Entre autres loisirs, nous partons, ma douce et moi, régulièrement en vacances ou en week-end à bord du Pépère, notre petit camping-car VW.
Nous ne sommes adeptes de cet engin que depuis 2004.
Voic l'histoire de notre rencontre :
Mars 2004 : Sur un parking d’hypermarché, je vois un Volkswagen Joker 1,6 diesel atmosphérique à vendre. Ca fait un moment que l’idée de devenir propriétaire d’un camping-car me chatouille. Surtout l’idée de m’en servir pour des vacances voyageuses.
Mais il faut qu’en même temps il serve de second véhicule et me permette d’aller au boulot ; le Joker est idéal pour ça.
Ce Joker, je le revoie une fois, puis deux, l’idée fait son chemin, ma douce adhère au projet, on se décide donc.
Le proprio est un retraité, utilisant l’engin pour aller à la pêche, de plus avec ses chiens ! Ceci explique l’état de crasse intérieure et une carrosserie parsemée de coups, griffures, petits enfoncements…
Mais globalement, la machine est en état, tout fonctionne, frigo, chauffage, sièges pivotants, et si l’aménagement est sale, il est complet. Il est équipé d’un auvent et d’un attelage.
Seul hic : il consomme de l’huile me dit le vendeur, il faut en remettre régulièrement. Le compteur affiche 34 000 Kms, il en a bien sur au moins 100 000 de plus.Les factures d’entretien et de réparations annoncent, entre autre, une boîte neuve il y a 15 000 kms.
Il faudra plusieurs heures pour venir à bout de la saleté et des odeurs, mais après un bon lustrage, nous obtenons un résultat plus qu’honorable.
Nous avons des projets de destination plein la tête et rêvons de notre première sortie. Le prochain WE à rallonge est celui de Pâques. Pour essayer d’avoir le soleil, nous optons pour la côte catalane. Le soleil sera au rendez-vous, le bonheur aussi :
Nous reviendrons enchanté, déjà prêts à repartir, et convaincu que notre choix a été le bon : même si le Pépère est petit, même si son confort est sommaire, même si il faut faire et défaire le couchage, il est pratique, se faufile partout, attire la sympathie, de plus il ne marche pas si mal que ça, tant que les pentes à gravir sont raisonnables, consomme peu (8,5 en moyenne), et son confort de roulage et de conduite sont autant de bonnes surprises.
Incapables d’attendre les vacances d’été pour repartir, nous irons en Juin faire un tour dans les Pyrénées, par amour de la montagne, mais également pour mettre le Pépère à l’épreuve de l’altitude. Il s’en sortira très honorablement et nous emmènera au col d’Aubisque, à son rythme mais vaillamment.
Nous rentrerons par le Gers et son admirable Abbaye de Flaran :
Je suis, sinon inquiet, du moins soucieux, car, comme me l’avait annoncé mon vendeur, la consommation d’huile est importante. De plus, le hayon est constellé de gouttelettes d’huile en quantité réellement importante, et à chaque arrêt, nous laissons un petit souvenir noir et huileux sur la chaussée. Mon mécano m’a rassuré un peu, il n’a rien relevé de grave, peut-être le tube d’alimentation en huile plus très étanche…
Quelques jours avant le départ, je fais faire la vidange et là…
Il s’avère que la jauge d’huile n’est pas d’origine. Nous roulons avec environ deux litres d’huile en trop ! Tu m’étonnes que le Pépère en recrache tant et plus, surpression oblige ! Nous repartirons avec la bonne quantité et une encoche sur la jauge matérialisant le bon niveau maxi. Mais depuis combien de temps le moteur souffre-t’il de cette surpression ?
Le jour J, nous sommes aussi au point que les voyageurs de la navette spatiale, en route pour l’aventure. J’ai définitivement abandonné l’idée de prendre l’autoroute, la vitesse du Pépère dans les montées étant incompatible avec la sécurité sur ce type de voie rapide. Nous profiterons donc des paysages traversés, de notre Quercy, du Limousin boisé, de la douceur des Pays de Loire. Puis nous serons, durant tout notre séjour en Bretagne du Sud, émerveillés de la beauté de ce pays, de ses côtes, de son architecture, des couleurs tellement contrastées. Ah, le golfe du Morbihan, ses îles…
Nous sommes sur le chemin du retour, nous allons emprunter le pont de Saint Nazaire sur la Loire, ma douce le prend en photo pendant que je conduis. Là-bas, entre les deux piles de ce pont majestueux, dans environ une minute, un horrible bruit va retentir à l’arrière du Pépère, bloquant ses roues. Je vais, profitant de la pente et en débrayant (ce n’est pas la transmission) arriver sur le parking d’un stade, et là, constater que le moteur est définitivement bloqué.
Retour grâce à InterMutuellesAssistance, le Pépère étant acheminé chez VW Saint Nazaire.
Je reviendrai le charger sur un plateau loué chez Kiloutou (surcharge : 1 tonne 200 !) et rentrerai de nuit sans encombre.
Il nous en coûtera un échange standard, option préférée après réflexion à la monte d’un turbo-diésel d’occasion.
Nous avons maintenant une mécanique quasi neuve, moteur-boîte, le radiateur a été changé, nous devrions être tranquille pour un moment.
Le Pépère nous emmènera successivement à Marseille
dans les calanques de Cassis
en Camargue
à celle de St Matthieu
en passant par Roscoff
et la Forêt de Brocéliande
Puis ce seront les montagnes basques
le bassin d’Arcachon
et l’Alsace en été 2006
Mais ceci est une autre histoire………………………………………..
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