mercredi 10 octobre 2018

Jusqu'en Galice, automne 2018.



A peine rentré de l'escapade corrézienne, nous voilà de nouveau sur la route. Cette fois, elle va nous mener jusqu'en Galice via la Cantabrie et les Asturies.
Lundi 17 septembre
Aujourd'hui, il s'agit d' atteindre la frontière espagnole. Nous le faisons en 6 heures, faisons un court arrêt à Handaye, où c'est encore l'été sur les plages



et trouvons un très joli bivouac à Hondarribia.

 
Permettant un superbe panorama sur la mer, l'endroit propose une courte promenade pour rejoindre la mer, à l'endroit où une petite rivière s'y jette en cascades bruyantes.



Au loin, plus bas sur la côte, de gros nuages gris, zébrés d'éclairs, avancent lentement vers nous.


Mardi 18 septembre
Nous y passons une nuit calme, avec juste une petite averse orageuse en début de nuit, jusqu'à 7 heures 30, où l' épareuse vient nettoyer le chemin, où pourtant l'herbe est déjà bien rase.

Le petit matin voit le soleil percer rapidement les quelques nuages restant.



 

Nous repartons vers 9 heures 30, pour une  deuxième journée de route. Le Pais Basco ne présente à mon goût que peu d'intérêt. Beaucoup d'industries, d'usines, rendent les villes tentaculaires et hideuses. Aussi, pour une fois, nous prenons l'autoroute, afin d'éviter la circulation follement dense, et gagnons en 4 heures la plage de Dicido à Miono où nous déjeunons, siestons et nous baladons un peu.


Ici, une ancienne mine de fer est aménagée en promenade découverte. Hélas, des travaux empêchent en l'accès.

Puis, empruntant la route du bord de mer, nous allons jusqu'à Isla et profitons du grand parking de la plage, à priori payant jusqu'à 22 heures, mais aucune des voitures ne semble avoir acquitté le péage. Nous faisons de même.

Celui-ci est un peu en ville, nous espérons qu'il sera calme la nuit en cette saison.
En attendant, nous découvrons les bords de mer et le village à pied. Un immeuble étonnant surplombe celui-ci.



 Mercredi 19 septembre
Pas de bruits intempestifs, nous dormons du sommeil du juste jusqu'à 8 heures.
La météo est très irlandaise ce matin, brume tenace et léger crachin. Pas de quoi baisser les bras, la promenade matinale est sacrée, et pendant que Mamydomi, dite Mamymarmotte par certains que je nommerais pas, flâne un peu à l'étage, Igor et moi faisons un tour en ville. 
J'y avais repéré une panaderia dont j'aurais bien goûté les croissants, mais elle reste obstinément fermée.
Nous levons le camp vers 10 heures, et très vite, le ciel se découvre. Un arrêt à Santander au gigantesque centre commercial Carouf, puis nous nous arrêtons pour le déjeuner à Miengo, plus précisément au quartier Liencres. Superbe spot de surf, panorama de folie, l'océan s'amuse avec les rochers dans de somptueuses gerbes d'écume.




Une fois l'estomac plein, une petite ballade s'impose le long des falaises, avant de continuer la route jusqu' à Santillana del Mar. Même si l'endroit est très touristique, l'architecture des bâtiments privés et publics mérite la visite.





De nombreux balcons fleuris agrémentent le parcours.





Sur le parking, une collection d'Aston Martin, avec une splendide DB5.



 James, where are you ?
17 heures : il reste à trouver un beau bivouac. Dans ce cas, rien de mieux que Park4Night dont je fais la publicité dès que je peux.
Ce soir, l'appli nous entraîne au bord des falaises de Sierra où un parking aménagé nous tend son herbe.



La journée se termine avec un somptueux coucher de soleil.

Jeudi 20 septembre
Toujours un matin un peu brumeux, ça a son charme, surtout quand on sait que le soleil va rapidement prendre le dessus.
Nous démarrons vers 10 heures pour faire 3 petits kilomètres. Ils nous mènent à Camillas, petite cité très touristique, mais à l'architecture qui vaut la visite. Nous y passons deux bonnes heures.



Lieu de villégiature de la bonne société au siècle dernier, la ville est parsemée de villas et manoirs art nouveau.
 






On y trouve en particulier le fameux Capricho de Gaudi.


Nous déjeunons un peu plus loin, vers Buelna, sur une des nombreuses plages squattée par les surfeurs de toutes nationalités, les allemands étant majoritaires.

C'est un véritable défilé de mode de T3, des vieux, des comme neufs, des California, des Atlantique, des Westy, bref, je n'ai pas pris de photos, il y en avait trop ...
Les surfeurs attendent la vague. Celle-ci tarde un peu, mais soudain, c'est le bonheur !


Nous passons ensuite la deuxième partie de l'après-midi à Llanès, petit port très agréable, avec de vrais magasins et d'agréables terrasses de café dont nous profitons.


Dans une vitrine, Igor retrouve son célèbre compère.

Nous ne nous éloignons que de quelques kilomètres pour bivouaquer sur le petit parking du monastère de San Salvador de Célorio. Je gare le Mercos sous les eucalyptus, une promenade le long de la grève, dîner et dodo.
Vendredi 21 septembre
La cloche du monastère reste silencieuse de 22 heures à 8 heures du matin. Quelques voitures passent dans la rue, sans déranger notre sommeil.

Devant notre repaire nocturne passent nombre de pèlerins.


8 heures : promenade sur la plage avec Igor. Superbe endroit, où les rochers émergent du sable, tassé par la marée en une surface brillante et unie.

Un petit marché se tient non loin, à Posada. C'est l'occasion de faire quelques emplettes, légumes, charcuterie, pâtisserie et cidre bien sur, une des spécialités incontournables de toute cette côte.

A quelques kilomètres, le site des Bufones de Pria est une curiosité naturelle. L'océan profite de failles creusées par l'érosion de l'eau de pluie, pour souffler, à travers la falaise, de l'air, voir de l'eau lors des grandes marées, de façon "ébouriffante" !






Nous poussons ensuite jusqu'à Ribadesella où nous déjeunons sur un parking le long de la rivière.
La météo n'est pas très favorable, c'était prévu : ciel chargé, un peu de crachin, qui ne dure pas. Le soleil devrait être au rendez-vous demain.
Nous avons encore beaucoup de route à faire jusqu'au bout de la Galice, aussi prenons nous l'autovia 8 pour arriver plus vite au Cabo de Penas, point le plus au nord de la côte asturienne. Bel endroit, belle promenade.


Ça doit décoiffer quand ça pulse !


Ici comme souvent, c'est les blancs d'un côté, les noirs de l'autre ...


Il est temps de rejoindre notre bivouac, toujours grâce à P4N, au bord de l'océan vers la plage de Tenrero. Quelques voisins voyageurs nous tiendrons compagnie, quelques moineaux aussi.



17 heures : un petit coup de cidre, brut de brut, et nous avons enfin le temps pour un peu de lecture et de repos.
Samedi 22septembre
Il y a des matins bénis des dieux, où on est heureux d'être là où on est. C'est le cas aujourd'hui.
D' abord, la couleur du ciel est presque uniformément bleue. Ensuite, l'océan fait le beau, s'éclatant sur les rochers en gerbes de mousse blanche sur la plage aux galets bicolores.



Enfin, la promenade du matin nous entraîne Igor et moi, sur la lande, au dessus des falaises, pour une bonne heure de marche qui nous fait assister au lever du soleil sur ce paysage sublime. Un vrai moment de bonheur !

Les quelques occupants du bivouac se réveillent les uns après les autres, nous nous saluons d'un sourire, la journée démarre bien.
Nous faisons route par l'autovia jusqu'à Porto de Véga en passant par Luarca. Petite visite du port, multicolore, histoire de se dégourdir les jambes.



Nous sommes surveillés durant toute la visite

Nous poussons ensuite, toujours par l'A8, jusqu'à la Playa des Cathédrales, haut lieu touristique, mais valant le coup d’œil. L'océan a ici labouré les falaises, les façonnant en monuments de pierres étonnants.



Nous déjeunons sur un des parkings du site, puis ne résistons pas à l'appel de l'eau, et prenons un bain dans les rouleaux très frais, avant de reprendre la route.





La côte au nord ne présentant plus d'intérêt majeur, nous décidons de couper à travers les terres jusqu'à la Corogne, où nous rattraperons la côte ouest océane.
Nous ne faisons que quelques kilomètres, pour bivouaquer à Mondonedo, profitant de l'aire de services gratuite et du parking attenant. Nous parcourons le village, sympathique sans plus, et regagnons le bivouac.





Longue douche chaude, pas la peine d'économiser l'eau puisque nous ferons le plein demain. Le carillon de l'église voisine fait un boucan du diable, il paraît qu'il se tait la nuit. Croisons les doigts ...
Dimanche 23 septembre
Pas top le bivouac : cloches jusqu'à minuit, coqs de bonne heure, et donc, boules dans les oreilles obligatoires pour moi. Du coup, nous avons assez bien dormi, en compagnie de trois espagnols, un hollandais et une famille d'anglais avec trois enfants qui ont amené un peu d'animation.
Gros avantage, l'aire de services gratuite, d'une propreté .... espagnole, mais bien commode.

La météo n'est pas au top, ciel chargé, crachin ça et là, brume tenace.
Nous taillons la route vers l'ouest à travers la Galice intérieure, profitant de la gratuité de l'autovia. Nous contournons La Corogne, nous ne sommes décidément pas urbains !
Malpica de Bergantinos, Laxe, arrêt à Camelle, petit port sympa dont la digue est propice à la promenade,






Arrêt déjeuner à la plage de Seaia



J'active la digestion par une promenade le long de la grève, étonné de trouver, dans ce paysage aride, des fontaines partout le long du parcours.










Sur la route jusqu'à Caraminas, nous admirons les innombrables herreos, anciens greniers à grains, patates, oignons, qui mettait ces vivres à l'abri des prédateurs.





Beaucoup ont été rénovés, il y en a même des neufs utilisés comme décoration.

Arrivés à Caraminas,nous poussons jusqu'au phare. Hélas, ce dernier est dans les nuages, qui nous ont suivi depuis le début d'après-midi, avec un peu de crachin ça et là.



Nous visitons tout de même l'endroit, avec une expo de peinture sur coquillage très originale.


C'est au bout de la petite route menant à la plage O Lago que nous trouvons un coin pour garer le Mercos, qui a bien mérité de sa dure journée.

Il est 19 heures, le ciel est encore bien chargé, mais le crachin s'est arrêté. La météo est optimiste pour la semaine qui arrive.
Lundi 24 septembre
Encore une nuit douce au bord de l'eau, malgré un vent soutenu. Ce matin, la grisaille est toujours là, mais ne devrait pas durer. Nous avons de la visite, des pêcheurs tout d'abord, en bateau et à pied. Des débroussailleurs ensuite, mais assez tard pour ne pas nous embêter.

P'tit déj, ballade le long de la côte, puis je ramasse quelques moules, bigorneaux et berniques qui seront bienvenues pour l'apéro.



Nous remontons ensuite au phare du Villan pour profiter du soleil revenu. Les rafales sont impressionnantes là haut, et nous peinons à tenir debout. Mais le panorama en vaut la peine.




Juste en dessous du phare, une ferme piscicole monstrueuse !

De nouveau sur la route, toujours vers le sud. Nous passons Vimianzo, Berdolas, Corcubion pour trouver un petit resto à Sardineiros, le long de la plage où nous pouvons garer le camion.

Repas de poissons et de poulpe, délicieux, puis trempette rapide, mais revigorante, dans une eau glacée ...
La douche froide de la plage parait chaude après ça.
Puis c'est la visite incontournable au Cap Fisterra, et son Faro de Finisterrio, haut lieu du pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle.



 C'est le vrai kilomètre zéro,



 et nombre de pèlerins font les 83 kilomètres supplémentaires depuis Saint Jacques pour venir y déposer qui un vêtement, qui une chaussure ...



Nous poussons jusqu'à Carnota pour y admirer le plus long horreo de Galice




Puis P4N nous aide à trouver de nouveau un super bivouac solitaire au bord de l'océan.


 Le coucher de soleil y est magnifique
 


Au loin, le phare s'allume, veillant sur les marins attardés.



Mardi 25 septembre
Encore un bivouac au top, solitaires, au bord de l'océan, seul son bruit nous est parvenu au loin, avec en prime un peu de vent dans la nuit. Rien pour empêcher un sommeil réparateur. D'ailleurs, réveil "tardif" pour moi, à 8 heures et quart !
Igor est impatient d'aller courir sur la plage, il adore le sable ...surtout si, comme ici, il est blanc et fin.

Pendant la ballade, je repère des moules sur les rochers au bout de la plage. Après le déjeuner, je vais donc en "cueillir" un bon kilo qui améliorera notre salade de ce soir.


Nous quittons ce petit paradis, qui propose même une douche de plage qui fait aussi pédiluve, et reprenons la route vers le sud.
Nous passons Muros, gros port pas vraiment attirant, pour nous arrêter un peu plus loin, à Noia. La ville est plus jolie, avec une petite cathédrale de pierre du plus bel effet.


Nous passons un moment au marché couvert où les étals de poissons sont impressionnants. Et vu la raideur et l’œil brillant de ceux-ci, il est évident qu'ils sont frais !






On craque pour 250 grammes de crevettes vivantes. 
Vivement l'apéro de ce soir !

Un peu plus loin, à Porto do Son, la plage Aguieira possède un parking avec un peu d'ombre. Nous y déjeunons puis allons, une fois de plus, nous promener sur la sable blanc.



Encore quelques kilomètres jusqu'à Boiro, et toujours grâce à P4N, nous dénichons de nouveau un emplacement agréable pour passer la nuit, à Rua Chazo. Nous y sommes seuls et tranquilles.




Nous étions auparavant passé à Aldéa Abanquiero, où il est possible de vidanger les eaux grises, pas les WC, et de faire le plein d'eau, gratuitement.
Ce soir douche chaude ... et pleine lune.

Mercredi 26 septembre
Calme absolu cette nuit, excepté le bruit de l'océan.
Ballade ce matin sur la plage, le rêve éveillé ! Au loin, les bateaux s'activent sur les parcs à moules.



Mise en route tardive, et départ pour notre dernière journée vers le sud. Le littoral est plus urbain ici, les villages et petits ports se touchent tous.
Nous entrons vers midi sur l'Illa de Arousa par son pont de deux kilomètres.



 Puis nous allons nous garer au port. Cette île est un petit joyau, le port, coloré par les dizaines de barques et bateaux de pêche est une vraie carte postale.

Les femmes, nous l'avions déjà remarqué ailleurs, attendent la marée basse pour gratter le sable un peu vaseux de la ria, pour extraire les précieuses palourdes qu'elles vont ensuite vendre à la criée.





Après quelques hectomètres, nous sommes au pied du petit phare, qui fait aussi restaurant. Nous posons le Mercos pour le déjeuner.


Je ne peut m’empêcher d'aller farfouiller un peu dans le sable de la crique toute proche et j'ai vite fait d'y trouver une grosse poignée de palourdes. Mais très vite, une passante m'informe que cette pêche est réglementée et que risque gros à continuer ma cueillette ...
J'arrête donc, mais ramène quand même ma poignée de coquillage.
Avec le reste des moules d'hier, et une petite sauce à ma façon, nous voici attablés devant des pastas au fruits de mer qui feraient la réputation d'un bon restaurant.



Nous avons la visite de deux chèvres curieuses, plus ou moins sauvages.

Vers 15 heures, nous quittons cette endroit charmant, et faisons nos derniers kilomètres vers le sud.
Un arrêt à l'aire de services, très très rustique, un peu après Cambados (voir P4N), et nous entrons sur la presqu'île de O Grove.
Ici aussi, à l'entrée de la magnifique ria d'Arousa, le sable est blanc et le granit offre un abri sur pour les moules sauvages.



Celles qui sont cultivées le sont sur des plateformes flottantes, et les bateaux font la navettes entre celles-ci et le port.



 Aussitôt débarquées, elles sont chargées dans les camions et partent vers leur destin.
 


Nous trouvons sur la côte ouest un endroit qui devrait faire l'affaire pour notre dernier bivouac au bord de l'océan.



De nouveau, le soleil, en se couchant, nous offre un grand spectacle.


Jeudi 27 septembre
C'est un crève cœur de quitter ce matin, après bien sur le rituel de la promenade matinale du chien et de son papy, cette ria Arousa si jolie, avec ses plages mêlant harmonieusement sable blanc et granit.

 

Les pêcheurs sont déjà au travail.


L'endroit est assez sauvage pour qu'un lapin y ai élu domicile.

Pourtant, il faut nous résigner à commencer notre retour en nous enfonçant dans les terres. De la pointe de la presqu'île d'O'Grove où nous avons dormi, nous gagnons Cambaros en suivant un moment la Ruta de los vinos.
Nous sommes ici dans une région viticole produisant un vin blanc réputé. Le vignoble est organisé de façon très originale, les ceps grimpant sur des poteaux en granit, un peu à la façon de treilles.



Les vendanges battent leur plein, et nous nous arrêtons pour tirer le portrait de vendangeurs en action.




Mamydomi engage, tant bien que mal, la conversation, en quête d'un endroit où acheter quelques bouteilles de ce cru.
Aussi sec, le fils de la propriété prend sa voiture et nous le suivons jusqu'à la ferme. Là, il nous prépare deux bouteilles, et au moment de payer, cadeau !!!

 


 

Je n'avais encore jamais vu un viticulteur faire cadeau de son vin ...
Du coup, nous en prenons deux de plus (4,50 euros la bouteille) et Domi va chercher un pâté maison dans la cave du Mercos : cadeau !
Un beau moment de partage ...
Nouvel arrêt à Cambados, sur le grand parking du port,


Un immense Hymer double essieu y trône !



Puis ballade dans la ville, et un arrêt au marché au poissons. Une grosse poignée de pulpitos fera notre repas de midi, un régal !


Sur la route vers Saint Jacques, arrêt à Padron pour l'achat d'un kilo de la spécialité locale, les petits pimientos, doux pour nous,




 Je profite de la magnifique aire de services, pas facile à trouver, mais gratuite, pour peaufiner les vidanges et les pleins.

En une heure et demie, nous voilà à Santiago de Compostella, d'abord à la seule station Repsol ayant du GPL, il était temps, puis, toujours grâce à P4N, nous nous garons à 10 minutes du centre ville, au milieu du parc de l'université.
Un petit tour de repérage en ville, le temps de se régaler d'un groupe de percussion sur une placette, et d'un magnifique orchestre au pied de la cathédrale.




Nous regagnons notre home à roue vers 20 heures, faisons connaissance avec des voisins rhodaniens, puis nous préparons pour une nuit qui se présente assez bien.
Vendredi 28 septembre
En route, vers 10 heures trente, pour la ballade dans Saint Jacques. Nous sommes dans le cœur de la ville en quelques minutes, ce parking est vraiment commode !

Moins de monde que hier soir, le matin, ce n'est pas le truc des espagnols ...
La vieille ville est belle, avec une ambiance particulière due, bien sur, au pèlerinage. Beaucoup de lieux qui attendent les touristes, boutiques, restaurants, mais il suffit de faire sans, où avec, c'est selon ...

A pied ou en vélo



Jeunes ou vieux



et même venues de loin


voir du passé !


L'ensemble cathédrale, musée, archevêché, est somptueux, les rues et ruelles parlent d'un passé glorieux.





Les musiciens animent les rues




Bien sur, nous passons un petit moment à l'intérieur de la splendide cathédrale, et admirons son encensoir majestueux, symbole du lieu.




La présence importante de facultés et donc d'étudiants, rendent l'endroit extrêmement vivant.

Et bien sur, partout, les pèlerins avec dans leurs yeux la joie et la fierté d'être arrivé jusqu'ici. Certains, courageux, ferons encore les 83 kilomètres qui les séparent du Cap Finisterre.
Nous passons un bon moment dans la ville, et avalons après la visite, un hamburger dans un des food-trucks des allées attenantes à la vieille ville. Les restaurants aux devantures alléchantes sentent trop l'arnaque ...







Un dernier coup d’œil sur la ville


Retour au camion, et en route vers Léon cette fois.
Nous irons jusque un peu avant Quiroga, toujours guidés par P4N, au bord du Rio Sil. D'abord à Lugas As Covas, à côté d'un camping-restaurant abandonné, ambiance film noir, pas mal, mais trop de moustiques.

Nous poussons jusqu'à San Claudio, sur la commune de Riba de Sil, où une petite aire jouxte la plage sur le Sil.


Un peu bruyant jusqu'à minuit à cause du bar restaurant tout proche. La solution, aller y dîner, les prix sont dérisoires, et la serveuse gentille.

D'ailleurs, c'est le cas des galiciennes et galiciens en général. Rien à voir avec les basques, ou les barcelonnais. Ici, le sourire est facile, la communication possible, et ils se mettent en quatre pour répondre à vos questions, quitte à vous accompagner sur quelques dizaines de mètres pour vous guider. Un vrai bonheur que cette région, aussi belle qu'accueillante !
Après une conversation en anglais avec notre voisin hollandais, nous fermons les écoutilles.
Samedi 29 septembre
Bivouac un peu bruyant, mais sympathique.

Un peu de gym au réveil pour Domi. Très présents sont ces parcs de mise en forme en Espagne, y compris dans de petits villages.




200 kilomètres à faire aujourd'hui pour respecter le timing du retour. Cela nous mène à Léon, après un arrêt déjeuner près de Ribera de Folgoso, près d'un moulin aux eaux chantantes.




Arrivée à Léon vers 16 heures, nous nous garons sur le parking le plus proche de la cathédrale, 5 minutes à pied.

Nous découvrons Léon, qui sera un de nos coups de cœur.




La Casa Botinès, autre œuvre de Gaudi, est un des symboles de cette ville, vivante et accueillante, comme toutes celles situées sur le chemin de Compostelle.




La ville est en fête. Festival International de musique celte, et, surprise, en répétition pour le soir même, le Bagad de Quimper ! Ces bretons sont partout ...


Mais aussi, défilé de groupes folkloriques, chars décorés et femmes en costume, et, à la cathédrale, musique sacrée avec le festival international d'orgue. Alors, bien sur, il y a beaucoup de monde en ville dès 19 heures.





Nous n'aurons pas le temps de rester tout le WE, mais ce soir, Mamydomi sort en ville pour profiter des spectacles. Pour ma part, je reste au camion avec Igor, la foule, c'est pas mon truc !
J'ai de la lecture en retard, je vais en profiter pour me mettre à jour.
La nuit promet d'être un peu agitée !
Dimanche 30 septembre
Domi étant de retour vers 21 heures 30, nous avons changé de dortoir pour un autre parking, un peu en sortie de ville, où nous avons eu plus de calme.


Nous continuons la route du retour, direction Burgos, via Sahagun, où nous faisons un stop d'une heure pour voir les différents monuments mudéjars de la ville, et ils sont nombreux !








On les retrouve comme à l'origine, sous forme de belles maquette, exposées à l'église de la Trinidad, désaffectée, et aujourd'hui auditorium et office de tourisme.





Nous déjeunons à Carrion de los Condès, au bord du joli rio Carrion, sur un parking qui pourrait faire un bivouac honorable.


En milieu d'après-midi, nous traversons Burgos, que nous avons déjà visité par deux fois. D'ailleurs, toute cette région, nous l'avons traversé plusieurs fois lors de nos différents périples espagnols.

Les routes y sont infinies, il y semble impossible d'atteindre l'horizon. Pourtant, les pèlerins y marchent, des semaines durant !


 Toujours friands de bivouacs au bord de l'eau, nous choisissons l'embalse d'Uzquiza, où quelques rares accès permettent de descendre au bord du lac. Grâce à l'un d'eux, nous pouvons stationner et caler le Mercos dans un superbe, décor un peu lunaire et venteux.


Il n'est que 16 heures trente, nous allons pouvoir buller un peu ...

A la nuit, l'envie me prend de jouer les boy-scouts ...

Lundi 1er octobre
Nous nous étions habitué au soleil et aux températures clémentes. Mais ici, nous sommes plus au nord, et de plus, aux alentours de 1000 mètres d'altitude.
Nuit calme, juste quelques cris de cormorans et bruits de sauts de poissons du lac.
Un peu de vent tout de même, bien frais, et qui nous suivra toute la journée. Un coup de chauffage est bienvenu pour déjeuner au chaud.
Nous quittons les bords de l'embalse d'Arlanzon vers 9 heures 30, et traçons vers les Bardenas Réales, au sud de Pampelune.

Sur la route, de jolis villages, et toujours les pèlerins, courageux dans le vent omniprésent.



Arrêt carburant dans une des stations les moins chères que nous avons trouvé sur le parcours, et rencontre avec trois motards ardéchois.






 Nous sommes souvent passé non loin de ce "désert" très prisé des français, mais sans jamais nous y arrêter. C'est l'occasion d'aller y goûter un peu de poussière. Et, vent aidant, il y en a, à la toque !
Nous entrons dans le parc par Carcastillo, au nord, après un déjeuner vite avalé sur la place de l'église. Nous traversons ensuite, par une vingtaine de kilomètres de piste poussiéreuse, donc, la Bardena Blanca, celle présentant l'aspect connu de désert mexicain. C'est vrai que les paysages sont surprenants à cet endroit de la Navarre.








Igor "in the wind" !



La vitesse est limitée à 40 kmh. Les autorités semblent l'ignorer ...

Nous allons ensuite nous installer sur l'aire de C.C. d' Arguedas. D'autres bivouacs sont possibles non loin de là, nous dit P4N, mais les derniers avis décrivent une invasion de moustiques qui nous décourage.
Bien sur, l'aire, bien que pratique, comporte tout ce que nous fuyons d'habitude, et en particulier, malgré un panneau informatif bien visible, et en français, qui interdit tout déballage de chaises, tables, cales etc..., de bons et beaufs français, s'installent comme en camping, barbecue compris ! C'est à désespérer !



 L'aire est adossée à la falaise, est percée d'anciens habitats troglodytes, accessibles pour certains.




Nous finissons l'après-midi par un petit tour en ville, pour quelques achats, et, à la terrasse d'une taverna, deux sangrias d'un demi-litre chacune ! Une pour deux aurait suffit.




Le couchant colore les falaises d'un ocre flamboyant.




Doucement, les chevaux bien à l'abri sous les capots, le campement s'endort.

Mardi 2 octobre.
De nouveau ce vent, très, trop présent. Pas qu'il nous ait empêché de dormir, mais pour la promenade du matin, et malgré les 12°, l'air est glacial.
Vers 10 heures, nous quittons cette aire, qui fut très silencieuse toute la nuit, pour retraverser les Bardenas, mais à l'ouest et vers le nord, en commençant la ballade par le sanctuaire de N.S. de Yugo.



Les oliviers sont pleins de fruits


Depuis le joli mirador


le regard porte loin.

La vingtaine de kilomètres de pistes que nous effectuons ne présentent pas les mêmes caractéristiques "désertiques" que la veille, mais proposent des panoramas plus vastes. Une grande partie de cette llana est cultivée, et de nombreux ovins l'habitent.



Comme souvent dans les endroits arides, l'eau n'est jamais très loin.



La piste aboutit au barrage del Ferial, qui permet l'arrosage dans cette partie des Bardenas.



Nous quittons les Bardenas un peu avant Caparroso, et reprenons la N121 jusqu'à Olite. Cette jolie ville, et son palais impressionnant, mériterait la visite, mais le vent tempétueux nous décourage.
Nous poursuivons en traversant les plateaux de Navarre, où alternent, vignes, oliviers, et céréales.

Comme partout en Espagne, les éoliennes sont omniprésentes, tout comme les champs de panneaux solaires.



Ici aussi, on trouve de jolis villages.

Vigne ? ça veut dire vino ! Hop, une bodega au bord de la route, et deux litres de vin rouge local dans une bouteille que nous trimballons depuis ... ? longtemps.
Voici venir les Pyrénées, que nous attaquons après avoir remonté la vallée du Roncal, par Burgi, Isaba, pour franchir la frontière au col de la Pierre Saint Martin, après pas mal de difficulté pour trouver un petit coin pour déjeuner.


De chaque côté de celle-ci, le spectacle est toujours aussi extraordinaire, les animaux toujours en liberté, et la température toujours fraîche, en dessous des dix degrés.
Je suis définitivement amoureux de ces montagnes !






Encore quelques kilomètres, et nous plongeons vers Sainte Engrace, par une route à la pente extrême qui fait bien chauffer les freins !
Arrivés sains et saufs, nous nous garons sur le parking des Gorges de Kakouetta que nous parcourrons demain. Il est 17 heures, 6 ou 7 voitures et aucun camping-car ici, alors qu'en été, c'est plein.


Mercredi 3 octobre
Une fois tout le monde parti, nous avons passé la nuit, bonne, seuls sur ce parking... Sacrée fraîcheur ce matin, j'allume le chauffage dès 5 heures et demie. Lever 8 heures, prêts à 10, on ne change pas nos habitudes.
Et c'est parti pour deux heures de découverte de cet endroit très original, qui ramène quelques millions d'années en arrière. Grand spectacle de l'eau omniprésente, flore exceptionnelle, un joli parcours bien aménagé, mais assez accidenté.











Retour sous le soleil, au lac de l'entrée des gorges.


 Nous sommes de retour au camion vers midi, et nous descendons vers Oloron Sainte Marie.
 A Licq, un petit restaurant nous fait de l’œil. Comment refuser !



Et on fit bien, car, pour 32 euros à nous deux, nous avons eu : une garbure qui fleurait bon le talon jambon, des truitelles frites dans le beurre, tout se mange, tête comprise, une saucisse taille XXL avec comme légume, une omelette au pommes de terre, et pour finir, une belle tranche d'Ossau Iraty et sa confiture de cerise noire. Le tout servi avec un litre étoilé de vin béarnais, cafés offerts par le patron. Et tout ça dans une ambiance du tonnerre ...



Non, celui là ne fait pas partie du menu !

Encore quelques kilomètres et, à Montory, nous nous faisons conseiller par un habitant du cru, qui nous indique une ferme où le fromage est bon. Après visite des installations, et un coucou aux cochons qui se régalent du petit lait fourni par la fromagerie,







nous y achetons un kilo d'Ossau Iraty AOP qui pourra vieillir tranquillement, à la maison, en bas du frigo.

Pas de céréales dans ces vallées consacrées à l'élevage, et donc, pas de paille. Ce sont les fougères, ramassées sur les flans des montagnes, qui servent de litière.



Les sonnailles sont prêtes pour la prochaine descente des estives.
 

Un bon peu de marche dans la ville d'Oloron, joliment fleurie, sera nécessaire pour nous remettre sur pied après notre repas pantagruelique.






Juste avant de nous précipiter au magasin de l'usine de chocolat Lindt que nous avions découvert lors de notre dernier passage.
Les frigos sur ces camping-car sont vraiment petits ...
Il faut amortir notre abonnement France Passion. Aussi allons nous passer la nuit chez un des hôtes près d'Arudy. Encore l'occasion d'acheter un peu de fromage de brebis, nettement plus affiné celui-ci.

Nous sommes rejoint par un couple de la Gironde, très smart dans leur énorme Le Voyageur LVX.
Une belle journée, comme je les aime, que nous allons conclure par un bon apéro. A la votre !
Jeudi 4 octobre
Dodo jusqu'à 8 heures, au calme, mais de nouveau, un petit coup de chauffage sera nécessaire.

C'est bien agréable de se réveiller dans un tel environnement


entourés par plein d'animaux, sauvages ou domestiques.




Nous continuons à descendre de ces montagnes pour un moment à Lourdes. Cela fait bien longtemps que nous n'avions mit les pieds ici. Rien n'a changé, la grotte attire toujours les visiteurs du monde entier, les marchands de babioles sont toujours là, la sécurité est impressionnante, CRS et mitraillettes partout.





On peut même, ici, être à deux endroits différents en même temps. C'est miraculeux !

 
Après une partie de la matinée a parcourir cet endroit unique, nous nous posons sur le parking du Lac de Lourdes.



Nous y déjeunons et y passons une partie de l'après-midi.
Puis vient l'heure de rejoindre, près de Tarbes, Anne, Patrick, et leurs deux bambins, pour une bonne soirée amicale.
Vendredi 5 octobre
C'est le jour du retour à la maison. Nous passons à la ferme Laporte, près de Vic en Bigorre, pour faire le plein de haricots tarbais, indispensables à la confection du fabuleux cassoulet de Mamydomi,






 et nous sommes "at home" en milieu d'après-midi.
Deux bonnes heures pour décharger le Mercos, redécouvrir les achats fait en route, et contempler toute la documentation que nous avons accumuler tout au long de ce beau voyage.

 
L'hiver approche, le Mercos doit aller faire un tour chez le docteur des camions, deux rotules, un roulement, une boîte à vidanger, un train avant à contrôler, bref une bonne remise en forme pour le printemps prochain.

3 commentaires:

  1. ben un petit voyage gratos à travers tes images .....c'est marrant de retrouver des parcours communs avec les lieux vus différemment !!! un bon dépaysement tout ça......merci du partage

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  2. beau périple ma foi! belles photos et le plaisir de vous revoir même virtuellement !Bisous à vous deux!

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