vendredi 29 juin 2012

La SIMCA 1000

A conduire le "Pépère", j'ai pris goût aux anciennes mécaniques. Ajoutez à cela, l'age aidant, une certaine nostalgie pour les autos des années soixante, j'étais mûr...
Une fois de plus, le hasard a donné un coup de pouce à ce qui n'était qu'une "idée derrière la tête". Notre rencontre, la SIMCA 1000 et moi, nous la devons paradoxalement aux Poules Noires de Caussade.
C'est l'un des adhérents à l'association qui la cachait au fond de son hangar.
Il n'était pas vraiment vendeur, mais en insistant...

Quelques jours après, je suis retourné chez mon vendeur. La vente est acquise a pas trop cher, avec un petit stock de pièces, pompe à eau, carbu, bobine, jantes, enjoliveurs et cercles de roue, etc...

Nous avons débâché la belle, qui est tout de même très poussiéreuse. J'avais amené quelques outils, et une batterie.
C'est donc une 1000 GL de 1963.
Premier constat, le moteur tourne au démarreur, la plupart des instruments électriques de bord sont fonctionnels .
Par contre, les freins sont bloqués, pas étonnant, le frein à main est resté tiré pendant 3 ou 4 ans !
Niveau carrosserie, peu de corrosion, bas de porte arrière droit et quelques centimètres carrés sur le toit. Le dernier contrôle technique (1994 !) ne présentait rien de rédhibitoire.
Intérieur moyen, tissu des sièges avant déchiré, siège conducteur un peu affaissé, poignées de porte avant intérieure dégradée, beaucoup de nettoyage en perspective.
Impossible de la faire démarrer aujourd'hui, à priori l'essence n'arrive pas au carbutrateur. Je prévois une journée la semaine prochaine avec tout l'outillage nécessaire.

Place aux photos :






Sous la poussière, la peinture est  passée, comme souvent avec le bleu marine. Tôt ou tard, elle passera chez le carrossier !

Quelques jours plus tard, et après un peu de mécanique pour débloquer les freins, je viens la chercher.

Il n'était pas question de la faire rouler par ses propres moyens, nous avons donc, mon copain Claude et moi prévu de la remorquer à la barre.



Arrivée devans le garage de Claude,


 Et premiers démontages




Pas mal de crasse, huile cuite sur le bas moteur et la boîte, mais pas de mauvaise surprise, surtout pas de corrosion du chassis.

On s'occupe en premier des freins, purge, nettoyage du circuit à l'alcool à brûler, remplissage au liquide de frein, repurge : mince, cylindres arrières bloqués. Démontage des cylindres, déblocage des pistons, les coupelles sont bonnes nettoyage, remontage. Toujours pas de freins derrière.
Démontage des flexibles : bouchés, à remplacer.


On regarde ensuite le moteur. Il tournait au démarreur, donc optimisme.
Vérification de l'allumage : tout est OK.
Par contre, l'essence a l'air pourrie. Confirmation lors de la vidange du réservoir, on dirait du GO, sans odeur et marronasse.  
On fait fonctionner la soufflette pour nettoyer tout le circuit, plus le réservoir, plus le carbu, et on remet de l'essence neuve.
Quelques tours de démarreur, ça commence à tousser, à crachoter, et dans un joli nuage gris, le doux bruit du petit moteur se fait entendre.
Malgré un bon réglage, il tourne un peu carré, sûrement une petite prise d'air. Il va falloir changer les joints.

Dernière mauvaise surprise, le piston du récepteur d'embrayage est bloqué. On essaye tout, rien à faire, trop de corrosion. Il faut en commander un neuf.

Résumons : il faut changer deux flexibles arrières, le récepteur d'embrayage et les joints du carbu et de la pipe d'admission, c'est tout, au moins pour l'instant.
Tout ça est plutôt positif ma foi.



Encore quelques jours les mains dans le cambouis, et bonne nouvelle : la 1000 est à la maison.
Et elle y est venu par ses propres moyens, yeassssss !!!


Une grosse toilette extérieur hier, avec un petit coup de polish sur le capot, sans vraiment de résultat, la peinture est complètement passée, et ce matin, j'ai commencé le nettoyage intérieur : démontage de la banquette et des sièges, pleins de 50 ans de poussières et un bon coup de karcher (la météo prévoit 38° cet après-midi, ça séchera vite).
Le tissu est cuit et recuit, de bonnes housses éponge vont cacher tout ça.
Premier coup d'éponge sur les surfaces intérieures, là va y  avoir du boulot.  

Quelques photos :








C'est tout pour l'instant. Je cherche toujours les accoudoirs et les boutons de poignée d'ouverture de porte.
Je n'ai pas trouvé non plus de tapis de sol avant, sauf à y mettre plus cher que la voiture!  J'adapterai un modèle standard.

Il me reste à aller voir mon carrossier pour lui demander un devis carrosserie + peinture, en espérant qu'il ait le temps au mois d'août.

A bientôt pour la suite du feuilleton...

lundi 25 juin 2012

Les poules noires : le retour.

Après le drame provoqué par la fouine, qui était un renard, il aura fallu du temps pour que je fasse mon deuil !

Bien sur, j'avais remis dans l'enclos trois pondeuses afin de pouvoir cuisiner de délicieuses omelettes, aux girolles ces temps-ci, où elles pullulent dans les bois.




Évidemment, les brebis d'Ouessant me tiennent compagnie, s'apprivoisant de plus en plus, l'une d'elle venant même maintenant quémander quelques caresses.




De plus, j'ai récupéré deux poussins qui furent, un temps, l'animation de l'école maternelle ou travaille ma douce, et qui, faute de lampe, on bien faillit mourir de froid.
Ce sont aujourd'hui deux belles poulettes blanches, qui rajouteront leur ponte aux autres.



Mais les belles petites Poules Noires de Caussade me manquaient.

Faisant partie de l'association qui s'occupe de recréer la race, dans toutes les composantes qui figurent dans son standard de 1911, et qui s'étaient peu à peu perdues, je me suis proposé pour héberger un des parquets de reproducteurs. J'ai donc rénové un peu ma volière, fabriqué une deuxième cabane, et depuis une semaine s'y ébattent 5 coqs et 4 poules issues de la sélection génétique que nous avons mis en place depuis maintenant 3 ans.







D'ici quelques semaines, nous choisirons un des cinq mâles, et il aura la lourde tâche d'assurer la descendance des 4 poules. Les oeufs seront collectés, mis en couveuse, et des poussins qui naîtront, nous ne garderons que ceux qui satisferons à l'examen vigilant de notre généticienne.

D'ici deux ou trois ans, nous devrions arriver à nous rapprocher du standard, ce que devraient confirmer les prix que nous ne manquerons pas d'obtenir lors des expositions avicoles auxquelles nous participerons.


dimanche 27 mai 2012

Le Bouclier...

Évidemment, seuls les passionnés de rugby, ce sport merveilleux où, par amitié virile, une trentaine de types plus balèzes les uns que les autres prennent prétexte qu'il n'y a qu'une balle, ovale qui plus est, sur le terrain, pour s’entre tuer afin d’empêcher les autres de s'en emparer, seuls les passionnés donc, pourront mesurer notre émotion, à ma douce et à moi-même, lorsque nous avons été, par un hasard difficile à expliquer, en présence de ceci :


Vous ne voyez pas ?

Regardez mieux :



Oui, oui, c'est lui, LE Bouclier de Brennus, le seul, le vrai.

Et nous l'avons tenu dans nos bras, tels des champions, émus d'avoir remporté la victoire suprême :



Et vu le nombre de matchs auxquels nous avons vibrés, assis devant notre écran, ce n'était que justice !

Retour au bercail

Désolé de vous avoir laissé dans une angoisse fort compréhensive quant au sort du Pépère.

Je vous rassure tout de suite, il va bien, et mercredi, après un voyage retour en TGV vers Perpignan dans la matinée, nous avons refait la route dans l'autre sens.

En fait, il ne s'agissait que d'un problème de pré-chauffage que j'aurai du diagnostiquer tout seul...

On ne peut pas être bon partout !

lundi 21 mai 2012

En panne.

Pourquoi l'Ascension n'est elle pas au mois de mars ?
Au moins, cette année, il aurait fait beau.
Là, la météo est très pessimiste, sauf, peut-être, vers le Roussillon.
Tant pis, on courre le risque, c'est parti pour quatre jours.

Direction Toulouse, puis l'Ariège avec un arrêt à Mirepoix, la moyenâgeuse :



Nous sommes attirés par le son des orgues de l'ancienne cathédrale, où se donnera un concert ce week-end, et où l'organiste fait ses gammes


Nous continuons la route vers la montagne et notre destination du jour : les bains de Saint Thomas, un peu au dessus de Mont Louis


C'est un lieu étonnant, minuscule station thermale où les bains proposent une eau soufrée qui surgit des entrailles de la terre à plus de 50°.
Les bain, eux, sont à 36°, et l'on s'y baigne en plein air


Nous commençons par une petite ballade, qui nous fait découvrir le hameau de Saint Thomas, 

son lavoir


Ses habitants, enfin, certains d'entre-eux


Nous surprenons le passage du célèbre Train Jaune


qui parcourt cette belle vallée de la Têt


Le bain chaud est ensuite le bienvenu, et même si il est conseillé de n'y rester que 25 minutes, nous y passons une grosse heure, et en sortons passablement ramollis !
Le "Pépère" est bien garé sur un des parkings du site, et nous y passons une bonne nuit.

Deuxième destination programmée, ce que l'on appelle ici les "Bains Sauvages", une autre résurgence d'eau chaude, mais perdue en plein bois, et qu'il faut mériter.
De plus, la tradition interdit que l'on donne des explications précises quant à leur localisation, afin sans doute d'éviter une trop forte affluence.

Il faut donc trouver la petite route, s'y garer, et ça n'est pas facile,


marcher jusqu'à trouver le départ du chemin, et le suivre


ne pas se perdre dans les bois, chercher, chercher...


Soudain, des fumerolles semblent indiquer que le but est proche


et, enfin, on atteint l'endroit.
D'une anfractuosité jaillit l'eau chaude, qui dévale ensuite la pente, de piscine en piscine, la température de l'eau baissant à chaque étage


La pudeur, et la peur du procès pour atteinte à la vie privée des baigneurs, m'interdit de vous montrer ici les photos suivantes. Et pourtant...

Nous repartons bien propres.
En route, nous croisons un joli troupeau


puis visitons, à côté d'Olette, un des Plus Beaux Villages de France : Evol



Depuis la fin de la matinée de ce vendredi, le vent marin a ramené des nuages et leur crachin insistant sur les montagnes.
Nous décidons de redescendre vers la plaine du Roussillon.
Un petit arrêt-visite à l'abbaye de Saint Michel de Cuixa, sa collection d'iris


les bâtiments anciens, dont les cryptes, mystérieuses




le cloître, dont une grande partie a été démonté, hélas, après la révolution


la magnifique église à l'architecture pré-romane, avec les influences wisigothes de la fin du 10ème siècle, en partie reconstruite.
C'est la plus ancienne du genre en Europe




nous arrivons, sous un ciel menaçant, mais sans pluie, au bord de la belle bleue


Le vent, et la mer agitée n'ont pas empêché  les fanas de navigation de sortir



Nous finissons la journée par un tour au parc ornithologique de l'étang de Canet, et nous installons pour la nuit sur son parking.


C'est le lendemain samedi que les choses se sont gâtées : pour la deuxième fois en dix ans, le Pépère nous lâche, refusant de démarrer.

Vu mon peu de connaissance en mécanique, nous faisons appel à l'assistance de notre assurance qui organisera notre rapatriement à la maison le soir même.

J'attends des nouvelles du garage pour aller rechercher notre compagnon de route ...

vendredi 11 mai 2012

Allo Docteur, j'ai les abeilles...

Non non, rassurez-vous, point d'acouphènes, pas de dépression ni d'énervement pathologique, mais il se trouve que mon médecin est aussi apiculteur.

Or, hier matin, en rentrant du jardin, j'ai pu assister quasiment en direct à l'organisation d'un superbe essaim d'abeilles sauvages.

D'abord, un nuage bourdonnant, puis, quelques minutes plus tard, une boule d'ailes et de poils sur la branche :


 Approchons nous prudemment


Oui, ce sont bien des abeilles, agglutinées autour de leur reine, assurant sa protection et son bien-être.

Je passe donc un coup de fil à mon médecin/apiculteur, qui m'annonce sa venue dès le soir.

Une fois équipé, il lui reste a monter à l'échelle, à placer judicieusement son filet au plus prêt de l'essaim, et, d'un coup sec sur la branche, à faire tomber celui-ci dans le piège.



Les animaux changent ainsi d'habitat, pour une ruchette "tout confort" qui sera rapidement pourvue d'un cadre de cire aux alvéoles préfabriquées, et garnie de sucre pour pourvoir à l' alimentation des hyménoptères. 


En une petite heure, l'opération était bouclée.

Mais où donc étais-je vous demandez-vous, à juste titre, avec un petit air narquois.
Et bien je tenais l'échelle figurez-vous, et bien sur, je me suis fait piquer, sans méchanceté, mais quand même....

Ma récompense :

 Merci docteur !