picos de Europa, où nous monterons demain, en empruntant le Desfiladero de Hermina :



Nous nous arrêtons à Potes, au Camping La Isla, à 2 kilomètres du village.
Bon accueil, ombragé, piscine et wifi, c'est le grand luxe.

Nous descendons les vélos pour une visite de Potes :





De retour au camping, nous sommes de nouveau voisins avec un popo blanc espagnol :



C'est vrai que nous rencontrons souvent T2 ou T3, mais de là à être côte à côte tous les soirs...

Nous allons profiter de la piscine, et après un dîner bien mérité, nous ne tarderons pas à aller dormir.

Jeudi 4 août

Camping calme = nuit reposante. C'est le cas, et ça fait du bien.
Donc, lever 9 heures, et le temps de se préparer, de faire vidanges et pleins du Pépère, nous démarrons à 1O heures et demie.

Suivant en cela les conseils du guide du Routard, nous faisons d'abord halte au Monastère de Santo Toribio de Liebana : à part pour pour les fondus de religion, aucun intérêt.
Demi-tour, pour reprendre la route de Potes à Fuente De.
Sentant le piège à touristes au pied du téléphérique, nous nous contentons d'une ballade à pied dans le joli village de Mogrovejo, qui a gardé un peu de son âme d'antan :

 

Nous nous engageons ensuite dans le grand tour des Picos.
Direction donc Riona. Nous espérons y rester une partie de l'après-midi et la nuit, profitant du lac immense qui borde la ville. Il nous faut d'abord monter à plus de 1600 mètres et franchir les défilés et le col de San Glorio. Très vite, les paysages deviennent somptueux et surtout, les hordes de touristes espagnols qui sont partout présentent en bas, se raréfient en hauteur.



Nous arrivons au col, mais comme 1609 mètres ne nous suffisent pas, nous continuons par le raidillon à droite jusqu'au col de Lisba, quelques dizaines de mètres plus haut.

Nous partageons le parking quelques instants avec un superbe T2 anglais



Après un petit bol d'air, nous passons à table :

La salle à manger



La moquette, superbe,



même si le ménage laisse un peu à désirer,



La descente est tout aussi agréable, et nous sommes rapidement à Riano.
Déception, la ville est très quelconque, et le lac, dont le niveau est très bas, ne présente aucun accès de baignade.
Nous décidons donc de continuer le tour des pics, après un dernier coup d'oeil au site :



La descente vers Cangas des Oris nous fait passer par des endroits superbes, dont le défilé de Los Beyos, qui n'est pas sans nous rappeler la Corse.

La carte Michelin, et le Routard nous entraîne vers Covadonga, présentée comme un lieu à voir, et nous espérons ensuite pousser jusqu'au lac Enol qui nous permettra peut-être un joli bivouac.
Las, dès le bas de la route menant à ces deux sites, de grands panneaux nous expliquent qu'il faut utiliser les parkings, puis les bus, et que l'accès au lac ne peut pas se faire librement. Bref, un piège.

Demi-tour, et nous rejoignons la côte, pour Lastres dont le routard nous dit "un minuscule port de pêche niché dans une anse ravissante".
Il s'agit en fait d'une ville, avec feux rouges, embouteillages, touristos à gogo.
En cherchant, nous aboutissons sur une des plages à la sortie de Lastres vers Colunga, ou un parking un peu boueux nous accueille. Il est 19 heures, le lieu est encore bourré de monde.
Toute une journée de route et de déceptions ne nous donne pas le courage de faire la cuisine. Nous optons pour un des deux restaurants de la plage. Pas de menus, nous prenons deux plats à la carte.
Même si ce n'est pas mauvais, c'est bien sur décongelé, et préparé à la va-vite. Le tout servi sans un sourire, bref, on dérange, c'est clair...

Vite au lit, il y a beaucoup moins de monde, on devrait pouvoir récupérer.

Vendredi 5 août

Que nenni : vers minuit, un voiture se colle à nous, moteur allumé pendant une demi-heure.  Quatre heures trente, une autre arrive, éclats de rire tonitruants, bruits divers.
Nous comprenons que se sont quatre jeunes pêcheurs qui préparent leur sortie en fonction de la marée.
Pas de bol, elle est à 5 heures trente.
Bref, une nuit d'épouvante qui nous laisse épuisé à 9 heures du matin, quand la bande rentre, toujours aussi déchaînée.
Dans la nuit, le temps s'est remit à l'orage, nous avons eu droit à deux bonnes averses.

Si je rajoute à ça :

     - le chargeur du téléphone portable qui a rendu l'âme au deuxième jour. C'est un Alcatel, introuvable ici.
     - la carte de l'appareil photo qui a rendu l'âme au premier jour. C'est un Olympus, carte XD, introuvable ici.
     - le frigo qui continue à faire des siennes, un coup je marche, un coup non.
     - que le tendeur à percé la douche solaire arrimée dans la baignoire
     - que en regardant une carte récente trouvée dans un O.T., nous nous rendons compte que la charmante petite route de bord de mer qui doit nous  mener dans les prochains jours vers de charmants petits ports est devenue une autovia à 4 voies.
     - que les espagnols commencent vraiment à me taper sur le système, avec leur façon de ne jamais vous voir, et leur amabilité de porte de prison

et que le seul espoir de trouver mieux est d'atteindre la Côte de la Muerte, soit plusieurs centaines de kilomètres, sans être sur qu'on n'y trouvera pas la même chose...
Le moral est donc dans les chaussettes, d'autant plus que l'on se faisait une joie de découvrir toute ces régions.

Alors, nous décidons de rebrousser chemin et de continuer nos vacances ailleurs. Ce sera dans les Pyrénées sans doute.
Demi-tour donc, et via Oviedo, et Léon, nous arrivons à Burgos en fin d'après-midi.

Après les étendues désertiques de ce plateau sans fin que nous venons de traverser, la ville nous semble un havre.

Plus petite que nous le pensions, propre, agréable, elle incite à la promenade.

Nous nous garons sans difficulté, et faisons un tour jusqu'au pied de la cathédrale. Tout ça nous donne envie de rester un peu.

Nous trouvons un bivouac sur le petit parking du Monastère de Fuentes Blancas, avec pour seules compagnes les cloches un peu trop présentes : vive les boules Quies !



Samedi 6 août

Aujourd'hui, visite de Burgos.

Bien sur la cathédrale est incontournable,

   

mais toute la ville est jolie, pleine de monuments à l'architecture somptueuse. Elle est traversée par le rio Arlonzon qui lui apporte sa fraîcheur, mais aussi une belle verdure et des canards à profusion...



En ville, un étal de légumes attire mon attention: cherchez l'erreur !



16 heures : il est temps de s'avancer vers les montagnes pyrénéennes. Nous reprenons la route pour Pampelune, via Logrono.

C'est là que l'on apprécie les nouvelles routes, et en particulier les autovias, gratuites. La A12 nous fait traverser les paysages étonnants des hauts plateaux du Léon et de la Navarre, qui semblent désertiques et sont pourtant le grenier à céréales du pays sur près de 300 kilomètres.
Quelques vignes rompent la monotonie, avant de rencontrer quelques reliefs en approchant de Pampelune.

A hauteur de Puente la Reina, une station service nous permet de nous connecter à Internet pour d'une part, donner des nouvelles à la famille, puisque nous sommes sans téléphone (voir + haut !), mais aussi de trouver un camping tout proche.

Ce sera notre étape pour ce soir.

Dimanche 7 août

Etonnant camping El Molino à Mendigorria.
Situé au milieu de nulle part, il est immense, plein à craquer, très,très animé. Nous y trouvons un emplacement, au fond de la zone d'installation libre. Contrairement à ce que le monde nous faisait craindre, nous y avons passé une bonne nuit.

Nous nous mettons en route vers 10 heures trente, direction Pampelune. Une allée ombragée, à côté de la Plazza de Toros accueille le Pépère.
Nous arpentons la vieille ville, jusque vers 16 heures. Celle-ci présente moins d'intérêt que Burgos, mais son atmosphère est plus bon enfant, sa fréquentation touristique plus importante.
Le plus remarquable, ce sont les façades, sur les places ou dans les rues, avec leurs balcons en fer forgé, et leurs couleurs variées.

 

Nous y déjeunons, comme la veille à Burgos, dans un bar à Tapas, ou le choix est grand de trucs qu'on ne connait pas et dont on ne découvre la saveur qu'en le mangeant !

Il est temps de reprendre la route, j'ai repéré avant Jaca un lac de barrage, et j'espère pouvoir y bivouaquer. Ce sera le cas, des chemins très pentus et très défoncés permettent de descendre au bord de l'eau, un des rares arbres nous offre un peu d'ombre en attendant la fraîcheur du soir.
S'il pleut cette nuit, nous sommes ici pour un moment...



En attendant, baignade, farniente, lecture, enfin repos.



Sur le soir, le bois mort me tendant les bras, j'improvise un petit feu de camp, après le départ des derniers rares visiteurs de l'endroit :



Il reste à passer une bonne nuit sous les étoiles.

Lundi 8 août

Réveil tardif pour cause de calme.

Nous repartons le long du pied mont, très agréable :

  

Premier arrêt à Jaca avant d'entamer la montagne : visite, lèche-vitrine et ravitaillement au supermercado du coin, difficile à trouver et noir de monde.

Puis, à Sabinanigo, nous prenons plein nord. A Biescas, nous tournons à droite direction le Parque National de Ordessa. Sur place, à Torla, toujours une affluence record, l'accès au parc ne se fait que par bus : demi-tour.

Du coup, nous faisons les 3 kilomètres qui nous sépare de Broto. Bonne surprise, bourgade charmante, beaucoup moins de monde, on peut se garer sans problème.
Une petite ballade à pied nous conduit jusqu'à une jolie piscine municipale, au bord du rio Ara, avec WC et douche (froide, mais bon...) Nous y passons une partie de l'après-midi à récupérer de tous ces kilomètres avalés depuis une semaine (bientôt 1300 !).



En suivant un peu le cours du rio vers l'aval, à droite du "complexe" sportif, nous trouvons très vite un petit plat qui sera un bivouac plus que confortable :



Nous repartons, après une lessive rincée dans l'eau claire du rio (!), pour un petit tour de village et, qui sait, quelques tapas que ma douce apprécie tout particulièrement.

Mardi 9 août

Le doux clapotis du rio nous a tenu compagnie toute la nuit, sans être gênant.
Un petit coup de chauffage ce matin, avant de se lever, 11°, c'est un peu juste...

Un dernier tour du village, envoi de mail, achat de pain, et en route. Les premiers lacets nous permettent de bénéficier d'un large panorama sur la vallée d"Ara et Broto



Nous faisons route maintenant vers la station balnéaire de Panticosa. Une bonne grimpette nous y amène. Le cadre est magnifique,



la station présente une architecture ultra-moderne étonnante mêlant l'établissement thermal et des hotels chicos



L'ensemble nous donne une impression de froideur qui ne nous incite pas à rester : dommage car il y a de beaux et grands parking et sans doute de belles ballades à faire.

Nous continuons donc vers la France, et marquons un nouvel arrêt à Sallent de Gallego. Nous y prenons notre déjeuner, et partons ensuite découvrir le village, le long du rio Gallego qui lui donne son nom


 

Nous finissons ensuite la montée vers le col du Portalet en traversant l'immense station de ski de Formigal. Puis nous basculons dans la vallée d'Ossau, et nous arrêtons très vite pour profiter de la montagne, très fréquentée.

Nous y faisons la rencontre de quelques autochtones



Nous finissons notre journée au camping du Valentin à Laruns, pour une bonne douche, un peu de lessive et les soins à apporter au Pépère.

Mercredi 10 août

Chouette camping, calme et bien situé



Nous y dormons jusqu'à 10 heures, et le quittons une heure et demie plus tard. Nous découvrons ensuite Laruns, petite ville de montagne sympathique, son Office de Tourisme compétent où nous faisons le plein de docs pour un séjour à venir, et profitons de l'accès internet gratuit.

La visite nous permet de faire connaissance avec un enfant du pays, dont la statue orne une des places. Mon attention est attirée par la plaque commémorative que je me fais un plaisir de vous présenter ici


Tout ceci nous mène jusqu'à 13 heures et nous trouvons un parking enherbé pour un déjeuner frugal



Nous attaquons ensuite la montée de l'Aubisque, 17 kilomètres en grande partie en seconde, tranquille...
Pas de surchauffe, et nous atteignons le col sans encombre en une grosse demi-heure (quand même...)



Beaucoup de monde sur le parking du col, nous trouvons un petit coin pour nous poser.

S'en suivent deux heures de promenade à pied et une à vélo, qui nous font découvrir de superbes paysages, dont la jolie station de Gourette



ainsi que de drôles d'animaux cornus



19 heures trente, après un rafraîchissement au bar du col, nous nous garons au fond du parking, en compagnie d'une demi-douzaine de grands blancs.

Nous sommes rapidement l'objet de la curiosité des chevaux en liberté



Il reste, après un bon dîner, à se régaler du coucher de soleil



Jeudi 11 août

Nuit magique, tout près des étoiles !

Réveil en douceur vers 9 heures, petite ballade apéritive, le petit déjeuner n'en est que meilleur.

Aujourd'hui, nous changeons de vallée, en descendant l'Aubisque, avec un arrêt "achat de fromages" au col du Soulor, puis en traversant Argeles Gazost et Luz Saint Sauveur, très fréquentées, avant d'entamer la montée vers Gavarnie.

Nous nous attendons à beaucoup de monde. Sur la route, non, mais à Gavarnie, c'est la grosse affluence : bouchon, parkings saturés.
Nous décidons de remettre à plus tard la visite du site, et rebroussons chemin sur quelques kilomètres pour remonter vers le cirque de Troumouse.
Bonne idée, il y a peu de monde au pied de la montée, sur le parking d'en bas.

Nous commençons par nous restaurer, avant d'entamer une mise en jambes de 3 heures qui nous met en appétit de paysages et de belles perspectives montagnardes



Comme les sifflements d'alerte nous en informaient, les marmottes sont partout présentes



Nous attendons 18 heures, pour éviter le péage de la montée jusqu'au parking d'en haut, et nous allons passer la nuit juste avant le Parc National, où les camping-cars ne sont évidement pas les bienvenus.



 Nous serons sur place demain pour une bonne matinée de promenades autour du cirque.

Vendredi 12 août

Encore une nuit de plus de 10 heures, l'air de la montagne fait son effet !

Dès 8 heures 45, nous franchissons les lacets redoutables, au moins une vingtaine, qui nous amène jusqu'au parking du cirque de Troumouse. Nous ne sommes pas les premiers, mais c'est très calme.

Equipement restreint, on ne va pas faire l'Annapurna, et en route pour une ballade de près de 4 heures. Laissons parler les images :





et tout ça sous la haute protection de :



Nous regagnons le parking vers 13 heures, il est plein, nous partons. Plus bas, nous trouvons un bord de torrent accueillant pour un déjeuner copieux qui est le bienvenu.



Nous y sommes tellement bien, et la ballade de ce matin nous quand même un peu fatigué, nous restons l'après-midi et la nuit.

Samedi 13 août

Le temps fort de la journée doit être la montée au Pic du Midi par le téléphérique. Pour cela, nous devons rejoindre La Mongie. La météo annonce l'orage pour la deuxième partie de journée, nous traçons donc la route.

Bien sur, celle-ci oblige le Pépère à toujours plus d'effort, aujourd'hui, la montée du Tourmalet. Il s'en acquitte brillamment, et mérite une photo souvenir au sommet



Il est midi lorsque nous prenons nos billets pour le ciel, et nous partons immédiatement, l'orage s'annonçant.
L'aventure ne nous déçoit pas, même si le temps est un peu brumeux, pour devenir en deux heures, carrément nuageux.

Nous profitons tout de même du site et de ses animations





Les premiers coups de tonnerre, et les recommandations du personnel sur place nous font rebrousser chemin vers 14 heures trente. Il faut savoir qu'en cas d'orage avéré, tous les visiteurs doivent rentrer dans les bâtiments, voir y passer la nuit, car le téléphérique ne fonctionne plus dans ce cas. Ce peut être une expérience intéressante, mais pas quand il y a quelques centaines de touristes sur place !

Nous continuons, sous les premières gouttes, notre descente vers Campan, puis remontons ensuite la petite vallée de Lesponne jusqu'au parking du Chiroulet. Un peu de monde mais pas trop, nous allons passer la nuit ici :



Si la météo le permet, nous irons demain matin jusqu'au lac bleu, 6 heures aller-retour, près de 900 mètres de dénivelé : même pas peur !

Dimanche 14 août

7 heures, un coup d'oeil à l'extérieur : il fait plutôt beau, quelques nuages moutonneux, pas bon signe, mais rien de menaçant dans l'instant.
8 heures : après un solide petit déjeuner, nous entamons la montée vers le Lac Bleu, avec un peu d'appréhension tout de même, car les genoux des sexagénaires que nous sommes ne sont plus ce qu'ils furent !

Rapidement, le chemin entre en forêt, très humide, moussue comme dans un dessin animé de Walt Disney



Après quelques lacets sur un chemin très caillouteux, nous débouchons sur une haute vallée qui s'ouvre par un énorme réservoir hydraulique : sacrée piscine !



Il nous faut une bonne heure pour cheminer dans cette vallée, et atteindre son fond. Là commence la longue ascension vers la barre rocheuse qui se dresse très haut devant nous.

Certains passages sont originaux :



Au bout de deux heures, en nous retournant, nous apprécions le chemin parcouru



Encore trois quart d'heures d'effort intense et nous avons enfin notre récompense



Après une petite heure de contemplation et de récupération, et vu l'arrivée de nuages de plus en plus épais, nous rebroussons chemin. La descente est évidement moins physique, mais beaucoup plus exigeante pour les fameux genoux !



Nous prenons donc notre temps, d'autant plus que beaucoup de pierres, rendues glissantes par l'orage d'hier, sont autant de pièges à éviter. Nous le ferons, mais pas une touriste qui y laissera une cheville et nous permettra d'apprécier l'efficacité des secours héliportés : impressionnant !

Nous retrouvons le Pépère vers 14 heures, y déjeunons avec appétit, et repartons vers 15 heures trente. En redescendant vers Bagnères, nous marquons un arrêt à Lesponne, Chez Gabrielle, auberge et épicerie qui sont en même temps un musée vivant, avec un cadre et des produits datant de près d'un siècle.



Notre destination pour ce soir : Le Moulin des Baronnies, à Sarlabous, qui nous servira de camp de base pour une prise de contact avec cette petite région donnée comme très originale.

Cette Aire Naturelle de Camping fait partie d'un petit complexe très agréable, avec en particulier un point d'information touristique bien pratique.

Nous y trouvons un coin plat, et la première chose que nous faisons et de nous précipiter vers les douches, bien chaudes, qui nous manquaient depuis trois jours !



Lundi 15 août

Cette première nuit dans les Baronnies a été reposante : réveil à 1O heures, c'est dire !
Ce fut quand même une nuit à épisodes, la pluie nous obligeant à rentrer précipitamment le linge mis à sécher, et à fermer le toit, le tout vers 3 heures du matin.
La météo correspond aux prévisions, très couvert mais sans précipitations. Nous descendons les vélos pour un petit tour sur les chemins bordant l'Arros, la superbe rivière qui borde le camping.
Retour au popo vers midi, déjeuner, puis départ, après le passage par la réception : 7,60 € pour la nuit et deux douches.

L'après-midi est consacrée aux vieilles pierres.

Tout d'abord, l'Abbaye d'Escaladieu



Puis, tout proche, le château de Mauvezin, ex fief de Gaston Phoebus



Une animation est prévue pour ce long week-end du 15 août, très fréquenté



et gare à ceux qui ne sont pas sages



La fin d'après-midi se continue par la traversée d'une bonne partie des Baronnies, jusqu'à atteindre Asques. Nous y marcherons demain sur le sentier de la Gourgue, nous occuperons une place de son petit parking pour y passer la nuit



Mardi 16 août

Comme prévisible, nous avons passé une nuit très calme, en nous endormant au léger bruit de la rivière.
Ce matin, quelques gouttes nous ont réveillé à la bonne heure, de quoi être prêt vers 9 heures. Le ciel est très bas, une brume grise qui participe au côté fantasmagorique du site.
Ce sentier d'interprétation, qui nous informe sur la faune, la flore, et les activités humaines dans le temps, est vraiment une découverte. Le lieu mérite bien son surnom de "petite Amazonie". L'air est saturé d'humidité, la rivière, extraordinairement claire, exhale, tout au long de son parcours, un leger brouillard. Tout ceci permet à une flore particulière de s'épanouir : mousse à profusion, y compris sur les rochers et les arbres, des dizaines de fougères différentes, des essences d'arbres variées, du hêtre au sapin, des fleurs inconnues. Nos avons vu peu de faune, et malheureusement pas de salamandre, pourtant donnée comme très présente.
Seul un superbe scarabée vert doré, occupé à dévorer une des énormes limaces, s'est laissée tiré le portrait.

   

 

Nous repartirons enthousiasmés par cette promenade de 3 heures, extrêmement dépaysante.

C'est la route du retour qui commence. Ce soir nous dormirons au bord du lac de Marciac, dans le Gers. Ses abords ont bien changés depuis la vingtaine d'année que je n'y avais mis les pneus : village Pierre et Vacances, superbe piscine dont nous profitons en cette fin d'après-midi. Nous y arrivons alors que le festival de Jazz vient de se terminer, et les rues sont pleine de gens qui plient, démontent, débranchent.
Près du lac, un emplacement pour camping-car nous tend les bras.
Nous y lions connaissance avec Alain et de son épouse, propriétaire toulousain d'un grand blanc, ex-popoïste, qui a regardé le Pépère avec un peu de nostalgie dans le regard. La rencontre s'est terminée devant un pastis bien frais.

Mercredi 17 août

Nuit de parking, un peu bruyante, mais toutefois reposante. Vers 9 heures, nous enfourchons les VTT pour un tour du lac. Surprise, le marché hebdomadaire, chassé du centre-ville par le festival de Jazz, a pris ses quartiers d'été au bord du lac



Nous y passons un bon moment, et craquons pour un melon de Lectoure et quelques brugnons blancs.

Le tour du Lac nous dégourdi un peu les jambes



Nous quittons notre bivouac vers 11 heures et entamons l'ultime journée de notre voyage. Demain à midi, nous serons à la maison.

Première étape programmée, Nogaro, où je veux acheter une bouteille d'Armagnac chez Mademoiselle Dartigalongue (je recommande). Puis la route nous conduit jusqu'à Manciet où Pepito Sampietro règne derrière les fourneaux de La Bonne Auberge. C'est pour moi une sorte de pèlerinage car, dans une autre vie où j'étais un commercial routard, cet endroit était un havre de douceur avec des soirée-étapes mémorables.
La carte des Armagnacs vaut à elle seule le détour : il y en a une bonne centaine au choix, le plus ancien datant de 1843 !
Nous laissons le Pépère à côté de l'étrange lavoir de la place



Puis nous passons un moment délicieux à cette table de grande qualité, et aux prix plus que raisonnables.



Un arrêt à Condom pour quelques infos auprès de l'Office de Tourisme, et un coup d'oeil sur la splendide restauration du centre-ville, et une visite éclair à l'église



Puis nous filons vers Lectoure où ma douce veut visiter l'atelier de pastel. Un bel endroit, une belle aventure que la réhabilitation de cette teinture venue du fond des ages.

http://www.bleu-de-lectoure.com/site/index.php?option=com_content&task=section&id=1&Itemid=9

En ce milieu d'après-midi, la température est caniculaire et l'atmosphère est à l'orage. Nous rêvons de baignade. Direction donc Saint Clar, où une jolie base de loisirs avec baignade aménagée nous permet de nous rafraîchir. Bien sur, nous ne sommes pas seuls !



Le parking, où par miracle nous avons trouvé une place à l'ombre, nous semble accueillant, nous y passerons donc notre dernière nuit de l'été 2011.

Jeudi 18 août



Voila notre dernier bivouac.
Nous sommes attendu à midi à la maison pour déjeuner, nous faisons la route, non sans un coup d'oeil admiratif aux belles halles qui la jalonnent, comme celles de Lavit et de Beaumont de Lomagne




Nous arrivons à midi pétante pour mettre les pieds sous la table.

Encore une fois, ce fantastique petit véhicule nous a entraîné vers des lieux pleins de charme, de mystère, de beauté, sa petite taille nous autorisant des bivouacs improbables.

Même si l'épisode espagnol nous a laissé un peu insatisfaits, cet été 2011 nous laissera, ce récit le montre, encore pleins de souvenirs à partager.
















































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