A deux pas, l'Aubrac.

L'Aubrac, Pentecôte 2009

Comme prévu, après avoir mit le "Pépère" en configuration camping vendredi soir, nous prenons la route samedi vers 9 heures. Pour rejoindre l'Aveyron et plus précisément le plateau de l'Aubrac, j'ai choisi comme souvent un chemin détourné. Nous empruntons l'ex RN20 jusqu'à Caussade, puis direction Figeac par les causses.
Nous traversons Cajarc, Langogne avant d'arriver dans la cité de Champollion. Chance, c'est le grand marché hebdomadaire. Longue ballade entre les étals, petits achats alimentaires, nous repartons vers 13 heures en direction de Maurs. L'aire de pique-nique de Bagnac sur Célé nous accueille pour un déjeuner réparateur. Joli endroit, en bordure de la rivière, ombragé, qui ferait aussi un bon bivouac.



Après un bref moment de détente,

                                                                 
nous continuons la route, découvrant ici un pont moyenageux, là un clocher-mur et ses cloches.


 

Dès que nous aurons pris de l'altitude apparaissent les premières fleurs de montagne, et en particulier les genets qui éclairent les prés.

                                                                                 
Nous arrivons enfin à Laguiole, première de nos destinations du week-end.
La petite cité coutellière est déjà bien fréquentée, les terrasses des cafés bien occupées. Il faut dire que jusqu'ici, la météo est très agréable. Nous descendons les vélos et partons sur un PR balisé qui nous fait faire le grand tour du village.



Bien sur, nous croisons moult troupeaux de bovins, grande spécialité locale. Les veaux, élevés sous la mère sont, pour leur grande majorité, destinés à régaler les Italiens.

                                                           
Nous regagnons le Pépère alors que de gros nuages noirs commencent à envahir le ciel. Nous nous installons sur la place du foirail, en compagnie de 4 ou 5 grands blancs qui profitent, eux aussi, de cet emplacement avec eau et WC (rustique...).


Nous dînons de pounty, tripoux et de truffade (bonjour le régime !) à l'auberge du Taureau.
Nous préparons ensuite le Pépère pour la nuit, et nous couchons alors que les premières gouttes commencent à tomber. Les éclairs de plus en plus nombreux, accompagnés de coups de tonnerre tonitruants laissent augurer d'une soirée agitée. Ce sera le cas, avec en prime un épisode de grêle impressionnant, résonnant sur le toit de fibre comme sur un tambour.
Les orages nous accompagnent jusqu'à 6 heures du matin, mais nous arrivons à bien récupérer de nos efforts de la veille.
Dimanche,  lever 8 heures. Nous faisons un tour au village, je passe chez le coutelier Calmels dont je possède, depuis 30 ans, un exemplaire, et qui me le remet à neuf en quelques minutes.
Je trouve à acheter un superbe petit livre sur les dictons auvergnats, illustré de délicates aquarelles, et sur lequel l'auteur, présent devant la librairie, pose une dédicace à ma mère (la fête des mères approche) agrémentée d'une petite aquarelle. Une aubaine de cadeau !

Nous quittons ensuite Laguiole, non sans un salut à la mascotte de la ville

                                                                                                             

ce que l'on appelle par chez nous "un bestiau couillu"...


Prochaine étape, le village d'Aubrac. Là aussi, nous ne sommes pas seuls. Outre les classiques pèlerins de Saint Jacques de Compostelle, randonneurs et convives des restaurants sont légions.
Nous tentons une sortie VTT, mais le déluge de la nuit à laissé les chemins difficilement praticables. Nous utilisons donc le Pépère pour une découverte des alentours, de la station de ski de Brameloup au village de Nasbinals.
Nous marchons un peu pour découvrir l'étonnante cascade de Déroc,
puis le surprenant château du Bousquet

                                                                     
admirant au détour d'un chemin de jolies maisons de village, restaurées avec passion et fleuries avec goût.

Nous passerons la nuit au bord d'un des lacs du plateau, au calme, malgré un nouvel épisode pluvieux.
Lundi matin, le beau temps est revenu. Nous nous levons vers 8 heures : petit déjeuner, toilette, la routine. Soudain, un bruit familier : c'est bien un T3, un Westy blanc, qui se gare non loin de nous.
Bien sur, nous faisons rapidement connaissance avec Henri et Marie-Odile, deux habitants de Gap, mais, comme moi, bretons d'origine.
Ce sont aussi des pédaleux, mais sur route. Et il faut croire que la petite reine, ça conserve, car à 79 et 73 ans, ils tiennent une forme olympique et paraissent facilement 10 ans de moins. A moins que ce soit un des miracles du T3....
A discuter de nos passions, nous ne voyons pas le temps passer et c'est vers 10 heures 30 que nous nous séparons.
Un dernier regard sur ce plateau aux perspectives impressionnantes, et nous prenons la route du retour. Nous nous arrêtons à Estaing, petite merveille au bord du Lot, avec son château et ses ponts, à Marcillac pour acheter quelques bouteilles du vin local, à Bournazel, pour un regard sur son château, finissons par un coup d'oeil à Belcastel, là encore un village à la beauté authentique.
J'avais hélas oublié, avant de partir, de recharger la batterie de notre appareil photo, et frustré, je n'ai pas pu vous faire partager toutes ces étapes.
Via Rieupeyroux et Villefranche de Rouergue, nous atteindrons la maison en fin d'après-midi, les yeux une fois de plus plein des images de ces régions spectaculaires. Prochain départ début août. Là, ce sera du sérieux, trois semaines pour parcourir les Alpes, françaises et italiennes, et si possible, visiter les lacs italiens.